Marie-Catherine d'Aulnoy

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Marie-Catherine Le Jumel de Barneville, baronne d’Aulnoy, née à Barneville-la-Bertran vers Modèle:Date- et baptisée dans cette même paroisse le Modèle:Date-<ref name="ÉG-G">D'après de nouveaux documents trouvés par Volker Schröder en 2019. Modèle:Article.

Les précédentes recherches d'Émile Gérard-Gailly indiquaient 1651 : Modèle:OuvrageModèle:Citation bloc</ref>, et morte à Paris le Modèle:Date de décès-, est une femme de lettres française.

Elle est l’un des auteurs à l’origine du genre écrit du conte merveilleux. A la différence d’auteurs comme Charles Perrault, qui ont tâché de polir la matière littéraire qu’ils élaboraient, elle a insufflé un esprit subversif en usant d’allégories et de satires<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Son travail de création littéraire est souvent rapproché de celui de Jean de La Fontaine pour sa critique masquée de la cour et de la société française du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Biographie

Jeunesse et mariage

Ses parents sont Claude Le Jumel et Judith Angélique Le Coustelier, petite-nièce de la savante Marie Bruneau des Loges<ref name="LeMaPi">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Judith-Angélique Le Coustelier était la petite-fille de Pierre de Beringhen et de Madeleine Bruneau, sœur de Marie Bruneau des Loges.</ref>. Marie-Catherine Le Jumel de Barneville appartient à la petite noblesse normande. Son père, allié aux grandes familles de la Normandie, avait longtemps servi dans les armées de Louis XIV et comptait au nombre de ses parents les d’Estouteville<ref name="LeMaPi"/>. Comme il était d’usage à l’époque, sa famille arrange son mariage et le Modèle:Date-, âgée de 13 ans, elle épouse François de La Motte, baron d’Aulnoy en Brie, fils de Jean de La Motte de Lucière et de Clémence Badon<ref name="ReHis">Raymond Foulché-Delbosc, Revue Hispanique, Modèle:Vol., 1926.</ref>Modèle:Rp, valet de pied de César de Vendôme, « qui cherchait d’avoir de beaux hommes à son service<ref> Modèle:Article.</ref>. » De plus de vingt ans son aîné<ref name="ReHis"/>Modèle:Rp,<ref>Contrairement à ce que certaines sources indiquent, François de La Motte d'Aulnoy n'était pas né en 1620 mais au moins cinq ans plus tard : ses parents s'étaient en effet mariés le 8 octobre 1624.</ref>, possédant une réputation de grand buveur et de coureur impénitent, la conduite de ce « triste personnage<ref name="CV17e">Modèle:Article.</ref>Modèle:Rp » et les voies par lesquelles il s’était élevé lui ayant fait perdre et consumer la plus grande partie de son bien, il fut réduit, pour subsister, à se faire contrôleur de la maison de S. A. Monseigneur le prince<ref name="Lesc">Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle aura quatre enfants de lui<ref>Sur les six enfants de Madame d'Aulnoy, les deux dernières sont illégitimes.</ref>.

Séparation rocambolesque

Trois ans plus tard, en 1669, décidée à se débarrasser d’un mari honni, Marie-Catherine, sa mère et trois complices (trois gentilshommes, dont l’un est probablement son amant et un autre celui de sa mère), profitent des soupçons de malversation qui accablent son mari pour monter une machination l’accusant ouvertement du crime de lèse-majesté<ref name="CV17e"/>Modèle:Rp passible de la peine de mort à l’époque. Arrêté le Modèle:Date-<ref name="SoRay">Modèle:Ouvrage.</ref>Modèle:Rp et enfermé à la Bastille, sur l’ordre de Colbert, il finira par être relâché<ref name="ArBas">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il n’aura d’ailleurs guère le loisir de profiter de sa liberté. A peine était-il sorti blanchi des calomnies avancées contre lui que Colbert le fit ramener à la Bastille jusqu’à ce qu’il s’acquitte<ref name="ArBas" />, à restituer au Roi ce qu'il avait détourné, comme il en avait été condamné par les juges de Fouquet. Son ordre de mise en liberté définitive date du Modèle:Date-<ref name="ArBas"/>, tandis que les « amis » de sa femme sont condamnés à la décapitation pour calomnie. Le complot éventé, la baronne doit son salut à une fuite dans des circonstances rocambolesques, fuyant par un escalier dérobé et se réfugiant sous le catafalque d’une église<ref name="ArBas"/>.

