Montgibaud
Modèle:Infobox Commune de France Montgibaud (Mont Gibaud en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Son nom vient de Gibaud, nom de personne germanique (Gib-wald). Pour certains, il s'expliquerait par la forme gibbeuse de la colline.
Géographie
Localisation
Montgibaud est située dans le Massif central à proximité de Lubersac et de Meuzac, non loin de l'autoroute A20. C'est une commune limitrophe avec le département de la Haute-Vienne.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le ruisseau de la Boucheuse après avoir traversé le territoire de la commune de Meuzac alimente l'étang de Cherchaud. Cet étang est une retenue d'eau, la plus ancienne connue dans les environs, l'étang est déjà cité dans les cartulaires de l'abbaye de Vigeois au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il est possédé en indivis par les maîtres du Castrum de Bré, les Breno et leurs miles. À la suite de donations à l'abbaye d'Aureil, l'étang de Cherchaud était une possession du prieuré-cure de Montgibaud. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la retenue d'eau permettait d'actionner les soufflets d'une forge. La Boucheuse à cet endroit traverse un val profond surmonté à la sortie de l'étang par des collines à pic. La Boucheuse et l'étang sont entourés de puys aux sommets arrondis sur lesquels sont construits des petits villages existants au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lubersac », sur la commune de Lubersac, mise en service en 1988<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Montgibaud est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (73,1 %), prairies (10,1 %), forêts (7 %), terres arables (6,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Montgibaud est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Boucheuse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1992, 1993, 1999 et 2001<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Monceaux-sur-Dordogne - Bassin de la Dordogne », approuvé le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 1 sont en aléa moyen ou fort, soit 1 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, du Chastang, de Marcillac, d'Enchanet et de Hautefage, des ouvrages de classe AModèle:Note soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque rupture de barrage.</ref>.
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Montgibaud est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
Histoire
L'histoire de la paroisse et des villages du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la Révolution.
L'histoire de la commune de Montgibaud est liée au castrum de Bré (actuelle commune de Coussac-Bonneval) et à l'abbaye d'Aureil. Le castrum se dressait au nord de l'actuel village de Bre sur un piton rocheux dominant la Boucheuse non loin du village de Royer.
Aux Modèle:S mini-, {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIII
}}s les membres de l'antique famille de Breno et les chevaliers du castrum firent de nombreux dons à l'abbaye de Vigeois (créé par les Bré) et à l'abbaye d'Aureil.
Une riche famille d'alleutiers - les Las Rasas - firent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'importants dons de terres à l'abbaye d'Aureil. Umberga Las Rasas donna de nombreuses manses et borderies dépendant de sa villa de Selumnac située non loin de Bré et où se trouve sa maison (domus). Ce don est important, on peut supposer que la dame Umberga se fit moniale et que ce don constitua sa dot. Son frère Petrus compléta ce don en donnant tout ce qui reste de son alleu depuis le pont de Bré sur la voie Lemovicina jusqu'à la Nouaille. La même année Stephanus Las Rasas donna par amour pour sa fille Pétronille future servante de Dieu, sa borderie de La Nouaille. La villa Selumnac et toutes les terres données se trouvaient dans la paroisse de Meuzac. La villa Selumnac se situait près du pont de Bré, elle est devenue le lieu-dit de Sauvignat situé sur les rives de la Boucheuse. Les Las Rasas dont la villa jouxtait le castrum de Bré n'étaient pas des milites, bien positionnés en terres, ils semblent plutôt être leurs égaux.
La via Lemovicina reliait l'abbaye Saint-Martial aux vignobles de Voutezac (actuelle Corrèze), elle partait de Limoges, passait par Château-Chervix, enjambait la Boucheuse au pont de Bré, continuait au pied de la colline de la forteresse de Bré, rejoignait Lubersac par la Chapelle-Antie puis Pompadour... L'abbaye possédait des prieurés dans tous ces lieux. La via lemovicina était une sorte de route du vin limousine.
Les dons de terres furent si nombreux que l'abbaye d'Aureil créa à Montgibaud un prieuré-cure. Le prieur de Montgibaud en tant que prêtre assurait un service spirituel mais il était aussi un seigneur foncier au sens médiéval du terme qui possédait de nombreux villages, l'étang de Cherchaud, les moulins des Prêtres (actuel moulin Brûlé) et du Prieur, le village et tènement de La Boulessie.
Le prieur de Montgibaud officiait avec l'autorisation du curé de Meuzac pour les villages proches de Montgibaud qui relevaient alors de la paroisse de Meuzac : La Joubertie, La Crocherie, la Vidalie et même parfois pour le village proche de Royer.
Héraldique
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section |
Lieux et monuments
- le tilleul de Sully, planté à la demande du premier ministre d'Henri IV, endommagé par la tempête de 1999 ;
- le château de la Joubertie ;
- L'église Saint-Martial, ancien prieuré de l'abbaye d'Aureil.
Montgibaud dans la littérature
Montgibaud est citée (orthographiée « Mongibaud ») dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (Modèle:2e édition). Modèle:ISBN, Modèle:P.373-375</ref>.
Personnalités liées à la commune
Louis Texier-Olivier, (1764-1849), haut fonctionnaire et homme politique français, préfet et député.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes