Nombre heureux

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En mathématiques, un entier naturel non nul est un nombre heureux si, lorsqu'on calcule la somme des carrés de ses chiffres dans son écriture en base dix puis la somme des carrés des chiffres du nombre obtenu et ainsi de suite, on aboutit au nombre 1. Un nombre est malheureux lorsque ce n'est pas le cas.

Définition et propriétés

Considérons un entier strictement positif <math>a</math> et la suite récurrente <math>(u_n)</math> obtenue en posant <math>u_0=a, u_n=f(u_{n-1})</math> où <math>f</math> est l'application qui à un entier naturel fait correspondre la somme des carrés de ses chiffres en base 10. Cette suite est dénommée suite de Porges du nom de Arthur Porges qui l'a considérée en 1945<ref name=":0">Modèle:Article</ref>.

Contrairement à la suite de Syracuse dont le destin est inconnu (en 2023), on peut démontrer que la suite <math>(u_n)</math> finit par boucler sur un des cycles suivants : (1), (cas où <math>a</math> est heureux) ou (4, 16, 37, 58, 89, 145, 42, 20) (cas où <math>a</math> est malheureux)<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le principe de la démonstration consiste à prouver informatiquement le résultat pour les nombres à 1 ou 2 chiffres, à montrer que si <math>a</math> est à 3 chiffres, <math>f(a)\leqslant a-1</math> et que si le nombre de chiffres de <math>a</math> est <math>p\geqslant4</math>, alors le nombre de chiffres de <math>f(a)</math> est <math>\leqslant p-1</math>.

Évaluation asymptotique

Il existe une infinité de nombres heureux, et il semble qu'environ 1 entier sur 7 soit heureux<ref name=":2" />. Leur ensemble n'a cependant pas de densité asymptotique : la densité supérieure des nombres heureux est supérieure à 0,18577 et la densité inférieure est inférieure à 0,1138<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Historique

L'origine de l'appellation "nombre heureux" n'est pas claire. Les nombres heureux ont été portés à l'attention de Reg Allenby (auteur britannique et maître de conférences en mathématiques pures à l'Université de Leeds) par sa fille, qui les avait rencontrés à l'école. Cependant, ils sont « peut-être originaires de Russie »<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>.

Exemples

Le nombre 7 est heureux, puisque sa suite associée est :

<math>u_1 = 7^2 = 49;\,</math>
<math>u_2 = 4^2 + 9^2 = 97\,</math>
<math>u_3 = 9^2 + 7^2 = 130\,</math>
<math>u_4 = 1^2 + 3^2 + 0^2 = 10\,</math>
<math>u_5 = 1^2 + 0^2 = 1.</math>

Dès que, dans la suite associée à un nombre, on rencontre 4, 16, 37, 58, 89, 145, 42 ou 20, la suite devient périodique et le nombre en question est malheureux, puisque <math>4^2 = 16,\quad 1^2 + 6^2=37,\quad 3^2 + 7^2=58,\quad 5^2 + 8^2=89,\quad 8^2 + 9^2=145,\quad 1^2 + 4^2 + 5^2=42,\quad 4^2 + 2^2=20,\quad 2^2 + 0^2=4.</math>

Listes associées

Les dix plus petits nombres heureux sont : 1, 7, 10, 13, 19, 23, 28, 31, 32, 44 (Modèle:OEIS). Les autres entiers entre 1 et 44 sont donc malheureux (Modèle:OEIS).

Le nombre de nombres heureux inférieurs ou égaux à 1, à 10, à 100, à 1 000Modèle:Etc. vaut (respectivement) 1, 3, 20 et 143Modèle:Etc. (Modèle:OEIS).

Les nombres heureux premiers sont 7, 13, 19, 23, 31, 79Modèle:Etc. (Modèle:OEIS).

La suite de Porges démarrant à <math>a=2</math> est répertoriée Modèle:OEIS2C.

La suite des plus petits nombres heureux nécessitant <math>n</math> étapes pour atteindre la valeur 1 est répertoriée Modèle:OEIS2C.

Les deux premiers couples de nombres heureux consécutifs sont, (31,32), et (129,130). La suite des premiers termes de ces couples est répertoriée Modèle:OEIS2C.

Généralisations

On peut changer de base. La suite des plus petits nombres malheureux en base <math>n</math> est répertoriée Modèle:OEIS2C (sachant que tous les nombres sont heureux en base 2 et 4).

On peut augmenter l'exposant. Par exemple, pour des cubes, il y a cinq points fixes, deux cycles de longueur 2, et deux cycles de longueur 3<ref name=":1" />.

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

Modèle:Traduction/Référence <references /> Modèle:Portail