Ouragan de Galveston

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Coord Modèle:Infobox Cyclone

Le Modèle:Date, l'ouragan de Galveston atteint le continent américain à la hauteur de la ville côtière de Galveston dans l’État du Texas. Ses vents atteignent une vitesse de Modèle:Unité. Mesuré avec l’échelle de Saffir-Simpson, ce cyclone tropical est rangé dans la catégorie 4. Il a causé des dégâts massifs et fait entre Modèle:Unité/2 victimes, le nombre le plus souvent cité étant de Modèle:Nb personnes. Il s'agit du troisième ouragan atlantique le plus meurtrier après le Grand ouragan de 1780 et l'ouragan Mitch de 1998. Comme ces derniers n'ont pas affecté les États-Unis, l'ouragan de Galveston est toujours le cyclone tropical le plus meurtrier (au moins Modèle:Unité) de l'histoire de ce pays, et c'était le troisième plus coûteux jusqu'en 2010<ref name="dae">Modèle:Lien web.</ref>.

Aucune nomenclature pour les ouragans n'existait au moment de l'ouragan de Galveston, il ne possède donc pas de nom officiel et il est souvent appelé de façon variable. Les désignations les plus fréquentes sont le Galveston Hurricane of 1900, le Great Galveston Hurricane et, dans les documents plus anciens, le Galveston Flood. L'ouragan Katrina qui a détruit une partie de La Nouvelle-Orléans fin Modèle:Date- et l'ouragan Rita, qui l'a suivi peu de temps après, sont souvent comparés à l'ouragan de Galveston.

Contexte

Fichier:Old map-Galveston-1871.jpg
Galveston en 1871.

À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la ville de Galveston était un port en pleine expansion avec une population de Modèle:Unité. Sa position sur le golfe du Mexique, à la sortie de la baie de Galveston, en faisait un centre de commerce et la plus grosse ville du Texas. Dans l'euphorie, peu d'attention était portée aux tempêtes qui pouvaient surgir des eaux chaudes du Golfe même si, en 1875, la ville toute proche d'Indianola, la deuxième ville du Texas, avait été presque détruite par un premier ouragan et finalement abandonnée après un second en 1886<ref>Modèle:Lien web</ref>. Quelques-uns des résidents de Galveston avaient cependant vu là une leçon sur les dangers que présentait la position de la ville sur une île relativement plate, en fait une barre de sable, le long de la côte. Ils demandèrent la construction d'un mur de protection, aussi appelé ouvrage longitudinal ou digue, le long de la côte mais la majorité de la population et la mairie n'en avaient cure.

On leur opposa le fait que, depuis la fondation en 1839, plusieurs tempêtes tropicales avaient frappé la ville sans causer de problèmes majeurs. La population en général croyait qu'aucun ouragan ne pourrait être pire que ceux déjà vécus et même le directeur local du Weather Bureau (maintenant le National Weather Service), Isaac Cline, déclara en 1891 dans le Galveston Daily News que la construction d'un mur de protection n'était pas nécessaire et qu'il serait impossible à un ouragan de grande force de frapper l'île<ref name=weatherdoctor>Modèle:Lien web</ref>. Le mur ne fut donc pas construit et le développement de l'île continua. Les dunes le long de la côte furent utilisées pour aplanir les dépressions de la ville. Ceci enleva les dernières protections de la ville face au Golfe, la rendant encore plus vulnérable aux tempêtes.

Évolution météorologique

Origine de la tempête

Comme pour la plupart des ouragans puissants, les météorologues modernes pensent que l'ouragan qui frappa Galveston a eu son origine autour des îles du Cap-Vert au large de l'Afrique sous la forme d'une onde tropicale. Mais en cette fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les données météorologiques étaient assez disparates, en particulier sur les océans. Les navires n'avaient pas encore de télégraphie sans fil, en cours de développement par Marconi, et leurs observations n'étaient disponibles qu'à leur arrivée au port. Il est donc impossible d'être sûr de son origine.

Le premier rapport signalant le précurseur de l'ouragan fut celui d'un navire qui signala le Modèle:Date un temps Modèle:Citation à Modèle:Unité à l'est des Îles Sous-le-Vent. Trois jours plus tard, Antigua signala que des orages violents venaient de passer, suivis d'un temps chaud, humide et sans vent, signes souvent associés avec un cyclone tropical. Le Modèle:Date-, des observateurs du Weather Bureau américain rapportèrent une tempête modérément forte, mais pas un ouragan, au sud-est de Cuba.

