Pierre-Joseph-Olivier Chauveau
Modèle:Infobox Personnalité politique Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, né le Modèle:Date de naissance- à Charlesbourg et mort le Modèle:Date de décès- à Québec, est un homme politique, avocat, écrivain et professeur canadien-français.
Après la Confédération du Canada en 1867, il devient le Modèle:1er premier ministre du Québec.
Biographie
Famille et études
Issu de la cinquième génération de la famille Chauveau depuis son établissement en Nouvelle-France<ref>Modèle:Chapitre</ref>, il est le fils de Pierre-Charles Chauveau et de Marie-Louise Roy. Son père, un marchand de Charlesbourg, décède alors qu'il n'a que quatre ans. Son grand-père maternel, Joseph Roy, un riche commerçant de Québec, accueille alors le jeune Chauveau et sa mère. Il grandit dans le Vieux-Québec, où il intègre le Petit Séminaire de Québec<ref name="biographi">Modèle:Lien web.</ref> (Collège-François-de-Laval) à l'âge de neuf ans (de 1829 à 1837)<ref name="assnat">Modèle:Lien web.</ref>. Dans ce milieu privilégié, il étudie aux côtés de Elzéar-Alexandre Taschereau<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Luc Letellier de Saint-Just. Doté d'un talent littéraire, il s'avère un élève brillant.
À dix-sept ans, il décide de choisir le droit plutôt que la prêtrise. Il fait son apprentissage auprès d'André-Rémi Hamel, avocat général du Bas-Canada, et de son oncle Louis-David Roy, avocat et ami de François-Xavier Garneau<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Durant la Rébellion des Patriotes<ref>Modèle:Chapitre</ref>, Chauveau suit avec intérêt le déroulement des événements. En 1838, Le Canadien publie son premier poème, L'Insurrection, à propos de l'héroïsme des patriotes canadiens. Il s'oppose plus tard à l'Acte d'Union et appuie les idées du Parti rouge. Il termine ses études en droit chez George Okill Stuart, avec qui il apprend à maîtriser l'anglais.
Le Modèle:Date, il se marie à Marie-Louise-Flore Massé, avec qui il aura Modèle:Nobr (Marie-Anne-Louise-Flore (1842-1871), Marie-Caroline-Olympe (1844-1855), Pierre Rémi-André-David (1845), Charles-Thomas-Xavier-Alexandre (1847-1916), Marie-Luce-Marguerite-Éliza (1849-1875), Marie-Catherine-Henriette-Adéline (1851-1870), Marie-Esprit-Honorine (1854-1938)). Il est admis au barreau du Bas-Canada le Modèle:Date<ref name="assnat" />.
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Son épouse Marie-Louise-Flore Massé, vers 1870.
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Olympe et Flore, filles de Chauveau (tableau de Théophile Hamel, 1851-1852)<ref>Modèle:Article</ref>.
Avocat et débuts en politique
Son oncle l'invite alors à se joindre à son cabinet. Il exerce le droit avec lui jusqu'au Modèle:Date. Il s'associe ensuite avec Philippe Baby Casgrain. Pendant ce temps, Chauveau s'intéresse surtout à la politique et à la littérature. Il côtoie l'élite intellectuelle francophone au sein des sociétés patriotiques de Québec. En 1842, il participe à la création de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec, et en 1843, de la Société canadienne d’études littéraires et scientifiques<ref name="assnat" />. Il apprend à discourir en défendant des idées libérales et en s'opposant au colonialisme. Chauveau publie plusieurs lettres dans les journaux, dont Le Courrier des États-Unis<ref name="assnat" />. Il dénonce l'état moyenâgeux dans lequel est plongé la colonie, à la fois dominée par le mercantilisme et l'influence grandissante du clergé.
Réformer la province du Canada
Député de Québec
En 1844, dans une élection en pleine crise de la responsabilité ministérielle, Chauveau est approché par les partisans de La Fontaine pour remporter le comté de Québec, détenu par John Neilson. Le Modèle:Date-, il remporte l'élection avec Modèle:Unité de majorité. À l'ouverture de la [[2e législature de la province du Canada|Modèle:2e de la province du Canada]], il joint les rangs de l'opposition parlementaire formée par le Parti réformiste<ref name="biographi" />. Parmi les idées qu'il défend en chambre : l'utilisation de la langue française au gouvernement, le gouvernement responsable, le rep by Pop et la réforme de la carte électorale, la vitalité économique de Québec (jusqu'à s'opposer parfois à des collègues montréalais) et l'hémorragie canadienne-française aux États-Unis. En marge de la politique, Chauveau publie également de façon anonyme, entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, son roman Charles Guérin : roman de mœurs canadiennes. Il se réfugie à l'Islet durant l'épidémie de typhus de 1847. Il traitera d'ailleurs de ce sujet dans son roman : Modèle:Cita Chauveau est réélu à l'élection de 1847. Dans ce deuxième mandat, il se trouve à mi-chemin entre les réformistes et les libéraux radicaux. Il continue à défendre les intérêts commerciaux de Québec et à dénoncer l'Union et le favoritisme britannique, se mettant parfois à dos des collègues. Chauveau est réélu sans opposition à l'élection de 1851<ref name="assnat" />. Dans le gouvernement d'Augustin-Norbert Morin, il devient solliciteur général du Canada. Ministre, il doit dorénavant faire preuve de plus de docilité. Il supporte le programme du parti, qui souhaite l'abolition du régime seigneurial et rendre électif le Conseil législatif. Il est président de l'Institut canadien de Québec en 1851-1852.
