Kotodama
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Dans la tradition japonaise, les dieux (kamis) inspirent l'esprit des hommes par des mots, et en prononçant ces mots inspirés par les kamis, on fait se concrétiser les concepts ; c'est le Modèle:Japonais, que l'on pourrait traduire par « mots-âmes » ou « paroles sacrées ». Ce concept se rapproche des mantras bouddhiques, ou d'autres pratiques de transe. En fait, les cinquante « sons » (syllabes) utilisés en japonais sont considérés comme étant chacun un kami ; le kotodama est le pouvoir spirituel attribué à la langue japonaise.
Outre son usage dans la religion shinto (norito), le concept de kotodama est également utilisé dans certains budo (arts martiaux).
Kotodama et aïkido
Habituellement, la pratique de l'aïkido est silencieuse. Cependant, dans l'enseignement de Morihei Ueshiba, l'exécution des mouvements s'accompagne de l'articulation de sons par les participants, les kotodama<ref>Morihei Ueshiba, Budo Renshu, 1933 ; édité en français sous le titre Techniques de budo en aïkido, trad. C. Tsuji et G. Blaize, Guy Trédaniel, 1998, Modèle:P..</ref>. C'était même un des points fondamentaux pour le créateur puisqu'il disait : Modèle:Citation On ne le pratique habituellement plus de nos jours du fait de la complexité, il faut en effet coordonner les mouvements et la parole, ce qui ne peut se concevoir qu'avec une très bonne maîtrise des techniques.
Voici ce qu'en dit Gérard Blaize dans son article « Les mots de l'âme<ref>Aïkido et aïkibudo, Karaté-Bushido, hors série, no 19, mai-juin 2003, éd. Européenne de Magazines SA.</ref> » : Modèle:Citation bloc
Voici ce qu'en dit Morihei Ueshiba lui-même<ref>Morihei Ueshiba, Budo Renshu 1933 ; édité en français sous le titre Techniques de budo en aïkido, trad. C. Tsuji et G. Blaize, Guy Trédaniel, 1998, extrait cité Modèle:P..</ref> : Modèle:Citation bloc
On notera l'évocation de « la respiration du Ciel et de la Terre » (ten chi kokyu), récurrente dans les écrits de Ueshiba. Cela peut se comprendre par : unir la volonté (l'esprit, le « Ciel ») au ventre (le centre de l'énergie, « la Terre »). D'un point de vue pratique, cela peut se ramener à un contrôle de la respiration, qui permet de ne pas s'essouffler, d'économiser son énergie, et d'avoir une meilleure efficacité des mouvements. Cette synchronisation entre le mouvement et le souffle se cultive notamment dans les exercices respiratoires, de circulation du ki (voir plus haut).
O Sensei disait encore, à propos de kototama : Modèle:Citation bloc
Et encore Modèle:Citation bloc
Le kotodama est également pratiqué dans le nippon kenpō.