Orangerie du château de Versailles
L'orangerie du château de Versailles a été construite par Jules Hardouin-Mansart entre 1684<ref name ="S&V">Modèle:Article.</ref> et 1686, elle remplace celle construite par Le Vau en 1663<ref name ="S&V"/> soit avant même le début des travaux du château. L'orangerie abrite en hiver plus de 1 500 arbustes en caisse<ref>Joël Cottin, jardinier et chef du château de Versailles, émission Au cœur de l'histoire sur « Versailles, côté jardin », Europe 1, 25 avril 2011.</ref>, en majorité des orangers (900) mais aussi des lauriers, des grenadiers ou des myrtes<ref name ="S&V"/>. À la belle saison, du Modèle:1er mai au Modèle:Date-, les orangers et autres arbres en caisses sont exposés dans le Parterre Bas.
La mode des agrumes
L'orange amère (Citrus aurantium) a été introduite en Europe au {{#switch: e
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}}<ref name="L. Ramón-Laca 2003">.Modèle:Article.</ref> et était alors un aliment de luxe. Il est généralement admis que l'arrivée de l'orange douce en Europe est liée aux activités maritimes des Portugais au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en particulier la circumnavigation d'est en ouest effectuée par Vasco de Gama. Bien que les Romains connaissaient déjà probablement l'existence des citrons et des oranges ainsi que de différents types d'agrumes, les oranges, amères et douces, et les citrons - arrivèrent en Europe à diverses époques.
En France, l'engouement pour les variétés exotiques remontent à la fin des guerres d'Italie<ref name ="S&V"/>. La première orangerie avait été construite par Charles VIII au château d'Amboise<ref name="Hyams - History">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il y fait naturaliser des artichauts, des melons et des oranges amères<ref name ="S&V"/>. Henri IV fait construire une orangerie au Louvre<ref name ="S&V"/>. En retenant l'eau et des nutriments, et en utilisant des techniques d'élagage, les jardiniers français ont été en mesure de faire fleurir les arbres d'agrumes durant toute l'année, au grand plaisir de Louis XIV. Des motifs à base d'agrumes deviendront tout au long de l'histoire un thème en sculpture, mosaïque, broderie, tissage, peintures, poèmes ou chansons. Les fleurs d'orange restent prisées comme ornements floraux dans les mariages<ref name="Scora 1975">Modèle:Article.</ref>.
Description
L'orangerie se trouve sous le « Parterre du Midi ». Elle est formée d'une galerie centrale de 150 mètres de long<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont la façade est orientée vers le sud. Cette galerie est encadrée par deux galeries latérales situées sous les « escaliers des Cent Marches ». L'ensemble, éclairé par de grandes fenêtres cintrées, enserre le Parterre Bas ou Parterre de l'orangerie.
Cette orientation, une épaisseur des murs de plus de 5 mètres<ref name ="S&V"/> et les précautions prises en hiver - par exemple, sous l'ancien régime, les jardiniers rentraient par des grandes chatières<ref name ="S&V"/> pour éviter d'ouvrir les grandes portes fenêtres dont les jointures étaient calfeutrées avec de la paille<ref name ="S&V"/> - ont fait que l'orangerie n'a jamais connu une gelée<ref name ="S&V"/>.
Le Parterre Bas est délimité sur son quatrième côté, au sud, par une balustrade donnant sur la route de Saint-Cyr-l'École. Celle-ci le sépare de la pièce d'eau des Suisses. En son centre se trouve un vaste bassin circulaire, entouré de six pièces de gazon.
L'orangerie abrite la statue Enlèvement de Proserpine par Pluton (1696) par François Girardon<ref>Modèle:Article.</ref>.
Prison des communards
La grande Orangerie, par ses dimensions est transformée, en 1871, en prison de communards, et devient l'étape obligatoire entre la garnison de Satory, où se déroulent les jugements militaires<ref>Alain Baraton, Le jardinier de Versailles, édition Grasset & Fasquelle, 2006, Modèle:ISBN.</ref>.
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Alain Baraton, Le jardinier de Versailles, édition Grasset & Fasquelle, 2006, Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
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