En 1853, il devient secrétaire provincial<ref name="assnat" />.
Surintendant de l'Éducation
En 1855, il devient surintendant du bureau d'Éducation, ce qui l'amène à déménager avec sa famille à Montréal<ref name="biographi" />. En 1857, il participe à la création des écoles normales ainsi qu'au lancement du Journal de l’Instruction publique, dont il assume la rédaction jusqu'en 1867<ref name="assnat" />. En 1859, ses efforts mènent également à la création du conseil de l'Instruction publique. Durant cette période, malgré le succès qu'il a obtenu précédemment en tant qu'écrivain, Chauveau préfère commenter la politique et la littérature canadienne et entretenir ses correspondances sur ces sujets. Sa passion pour la bibliophilie l'amène à constituer une collection de plusieurs milliers de livres traitant de l'histoire, de l'art et de jurisprudence. Membre du Parti bleu de Georges-Étienne Cartier, Chauveau participe à l'alliance de son parti avec les conservateurs anglais de John A. Macdonald. En 1866, à l'aube de la Confédération canadienne, Chauveau s'embarque pour un voyage en Europe pour s'inspirer des façons de faire de différents pays en matière d'éducation<ref name="assnat" />,<ref name="canEncy">Modèle:EC2</ref>.
Premier ministre du Québec
À son retour en Modèle:Date-, Chauveau se fait proposer de remplacer le juge Joseph-André Taschereau. Il décline, désirant poursuivre sa carrière politique dans le Canada fédéral. Au même moment, le parti conservateur veut faire de Joseph-Édouard Cauchon le premier chef de gouvernement du Québec. Cependant, les stratèges révèlent que son impopularité auprès des Protestants pourrait lui couter la victoire. Pierre-Joseph-Olivier Chauveau est alors propulsé sur le devant de la scène et est choisi pour représenter le parti<ref name="biographi" />. Aux élections de 1867, il est élu député de Québec à la fois à l'Assemblée législative du Québec et à la Chambre des communes du Canada<ref name="assnat" />. Il est assermenté en tant que Modèle:1er premier ministre du Québec<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="biographi" />,<ref name="canEncy" />. Il se donne également les postes de ministre de l'Instruction publique et de secrétaire provincial<ref name="assnat" />. Le jeu du double mandat Modèle:Incise qui caractérise la politique canadienne post-confédération rend difficile l'administration indépendante et efficace du Québec par Chauveau. Un des premiers dossiers de la province est le partage de la dette contractée par la province du Canada. Chauveau doit également bâtir l'appareil étatique en sanctionnant une série de lois. Il crée également la division du système scolaire au Québec entre catholiques et protestants. Son gouvernement est réélu à la suite des élections générales québécoises de 1871<ref name="assnat" />. Cependant, Chauveau doit gérer des luttes intestines au sein du parti avec les Ultramontains et leur programme catholique. Le Modèle:Date, il écrit : Modèle:Cita Endetté, mal aimé, ennuyé par des problèmes personnels et surchargé par la quantité de travail à abattre, Chauveau demande conseil à Hector-Louis Langevin. Il lui suggère de démissionner, ce qu'il fait le Modèle:Date. Le procureur général du Québec, Gédéon Ouimet, lui succède comme premier ministre.
Une fin de carrière difficile
Président du Sénat du Canada et fin de la politique
Quelques jours avant, sa sortie est assurée par une nomination comme sénateur de la division de Stadacona. Il est aussitôt nommé président du Sénat du Canada<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="biographi" />. Cependant, il est remplacé dès Modèle:Date- par David Christie en raison du changement de gouvernement au fédéral. Il abandonne alors son siège de sénateur. Aux élections fédérales canadiennes de 1874, il se présente comme candidat conservateur dans Charlevoix mais ne parvient pas à se faire élire<ref name="assnat" />. Chauveau se retrouve sans emploi et doit encore s'endetter. Sa femme décède en Modèle:Date-. Il contacte Elzéar-Alexandre Taschereau, archevêque de Québec, afin que l'Église encourage son retour en politique. La lutte avec les Ultramontains l'empêche cependant de récolter les appuis nécessaires. Il songe à se présenter candidat dans Dorchester, mais abandonne le projet avec le décès de sa fille Éliza en décembre.
