L'Homme tranquille
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur
Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
L'Homme tranquille (titre original : Modèle:Langue) est un film américain réalisé par John Ford et sorti en 1952, avec John Wayne, Maureen O'Hara, Barry Fitzgerald et Victor McLaglen dans les rôles principaux.
Le film reçut deux Oscars (réalisation et photographie) et fut présenté en compétition à la Mostra de Venise (1952). Inspiré d’une nouvelle de Maurice Walsh et scénarisé par Frank S. Nugent, ce film eut du mal à trouver des producteurs, qui ne croyaient pas à la rentabilité de cette histoire d’amour « à l'irlandaise ». Finalement, il fut l’un des plus grands succès de John Ford<ref name="a">John Ford - Patrick Brion - Éditions de la Martinière – 2002 Modèle:ISBN</ref>, aussi bien critique que public<ref>Le film rapporta Modèle:Unité aux États-Unis, Modèle:Unité au Canada, Modèle:Unité en Grande-Bretagne et Modèle:Unité ailleurs dans le monde.</ref>,<ref>Doté d’un budget de Modèle:Unité Le film ne dépassa pas le budget et coûta en réalité Modèle:Unité. À la recherche de John Ford - Joseph McBride - Institut lumière/Actes Sud Modèle:ISBN.</ref>.
Synopsis
À la suite de la mort de son adversaire au cours d'un combat, le boxeur Sean Thornton décide d'abandonner sa carrière en Amérique et de regagner son Irlande natale pour s'y installer et couler des jours paisibles. Il s'attire pourtant rapidement l'animosité de Will « Red » Danaher, en rachetant le cottage que ce dernier convoitait. Les rapports amoureux que vont nouer Sean et Mary Kate, la sœur de Will, ne vont rien arranger.
Tournage
Joe Mellotte, un irlandais de la région est dans le film la doublure de John Wayne<ref name=FARREN/>. Celui-ci devait lui fournir dix paquets de Camel par jour, ce dernier ayant passé un accord avec John Ford selon lequel il n'abuserait pas de l'alcool et ne toucherait pas aux filles de la région, qui tournaient autour de lui<ref name=FARREN/>. A Neale, près de Cong, un demi-siècle plus tard, il possèdait un bar, un restaurant, l'épicerie et la station-service<ref name="FARREN">"L'homme tranquille dans un taxi mauveé par JONATHAN FARREN, dans Le Monde le 16 mars 1996 [1]</ref>.
Fiche technique
- Titre : L'Homme tranquille
- Titre original : Modèle:Langue
- Réalisation : John Ford
- Assistant réalisateur : Wingate Smith et Andrew V. McLaglen
- Production : Merian C. Cooper, G.B. Forbes, John Ford et L.T. Rosso
- Assistant de production : Michael Wayne (non crédité)
- Sociétés de production : Argosy Pictures / Republic Pictures
- Distribution : Republic Pictures
- Scénario : Frank S. Nugent d'après la nouvelle Modèle:Langue de Maurice Walsh
- Musique : Victor Young
- Photographie : Winton C. Hoch et Archie Stout (seconde équipe)
- Montage : Jack Murray
- Décors : Frank Hotaling
- Costumes : Adele Palmer
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue : anglais
- Genre : Comédie
- Durée : Modèle:Nombre
- Format : Couleurs (Technicolor) - 1,37:1 - mono - 35 mm
- Dates de sortie :
- Modèle:Pays Modèle:Date (Première à Dublin)
- Modèle:Pays Modèle:Date (Première à Londres)
- Modèle:Etats-Unis Modèle:Date (Première à New York)
- Modèle:Etats-Unis Modèle:Date
- Modèle:Pays Modèle:Date
Distribution
- John Wayne (V.F : Raymond Loyer) : Sean Thornton
- Maureen O'Hara (V.F : Lita Recio) : Mary Kate Danaher (V.F. : Mary Jane)
- Barry Fitzgerald (V.F : Raymond Rognoni) : Michaleen O'Flynn
- Ward Bond (V.F : Abel Jacquin) : le père Peter Lonergan
- Victor McLaglen (V.F : Marcel Raine) : Will « Red » Danaher
- Mildred Natwick (VF : Hélène Tossy) : Sarah Tillane
- Francis Ford : Dan Tobin
- Arthur Shields : Révérend Cyril Playfair
- Eileen Crowe : Modèle:Mme Elizabeth Playfair
- Charles B. Fitzsimons (V.F : Jacques Thébault) : Hugh Forbes
- James O'Hara : Père Paul
- Sean McClory (V.F : Claude Bertrand) : Owen Glynn
- Jack MacGowran : Feeney
- Mae Marsh : La mère du père Paul
- Michael Wayne, Patrick Wayne (non crédités) : Jeunes garçons aux courses
- Joseph O'Dea (V.F : Claude Péran) : Molouney
- Narration : Abel Jacquin
Autour du film
Un projet de longue haleine
Depuis quinze ans, John Ford désirait porter à l’écran la nouvelle de Maurice Walsh<ref name="a"/>, dont il avait acquis les droits en 1936<ref name="b">Modèle:Lien web.</ref>. Une nouvelle se situant dans une Irlande chère au cœur du fils d’émigrés irlandais qu’est John Ford : Modèle:Citation
Après avoir parcouru les plus grandes maisons de production d’Hollywood avec son scénario, la Metro-Goldwyn-Mayer, la 20th Century Fox ou la RKO, John Ford se vit refuser cette histoire que les producteurs qualifièrent « d’idiotie irlandaise romantique et sans intérêt commercial » ; pas une seule compagnie n’accepta de lui confier un sou pour la réalisation du projet<ref name="b"/>.
