Les Immatériaux
Modèle:Titre en italique {{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Exposition Les Immatériaux est une exposition initiée par le Centre de création industrielle, qui s'est déroulée au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou à Paris entre mars et juillet 1985, qui interrogeait le rôle des technologies dans la modernité. Elle était placée sous la responsabilité du philosophe Jean-François Lyotard et de Thierry Chaput.
Présentation
L'exposition se présente en 5 parcours, centrée sur une idée spéculative, celle des Immatériaux, présentée sur des murs gris « couleur de la postmodernité » selon le philosophe et dont chacun des parcours est la déclinaison de la syllabe MAT (matériel) soit matériau, matrice, matériel, matière, maternité. Chaque visiteur était équipé d'un casque, à réception infra-rouge qui en des points déterminés de l'exposition recevait l'émission sonore, le visiteur déambulant d'un émetteur l'autre dans une exposition en archipel écoutait la parole du philosophe.
Par exemple le parcours, « matériau », permet d’enchaîner les paragraphes suivants : Nu vain, Deuxième peau, L’ange, Corps chanté, Corps éclaté, Infra-Mince, Surface introuvable, Indiscernables, Matériau dématérialisé, Peinture luminescente, Peintre sans corps, Toutes les copies. Et « Nu vain, Deuxième peau, L’ange » étaient commentés par le philosophe en un point d'écoute avec ses mots : Modèle:Citation bloc
La problématique de l'exposition est le déplacement de la communication conçue classiquement par les catégories destinateur, destinataire, code, référent, signification en maternité (en lieu et place du destinateur), la matrice (code), le matériau (support), le matériel (le destinataire), la matière (le référent) — vers celui d’une production techno-scientifique de la réalité sensible, langagière, artistique conçue à travers la matière logico-mathématique des algorithmes, et du langage au sens le plus général, dont doit émaner une réalité nouvelle<ref name="n">Jean-Louis Déotte, « Les Immatériaux de Lyotard (1985) : un programme figural », Appareil [En ligne], 10| 2012, mis en ligne le 9 mars 2009, consulté le 11 janvier 2017 ; DOI : 10.4000/appareil.797.</ref>.
Histoire de l'exposition
Son premier titre aurait dû être Matériaux nouveaux et Création, mais l'arrivée du philosophe Jean-François Lyotard bouleverse tout le projet qui devient centré sur l'art conceptuel et un véritable manifeste de la postmodernité et un important jalon dans l'histoire du rapport entre art et technologie. On peut associer à cette exposition une chaîne de concepts comme postmodernité / modernité, matérialisation / dématérialisation.
Aussi le projet de l'exposition devient confus, les Immatériaux apparaissent à l'occasion conceptuel soit avec une existence objective, comme étant des produits des technosciences, engendrés par l’informatique ou l’électroniques : Modèle:" — nouvelles technologies qui sont des Modèle:". Cela engendre un malaise chez quelques critiques puisqu'Modèle:" Ainsi, Michel Carnot, auteur d’un des articles les plus sévères, déclare n’avoir trouvé là-bas que du Modèle:"<ref>Marta Hernandez, « Les Immatériaux », Appareil [En ligne], 10| 2012, mis en ligne le Modèle:Date-, consulté le 12 janvier 2017 ; DOI : 10.4000/appareil.93.</ref>.
Les Immatériaux se présente donc avec une double réputation : l’une, positive, affirme que l’exposition préfigure le phénomène des nouveaux médias, de la communication, du net.art, c’est-à-dire qu’elle inaugure les débats des années 1990 et 2000 à propos du déplacement de l’environnement de la galerie et des musées vers la création de plateformes d'échanges artistiques pour la réalisation d’œuvres interactives et d’expositions dans l’espace du réseau Internet ; l’autre, négative, voit dans l’exposition une illustration des idées de la postmodernité avec une technologie et une pensée de la télématique aujourd’hui obsolète.
L'exposition sera perçue comme un échec par Jean-François Lyotard<ref name="n" />.
Artistes présentés
L'œuvre de Edmond Couchot et Michel Bret, La Plume, n'était pas finalement présenté dans l'expo.
Postérité
Le Modèle:Date a été inaugurée l'exposition patrimoniale « Les Immatériaux » (1985) Aperçus d'une manifestation postmoderne au Centre Pompidou, qui présente au public actuel une évocation documentaire de l'exposition originale, avec une sélection d'œuvres de l'époque, avec des œuvres reconstituées, une visite virtuelle de l'exposition et des films<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage (catalogue de l'exposition)
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Yuk Hui, Andreas Broeckmann (eds.) : 30 Years after Les Immatériaux – Art, Science and Theory. Lüneburg: meson press, 2015, 275 p. (open access, PDF)
- Andreas Broeckmann, Marie Vicet (eds.): “Chronology of Les Immatériaux“ (version 2), Les Immatériaux Research, Working Paper No. 1, July 2020
- Andreas Broeckmann: “The Pre-History of Les Immatériaux in 1979-1981″, Les Immatériaux Research, Working Paper No. 5, September 2020
Liens externes
- L'exposition dans les archives de centrepompidou.fr
- « Les Immatériaux, trente ans après », colloque du Modèle:Date-, sur centrepompidou.fr
- pages du projet Les Immatériaux Research avec une bibliographie et des liens pour autres sources en-ligne
- pages de Monoskop.org sur Les Immatériaux avec des liens aux PDFs du catalogue, etc.
- Modèle:Bases art