Roseau commun
Modèle:Voir homonymes Modèle:Sous-titre/Taxon Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon Modèle:Taxobox synonymes Modèle:Taxobox phylogénie bandeau Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox
{{#ifeq: LC |DD||[[Image:Status iucn{{#ifeq: LC |CD|2.3|3.1}} {{#ifeq: LC |jamais|blank| LC }}-fr.svg|alt=( LC )|link=|244px]]
}}
LC {{#if: | }} : {{#ifeq: LC |CR|
| }}Modèle:UICN LC{{#if: |
}}
{{#ifeq:0|0|[[Catégorie:Statut UICN Modèle:UICN LC]]|}}
Le Roseau commun, Roseau à balais ou Sagne (Phragmites australis) est une espèce cosmopolite<ref name="Haslam1972">Haslam, S.M. 1972. Phragmites communis Trin. (Arundo Phragmites L., ? Phragmites Australis (Cav.) ex. Steudel) (in Biological Flora of the British Isles). Journal of Ecology 60(2):585-610.</ref> de plantes herbacées vivaces de la famille des Poaceae, sous-famille des Arundinoideae.
Il existe plusieurs lignées de roseau commun, qui ont évolué indépendamment pendant des milliers d'années<ref name="Saltonstall2002">Saltonstall, Kristin. 2002. Cryptic invasion by a non-native genotype of the common reed, Phragmites australis, into North America. PNAS 99(4):2445-2449.</ref>. Depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on assiste en Amérique du Nord à une invasion cryptique par une ou des lignées d'origine eurasienne<ref name="Saltonstall2002"/>,<ref name="Meyerson&Cronin2013">Meyerson, Laura A. & James T. Cronin. 2013. Evidence for multiple introductions of Phragmites australis to North America: detection of a new non-native haplotype. Biological Invasions 15(12):2605-2608.</ref>, notamment au niveau des bords de routes<ref>Modèle:Article.</ref>.
Taxonomie
Sous-espèces
En Amérique du Nord, où la situation du roseau commun est bien documentée, on distingue trois sous-espèces :
- Phragmites australis subsp. americanus Saltonstall, P.M. Peteron & Soreng, endémique d'Amérique du Nord. Elle est largement répandue au Canada et aux États-Unis ;
- Phragmites australis subsp. berlandieri (E. Fourn.) C.F. Reed, que l'on retrouve aux États-Unis au sud-est le long de la côte du golfe du Mexique et dans le Sud-Ouest, ainsi qu'en Amérique centrale et en Asie<ref name="Saltonstall2002"/> ;
- Phragmites australis subsp. australis, originaire d'Eurasie.
Description
Cette poacée (graminée) atteint Modèle:Unité de hauteur, possède des feuilles faisant Modèle:Unité de long par Modèle:Unité de large. Ses longues tiges fines ornées d'un plumeau argenté peuvent mesurer jusqu'à Modèle:Unité de haut. L'inflorescence, une panicule pourpre de Modèle:Unité de long, apparaît de juillet à octobre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Sa numération chromosomique est 2n=36, 48, 54, 96.
Aire de répartition et habitats
Phragmites australis est une espèce cosmopolite, c'est-à-dire qu'on la retrouve dans toutes les régions du monde ou presque. En effet, des colonies sont présentes en Afrique, en Amérique (du Nord, centrale et du Sud), en Asie, en Australie, en Europe, et en Nouvelle-Zélande<ref name="Saltonstall2002"/>.
Le roseau commun est une plante de milieux humides. Il prospère sur des sols gorgés d'eau et peu oxygénés, comme le long des cours d'eau, dans les marais et dans les fossés bordant les routes. On nomme roselières les colonies de cette espèce.
Caractère envahissant
P. a. subsp. australis, la sous-espèce considérée envahissante, forme rapidement des colonies très denses qui deviennent pratiquement monospécifiques<ref name="Lavoie2003">Lavoie, Claude, Martin Jean, Fanny Delisle & Guy Létourneau. 2003. Exotic plant species of the St-Lawrence River wetlands: a spatial and historical analysis. Journal of Biogeography 30:537-549.</ref>. De plus, sa forte productivité mène à l'accumulation de matière organique au sol et, le cas échéant, à la fermeture de l'eau libre<ref>Meyerson, L.A., K. Saltonstall, L. Windham, E. Kiviat & S. Findlay. 2000. A comparison of Phragmites australis in freshwater and brackish marsh environments in North America. Wetlands Ecology and Management 8:89-103.</ref>.