C’est La RKO qui finalement envisage, la première, de financer l'œuvre à la condition que Ford réalise deux films pour la compagnie et que ceux-ci soient des succès. Ford, qui vient de monter sa propre compagnie, Argosy Pictures, avec le réalisateur/producteur Merian C. Cooper, réalise donc Dieu est mort. Mais c’est un échec commercial, emportant avec cet échec les rêves de production de L’homme tranquille par la RKO.
Puis c’est Alexander Korda et sa compagnie, la London Films, qui sont prêts à financer le film. Mais à la suite d'un désaccord avec Merian C. Cooper, Korda se retire du projet<ref name="b"/>.
Ford avait déjà bien travaillé sur le projet, il avait engagé le scénariste Richard Llewellyn, l’auteur de Qu'elle était verte ma vallée, pour écrire une première version ; Laurence Stallings travailla également sur le scénario<ref name="c">À la recherche de John Ford - Joseph McBride - Institut lumière/Actes Sud Modèle:ISBN</ref>, puis Frank S. Nugent signa la version définitive<ref name="d">John Ford – Le pionnier du Modèle:7e 1884/1973 Scott Eyman/Paul Duncan – Éditions Taschen (1973) Modèle:ISBN</ref>. Ce dernier peaufina le scénario en dix semaines, peu de temps avant le tournage du film<ref name="c"/>.
Pendant toute la durée du projet, Ford avait déjà en tête ses interprètes principaux<ref>Allocine</ref>. Comment imaginer d’autres acteurs que John Wayne, héros récurrent des films de Ford, pour interpréter le rôle de Sean Thornton en colosse vulnérable<ref name="e">Le Cinéma Grande histoire illustrée du Modèle:7e. Volume 5. Éditions Atlas</ref>, et que Maureen O'Hara, la plus rousse de toutes les Irlandaises<ref name="a"/>, dans celui de Mary Kate Danaher. Elle-même irlandaise, née à Dublin, Maureen O'Hara avait déjà participé à un film de John Ford, Qu'elle était verte ma vallée.
L'actrice relata ses week-ends passés à bord de l’Araner, le bateau de John Ford, à prendre des notes sur le scénario et à les retaper, bercée par des disques de musique irlandaise<ref name="d"/>, ainsi que sa participation aux repérages des lieux de tournage et ce, en partie, préconisé pour des raisons d’économies budgétaires<ref name="b"/>. Elle évoqua également les difficultés de Ford à trouver des financements pour tourner le film : Modèle:Citation bloc
C’est finalement John Wayne, alors sous contrat avec la petite compagnie du « Poverty Row », la Republic Pictures, qui va aider Ford à réaliser son projet en poussant Herbert J. Yates, le patron de la firme, à financer L’homme Tranquille. John Wayne est en effet la seule grande star de cette petite compagnie en étant sa vedette « western » depuis 1935, date de sa création<ref name="e"/>. Mais comme toutes les autres compagnies, Yates est réticent à l'idée de produire L’homme Tranquille qu’il considère comme Modèle:Citation et inquiet pour sa star dans ce rôle plus introspectif qu’à l’accoutumée<ref name="c"/>. Comme la RKO, Yates demande à Ford de réaliser auparavant un film, ce fut Rio Grande<ref name="a"/>, un western tourné en Modèle:Nombre seulement<ref name="d"/>. C’est le triomphe commercial et Ford peut enfin réaliser son film.
La verte Erin
Ce sera le grand retour de Ford à sa chère Irlande, peinte dans le film avec des couleurs admirables<ref name="f">Dictionnaire du cinéma - les films - Jacques Lourcelles - Éditions Robert Laffont – 1992 – Modèle:ISBN</ref>. Retour d’un exilé<ref name="c"/> qui après avoir tourné d’autres films plus politiquement marqués sur une Irlande luttant contre l’oppression britannique (Le Mouchard, Révolte à Dublin), va ici décrire un pays sublimé, teinté d’une mélancolie sous-jacente, et qui semble en paix, avec seulement quelques allusions politiques dans les propos de certains protagonistes<ref name="a"/>. Ford, tout comme le personnage de John Wayne, retrouve la terre de ses ancêtres. Modèle:Citation
Il emmène Yates en repérages en Irlande, avec Ward Bond, autre interprète « fordien » par excellence, et convaincra le producteur d’augmenter le budget initial afin de tourner en extérieurs pour pouvoir bénéficier des beautés naturelles du pays<ref name="c"/>.
