Mo Yan

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Nom asiatique Modèle:Infobox Écrivain

Mo Yan (Modèle:Chinois), de son vrai nom Guan Moye (Modèle:Chinois), est un écrivain chinois, né le 17 février<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mo Yan - A heavyweight in China's literary scene Article du quotidien China Daily</ref> ou le Modèle:Date de naissance<ref>Notice biobibliographique sur le site Nobelprize.org</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mo Yan sur le site de l'Encyclopædia Britannica</ref> ou bien encore en Modèle:Date-<ref name="Lévy">André Lévy (dir.), Dictionnaire de littérature chinoise, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 1994, rééd. 2000, p. 223.</ref>,<ref name="Dutrait1">Noël Dutrait, Petit Précis à l'usage de l'amateur de littérature chinoise contemporaine, Philippe Picquier, 2002, p. 58-59.</ref>,<ref name="Zhang">Yinde Zhang, Histoire de la littérature chinoise, Ellipses, 2004, p. 92.</ref> à Gaomi dans la province du Shandong en Chine. Le Modèle:Date, il a reçu le prix Nobel de littérature.

Biographie

Guan Moye est né au sein d'une famille paysanne du Shandong. De 1959 à 1961, sa famille connaît la faim en raison du Grand Bond en avant.

En 1966, pendant la Révolution culturelle, Modèle:Refnec. Sa famille vit dans une grande pauvreté durant cette période<ref name="Clair1">Christopher Clair, « IWP participant wins Nobel Prize for Literature », The University of Iowa, 11 octobre 2012.</ref>.

Il travaille en usine<ref name="Clair1"/> avant d'intégrer en 1976 l’Armée populaire de libération, puis le Parti communiste en 1979<ref name="Dutrait1"/>.

Mo Yan est diplômé de l'Modèle:Lien en 1986, puis de l'université normale de Pékin<ref name="Clair1"/>, en 1991.

Son origine paysanne, à propos de laquelle Mo Yan évoque le rôle joué par les histoires racontées par sa grand-mère, et son éducation au sein de l'armée tranchent avec celles de nombreux autres écrivains, imprégnés de la lecture des grands romans classiques<ref name="Dutrait1"/>.

Ses parents lui ont appris, par prudence, à éviter de parler à l'extérieur. C'est la raison du choix de son pseudonyme, Mo Yan, « Celui qui ne parle pas »<ref>Martine Bulard, « Mo Yan, un Prix Nobel aux deux visages », Planète Asie, les Blogs du Diplo, 12 octobre 2012</ref>. En 1981, il publie sa première nouvelle, Radis de cristal, et prend son nom de plume Mo Yan. Sa reconnaissance est immédiate, mais ce n’est qu’avec Le Clan du sorgho, qui est porté à l'écran sous le nom Le Sorgho rouge par Zhang Yimou en 1986, qu'il atteint sa notoriété actuelle.

Mo Yan démissionne de l'armée en 1999, où il travaillait jusque-là au département de la culture<ref name="Dutrait1"/>.

Le prix Nobel de littérature a été attribué en 2012 à Mo Yan, Modèle:Citation selon l'Académie suédoise<ref>Communiqué de presse, Svenska Akademien, 11 octobre 2012.</ref>,<ref>Discours de réception, trad. Chantal Chen-Andro, Svenska Akademien, 7 décembre 2012.</ref>.

Œuvres

Son œuvre se rattache au mouvement de la « Quête des racines<ref name="Zhang"/> ». Elle évoque l'histoire de sa province natale, le Shandong, d'un point de vue historique, avec Le Clan du sorgho (1986), politique, avec La Mélopée de l'ail paradisiaque (1988), ou ethnologique. L'autobiographie y occupe une part importante. Sur le plan formel, son écriture réaliste ne dédaigne pas de faire appel à l'humour, comme avec Modèle:Lien (1989), ou au fantastique<ref name="Dutrait1"/>. Sa prédilection pour les personnages marginaux, ses descriptions s'attachant aux détails l'ont fait comparer en Chine à William Faulkner<ref name="Lévy"/>.

Le Pays de l'alcool, écrit après les événements de 1989, a pour but la dénonciation de la corruption des hauts cadres. Beaux seins, belles fesses (1995) est, comme Le Clan du sorgho, une saga familiale, qui a reçu le prix décerné par la revue Dajia en 1996, après avoir été censuré<ref>Noël Dutrait, Petit Précis à l'usage de l'amateur de littérature chinoise contemporaine, Philippe Picquier, 2002, p. 60-61.</ref>.

Son roman Wa (Grenouilles) dénonce les excès de la politique chinoise de l'enfant unique : Modèle:Citation - (extrait de Wa). Lors d'une interview en 2010 auprès de la chaîne Phoenix TV basée à Hong Kong, il reconnaissait que son livre pouvait sembler sujet à controverses, mais que le sujet lui était profondément personnel : cela avait obligé sa femme à avorter de son deuxième enfant.

