Pauline Bebe
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Pauline Bebe, née en 1965 à Neuilly-sur-Seine, est la première femme rabbin à exercer en France.
Premières années
La famille de Pauline Bebe vit l'Occupation allemande et se cache dans le sud de la France durant la Seconde Guerre mondiale. Son père est pédiatre et sa mère avocate. Bien que juifs non pratiquants, ses parents ont inscrit leurs enfants aux leçons de l'Union libérale israélite de France (synagogue Copernic) : « Ils m'ont donné l'éducation qu'ils ne pouvaient pas obtenir à cause de la guerre<ref name="JLE" >« Rabbin et féministe », dans L'Express, 17 mai 2001.</ref> ». Son désir de devenir rabbin date de son l'adolescence<ref name="JLE" /> : « Je voulais être rabbin pour accompagner les gens dans les périodes importantes de leur vie. Le mouvement libéral prônait l'égalité entre l'homme et la femme. Je ne voyais aucun obstacle à ma demande<ref name="liberation 101143535" >{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} François Devinat. « Pauline Bebe. La rabbine par qui le scandale arrive », Libération.fr, 4 mai 1995.</ref> ».
Elle fréquente le lycée Lamartine (dans le [[9e arrondissement de Paris|Modèle:9e de Paris]]), en faisant des études classiques<ref name="liberation 101143535" />. Après ses études, elle s'inscrit à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) à Paris, où elle apprend l'anglais et l'hébreu. Elle détient une licence en littérature anglaise et civilisation, et un DEA en littérature hébraïque<ref>Modèle:Article</ref>. Sa thèse de maîtrise s'intitule L'éthique du langage dans la tradition juive<ref name="Le rabbin Pauline Bebe">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Le rabbin Pauline Bebe. Portrait et publications », site de la Communauté juive libérale d'Île-de-France.</ref>.
Études
En 1985, Pauline Bebe commence ses études rabbiniques au Leo Baeck College à Londres en Angleterre<ref>Modèle:Article</ref>. Elle déclare : Modèle:Citation bloc
Elle complète son cursus hébraïque à l'Hebrew Union College de Jérusalem<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dror Franck Sullaper, « Bebe, Pauline », dans le Jewish Virtual Library, 2008.</ref>. Elle est ordonnée rabbine en 1990 à l'âge de 25 ans. Elle est l'une des quelque Modèle:Nobr rabbines ordonnées par le Collège Léo Baeck, entre 1975 et 2006<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rabbi Sybil Sheridan, History of Women in the Rabbinate: A Case of Communal Amnesia, texte d'une conférence donnée à l'occasion du premier congrès européen des femmes rabbins et chantres, Berlin, mai 1999.</ref>, moins nombreuses qu'aux États-Unis, où de 1972 à 2005 on compte plus de Modèle:Nobr ordonnées<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamela S. Nadell, « Rabbis in the United States », in Jewish Women's Archive Encyclopedia, Boston.</ref>.
Rabbin réformé
La rabbine Bebe a sa première position rabbinique à Paris entre 1990 et 1995, aux côtés des rabbins Daniel Farhi et Stephen Berkowitz. Elle porte le talit et la kippa. Elle aide les toxicomanes, les personnes séropositives et les marginaux qui se seraient sentis rejetés par les institutions religieuses ou communautaires traditionnelles. Les réactions sont partagées : « Certains croyants ont été très enthousiastes et m'ont fait confiance, tandis que d'autres étaient violemment opposés à l'idée d'avoir un rabbin femme<ref name="liberation 101143535" /> ».
En 1995, avec Rémy Schwartz, la rabbine Bebe crée la Communauté juive libérale (CJL). La communauté adopte le nom Maayan (en hébreu « source ») et ouvre une nouvelle synagogue en Modèle:Date-<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} La Maison du Judaïsme.</ref>,<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Le centre MAAYAN.</ref> implantée dans le [[11e arrondissement de Paris|Modèle:11e]] de Paris<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Libre sens.</ref>. En 2014, le nombre d'adhérents dépasse Modèle:Nobr<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé.</ref>. La CJL est affiliée à la World Union for Progressive Judaism.
Famille
La rabbine Bebe est mariée au rabbin Tom Cohen qui dirige Kehilat Gesher, la communauté juive américaine de Paris. Ils ont quatre enfants.
Œuvres
- Le Judaïsme libéral, Éditions Jacques Grancher, 1993, Modèle:ISBN
- ISHA, Dictionnaire des femmes et du judaïsme, Calmann-Lévy, 2001, Modèle:ISBN
- Peut-on faire le bonheur de ses enfants ?, avec Caroline Eliacheff et Pierre Lassus, Éditions de l'Atelier, 2003, Modèle:ISBN
- Qu’est-ce que le judaïsme libéral ?, Calmann-Lévy, 2006, Modèle:ISBN
- A l’ombre du tamaris, Presses de la Renaissance, 2010, Modèle:ISBN
- L’Autre, cet infini, avec Catherine Bensaid, Éditions Robert Laffont, 2013, Modèle:ISBN
- À la lumière de Ton visage, Actes Sud, 2014, Modèle:ISBN
- Le Temps d’un nuage, Actes Sud, 2016, Modèle:ISBN
- Le cœur au bout des doigts, Actes Sud, 2018.
Références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Communauté juive libérale
- Pauline Bebe, ISHA. Dictionnaire des femmes et du judaïsme, article dans Clio, numéro 16/2002, par Joëlle Allouche-Benayoun
- Sermons du rabbin Pauline Bebe