Nicolas Bachelier

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Nicolas Bachelier (1487-1556) est un maître-maçon, ingénieur, architecte et sculpteur français de la Renaissance toulousaine.

Il a collaboré à de très nombreuses réalisations architecturales toulousaines dans les années 1530 à 1550, notamment des hôtels particuliers.

Biographie

Origines peu connues

Originaire d'Arras, on ne sait pas grand-chose sur lui avant sa venue à Toulouse, au plus tard en 1532<ref name="Ben Tol">B. Bennassar, B. Tolon, « Le siècle d'or » in Histoire de Toulouse, Privat, 1974.</ref>. Entre 1533 et 1534, il loue une maison en corondage de la rue des Augustins (emplacement de l'actuel Modèle:N° rue Antonin-Mercié), avant de s'installer dans une maison proche, rue Cantegril (actuel Modèle:N°), qu'il occupe jusqu'à sa mort<ref>Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, Modèle:11e, tome VIII, Toulouse, 1920, Modèle:P..</ref>.

Deux innovations inspirées de la Renaissance italienne

Nicolas Bachelier pourrait avoir travaillé jusqu'en 1535 à la construction du château de Caumont, mais cette attribution est discutée<ref name="ToulouseRenaissance">« Note d'information n° 295 : Toulouse Renaissance », page 7, par la Société des Amis du Musée National de la Renaissance au Château d'Écouen, janvier 2019.</ref>.

En 1538, il réalise l'hôtel de Bagis<ref name="L">Modèle:Larousse</ref>, une œuvre importante qui lui est commandée par le conseiller au Parlement Jean de Bagis. Il y apporte deux innovations dans l'architecture des hôtels toulousains, inspirées par la Renaissance italienne : la symétrie des façades allant de pair avec la régularité de la cour carrée, et le grand escalier droit à l'italienne. Sa participation à l'emblématique porte aux atlantes de la façade principale de la cour est en revanche discutée<ref>Pascal Julien, « L’ordre caryatide, emblème de l’architecture toulousaine, XVIe-XIXe siècles », 2011.</ref>,<ref>Bruno Tollon, « La chronologie de la Renaissance toulousaine : quelques remarques ». Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, tome LXXI (2011).</ref>,<ref>Colin Debuiche, « Citations et inventions dans l'architecture toulousaine à la Renaissance », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, tome LXXVIII (2018), p. 223-252.</ref>.

Désormais, les nobles toulousains font appel à lui pour construire ou décorer leurs hôtels urbains ou châteaux campagnards.

L'hôtel d'Assézat, dont la construction débute en 1555, est confié à Jean Castanié dit Nicot, mais les plans seraient de Nicolas Bachelier. Comme les documents de l'époque ne mentionnent que les réalisations matérielles, ils n'indiquent pas l'architecte mais évoquent Nicolas Bachelier comme rédacteur des articles du bail à besogne<ref name="LivreHotelDAssezat">Livre l'hôtel d'Assézat, ouvrage sous la direction de Louis Peyrusse et Bruno Tollon. Éditeur : l'Association des amis de l'Hôtel d'Assézat (2002).</ref>. Avec la cour carrée du Louvre, à laquelle il est parfois comparé bien qu'il n'y ait pas de ressemblance directe<ref name="LivreHotelDAssezat"/>, cet hôtel particulier est l'une des premières et plus fameuses manifestations du classicisme français. Il met notamment en œuvre le principe de superposition des trois ordres d'architecture (dorique, ionique et corinthien).

Postérité

À sa mort en 1556 Nicolas Bachelier est célébré comme le plus grand architecte toulousain de son époque. En témoigne Antoine Noguier, auteur d'une Histoire Tholosaine en 1556, qui parle de lui comme d'un Modèle:Cita ; quant à ses œuvres : Modèle:Cita.

En raison de cette célébrité, une improbable légende en fit longtemps l'élève du grand Michel-Ange, qu'il aurait côtoyé lors d'une hypothétique formation à Rome. C'est sans doute pourquoi les historiens ont eu tendance à partir du XVIIème siècle à lui attribuer quantité d’œuvres de la Renaissance toulousaine à la paternité incertaine, certaines font aujourd'hui encore l'objet de doutes et de discussions.

À Toulouse, une rue et une place portent son nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Réalisations et œuvres

Principales réalisations

Fichier:Assezat-Serlio.jpg
Bachelier s'inspirait de gravures de Sebastiano Serlio, architecte italien venu à la cour du roi de France et auteur de célèbres traités d'architecture.
Fichier:Dorique 2 - Serlio - fr.jpg
Pour l'hôtel d'Assézat, Bachelier choisit par exemple la version la plus sophistiquée de l'ordre dorique.

Sculptures

  • Des éléments du décor sculpté (détruit) représentant La Dormition de la Vierge à la cathédrale Saint-Etienne (1532), certains éléments attribués à Bachelier pourraient être d'autres mains.
  • Les quatre bas-reliefs du grand retable (détruit) de l'église Notre-Dame de la Dalbade, aujourd’hui au musée des Augustins de Toulouse, ainsi que de nombreuses sculptures, dont 23 frises de bustes (1547-1556).
  • Le bas-relief figurant la Cène du retable de l'église Saint-Nicolas est une copie moins sophistiquée d'un bas-relief semblable de l'église de la Dalbade. Bachelier adaptait ainsi son travail en fonction des moyens financiers de ses clients, la paroisse de Saint-Nicolas étant plus pauvre.

Portes

Fichier:Hotel de Bagis - Porte des vieillards.jpg
Cette porte de l'hôtel de Bagis a longtemps été présentée comme emblématique de l'art de Nicolas Bachelier, elle pourrait en fait ne pas être de sa main.

Fenêtres

Famille

Nicolas Bachelier eut au moins trois fils : Dominique Bachelier (1530-1594), sculpteur et architecte, qui a notamment terminé la construction de l'hôtel d'Assézat et réalisé la construction du château de Laréole en 1579 sur les plans du château de Caumont<ref>jacobins.mairie-toulouse.fr.</ref>, Antoine Bachelier, sculpteur, et Géraud Bachelier qui participa aux décors réalisés pour l'entrée de Modèle:Souverain2 à Toulouse en 1564<ref>Jean-Loup Marfaing et Jean-Pierre Suzzoni, in Le Dictionnaire de Toulouse, Loubatières, 2004.</ref>. Il eut également une fille, Bernarde <ref>Qui était Nicolas Bachelier ?, Magazine d’informations à Toulouse n°75.</ref>.

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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