Nornes

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Fichier:Nornorna spinner ödets trådar vid Yggdrasil.jpg
Les Nornes tissant les fils du destin au pied d'Yggdrasil.

Les Nornes (terme du vieux norrois, pluriel Modèle:Langue) de la mythologie nordique sont comparables aux Dises qui règlent le destin de l'ensemble des habitants des neuf mondes de la cosmogonie nordique<ref name="nordiskdis">Article Dis du Nordisk familjebok (1907), consulté le 11 août 2009</ref>.

Bien que les Nornes soient assez nombreuses, d'après l'interprétation de Snorri Sturluson de la Völuspá, les trois plus importantes sont appelées Urd, Verdandi et Skuld et résident près du puits d'Urd, le puits du Destin. Elles en tirent l'eau et en arrosent l'arbre Yggdrasil afin que ses branches ne pourrissent jamais<ref name="nordisk">Article Nornor du Nordisk familjebok (1913), consulté le 11 août 2009</ref>. Les Nornes sont décrites comme trois puissantes jötunns dont l'arrivée a mis fin à l'âge d'or des dieux<ref name="nordisk"/>.

En plus de ces trois Nornes, il existe de nombreuses autres Nornes, qui arrivent lorsqu'une personne naît afin de fixer son avenir<ref name="nordisk"/>. Ces Nornes peuvent être bienveillantes ou malveillantes ; elles étaient considérées responsables respectivement des événements heureux ou malheureux de la vie<ref name="nordisk"/>.

Étymologie

Les noms de Verdandi (Modèle:Lang en vieux norrois) et d'Urd (Modèle:Lang en vieux norrois) sont issus du verbe vieux norrois Modèle:Lang, dont le sens est « devenir »<ref name="Swedish Etymological dictionary">Dictionnaire étymologique suédois Consulté le 11 août 2009</ref>. Alors que « Urðr » est dérivé de la forme passée (« ce qui est advenu »), « Verðandi » vient de la forme présent (« ce qui est en train de se dérouler »). Le nom de Skuld est, lui, issu du verbe vieux norrois skole/skulle, dont le sens est « devrait arriver »<ref name="nordisk"/>,<ref name="Online Etymology Dictionary">Dictionnaire étymologique Consulté le 11 août 2009</ref>. « Skuld » prend donc la signification de « ce qui devrait arriver », au sens d'obligation et non de probabilité<ref name="Swedish Etymological dictionary"/>.

Toutefois, certains auteurs considèrent qu'il n'existe pas de fondation dans la mythologie nordique pour la théorie de l'association exclusive de chaque Norne avec le passé, le présent ou le futur, mais que les trois, considérées dans leur ensemble, représentent la destinée, intriquée dans le cours du temps.

D'autres considèrent qu'elles travaillent toutes les trois le futur, mais qu'elles ont chacune une spécialisation. Urðr s'occupe de l'influence du passé sur le futur, Verðandi s'occupe de l'influence du présent sur le futur, Skuld s'occupe de l'influence des évênements futurs sur d'autres évênements, également à venir.

L'origine du nom « norn » est incertaine. Il pourrait en effet être dérivé d'un mot signifiant « tresser », et se référer ainsi au fait qu'elles tissent les fils du destin<ref name="nordisk"/>.

Fonctions et attributs

Fichier:Faroe stamp 431 The Norns and the Tree.jpg
Les Nornes sur un timbre des îles Féroé.

Les Nornes vivent sous la protection du grand Yggdrasil, l'arbre monde au centre du cosmos, où elles gravent le destin de chaque enfant. Ainsi qu'il est dit dans la Völuspá (citée plus bas), elles le gravent sur du bois (sur des bâtonnets d'après certaines traductions). Il est généralement supposé qu'elles utilisent pour cela l'alphabet des Runes.

Ainsi, tout est prédéfini au sens des Nornes : même les dieux possèdent leur propre destin, bien que les Nornes ne les laissent pas l'apercevoir. L'opinion tranchée des dieux sur le fait même qu'un pouvoir existe en dehors de leur contrôle et les implications qui en découlent — ils sont mortels eux aussi — sont les thèmes majeurs de la littérature sur la mythologie nordique.

Völuspá (Modèle:2e)
Codex Regius<ref>Texte intégral, avec traduction et commentaires des spécialistes français et islandais.</ref> Traduction française

<poem> 20. Þaðan koma meyiar, margs vitandi, þriár, ór þeim sal (sæ) er und þolli stendr; Urð héto eina, aðra Verðandi, — scáro á scíði — Sculd ena þriðio; þær lög lögðo, þær líf kuro alda börnom, ørlög seggia. </poem>

<poem> D'ici vinrent les filles Savantes en toutes choses, Trois, venant de la mer, qui s'étend sous l'arbre ; L'une est appelée Urd, Verdandi l'autre — elles gravaient sur le bois — La troisième est Skuld : Elles ont fait les lois Elles ont fixé les vies aux fils des temps elles énoncent le destin. </poem>

Darradtharljodth

Dans le Darradtharljodth, à la fin de la saga de Njáll le Brûlé, on peut lire une description sommaire des Nornes et de leur travail :

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Équivalents dans les autres mythologies

Les Nornes peuvent être comparées aux Völvas, tisseuses de paix dans la mythologie germanique.

R. Simek<ref name="Simek">Modèle:Ouvrage </ref> et R. Boyer<ref name="Boyer">Modèle:Ouvrage cité par Modèle:Article.</ref> les rapprochent par certains aspects des Moires de la mythologie grecque et des Parques de la mythologie romaine. Elles sont en effet souvent décrites sous les traits de « fileuses de destins » (et non de « tisseuses »).

On retrouve également, à la fin de La République de Platon, le mythe d'Er le Pamphylien où la déesse Nécessité a trois filles (Lachésis, Clotho et Atropos) qui tissent des « modèles de vie » à partir d'un fuseau qu'elle-même tient entre ses mains.

Dans la culture moderne

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Annexes

Bibliographie

Références

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Articles connexes

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