Une chose est certaine : le probable amant de Madame d'Aulnoy, employeur de son mari, est connu pour avoir passé une bonne partie de sa vie à cabaler<ref>Contre Marie de Médicis, contre son demi-frère Louis XIII, puis contre Mazarin, notamment dans la cabale des Importants.</ref>,<ref name="Egm">Modèle:Ouvrage.</ref>. Cela ne suffit pas à l’innocenter, mais si la thèse du complot est avérée, elle n'a pu manquer d'en tirer du grain à moudre. Contrainte à l’exil pour échapper à la condamnation qui la menaçait, elle aurait voyagé à travers l’Europe, notamment en Flandre en 1672-1673, puis en Angleterre en 1675.

Tour des Cours européennes

De retour à Paris vers 1676-1677, elle gagne l’Espagne<ref name="JR-M">Modèle:Article.</ref>, en Modèle:Date-<ref name="CV17e" />Modèle:Rp où sa mère, la comtesse de Gudanne, bénéficie des faveurs de Philippe IV et de Charles II<ref name="LeMaPi"/>,<ref name="Lesc"/>. Elle y réside jusqu’à son retour en France en Modèle:Date-, après avoir gagné la reconnaissance de Louis XIV pour « services rendus à la cour »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1682, Madame d'Aulnoy fait un nouveau séjour en Angleterre, avant de rentrer définitivement en France en 1685<ref name="SoRay"/>Modèle:Rp, avec des renseignements qu’elle communique au gouvernement qui lui donne la permission de rentrer en France<ref name="ArBas"/>Modèle:Rp. Le Modèle:Date-, François de La Motte dont elle vivait séparée depuis longtemps meurt, après avoir dissipé sa propre fortune et entamé celle de sa femme, et l’avoir au préalable, déshéritée<ref name="Lesc"/>. Un billet de condoléances envoyé, à cette occasion, par Saint-Évremond, le Modèle:Date-, livre une indication sur la position de fortune qu’elle devait conserver : Modèle:Citation bloc

Le salon de Madame d'Aulnoy

En 1690, la baronne d’Aulnoy s’installe à Paris dans le faubourg Saint-Germain<ref>À proximité de la vieille église de Saint-Sulpice.</ref>, où, tout en menant une vie assez retirée<ref name="LeMaPi"/>, elle ouvre un salon littéraire, où se succèdent Antoinette Des Houlières et sa fille Antoinette-Thérèse, Henriette-Julie de Castelnau de Murat, Marie-Jeanne L'Héritier de Villandon, la princesse de Conti<ref name="SoRay"/>Modèle:Rp, les dames de Bretonvilliers, et d’autres femmes à la renommée brillante<ref name="LeMaPi"/>,<ref>Une autre habituée de son salon était Angélique-Nicole Carlier-Tiquet, une femme d’une rare beauté accueillie avec empressement dans toutes les sociétés de la ville, qui eut la tête tranchée sur l’échafaud, le 19 juin 1699, accusée d'avoir à trois reprises, tenté d’assassiner son mari. Voir Modèle:Ouvrage.</ref>. Contemporaine de Madame de La Fayette et de la marquise de Sévigné, liée d’amitié avec Saint-Évremond et avec plusieurs conteuses du siècle comme Henriette-Julie de Murat et Marie-Jeanne L’Héritier, Marie-Catherine d’Aulnoy publie, dès Modèle:Date-, ses premiers récits : les Mémoires sur la cour d’Espagne, l’Histoire d’Hippolyte, comte de Douglas ou la Relation du voyage d’Espagne (Modèle:Date-), les Mémoires des aventures de la cour de France (Modèle:Date-), les Mémoires secrets de plusieurs grands princes de la cour (Modèle:Date-). Ses écrits sont estimés, qu'il s'agisse de récits de voyages (réels ou inspirés, prenant l'apparence de longues lettres à une cousine curieuse) ou des contes qui ont assuré sa notoriété.

