Hypocauste
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L'hypocauste<ref>Modèle:CNRTL.</ref> (hypocaustum) est le nom donné au système de chauffage par le sol utilisé à l'époque romaine, dans l'ensemble de l'Empire, et notamment par les Gallo-romains dans les thermes romains et les bains.
Ce principe de construction était déjà connu de la civilisation de la vallée de l'Indus (ville de Mohenjo-daro, abandonnée au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle) et des Grecs dès le Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle à Athènes par exemple. On en a également retrouvé des vestiges à Olympie datant du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle
Par leur utilisation intensive de ce système, ce sont les Romains qui le perfectionnèrent, notamment pour le caldarium des thermes. Ils en attribuaient l'invention à Caius Sergius Orata. De plus, la majorité des « salles de bains » des riches villae et domus romaines étaient dotées d'hypocaustes.
Le site gallo-romain de Champlieu comporte les vestiges d'un hypocauste datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dont la structure et le fonctionnement sont décrits par Achille Peigné-Delacourt<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ce système de chauffage fut ensuite réutilisé par les premiers chrétiens qui bâtissaient leurs églises sur d'anciennes demeures romaines munies d'hypocaustes comme le baptistère Saint-Jean à Poitiers dont le bassin était chauffé.
Description
Un grand foyer, le praefurnium, situé à l'extérieur de la pièce, avait la forme d'une petite chambre circulaire ou rectangulaire voûtée, avec une ouverture pour l'allumage, et communiquait par une seconde ouverture avec l'hypocauste. Ce foyer était toujours aménagé dans une pièce de service ventilée et conçue pour recevoir une réserve de combustible (charbon de bois). Dans les grands thermes romains, ces pièces de service sont installées sur une façade latérale du bâtiment et desservies par une galerie ouvrant sur l'extérieur pour faciliter l'approvisionnement<ref>Exemple : les pièces de service des thermes de Caracalla à Rome.</ref>. Généralement, le dosage de la chaleur se faisait par la proximité ou le nombre de foyers communiquant avec les hypocaustes. Dans le schéma le plus simple, le foyer s'ouvrait sous ou à côté de la pièce à chauffer. On estime que la température obtenue dans les pièces ne pouvait pas dépasser Modèle:Unité.
L'hypocauste n'était pas voûté à la manière d'un four mais était un espace couvert d'un sol « suspendu » appelé la suspensura, formée d'une épaisse couche de mortier de tuileau, souvent doublé d'un lit de briques. Ce sol épais, s'il était long à chauffer, en revanche, conservait mieux la chaleur et les baigneurs devaient chausser des sandales à semelles de bois pour se déplacer. La suspensura reposait sur un grand nombre de pilettes disposées à intervalles réguliers, sur un radier de briques. Ces pilettes étaient formées de briques superposées de forme majoritairement carrée dont la hauteur variait selon la température qu'on souhaitait obtenir. Afin que l'air chaud circule mieux dans les salles, les murs étaient doublés intérieurement par un réseau de tubulures (Modèle:Latin en latin), canalisations de terre cuite de section rectangulaire mis bout à bout. L'évacuation des gaz chauds se faisait le plus souvent par des cheminées.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Le système traditionnel coréen de chauffage par le sol, dit ondol.
- Hammam
- Thermes romains