Évolution

Le Modèle:Date, le bureau de Galveston du Weather Bureau commença à recevoir des avertissements du quartier-général de Washington, D.C. qu'une tempête tropicale était en train de passer à Cuba. Cependant, les rapports ne précisaient ni où la tempête se trouvait ni sa trajectoire. Les conditions sur le golfe du Mexique étaient propices à un développement du système : très peu de nuages au cours de plusieurs semaines avaient permis à la température de l'eau d'être Modèle:Citation. Ceci donnait largement assez de chaleur et d'humidité pour que la tempête tropicale passe au stade d'ouragan en quelques jours et continue de se renforcer.

La tempête fut signalée au nord de Key West le Modèle:Date- et tôt le vendredi matin du 7, le Weather Bureau de La Nouvelle-Orléans émit un message rapportant de très grands dommages le long de la côte de Louisiane et de l'État du Mississippi. Ce rapport ne fut pas très largement diffusé car les lignes télégraphiques avaient été endommagées par l'ouragan ; le bureau de Washington put quand même émettre une alerte de tempête de Pensacola (Floride) à Galveston.

L'après-midi du Modèle:Date-, une forte houle du sud-est fut observée le long de la côte du Golfe et les nuages élevés commencèrent à s'épaissir, se dirigeant vers le nord-est, deux signes avant-coureurs d'un ouragan en approche depuis l'est. Le bureau de Galveston fit monter le drapeau à carré double signifiant qu'un ouragan était prévu. Le navire Louisiana rencontra l'ouragan à Modèle:Heure ce jour-là, un peu après son départ de La Nouvelle-Orléans. Le capitaine Halsey estima les vents à Modèle:Unité, ce qui correspond à un ouragan de catégorie 2<ref name="sh">Modèle:Lien web.</ref>.

Les prévisionnistes du Weather Bureau estimaient que l'ouragan voyagerait vers le nord-est en se dirigeant vers les États de la côte Modèle:Anglais. Pour eux, la tempête semblait avoir commencé Modèle:Citation Par contre, les météorologues de Cuba prévoyaient une trajectoire vers l'ouest et l'un d'eux prédit que l'ouragan se dirigeait vers le centre du Texas, près de San Antonio.

Tôt le lendemain, la houle déferlait toujours même si les nuages s'étaient fragmentés. Le temps semblait si ordinaire que peu des résidents de Galveston crurent les alertes et évacuèrent la côte par les ponts vers le continent, même si la pluie commença en milieu de matinée. Isaac Cline, le chef du bureau météorologique, prétend dans ses rapports qu'il alla sur les plages et autres endroits exposés au inondations pour avertir les gens de l'approche de la tempête mais des doutes ont été émis récemment car aucun survivant ne peut le corroborer<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le rôle de Cline reste un sujet de controverse : ses supporteurs pointent l'alerte à l'ouragan qu'il a émise sans permission du bureau de Washington mais ses détracteurs lui reprochent ses prises de position sur le mur de protection et sur son évaluation du risque posé par un ouragan.

Passage à Galveston

Fichier:Galveston Hurricane (1900) SWA.JPG
Carte d'analyse du Modèle:Date par le Weather Bureau.

En début d'après-midi du Modèle:Date, les vents du nord-est étaient très vifs et vers Modèle:Heure le bureau météorologique nota qu'ils avaient atteint la force d'ouragan. Le vent le plus fort noté était de Modèle:Unité, un record, et l'anémomètre du bureau fut ensuite soufflé<ref name=weatherdoctor/>. Le soir et la nuit suivante, le vent tourna à l'est puis au sud-est avec le passage de l'œil de ouragan. Ce passage s'est effectué vers Modèle:Heure ; il fut alors estimé que les vents maximaux étaient de Modèle:Unité mais une évaluation postérieure les augmenta au niveau des vents d'un ouragan de catégorie 4<ref>Modèle:Lien web</ref>. La pression minimale notée fut de Modèle:Unité<ref name=HoT>Modèle:Lien web</ref>, ce que l'on considéra comme une erreur à l'époque parce qu'on avait jamais rien vu de si bas ; mais des estimations modernes la placeraient plutôt entre Modèle:Unité/2.

L'un des derniers messages à être transmis de Galveston était du frère de M. Cline. À Modèle:Heure, il rapporta que la moitié des rues de la ville étaient inondées et regretta plus tard de ne pas avoir envoyé un autre message quand la ville au complet se retrouva sous les flots mais que le télégraphe fonctionnait toujours<ref name=weatherdoctor/>.

Après Galveston, la tempête continua vers l'Oklahoma puis les Grands Lacs en se transformant en dépression extratropicale. On rapporta que ses vents soufflaient encore à près de Modèle:Unité à Milwaukee (Wisconsin). Ce système se dirigea ensuite vers l'est et passa au nord de la Nouvelle-Écosse le Modèle:Date-, avant de se diriger vers l'Atlantique où il disparut de toute observation<ref name=HoT/>.

Impacts

Fichier:Galveston island 0001.png
Carte de la baie de Galveston.
Fichier:Wea00583.jpg
Destruction du pont de la ville.

En cette fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le point le plus élevé de Galveston était seulement à Modèle:Unité au-dessus de la mer<ref name=weatherdoctor/>. L'ouragan produisit une onde de tempête de plus de Modèle:Unité<ref name=NOAAcline>Modèle:Lien web</ref>. Il n'est donc pas étonnant que l'île ait été complètement submergée.

Le matin du Modèle:Date, le train parti de Houston à Modèle:Heure a réussi à rejoindre Galveston mais a dû utiliser une voie parallèle à la voie principale car celle-ci avait été emportée par la marée durant la nuit. Le trajet fut très lent car des débris jonchaient les rails. Le train venant de Beaumont (Texas) ne put rallier Galveston, le traversier qui devait lui faire traverser la baie, depuis la péninsule de Bolivar, n'ayant pu accoster. Les quatre-vingt-quinze passagers restèrent coincés avec le train sur cette péninsule par la marée montante qui coupa la retraite vers le continent. Cette montée des eaux était due à l'onde de tempête. Dix des passagers du train cherchèrent refuge au phare de Point Bolivar avec les deux-cents résidents de Port Bolivar. Les autres furent les premières victimes de l'onde de tempête qui submergea la péninsule<ref name=chronicle>Modèle:Lien web</ref>.

La puissance de l'eau déplaça les édifices de leurs fondations dans Galveston et les vagues les réduisirent en pièces. Plus de Modèle:Unité furent détruites<ref name=NOAAcline/> et un mur de débris joncha le Golfe<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les rares bâtiments à survivre, de cossues maisons le long du Strand National Historic Landmark District, sont maintenant l'attraction touristique principale de la ville.

Le coût en vies humaines fut bien plus énorme. La destruction des ponts vers le continent et des lignes télégraphiques coupa complètement la ville du monde extérieur et l'arrivée de secours en fut grandement retardée<ref name="NYT bridges">Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date- à Modèle:Heure, un des seuls navires du port de Galveston à avoir survécu à l'ouragan, le Pherabe, put rejoindre Texas City du côté ouest de la baie. À bord on retrouvait six représentants de Galveston qui s'empressèrent d'aller au poste de télégraphe le plus près à Houston qu'ils atteignirent à Modèle:Heure le Modèle:Date. Ils envoyèrent un court message au gouverneur du Texas, Joseph D. Sayers, et au président William McKinley : Modèle:Citation Les messagers estimèrent à cinq cents le nombre de morts, ce qui fut d'abord pris pour une exagération.

Modèle:Citation bloc

Fichier:Carrying bodies, Galveston hurricane, 1900.jpg
La pénible tâche de sortir les morts.

La population de Houston, la ville la plus proche au fond de la baie, savait qu'une tempête avait sévi et s'était préparée à porter secours à Galveston. Des travailleurs se sont immédiatement dirigés par train et bateaux vers l'île après la fin de l'ouragan. Ces sauveteurs trouvèrent une ville détruite avec Modèle:Unité, soit vingt pour cent de la population. La plupart de ceux-ci étaient morts par noyade ou écrasés par les débris provoqués par l'onde de tempête. Plusieurs personnes qui avaient survécu à la tempête sont mortes plusieurs jours plus tard, les sauveteurs ne pouvant les atteindre sous les décombres. Ceux-ci entendaient les appels à l'aide des victimes en marchant sur les débris mais l'empilement était si grand que souvent ils ne pouvaient se frayer un chemin ; ils réalisaient alors que leur travail était sans espoir.

Les corps était si nombreux qu'on ne pouvait tous les enterrer. On leur donna donc initialement une sépulture en mer mais les courants les ramenèrent vers les plages<ref>Modèle:Lien web</ref>. On utilisa ensuite des feux crématoires qui répandirent durant des semaines l'odeur de chair brûlée. Les autorités durent fournir libéralement le whiskey aux personnes occupés à cette tâche lugubre et qui devaient souvent jeter les corps de leurs femmes et enfants dans les flammes<ref name=chronicle/>. L'ouragan de Galveston fit autant de morts que toutes les autres tempêtes tropicales réunies de l'histoire des États-Unis, en date de 2010, ce qui en fait toujours le désastre naturel le plus meurtrier de ce pays<ref name="dae"/>.

