Imraguens
Modèle:Infobox Groupe ethnique
Les Imraguens sont une communauté particulière à la Mauritanie se singularisant par la pratique de la pêche du mulet jaune.
Bafours à l'origine, métissés à des Berbères au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et des esclaves au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les Imraguens sont sous la tutelle de maîtres guerriers ou religieux.
Ils vivent dans de petits villages dispersés sur la côte nord de la Mauritanie, entre Nouadhibou et Nouakchott, essentiellement à l’intérieur du Banc d’Arguin, mais aussi au sud du cap Timiris jusqu’à la latitude de Nouakchott<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. Ils sont musulmans malikites.
Pêche au mulet
L'activité des Imraguens consiste essentiellement dans la pêche saisonnière à pied du mulet jaune, dont une partie est consommée sur place en frais, mais dont l'essentiel va être traité par les femmes pour fabriquer de la poutargue<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":0" />.
La période de pêche la plus importante se déroule d'octobre à décembre), lorsque les mulets migrent du Banc d’Arguin vers le delta du fleuve Sénégal où ils pondent<ref name=":0" />.
La technique traditionnelle pour pêcher le mulet jaune est pêché consiste pour les hommes d'un même campement à mettre en place un système d’encerclement collectif des bancs de poisson à partir du rivage, à pied ou à la nage<ref name=":0" />.
Jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les pêcheurs Imraguens utilisaient en outre les dauphins à bosse de l'Atlantique ou sotalies du Cameroun (Sousa teuszii). Repérant un dauphin depuis la plage, les pêcheurs le sifflaient pour l'attirer vers le rivage. Il entraîne alors avec lui les bancs de mulets, que les pêcheurs pouvaient ainsi capturer plus facilement<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="dolphin28" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cet étonnant mode de pêche a été également observé en utilisant un autre dauphin, le tursiops<ref name="dolphin28">Modèle:Lien web.</ref>.
Depuis les Modèle:Nobr, ils utilisent aussi des bateaux canariens à voile latine appelés lanches.
Les mulets sont ensuite saignés dans la mer afin d'obtenir une chair plus blanche, puis transportés jusqu’à des huttes de paille, appelées tikâten (sg. tikît), qui sont à la fois d’habitation et d’abri de transformation des produits de la pêche, où le processus de séchage mené par les femmes est lancé<ref name=":0" />.
Mais ce mode de subsistance est menacé en raison de la raréfaction du poisson lié à la surpêche industrielle et l'interdiction de la pêche au requin (source de revenu appréciable par la vente des ailerons {Référence nécessaire}).
Leurs villages, dont Iwik (nom donné à l'usine mauritanienne de transformation de poissons de Jean-Christophe Mitterrand<ref>Modèle:Article.</ref>), se trouvent sur les plages, parfois en zone submersible.
Fabrication de la poutargue
C'est la Société industrielle de la Grande pêche (SIGP) qui encourage les Imrâgen à partir des années 30 à produire de la poutargue pour l'exporter. La SIGP modifie les techniques de conservation imrâgen en introduisant le sel alors que les ovaires de mulet étaient jusqu'ici séchés dans le sable<ref name=":0" />.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Raphaëlle Anthonioz, Les Imragen, pêcheurs nomades de Mauritanie (El Manghar), Paris, École pratique des hautes études, 1963, Modèle:Nb p. (Mémoire).
- Hélène Artaud, " Poïétique des flots. Une anthropologie sensible de la mer dans le Banc d'Arguin (Mauritanie)", Paris, Pétra, 2018, 352p.
- Sébastien Boulay, Pêcheurs imraguen du Sahara atlantique. Mutations techniques et changements sociaux des Modèle:Nobr à nos jours, Paris, Karthala, 2013, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- Danilo Grébénart, « Imragen », Encyclopédie berbère, Modèle:Vol., Edisud, 2001.
- Marie-Laure de Noray, Le livre des Imraguen : pêcheurs du banc d'Arguin en Mauritanie, Buchet-Chastel, 2006, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- François-Xavier Pelletier, Passé, présent et avenir des Imragen "Barikallah", École pratique des hautes études, Paris, 1974, Modèle:Nombre (Mémoire).
- François-Xavier Pelletier, Les Hommes qui cueillent la vie : les Imragen, Flammarion, Paris, 1986, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- Jean-Pierre Tuquoi, « Mauritanie : au pays des Imraguen », Le Monde, Modèle:Date-.
Filmographie
- La grande pêche des Imraguens, film documentaire de Nicolas Jouvin, ADAV / Taxi Vidéo Brousse, Archipel, Modèle:Nobr, Thalassa, 1995
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Autorité
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Modèle:Lang » (site WWF)
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé
- L'occupation humaine (site du Parc national d'Arguin)