Joseph Pitton de Tournefort
Modèle:Voir homonymes Modèle:Sources à lier Modèle:Infobox Biographie2
Joseph Pitton de Tournefort (Modèle:Date, Aix-en-Provence – Modèle:Date, Paris) est un botaniste français.
Naissance et études
Joseph Pitton de Tournefort serait en fait né un peu avant la date du Modèle:Date- car les registres de la paroisse Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence précisent qu'il a reçu le baptême le Modèle:Date-<ref>(Acte de baptême, AD13, Aix, St-Sauveur, année 1656, vue 16/34)</ref>,<ref>Roux-Alphéran, Les rues d'Aix ou recherches historiques sur l'ancienne capitale de la Provence, typographie Aubin, Aix-en-Provence, 1846, deux volumes, tome 1 Modèle:P..</ref>. Modèle:Refnec
Le chercheur et l'enseignant
Tournefort est suppléant de Guy-Crescent Fagon au Jardin royal des plantes médicinales, et en 1691, est reçu à l'Académie des sciences<ref name="1969Laissus">Modèle:Article.</ref>. Il s'oppose à Nicolas et Jean Marchant, qui développe sous la protection de Colbert un jardin de plantes rares autonome au sein du Jardin des Plantes, et décrivent pour les Mémoires pour servir à l'histoire des plantes de Denis Dodart de nouvelles espèces.
En 1694, année de l'abandon par l'Académie de Histoire Naturelle des plantes, monumental projet de catalogage des espèces végétales, il publie son premier ouvrage Éléments de botanique ou méthode pour connaître les plantes en trois volumes. Il précise dans la première page de son « Avertissement » que « la méthode suivie est fondée sur la structure des fleurs et des fruits. On ne saurait s'en écarter sans se jeter dans d'étranges embarras… ». L'ouvrage est illustré de 451 excellentes planches de Claude Aubriet<ref>Modèle:Lien web.</ref> et obtient immédiatement un énorme succès<ref name="1956Leroy350">Modèle:Article.</ref> ; il le traduit lui-même en latin sous le titre Modèle:Langue pour qu'il puisse être lu dans toute l'Europe<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
La même année, il fait replanter l'école de botanique du Jardin royal pour la distribuer suivant son célèbre système et fait supprimer le poste indépendant de « directeur de la culture » de Jean Marchant<ref name="1969Laissus"/>.
Modèle:Refnec En 1698, il fait paraître une flore parisienne sous le titre d'Histoire des plantes qui naissent aux environs de Paris, avec leur usage en médecine, petit volume de 543 pages dédié à Fagon<ref name="1698tournefort">Modèle:Harvsp.</ref>.
Nouvelle classification
Il fait avancer la classification en botanique, en s'appuyant sur une classification en fonction de la forme des fleurs et des fruits : le type de fleur détermine la classe ; celui du fruit donne le genre ; et les feuilles, le port de la plante,Modèle:Etc indiquent l'espèce. En comparaison, le système de Linné (1735-1758Modèle:Note et surtout 1753<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Linné (1753), Species plantarum, 2 vol. Modèle:Lire en ligne.</ref>) distingue les plantes principalement par le nombre, la proportion et la situation des étamines et des pistils des fleurs<ref>Modèle:Article.</ref>. Pour autant, Tournefort n'abandonne pas encore la distinction traditionnelle arbres/plantes. Pour lui, « il est absolument nécessaire [...] de rassembler comme par bouquets les plantes qui se ressemblent et de les séparer de celles qui ne se ressemblent pas » ; il dit également : « Il faut appliquer une méthode précise au baptême des plantes de peur que les noms des plantes n'atteignent le nombre même des plantes<ref name="Jean-Marie Pelt">Modèle:Chapitre.</ref> ». Il introduit le concept moderne de genre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> Modèle:Refnec
Cependant, pour la fertilisation des fleurs il passe à côté du rôle du pollen, dans lequel il ne voit qu'un excrément<ref name="Jean-Marie Pelt"/>.
Le voyage au Levant
Sur proposition de Pontchartrain<ref>Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, Modèle:P.</ref> et afin de faire des observations non seulement sur l'histoire naturelle et la géographie mais encore sur tout ce qui concerne le commerce, Tournefort reçoit l'ordre de Louis XIV de se rendre au Levant, ce qu'il fait avec enthousiasme. Pour cette expédition il se fait accompagner par le botaniste allemand Andreas von Gundelsheimer (1668-1715) et le peintre Claude Aubriet (1651-1743)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Dans le domaine de la botanique il fait non seulement un herbier, mais il décrit différentes récoltes. Ainsi à l'île de Chio il décrit la production du mastic à partir de la résine coulant des incisions faites dans les troncs du pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus). Il décrit également la récolte du laudanum, utilisé autrefois en parfumerie, à partir de la gomme résineuse du Cistus ladanifer (Ciste à gomme)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Les derniers jours
En 1707 il rédige le premier traité connu mentionnant la culture du champignon de Paris<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Jouissant d'une santé robuste, il aurait pu pendant longtemps encore faire progresser la science. Or, revenant du jardin royal en portant un paquet de plantes sous le bras, il est violemment heurté par une charrette qui l'écrase contre un mur, dans la rue Lacépède, le Modèle:Date-. Il perd beaucoup de sang et après quelques mois de maladie, il meurt le Modèle:Date-, à l'âge de Modèle:Nobr<ref name="Jean-Marie Pelt"/>.
Il lègue ses manuscrits à son élève et ami, Michel-Louis Reneaulme de Lagaranne (1676–1739). Son ami de toujours Pierre Joseph Garidel a dit à son sujet dans son livre Histoire des plantes qui naissent aux environs d'Aix-en-Provence et dans plusieurs autres endroits de la Provence « qu'il a été de nos jours et sera dans les siècles à venir un sujet d'admiration »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Publications
- Modèle:Langue (Paris, 1700, 3 volumes, traduction latine augmentée d'Élémens de botanique). Voir tome 1 ; tome 2 ; tome 3.
- Modèle:Langue (Paris, imprimerie royale, 1703).
- Traité de la matière médicale ou l'histoire et l'usage des médicaments et de leur analyse chimique ouvrage posthume mis à jour par Besnier (Paris, 1717, 2 vol.).
Hommages
- Carl von Linné (1707-1778) lui dédia un genre de la famille des Boraginaceae : Tournefortia ;
- Bernard Le Bouyer de Fontenelle (1657-1757) prononça son éloge à l'Académie des sciences<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il figure en avertissement dans le livre « Relation d'un voyage au Levant » et donne de précieuses indications sur la vie de Tournefort.
- Le Modèle:Date, la rue Laubépin (ou Lebeaupin), ouverte peu auparavant à Nantes, est rebaptisée rue Tournefort<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Le Modèle:Date, la rue Neuve-Sainte-Geneviève dans le [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e de Paris]] est rebaptisée rue Tournefort<ref>Rue Tournefort sur le site officiel de la nomenclature des rues de la Ville de Paris.</ref>.
- À Aix-en-Provence, sa ville natale, une rue porte son nom.
Notes et références
Notes
<references group="n"/>
Références
Bibliographie
Liens
Lien contextuel
Liens externes
Tourn. est l’abréviation botanique standard de {{#if:|{{{2}}}|Modèle:Titre sans précision}}.
Consulter la liste des abréviations d'auteur en botanique ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI
{{#if:||}}