La Voisin
Modèle:Voir homonymes Modèle:Sources à lier Modèle:Infobox Biographie2
Catherine Deshayes, dite la Voisin, née vers 1640 à Paris et morte sur le bûcher le Modèle:Date de décès à Paris, est une sage-femme, empoisonneuse et prétendue sorcière française, mêlée à l'affaire des poisons.
Biographie
Née d'un milieu très modeste, la Voisin est mariée très jeune à un bijoutier de Paris, le sieur Antoine Montvoisin, qui lui donna une fille, Marie-Marguerite, et de qui elle devint vite veuve.
Entre-temps, elle amasse une fortune considérable avec ses activités de chiromancienne et de vente de poisons. Très connue par ses contemporains (principalement des femmes) pour pratiquer les avortements, on retrouvera des traces de son travail<ref>Modèle:Lien web</ref> uniquement grâce au procès de l'« affaire des poisons » ; elle est aussi suspectée d'être à la tête d'un réseau d'environ cent empoisonneurs qui sévirent pour le compte de la haute société à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce qui la fit mêler à l'« affaire des poisons »
Messes noires
La véracité historique des messes noires impliquant [[Madame de Montespan|Modèle:Mme de Montespan]], décrites ci-dessous, est fortement sujette à caution, les documents issus des procès menés dans le cadre de l'affaire des poisons ayant été volontairement détruits par décision du roi<ref>"En juillet 1709, Louis XIV brûle lui-même l’entièreté des fiches accusatrices conservées dans sa cassette, refermant ainsi une affaire politico-judiciaire interminable partie des faubourgs parisiens et qui aura touché jusqu’à ses plus proches" http://www.justice.gouv.fr/histoire-et-patrimoine-10050/proces-historiques-10411/laffaire-des-poisons-24442.html#ardente</ref> [Voir article]
La Voisin se serait livrée à la pratique de messes noires. Selon elle, la célèbre Modèle:Mme de Montespan lui demanda d'en organiser une pour qu'elle puisse revenir dans les faveurs du roi en éliminant sa rivale, [[Marie Angélique de Scorailles|Modèle:Mlle de Fontanges]], La Voisin accepta et fit appel à l'abbé Étienne Guibourg pour l'aider.
Pour plus de résultats, la messe devait être récitée trois fois.
La première fois, Modèle:Mme de Montespan les rejoignit à Villebouzin dans un châtelet isolé entre Paris et Orléans. Elle se dévêtit et se coucha sur les dalles froides et humides du château, les bras en croix, un cierge dans chaque main, et l’abbé déclama la messe sur son corps, un calice sur son ventre. Puis, Guibourg souleva un nourrisson, lui trancha la gorge et récolta son sang dans le calice. Guibourg et la Voisin récitèrent ces paroles :
« Astaroth, Asmodée, princes d'amour, je vous conjure d'accepter le sacrifice de cet enfant. En échange, je voudrais conserver l'affection du roi, la faveur des princes et des princesses de la cour et la satisfaction de tous mes désirs ».
Le deuxième office eut lieu de la même manière, mais dans les ruines d’une cabane retirée en pleine campagne.
Le troisième se déroula dans une maison chic de la rue Beauregard, à Paris, la demeure de la Voisin en personne<ref>3 histoires parisiennes dignes d’un conte d’Halloween</ref>. On a conservé le témoignage de la fille de la Voisin obtenu sous la torture, qui raconte comment elle aida sa mère à préparer la cérémonie. Elle étendit un matelas sur des sièges, un tabouret à chaque bout. La Voisin avait accroché des tentures sur les fenêtres, rendant la pièce sombre. Elle avait aussi disposé un ou deux chandeliers dans les coins. L’abbé Guibourg portait une chasuble blanche, brodée de pives noires. Modèle:Mme de Montespan était entrée nue et s’était allongée sur le matelas. On lui mit un napperon sur le ventre, un crucifix et un calice dessus. On raconte aussi que durant ce culte, le sang du nourrisson ne coulait pas car il était né prématurément, et Guibourg avait dû transpercer son cœur pour recueillir un peu de son sang. Modèle:Mme de Montespan en rapporta un petit peu pour en mettre dans la nourriture du roi.
La fin
Jugée avec trente-six complices, la Voisin raconta lors des interrogatoires qu'elle avait « brûlé dans le four, ou enterré dans son jardin<ref>Elle possédait une maisonnette au 23-25 rue Beauregard.</ref>, les corps de plus de Modèle:Nombre nés avant terme »<ref>« Un cas particulier : le diable et la marquise »</ref>, fut condamnée à mort et brûlée vive en place de Grève le Modèle:Date. Quant à Modèle:Mme de Montespan, elle ne fut pas inquiétée, par protection du roi, et continua à fréquenter la Cour.
Témoignage
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio•Annie Pietri, Les Oranger de Versailles, Parfum de Meurtre, Pour le cœur du Roi, 2000, 2002; 2010
- Jean-Christian Petitfils, Crime et sorcellerie au temps du Roi Soleil, Paris, Perrin, 2011.
Conte
- E.T.A. Hoffmann, Mademoiselle de Scudéry, conte écrit en 1818, évoque l'histoire de l'empoisonneuse.
Filmographie
La Voisin a été interprétée à l'écran par :
- Pauline Carton dans Si Versailles m'était conté... (1954) de Sacha Guitry ;
- Viviane Romance dans L'Affaire des poisons (1955) d'Henri Decoin ;
- Joëlle Bernard dans Angélique et le Roy (1966) de Bernard Borderie ;
- Anémone dans Marquise (1997) de Véra Belmont ;
- Suzanne Clément dans la série Versailles (2015-aujourd'hui).