Oies du Capitole
Oies du Capitole désigne un événement historique mythifié, dans lequel des oies ont donné l'alerte contre une attaque nocturne gauloise. Présents dans la plaine du Pô depuis le Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle<ref name="Tite">Tite-Live, Histoire romaine, V.</ref>, où ils ont fondé Milan, des Gaulois font une incursion au sud et mettent Rome à sac et l'incendient. Des Romains sont réfugiés dans la citadelle du Capitole<ref name="Tite"/> que les Gaulois tentent, en -390 selon Tite-Live, de prendre par surprise, de nuit. Des oies donnent l'alerte et sauvent temporairement le peuple romain.
Les oies donnent l'alerte
Selon Tite-Live :
Commémoration religieuse
Pour Camille, c'est Aius Locutius qui a averti les Romains du danger<ref name="Tite"/>. Il décide qu'Modèle:Citation
De cette époque date la construction du temple de Junon Moneta qu'Ovide attribue à Camille : Modèle:Citation bilingue bloc
Des oies consacrées à Junon depuis au moins cette date sont entretenues par l'État au Capitole, sous la responsabilité de censeurs<ref name="Pline"/>. Pour commémorer cet événement, les Romains organisaient une procession annuelle où une oie sacrée était transportée sur une litière luxueuse. Des chiens étaient crucifiés vivants sur des poteaux de sureau, le long du trajet, entre le temple de la Jeunesse et celui de Summanus<ref name="Pline">Pline, Histoires naturelles, XXIX</ref>. Ils payaient pour leur négligence, pour n'avoir pas aboyé quand le Capitole fut menacé<ref name="Pline"/>.
La signification originelle de ce rituel surprenant a été rapprochée par le comparatiste Jean Haudry du symbolisme respectif des deux espèces animales impliquées. Dans le monde romain et plus généralement dans le monde indo-européen, le chien symbolise la malchance, l'échec, la négligence et la mort. Inversement, l'oie sauvage représente le retour annuel du Soleil. Le rituel serait une réinterprétation d'une fête de fin de moisson afin d'obtenir une bonne récolte où le symbolisme de la vie et de la vigilance prend le dessus sur la torpeur et la mort. Le rituel aurait été de longtemps antérieur aux faits qui sont censés le justifier<ref>Dominique Briquel, Jean Haudry, Juno Moneta. Aux sources de la monnaie, Milan, Archè, 2002, 199 pages, Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, 2002/2 (Tome LXXVI), pages 315 à 340</ref>.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
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