Parti social-démocrate suédois des travailleurs
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox modulaire/Début Modèle:Infobox Parti politique Modèle:Infobox Parti politique/Représentation Modèle:Infobox/Fin
Le Parti social-démocrate suédois des travailleurs (en suédois Modèle:Langue ou SAP), communément appelé « Les sociaux-démocrates » (Modèle:Langue, S), est un parti politique suédois d'orientation sociale-démocrate fondé en 1889. Il est le plus ancien ainsi que, de manière systématique depuis les élections législatives de septembre 1914, le premier parti politique en Suède. Il a gouverné le pays Modèle:Nombre en plus d'un siècle de démocratie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'idéologie du SAP est, en théorie, une révision du marxisme orthodoxe. Son programme est très tôt qualifié de social-démocrate ou relevant du socialisme démocratique. Ses membres soutiennent une vaste politique sociale fondée sur la fiscalité. Ces derniers temps, ils sont devenus de fervents partisans du féminisme, de diverses formes d'égalité et d'équité, tout en dénonçant fermement toutes les formes de discrimination et de racisme.
Le SAP est au pouvoir sans discontinuer entre 1936 et 1976, puis à nouveau entre 1982 et 1991 et de 1994 à 2006, lorsque Göran Persson, dirigeant du parti et Premier ministre de Suède, est défait à la suite des élections législatives du Modèle:Date. Membre de l'opposition au Riksdag de 2006 à 2014, le parti revient au pouvoir avec Stefan Löfven après les élections législatives du Modèle:Date, à l'issue desquelles il forme une coalition avec les écologistes.
Il est renvoyé dans l'opposition à la suite des élections législatives du Modèle:Date, lorsque la dirigeante du parti Magdalena Andersson se voit remplacer à la tête du gouvernement par le modéré Ulf Kristersson, après le mandat le plus court depuis 1936.
Histoire
Résultats aux élections de 2006
Modèle:Article détaillé À l’issue des élections générales suédoises de 2006, le SAP a obtenu le plus mauvais score de son histoire au niveau national depuis l’instauration du suffrage universel. Avec seulement 35 % des voix, il reste le premier parti mais perd le scrutin face à l’opposition de centre droit, coalisée au sein de l’Alliance pour la Suède. Les voix ayant manqué aux sociaux-démocrate lors de ces élections ont été celles des retraités (en baisse de 10 % par rapport aux élections de 2002) et des ouvriers (en baisse de 5 %). Le résultat de l’addition des suffrages obtenus par le SAP et son allié historique, le Parti de gauche parmi les Suédois d’origine étrangère s’est effondré de 73 % en 2002 à 48 % en 2006. Dans le comté de Stockholm, fief historique de la bourgeoisie, seuls 23 % des habitants ont voté social-démocrate. C’est un facteur très important à prendre en compte, le comté de Stockholm étant le plus peuplé et le plus dynamique du pays.
Actuellement, le Parti social-démocrate compte environ Modèle:Nombre, dont environ Modèle:Nombre locales et environ 500 autres associations diverses. Les origines sociales des membres sont diverses, mais les ouvriers et les employés du secteur public sont les plus nombreux. Le parti entretient des rapports historiques avec la Confédération suédoise des syndicats (Modèle:Langue communément appelé LO), mais en tant qu’organe corporatiste, le Parti social-démocrate a formé un compromis politique dans la médiation avec les fédérations patronales (en particulier la Confédération des entreprises suédoises et de ses prédécesseurs), ainsi qu’avec les fédérations syndicales. Le parti est membre de l’Internationale socialiste, du Parti socialiste européen et du Modèle:Lien (Modèle:Langue, une association de partis sociaux-démocrates nord-européens).
Le Modèle:Date-, le Parti social-démocrate et les deux autres partis de la gauche parlementaire suédoise, le Parti de gauche et les Verts, ont formé leur propre coalition, baptisée « Les Rouges-verts », en vue des élections générales de 2010.
Origines idéologiques
Depuis son arrivée au pouvoir en 1920, l'idéologie et les politiques menées par le Parti social-démocrate suédois des travailleurs ont une forte influence sur la politique suédoise dans son ensemble<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
L'idéologie sociale-démocrate suédoise est en partie une conséquence de la forte et bien organisée émancipation de la classe ouvrière dans les années 1880 et 1890, de la tempérance et des mouvements religieux, par le biais desquels les paysans et les organisations de travailleurs pénètrent très tôt les structures étatiques et ouvert la voie à la mise en place de politiques électorales. Ainsi, l'idéologie sociale-démocrate suédoise est fortement influencée par une longue tradition socialiste et par le désir d'épanouissement individuel<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ces mouvements influencent la formation des fondamentaux du système partisan suédois, au moins en partie, tandis que la classe ouvrière et ses organisations connaissent moins la répression que d'autres pays, à l'image des États-Unis.