La « famille fordienne »
Le premier tour de manivelle s’effectue le Modèle:Date-<ref name="c"/>. Le réalisateur s’entoure alors d’une véritable « famille fordienne » composée de parents, collaborateurs, anciens et nouveaux amis, dont beaucoup sont des Irlandais de pure souche. Tout ce petit monde émigre en Irlande, pour un tournage en extérieurs de six semaines, dans le comté de Mayo avec pour quartier général le château d'Ashford, et tourne dans le village de Cong et de ses environs<ref name="d"/>,<ref name="Fig">Valérie Duponchelle, « Cong, un village brodé d'or », Le Figaro, jeudi 28 août 2014, Modèle:P..</ref>.
Le propre frère de Ford, Francis Ford, vedette du muet, fait partie de la distribution, dans le rôle de Dan Tobin, le truculent ancêtre du village. Les autres comédiens ne sont pas en reste : ainsi John Wayne emmène avec lui ses quatre enfants<ref name="d"/> qui feront des apparitions dans le film, deux des frères de Maureen O’Hara font partie de la distribution ; Andrew McLaglen, futur réalisateur et fils de Victor McLaglen, est l’assistant réalisateur de Ford, Arthur Shields le frère de Barry Fitzgerald est le révérend Cyril Playfair<ref name="b"/>.
Le film se déroulera dans cette ambiance familiale et chaleureuse. Ford va résumer en un seul film tout son univers et toute sa vision du monde<ref name="f"/>. Dans ce petit village d’Inisfree<ref>Le nom du village est inspiré d’un poème de William Butler Yeats « The Lake Isle of Innisfree ».</ref> idéalisé, que les troubles qui agitent l’Irlande ne semblent pas atteindre, et avec tous ces portraits de personnages pittoresques, Ford va créer un petit monde truculent avec une atmosphère onirique et haute en couleur, témoignant d’une connivence et d’une joie de vivre communicatives où les traditions, les coutumes, les conventions ont une importance capitale<ref name="f"/>.
Ford persuadera également Yates de recourir aux caméras Technicolor au lieu du Trucolor, procédé plus économique que la Republic Pictures utilisait avec des « couleurs maison » aux teintes ocre et brunes (voir Johnny Guitare)<ref name="b"/>. Et les couleurs seront sublimées, malgré le crachin irlandais qui persiste pendant le tournage et donnera au film une couleur toute particulière<ref name="c"/>. Ernest Day, assistant opérateur, se souvient : Modèle:Citation
Ford travaillera encore quelques semaines dans les studios Republic à Hollywood pour terminer son film<ref name="d"/>. Herbert J. Yates, qui n’était guère enthousiaste pour produire le projet, va récolter l’un de ses plus grands succès populaires et critiques<ref name="a"/> pour sa compagnie, productrice essentiellement de films de série B, qui recevra d’ailleurs son unique nomination aux Oscars pour le meilleur film. Sur les sept nominations, deux Oscars seront remportés, l’un pour John Ford, son dernier<ref>John Ford est le seul réalisateur à avoir reçu quatre fois l'Oscar du meilleur réalisateur (Le Mouchard, Les Raisins de la colère, Qu'elle était verte ma vallée et L'Homme tranquille).</ref>, comme meilleur réalisateur, l’autre pour Winton C. Hoch et Archie Stout pour la meilleure photographie. L’Homme tranquille restera une des œuvres préférées du public<ref name="c"/> dans la filmographie de Ford.
Récompenses
Oscars
L'Homme tranquille a reçu sept nominations et remporté 2 Oscars :
- Oscar du meilleur réalisateur et Oscar de la meilleure photographie 1952 ;
- nominations pour le meilleur film, meilleur acteur dans un second rôle (Victor McLaglen), meilleur scénario adapté, meilleure direction artistique et meilleur mixage de son.
Divers
- Grand Prix international et Grand Prix de l'OCIC, Venise 1952.
Tournage
Le film a été tourné en Irlande :
- Cong ;
- Modèle:Lien ;
- Oughterard.
Popularité
- « The Quiet Man » est un nom donné à plusieurs pubs irlandais, dont un à Paris.
- Le documentaire irlandais Innisfree, This Way, réalisé en 1991, part sur les traces du film. En 1992 est réalisé le documentaire américain The Making of The Quiet Man<ref name="Fig"/>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Bernard Génin, « L'Homme tranquille », Positif, no 688, Paris, Institut Lumière/Actes Sud, Modèle:Date-, Modèle:Page, Modèle:ISSN
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases audiovisuel
- Fan Club en anglais de L'Homme tranquille
- Fiche du ciné-club de Caen
- L'homme tranquille (The Quiet Man) chronique du film sur Il était une fois le cinéma
- Valérie Duponchelle, « L'Homme tranquille : Cong, village de l'Irlande éternelle », Le Figaro, jeudi Modèle:Date-, page 21.