Contes de fées

L’Île de la félicité est le premier conte de fées à être publié en France<ref>Modèle:Article.</ref>. Inséré dans son roman Histoire d’Hypolite, comte de Duglas, il lance la mode des contes de fées<ref name="SoRay"/>. Après le succès des Contes de ma mère l’Oye de Charles Perrault en Modèle:Date-, elle fait paraître les quatre volumes des Contes des fées, suivis des Contes nouveaux ou les Fées à la mode, respectivement parus en Modèle:Date- et Modèle:Date-, qui lui valent la célébrité, jusqu’à surpasser Perrault selon certains<ref name="SoRay"/>. Comptant parmi les plus authentiques chefs-d’œuvre de la littérature féerique, ses contes allient romanesque et merveilleux<ref name="SoRay"/> L’Oiseau bleu, La Belle aux cheveux d’or, Gracieuse et Percinet, Le Prince lutin, La Biche au bois, La Chatte blanche, Le Rameau d’or, Finette Cendron, Le Nain jaune, La Grenouille bienfaisante, reflètent l’évolution d’un genre emprunté aux traditions populaires en un genre littéraire destiné au lectorat adulte de la société galante. Construits comme des aventures romanesques, où se découvre aisément l’influence de la pastorale, du théâtre et du roman contemporains, ses contes mêlent excès de préciosité (notamment son goût prononcé, comme La Fontaine, pour les néologismes<ref name="SoRay"/>) naturel désinvolte, réalisme et cruauté. Son vécu se manifeste également dans son écriture lorsqu’elle se sert de l’allégorie pour dénoncer sans ambages, l’épreuve du mariage forcé qu’elle a dû subir<ref name="SoRay"/>Modèle:Rp.

Elle est également la septième femme admise à l’Académie des Ricovrati de Padoue, sous les surnoms « l’éloquente » et « Clio », la muse de l’Histoire. Un de ses éditeurs et biographes, Mathurin de Lescure, dit des deux portraits qui subsistent de cette conteuse, qu’ils laissent Modèle:Citation.

Descendance

Modèle:Arbre

Bibliographie sélective

Œuvres de l'autrice

Dans la préface de son dernier roman, Le Comte de Warwick, le seul de ses livres à ne pas être publié de façon anonyme, Madame d'Aulnoy expliqua son choix :

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Elle fit précéder cette déclaration d'une liste des livres qu’elle avait écrits auparavant :

Fichier:Madame d'Aulnoy - John Gilbert - Belle-belle.jpg
Belle-belle.
Fichier:Madame d'Aulnoy - John Gilbert - Finette Cendron.jpg
Finette Cendron.
Fichier:Madame d'Aulnoy - John Gilbert - The Yellow Dwarf.jpg
Le Nain jaune.
Fichier:Madame d'Aulnoy - John Gilbert - The Princess Carpillon.jpg
La Princesse Carpillon.

Œuvres faussement attribuées à Marie-Catherine d’Aulnoy

  • Les illustres fées, contes galans, Paris, M.-M. Brunet, Modèle:Date-, in-12, 338 p. ill.
  • Mémoires secrets de Mr L.D.D.O. ou Les Avantures comiques de plusieurs grands princes de la cour de France, Paris, Bredou, 1696.
  • Mémoires des avantures singulières de la cour de France, La Haye, Alberts, 1692, puis sur la cour d’Angleterre, 1695.
  • Recueil de Barbin.

Bibliographie critique

Mises en scène

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Vie et œuvre

Œuvres en ligne

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