En Nouvelle-Calédonie, le Code de l'environnement de la Province Sud interdit l’introduction dans la nature de cette espèce ainsi que sa production, son transport, son utilisation, son colportage, sa cession, sa mise en vente, sa vente ou son achat. Il est tout de même possible de demander une dérogation pour l'utiliser de manière contrôlée, en particulier dans les stations d'épuration<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Utilisations
Les roseaux étaient et sont toujours utilisés localement, dans la constitution de murs et toitures des maisons (mudhif des Arabes des marais en Mésopotamie), et pour fournir de la litière aux animaux (vache allaitante notamment)<ref>Modèle:Article</ref>.
Ils constituent un abri de choix pour des passereaux et pour de petits mammifères. Ils sont aussi largement utilisés dans les stations d'épurations à filtre planté de roseaux (phytoépuration).
Les patronymes Sagne, Sagnes, Sagnier, etc. sont liés aux anciens métiers d'exploitation de ces roseaux. Le toponyme La Seyne-sur-Mer est lié à la présence de roseaux sur le territoire.
En Camargue, le roseau est appelé sagne quand il est assez sec pour être coupé, récolté et devenir matériaux d'isolation et de construction. Il est utilisé dans la construction traditionnelle de la cabane camarguaise dite aussi cabane de gardian<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Toxicité
La sous-espèce P. a. subsp. australis sécréterait de l'acide gallique, dégradé en acide mésogallique sous l'effet des ultraviolets naturels (photodécomposition), ce qui constituerait une explication allélopathique à sa tendance envahissante<ref>Rudrappa, T., Y.S. Choi, D.F. Levia, D.R. Legates, K.H. Lee & H.P. Bais. 2009. Phragmites australis root secreted phytotoxin undergoes photo-degradation to execute servere phytotoxicity. Plant Signaling and Behavior 4:506-513.</ref>. Toutefois, on a récemment remis en question la sécrétion d'une telle substance par cette sous-espèce<ref>Weidenhamer, J.D., Mei Li, J. Allman, R.G. Bergosh & M. Posner. 2013. Evidence does not support a role for gallic acid in Phragmites australis invasion success. Journal of Chemical Ecology 39:323-332.</ref>.
Phragmites et cycles des métaux lourds
Durant le temps de décomposition des feuilles de P. australis dans l'eau ou sur la vase, on observe que le taux d'éléments traces métalliques et de métaux lourds augmente dans la matière organique en décomposition. Il augmente au même rythme que le taux d'ergostérol, ce qui laisse penser que ce sont les champignons aquatiques qui se nourrissent des feuilles en décomposition qui y fixent des ions métalliques collectés dans l'eau<ref>Gijs Du Laing, Gunther Van Ryckegem, Filip M.G. Tack, Marc G. Verloo (2006), Metal accumulation in intertidal litter through decomposing leaf blades, sheaths and stems of Phragmites australis ; Chemosphere Volume 63, Issue 11, June 2006, Pages 1815–1823 (résumé)</ref>. Les tourbières pourraient ainsi jouer un certain rôle dans la dépollution de l'eau et interférer avec le cycle des polluants métalliques dans les zones humides<ref>G. Du Laing, A.M.K. Van de Moortel, W. Moors, P. De Grauwe, E. Meers, F.M.G. Tack, M.G. Verloo (), Factors affecting metal concentrations in reed plants (Phragmites australis) of intertidal marshes in the Scheldt estuary ; Pollution control by wetlands ; Ecological Engineering Volume 35, Issue 2, 9 February 2009, Pages 310–318 (résumé)</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Références taxonomiques
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- Modèle:EFloras
- Modèle:EFloras
- Modèle:EFloras
- Modèle:CatalogueofLife
- Modèle:DORIS
- Modèle:UICN
- Modèle:Tela-métro
- Modèle:Tela-antilles
- Modèle:GISD
- Modèle:Fr+en Référence ITIS : Modèle:Trim Phragmites australis (Cav.) Trin. ex Steud.{{#ifeq:|nv| Non valide}}Modèle:Consulté le
- Modèle:NCBI
- Modèle:GRIN espèce
- Modèle:ARKive ARK
Liens externes
Pour plus d'information :
- [Nature-Action Québec | http://www.nature-action.qc.ca/site/sites/default/files/pdf/ressources/roseau_commun.pdf] (fr)
- [Groupe de recherche de l'Université Laval PHRAGMITES | https://www.phragmites.crad.ulaval.ca/], un groupe de recherche multi-universitaire fondé au Québec en 2003