L'économiste Modèle:Lien, membre du SAP, affirme en 1967 que la réussite du parti est liée aux efforts de ses membres en vue de priver le monarque de tout pouvoir tout en lui accordant un rôle politique honorifique. Il ajoute : Modèle:Citation. Cependant, jusqu'à présent, cette ambition ne s'est jamais matérialisée.
Le libéralisme a aussi fortement imprégné l'idéologie sociale-démocrate. Il a notamment orienté les objectifs sociaux-démocrates vers la question de la sécurité, lorsque Tage Erlander, Premier ministre de 1946 à 1969, décrit la sécurité comme étant Modèle:Citation. Durant les années 1980, quand le néo-libéralisme et le néo-conservatisme ont commencé à offrir une alternative, prônant la libéralisation de l'économie, le SAP s'est résolu à accepter le capitalisme, en acceptant de partager les objectifs d'augmentation de la croissance économique et de limitation des frictions sociales avec les partis de droite. Pour de nombreux sociaux-démocrates, le marxisme avait de toute manière échoué à garantir la possibilité de changer le monde pour le rendre plus juste et garantir un avenir meilleur<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1889, Hjalmar Branting, président du SAP de 1907 jusqu'à sa mort en 1925, affirmait : Modèle:Citation<ref>Dans une lettre adressée à Axel Danielsson en prison (1889), réimprimé en Modèle:P. de Modèle:Langue, Stockholm, Rabén & Sjögren ; cité par Modèle:Harvsp.</ref>. Certains observateurs ont fait valoir que cette libéralisation du parti aurait contribué à renforcer l'orientation néo-libérale des politiques et des idéologies, renforçant de fait le pouvoir des plus puissants acteurs du marché<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon cette logique, les économistes néoclassiques ont fermement encouragé le Parti social-démocrate à capituler devant le capital et la plupart de ses préférences traditionnelles et prérogatives, avec leur terme de « relations industrielles modernes »<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Les deux aspects socialiste et libéral du parti ont été influencés par la double adhésion à ces idéologies de l'un des premiers chefs du parti, Hjalmar Branting. Ils se manifestent dans les premières résolutions du SAP après son accession au pouvoir : réduction de la journée de travail à huit heures et instauration d'une franchise pour la classe ouvrière.
Organisation
Les organisations au sein du mouvement social-démocrate suédois sont :
- la Fédération nationale des femmes social-démocrates en Suède (Modèle:Langue) ;
- la Ligue des jeunes sociaux-démocrates suédois (Modèle:Langue ou SSU) ;
- les Étudiants sociaux-démocrates de Suède (Modèle:Langue) organisme universitaire ;
- l’Association suédoise des chrétiens sociaux-démocrates (Modèle:Langue).
En plus des dotations publiques et des donations, le parti finance aussi ses activités avec des revenus commerciaux issus de jeux d'argent et de loteries très implantés en Suède<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Élections
Base électorale
Le Parti social-démocrate suédois a obtenu des scores compris entre 40 % et plus de 50 % des suffrages exprimés lors de toutes les élections générales ayant eu lieu entre 1940 et 1988, ce qui fait de lui un Parti politique national parmi les plus populaires ayant jamais existé dans le monde. L’électeur social-démocrate de base est issu de divers milieux, mais le parti est particulièrement puissant et organisé parmi les ouvriers.
Résultats
Élections parlementaires
Élections européennes
Année | Députés | Votes | % | Rang | Groupe |
---|---|---|---|---|---|
1995 | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | 752 817 | 26,08 | Modèle:1er | PSE |
1999 | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | 657 497 | 25,99 | Modèle:1er | PSE |
2004 | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | 616 963 | 24,56 | Modèle:1er | S&D |
2009 | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | 773 513 | 24,41 | Modèle:1er | S&D |
2014 | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | 899 074 | 24,19 | Modèle:1er | S&D |
2019 | Modèle:Infobox Parti politique/Sièges | 974 589 | 23,48 | Modèle:1er | S&D |
Membres notables
Présidents
-
Direction collégiale (1889-1896)
-
Modèle:Lien (1896-1907)
-
Hjalmar Branting (1907-1925)
-
Tage Erlander (1946-1969)
-
Olof Palme (1969-1986)
-
Ingvar Carlsson (1986-1996)
-
Göran Persson (1996-2007)
-
Mona Sahlin (2007-2011)
-
Håkan Juholt (2011-2012)
-
Stefan Löfven (2012-2021)
-
Magdalena Andersson (depuis 2021)
Premiers ministres
Commissaires européens
- Anita Gradin : Immigration, Justice et Affaires intérieures (1995-1999)
- Margot Wallström : Environnement (1999-2004), Vice-présidence et Relations institutionnelles et Stratégie de communication (2004-2010)