En 1913, encore fortement marqué par l'ouragan auquel, âgé de six ans, il avait survécu, le futur réalisateur majeur de l'âge d'or du cinéma américain King Vidor, tourna son premier film, un court métrage dramatique intitulé Ouragan sur Glaveston consacré à cet événement<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Épilogue

Reconstruction

Fichier:Galvestonstormmarker.JPG
Une plaque le long du Strand, dans le centre-ville de Galveston, indiquant que cet édifice a survécu à l'ouragan de 1900.

Les survivants furent logés temporairement dans des tentes fournies par la United States Army le long de la plage. Leur nombre était si grand que les observateurs appelèrent l'endroit « La ville blanche sur la Baie ». Certains utilisèrent les débris pour construire des « maisons de bois de tempête ». Winifred Bonfils, une jeune journaliste de William Randolph Hearst, se déguisa en garçon et fut le premier reporter à envoyer des nouvelles directement de la ville. Après ses reportages exclusifs de la situation, Hearst fit envoyer des secours par train aux survivants.

Le Modèle:Date-, le premier courrier après la tempête fut livré à Galveston. Le lendemain, le service d'eau potable recommença à fonctionner tant bien que mal et Western Union recommença à fournir un service télégraphique de base. Trois semaines après la tempête, le port rouvrit au commerce du coton<ref name=NOAAcline/>.

Avant l'ouragan de 1900, Galveston était considérée comme une ville magnifique et prestigieuse. Elle était surnommée la « Ellis Island de l'Ouest », en référence à son statut de port d'entrée du sud des États-Unis, et le « Wall Street du sud-ouest »<ref name=GALVESTON.COM>Modèle:Lien web</ref>. Après la tempête, le développement se déplaça vers Houston, au nord, qui profitait du boom apporté par la recherche du pétrole. Le dragage du canal de Houston entre 1909 et 1914 coupa tout espoir de retour de Galveston vers son ancienne gloire.

Protection

Fichier:No. 3, Sea Wall, From West of Rapid Fire Battery, Fort Crockett - NARA - 278143.jpg
Le mur de protection, ou ouvrage longitudinal, de Galveston.

La mairie de Galveston fut changée en une commission où chacun des commissaires était responsable d'un aspect du gouvernement au lieu de concentrer les pouvoirs au seul maire. En effet, on avait l'impression que le travail de reconstruction était trop énorme pour une seule personne.

Afin de protéger la ville d'un autre désastre, plusieurs constructions ont été entreprises autour de l'île. La première fut celle du fameux mur de protection demandé avant la tempête. Long de Modèle:Unité et Modèle:Unité de hauteur, il fut construit en 1902 sous la direction d'Henry Martyn Robert. Un pont utilisable en toutes circonstances remplaça celui détruit. En 1915, un ouragan de même force et de trajectoire similaire à celle de 1900 frappa Galveston. L'onde de tempête de Modèle:Unité testa le mur de protection. Bien que Modèle:Nobr soient mortes, on n'assista pas à la destruction de la ville cette fois<ref name="NWS-Houston">Modèle:Lien web</ref>.

Mais le travail le plus spectaculaire fut de rehausser le niveau de la ville de Modèle:Unité. On dragua à cet effet du sable de la baie. Plus de Modèle:Nb restant après la tempête furent portés à ce niveau en injectant le sable sous leurs fondations, incluant l'église Saint-Patrick pesant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2001, la construction du mur de protection et le travail de rehaussement ont été nommés conjointement un Site historique national d'intérêt pour le génie civil (Historic Civil Engineering Landmark) par l'American Society of Civil Engineers.

Aujourd'hui, Galveston est un port de croisières important, le siège de deux universités et d'un assureur important. Les maisons et autres édifices qui ont survécu ont été rénovés et donnent une allure victorienne à la ville. Le mur de protection est maintenant long de Modèle:Unité et est devenu une attraction touristique avec des hôtels et des divertissements construits tout au long. Le dernier survivant du désastre, Modèle:Mme Conic de Wharton (Texas), est morte le Modèle:Date à l'âge de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref> (le recensement national conteste cependant son âge<ref>Modèle:Lien web</ref>). Les services météorologiques modernes sont également garants d'un bien meilleur service d'alerte en cas de dangers similaires permettant une évacuation des zones menacées.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Média externe Modèle:Autres projets

De la NOAA :

Autres:

Notes et références

Modèle:Références Modèle:Traduction/Référence

Modèle:Palette Modèle:Portail