Shérif<ref name=sheriff>Modèle:Article.</ref> et professeur
En 1876, il devient président de la Commission du havre de Québec<ref name="assnat" />. Cependant, Chauveau espère un poste beaucoup plus prestigieux. En Modèle:Date-, Charles-Eugène Boucher de Boucherville lui offre celui de shérif de Montréal<ref name=sheriff/>. Il accepte, faute de mieux, et occupe le poste jusqu'en 1890. En 1878, il se joint à la faculté de droit de l'Université Laval à Montréal en tant que professeur. Là-aussi, Chauveau n'est pas aimé de tous et une pétition circule même pour exiger sa démission. Il reste cependant en poste et devient doyen de 1884 à 1890. Il est président de la Société royale du Canada de 1883 à 1884. Âgé dans la soixantaine, il continue d'être victime du harcèlement des ultramontains<ref>Modèle:Chapitre</ref> alors qu'on lui reproche d'appuyer des idées maçonniques.
Atteint de paralysie, Chauveau se retire dans son domicile du Vieux-Québec, où il meurt le Modèle:Date, quelques semaines avant ses soixante-dix ans. Il est inhumé dans la chapelle des Ursulines<ref>Lieu de sépulture de Pierre-Joseph-Olivier Chauveaupatrimoine-culturel.gouv.qc.ca</ref> où il repose toujours.
Œuvre et périodiques
Orateur, poète, historien, biographe, romancier et essayiste, Chauveau a publié quelques ouvrages.
Roman
Autres ouvrages
- La Pléiade rouge : biographies humoristiques, 1854<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- L'Instruction publique au Canada : précis historique et statistique, Québec, Imprimerie Augustin Coté et cie, 1876<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Souvenirs et légendes (conférence faite à l'Institut canadien de Québec), Québec, Imprimerie A. Coté et cie, 1877<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- François-Xavier Garneau : sa vie et ses œuvres, 1883<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Périodiques
- Le Canadien<ref>Modèle:EC</ref>
- Le Courrier des États-Unis<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Montréal, C.H. Cherrier éditeur, 1852, Modèle:Nobr avec errata (BAnQ).
- Journal of Education for Lower Canada<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Collection
Chauveau a commencé à collectionner des livres anciens et modernes à l'âge de Modèle:Nobr. Il s'adonnera à sa passion toute sa vie, jusqu'à constituer une des plus belles collections privées du pays. En 1892, la Bibliothèque de la Législature fait l'acquisition des milliers de documents du fonds Chauveau<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Bibliothèque et Archives Canada possède aussi une collection Pierre-Joseph-Olivier Chauveau qui contient de la correspondance et un registre de lettres<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Distinctions
Pierre-Joseph-Olivier Chauveau a reçu les distinctions suivantes<ref name="assnat" /> :
Ordres
- Fichier:Order of St. Gregory the Great.png Chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand
- Fichier:Order of Pope Sylvester BAR.svg Commandeur de l'ordre de Saint-Sylvestre
- Fichier:VA Ordine Piano BAR.svg Commandeur de l'ordre de Pie IX
Doctorats honorifiques
- Docteur honoris causa en lettres de l'Université Laval à Montréal
- Docteur honoris causa en droit de l'Université McGill
- Docteur honoris causa en droit de l'Université Bishop
Mandats
- Conseiller de la Reine (1853)
- Membre de l'Académie royale de Belgique
- Officier de l'Instruction publique
- Président de l'Institut canadien-français de Montréal
- Président de la Société historique de Montréal
- Président de la Société d'archéologie et de numismatique de Montréal
- Président de la Société royale du Canada
Hommages
- Québec : le parc Chauveau et la circonscription électorale provinciale de Chauveau.
- Montréal : une rue
- Saint-Bruno-de-Montarville : une place
- Sherbrooke : une rue<ref>http://www.portailconstructo.com/actualites/sherbrooke_projet_developpement_sur_rue_chauveau</ref> et un parc<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>
- Gatineau : une rue
- Repentigny : une rue
- Drummondville : une rue
- Trois-Rivières : une rue
- Saguenay : une rue
- Sainte-Julie : une rue
- Laval : une rue
- Neufchâtel et Québec : La Commission scolaire régionale Chauveau qui était présente dans la région de la ville de Québec a été nommée à son honneur<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Résultats électoraux
Résultats électoraux fédéraux
Résultats électoraux provinciaux
Résultats électoraux du Parti conservateur du Québec sous Chauveau
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- P.J.O. Chauveau, Discours prononcé le mercredi, Modèle:Date- […], Québec, E. R. Fréchette, 1855, 8 Modèle:P.lire en ligne
- Biographie, site de l'Assemblée nationale du Québec
- Biographie de Pierre-Joseph-Olivier Chauveau dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec
- Pierre-Joseph Chauveau — Bibliothèque du Parlement du Canada
- Modèle:EC
- Pierre-Joseph Chauveau — Dictionnaire biographique du Canada
- Le Vécu des immigrants : Immigrer et s'installer en terre canadienne à Bibliothèque et Archives Canada
- Pierre-Joseph-Olivier Chauveau roman publié en 1852 : Charles Guérin : roman de mœurs canadiennes — Amazon
- Pierre-Joseph-Olivier Chauveau-Biographie — Ville de Québec
- Pierre-Joseph-Olivier Chauveau-Biographie — Sénat du Canada