Karen Wetterhahn
Karen Wetterhahn, née le Modèle:Date de naissance à Plattsburgh (New York) et morte le Modèle:Date de décès à Lyme (New Hampshire), est une chimiste américaine, célèbre pour les circonstances de son décès, dû à un produit chimique qu'elle manipulait.
Biographie
Elle mène de nombreuses recherches sur les effets des métaux lourds sur la santé. En 1996, elle étudie les interactions entre les ions mercure et la réparation de l'ADN au laboratoire de chimie du Dartmouth College (États-Unis). Pour ce faire, elle utilise du diméthylmercure (Hg(CH3)2), une forme de méthylmercure, comme référence pour des mesures de résonance magnétique nucléaire.
Malgré le respect des règles de sécurité admises jusqu'alors (port de gants, de lunettes de sécurité, travail sous la hotteModèle:Etc.), un accident a lieu. D'après ses cahiers de laboratoire, on date cet accident du Modèle:Date. Quelques gouttes de diméthylmercure traversent sa main gantée, et pénètrent sa peau<ref>Modèle:Lien web</ref>, en moins de 15 secondes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} http://www.chm.bris.ac.uk/motm/dimethylmercury/dmmh.htm</ref>.
Les premiers symptômes de cette intoxication apparaissent au début du mois de janvier 1997 : baisse du champ de vision, difficulté à parler... L'intoxication est finalement diagnostiquée le 28 janvier avec Modèle:Unité de mercure par litre de sang<ref> U.S. Department of Labor, Occupational Safety & Health Administration (OSHA) - Directorate of Science, Technology and Medicine. Document signé Steven F. Witt, directeur. Dimethylmercury, Hazard Information Bulletin : « The mercury level in the urine was Modèle:Unité/2; blood mercury level was Modèle:Unité/2 five months after the exposure (background levels in unexposed populations are 4-Modèle:Unité/2 and 1-Modèle:Unité/2 respectively). » 9 mars 1998. [1]</ref>.
Karen Wetterhahn meurt le Modèle:Date à l'âge de 48 ans.
Analyse de l'intoxication mortelle
La concentration de diméthylmercure dans le sang observée habituellement est de 1 à 8 μg par litre. La toxicité est avérée au-delà de 200 μg par litre<ref>Nierenberg D. W. et al. "Delayed Cerebellar Disease and Death After Accidental Exposure to Dimethylmercury." The New England Journal of Medicine vol. 338 no 23, pp. 1672-1676, 4 juin 1998, [2]. Ce diagnostic a été critiqué par la suite : Byard R. W. et. al, Death after Exposure to Dimethylmercury, New Englang Journal of Medicine, volume 339:1243-1244, no 17, 22 octobre 1998, [3].</ref>,<ref>Nierenberg D. W. et al. "Delayed Cerebellar Disease and Death After Accidental Exposure to Dimethylmercury." The New England Journal of Medicine vol. 338 no 23, pp. 1672-1676, 4 juin 1998, [4] fichier pdf.</ref>.
Le diméthylmercure a montré ici une toxicité encore plus importante que celle qu'on lui supposait. Il est létal à la concentration de Modèle:Unité.kgModèle:-1. C'est une des neurotoxines les plus puissantes connues. Il traverse sans problème la barrière hémato-encéphalique et tend à se concentrer au niveau du cerveau.
Cet accident a modifié le comportement des chimistes lors de la manipulation du diméthylmercure. De plus, la communauté chimiste souhaite remplacer le diméthylmercure comme étalon pour les mesures de RMN. Le tétraméthylsilane (TMS) est désormais employé à ce rôle.