Hubert Beuve-Méry

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Modèle:Infobox Biographie2 Hubert Beuve-Méry, né le Modèle:Date de naissance à Paris et mort le Modèle:Date de décès à Fontainebleau<ref>Modèle:Lien web</ref>, est un journaliste français, fondateur du quotidien Le Monde et du mensuel Le Monde diplomatique.

Biographie

Famille, études

Hubert Beuve-Méry est le fils d'Hubert Beuve-Méry (1870-1908), horloger-bijoutier, et de Joséphine Tanguy (1876-1944), couturière.

Malgré une enfance difficile à cause de la Première Guerre mondiale, et bien qu'issu d'une famille modeste<ref name="universalia">Jean Planchais, « Hubert Beuve-Méry 1902-1989 », Universalia 1990, Encyclopædia Universalis, 1990, p. 565-566.</ref>, il obtient le soutien lui permettant de faire des études supérieures. Il suit des études de lettres et obtient un doctorat en droit<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1928, il épouse Geneviève Deloye (1903-1997), dont il loue la discrétion et le dévouement<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ils auront cinq enfants : une fille (Anne-Marie) et quatre garçons (Jean-Jacques, Paul, André et Pierre-Henry).

Débuts dans le journalisme et engagements politiques

Hubert Beuve-Méry acquiert sa première expérience de journaliste en écrivant aux Nouvelles Religieuses, un journal catholique et conservateur fondé en 1918 par le Père Marie-Albert Janvier<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et vit en 1925 sa première expérience politique en prenant part aux chahuts et aux manifestations des Camelots du roi lors de l'affaire Scelle. Il est attiré, un temps assez bref, par Le Faisceau de Georges Valois qui, premier parti fasciste français, prend son essor durant cette même année 1925<ref>Simon Epstein, Un paradoxe français, Albin Michel, Paris, 2008, p. 417.</ref>.

Devenu docteur en droit en 1928, après une thèse intitulée La théorie des pouvoirs publics d'après François de Vitoria et ses rapports avec le droit contemporain<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, il va enseigner le droit à l'Institut français de Prague où il devient également conseiller technique au ministère des Affaires étrangères de la première République tchécoslovaque<ref name="universalia" />. Il y étudie la montée des périls militaristes en Europe et devient également le correspondant de plusieurs quotidiens parisiens, dont Le Temps, qui est le journal officieux du Quai d'Orsay.

En 1938, pour protester contre l'abandon de la Tchécoslovaquie, il démissionne de son poste<ref name="universalia" />.

Seconde Guerre mondiale

Après la défaite de 1940, Hubert Beuve-Méry choisit de rester en France. Ce choix initial lui sera plus tard reproché par Charles de Gaulle, parti à Londres organiser la Résistance, qui lui lance : Modèle:Citation<ref name="Figaro">Blaise de Chabalier, « Sirius, le poil à gratter du Général », Le Figaro, encart « Culture », jeudi 24 avril 2014, p 36.</ref>.

En 1941-1942, Hubert Beuve-Méry participe, comme directeur des études, aux activités de l'École des cadres d'Uriage (au Château d'Uriage), une école de cadres créée par le régime de Vichy, pour fournir des cadres aux chantiers de jeunesse. Dans un article intitulé « Révolutions nationales, révolution humaine », publié dans Esprit en 1941, Beuve-Méry déclare : « Il faut à la révolution un chef, des cadres, des troupes, une foi, ou un mythe. La Révolution nationale a son chef et, grâce à lui, les grandes lignes de sa doctrine. Mais elle cherche ses cadres ». Cependant, instruit du régime nazi par ses années passées comme correspondant de quotidiens à Prague, il s'oppose clairement à l'Allemagne hitlérienne et se détache du régime de Vichy lorsque celui-ci devient collaborationniste et antisémite, et développe à l'école un esprit d'analyse critique qu'il considère comme une forme de résistance.

Lorsque l'École des cadres d'Uriage est fermée par Pierre Laval fin Modèle:Date, une partie de ses animateurs, dont Beuve-Méry, s'engagent dans la Résistance. Le bureau d'étude continue et diffuse des notes aux « Uriagistes » sûrs. Hubert Beuve-Méry participe aux « équipes volantes », notamment dans les maquis du Vercors, des Gliéres, de Manigod.

Il participe aux combats de la Libération avec le maquis du Tarn. En 1943-1944, il est lieutenant dans les Forces françaises de l'intérieur (FFI).

Directeur du Monde

En octobre 1944, Hubert Beuve-Méry est rédacteur en chef de l'hebdomadaire Temps présent quand il est appelé par le général de Gaulle à créer, avec l'aide du gouvernement français, un quotidien de référence pour remplacer le quotidien Le Temps<ref name="universalia" /> qui, victime de l'ordonnance du 30 septembre 1944 sur les titres ayant paru sous l'occupation de la France par l'Allemagne, a vu ses locaux situés 5 rue des Italiens réquisitionnés et son matériel saisi. C'est ainsi que naît Le Monde, bénéficiaire de cette confiscation, dont le premier numéro sort le Modèle:Date- (daté du 19), dont il est le directeur. Il a également fondé Le Monde diplomatique en 1954<ref name="universalia" />.

Il apporte son soutien à la [[Constitution du 27 octobre 1946|Constitution de la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:République| République }} }}]], en 1946 puis au retour du général de Gaulle au pouvoir, en 1958, se déclarant notamment favorable à la [[Constitution française du 4 octobre 1958|Constitution de la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:République| République }} }}]]. Il s'oppose néanmoins fermement à l'adoption du projet d'élire le président au suffrage universel direct, en 1962, et appelle, lors de l'élection présidentielle de 1965, à voter contre le président sortant. Il devient un pourfendeur systématique de Charles de Gaulle<ref>A propos de cette opposition systématique, De Gaulle aurait dit : "Vous comprenez, ce que ne me pardonne pas Beuve-Méry, c'est de lui avoir donné Le Monde à la Libération.", in : François Flohic, De Gaulle intime : un aide de camp raconte : mémoires, L'Archipel, 2010, p. 82.</ref>, publiant des éditoriaux sous le pseudonyme de Sirius (l'étoile la plus brillante dans le ciel, allusion aussi au « point de vue de Sirius » du porte-parole de Voltaire dans son conte Micromégas), nom sous lequel « il exerce une critique permanente de la politique gaullienne »<ref name="universalia" /> mais poussant le journal à une politique de qualité qui oblige à vérifier et recouper les informations, en assurant la protection des sources d'information des journalistes. Il appelle à voter non au référendum de 1969, qui précipite la démission du président<ref name="Figaro"/>. Hubert Beuve-Méry prend sa retraite six mois après.

Il meurt le Modèle:Date de décès- à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Son épouse décède le Modèle:Date de décès-, à 93 ans. Il repose au cimetière du Montparnasse (Modèle:11e division).

Publications

  • Vers la plus grande Allemagne, Paris, Hartmann, 1939
  • Réflexions politiques 1932-1952, Le Seuil, 1951
  • Le Suicide de la IVe République, Les éditions du Cerf, 1958
  • Onze Ans de règne (1958-1969), Flammarion, 1974

Décoration

Hubert Beuve-Méry est lauréat de la plume d'or de la liberté en 1972.

Notes et références

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Annexes

Bibliographie

Documentaire

Liens externes

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