C'est un des écrivains les plus réputés en Chine et à l'étranger aujourd'hui. Son style se caractérise par son traitement très libre de thèmes comme le sexe, le pouvoir, la politique décrivant sans détours mais non sans humour les méandres psychiques et physiques de la Chine contemporaine. Son intelligence et son interprétation de la Chine contemporaine expliquent sans doute pourquoi il n'a jamais été encore censuré — à l'exception de certains passages lors des premières éditions de Beaux seins, belles fesses.

Critiques

L'écrivain chinois Ma Jian a déploré le manque de solidarité et d'engagement de Mo Yan vis-a-vis des autres écrivains et intellectuels chinois réprimés et/ou mis en détention en violation de la liberté d'expression reconnue par la Constitution<ref>Chine: accusé d'être trop proche du Parti communiste, le Nobel Mo Yan se défend Le Point Culture, 12 octobre 2012</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, l'écrivain et dissident chinois Liao Yiwu passe une nuit dans la prison de Stockholm où il entendait protester à la suite de la remise du prix Nobel de littérature à Mo Yan dont il dénonce l'ambiguïté envers le système de censure et d’oppression en Chine<ref>Mariana Grépinet, Liao Yiwu : « En Chine, les valeurs sont polluées » Paris-Match, 15 janvier 2013</ref>,<ref>Liao Yiwu, Français, qu'avez-vous fait de vos valeurs ?, Le Monde, 17 mai 2013, traduit du chinois par Marie Holzman</ref>.

Liste des œuvres

Fichier:Writers in farm village.jpg
L'écrivain japonais Kenzaburō Ōe, prix Nobel de littérature 1994 (au premier plan), dans le village natal de Mo Yan (au second plan), en 2005. (Photo prise par l'interprète.)

Quelque quatre-vingts romans, essais et nouvelles composent son œuvre.

Autres œuvres :

  • Le Clan herbivore (Modèle:Chinois), 1993, (non traduit)
  • La Forêt rouge (红树林, Hóng shùlín), 1999 (non traduit)
  • Le Supplice du santal (Modèle:Chinois), 2001 ; traduit par Chantal Chen-Andro, Paris, Seuil, 2006
  • Explosion, traduit par Camille Loivier, Éditions Caractères, 2004
  • La Carte au Trésor, (藏宝图, Cangbao tu), traduit par Antoine Ferragne, Paris, Philippe Picquier, 2004
  • Enfant de fer, traduit par Chantal Chen-Andro, Paris, Le Seuil, 2004
  • La Joie (Modèle:Chinois), traduit par Marie Laureillard, Paris, Philippe Picquier, 2007 ; édition revue et corrigée par Marie Laureillard, Points Modèle:N°, 2015
  • Modèle:Lien, (Modèle:Chinois), 2006 ; traduit par Chantal Chen-Andro, Paris, Seuil, 2009
  • La Belle à dos d’âne dans l’avenue de Chang’atraduit par Marie Laureillard, Paris, Philippe Picquier, 2011
  • Le Veau suivi de Le Coureur de fond, traduit par François Sastourné, Paris, Seuil, 2012
  • Au pays des conteurs. Discours du Prix Nobel de littérature 2012, traduit par Chantal Chen-Andro, Paris, Seuil, 2013
  • Le Grand Chambard, traduit par Chantal Chen-Andro, Paris, Seuil, 2013
  • Enfant de fer, traduit par Chantal Chen-Andro, Paris, Seuil, Modèle:Coll, 2013
  • Dépasser le pays natal, traduit par Chantal Chen-Andro, Paris, Le Seuil, Modèle:Coll, 2015
  • Professeur singe, traduit par François Sastourné, Paris, Le Seuil, 2015 suivi de Le Bébé aux cheveux d'or, traduit par Chantal Chen-Andro, Paris, Seuil, 2015
  • Le Clan des chiqueurs de paille (食草家族, Shi cao jia zu ), traduit par Chantal Chen-Andro, Paris, Seuil, 2016
  • Les Retrouvailles des compagnons d'armes (战友重逢, Zhan you chong feng), traduit par Noël Dutrait, Paris, Seuil, 2017
  • Chien blanc et balançoire, traduit par Chantal Chen-Andro, Paris, Seuil, 2017

Distinctions

Adaptations au cinéma

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Yinde Zhang, « La fiction du vivant. L’homme et l’animal chez Mo Yan », Perspectives chinoises, numéro 3, 2010 Modèle:Lire en ligne
  • Yinde Zhang, Mo Yan, le lieu de la fiction, Paris, Le Seuil, 2014.
Entretiens
  • « Le Pays de l'alcool de Mo Yan », entretien avec l'auteur, Perspectives chinoises, 2000, vol. 58, no  58. Modèle:Lire en ligne
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « The Real Mo Yan », Humanities, vol. 32, no  1, 2011. Modèle:Lire en ligne
Lecture, séminaire
Documentaire
  • « Mo Yan », de Zhang Yimou, épisode de la série documentaire Modèle:Lien, BBC, 1993.

Liens externes

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