Pontis
Modèle:Infobox Commune de France
Pontis est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le nom de ses habitants est Pontisois<ref name="tresor"/> ou Pontissois<ref name="dauphine-16-09-10"/>.
Géographie
Situation
Pontis est situé à l'extrémité ouest du massif du Parpaillon, sur les pentes du pic de Morgon, ou Grand Morgon (altitude Modèle:Unité), qui en est le point le plus haut. La commune s'étale du nord au sud, à cheval sur un épaulement. Elle touche au nord et au sud le lac de Serre-Ponçon, et sépare le Sauze-du-Lac de son ancien chef-lieu de canton Savines-le-Lac, tous deux situés dans le département des Hautes-Alpes.
Le chef-lieu est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/>, sur un replat dominant toute la partie ouest du lac de Serre-Ponçon. Plus au sud, la route passe le col de Pontis et redescend en direction de la vallée de l'Ubaye jusqu'au hameau dit l'Adroit de Pontis (adroit pour adret, versant bien exposé). De ce côté, la commune est limitrophe de l'ancienne commune d'Ubaye, fusionnée avec le Lauzet en 1959 lors de la mise en eau du barrage.
Les communes limitrophes de Pontis sont :
Seule la commune du Lauzet-Ubaye se trouve comme Pontis dans les Alpes-de-Haute-Provence ; les quatre autres communes sont dans les Hautes-Alpes. De plus la ligne de contact de Pontis avec Chorges et Prunières est située sur le lac de Serre-Ponçon ; aucun lien terrestre direct n'existe.
Relief
Climat
Hameaux
La commune n’a pas de village-centre, et les habitants sont éclatés entre huit hameaux<ref name="dauphine-11-10-10"/> :
- l’Adroit de Pontis ;
- les Hugues ;
- les Chappas ;
- Fontbelle / Antelme ;
- les Notaires ;
- les Chevalliers ;
- les Sartres ;
- l’Église.
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 39 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton du Lauzet-Ubaye auquel appartient Pontis est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Pontis est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt,
- inondation,
- mouvement de terrain.
La commune de Pontis est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. La départementale Modèle:Nobr peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.
Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils dépassent une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre<ref name="brgm"/> :
- le séisme du Modèle:Date-, d’une intensité ressentie à Pontis de V et demi et dont l’épicentre était situé à Guillestre<ref name="brgm50057"/>,
- le séisme du Modèle:Date-, avec une intensité ressentie de V et Le Lauzet-Ubaye pour épicentre<ref name="brgm40092"/>.
Toponymie
Pontis, dérivé de l’occitan pountis, désigne un pont sur un ruisseau<ref>Modèle:TGF3, § 25539, Modèle:P.</ref>.
Pontis se dit Pountis en valéian.
Urbanisme
Typologie
Pontis est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Embrun, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à Modèle:Unité, le lac de Serre-Ponçon, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,1 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (9,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,8 %), prairies (3,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 34 personnes, sans aucun chômeur<ref name="insee-dossier-local5"/>. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (21 sur 34)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (22 actifs sur 34)<ref name="insee-dossier-local7"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait six établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non professionnels inclus) et aucun emploi salarié<ref name="insee-dossier-local15"/>.
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de huit en 2010. Il était de sept en 2000<ref name="otex"/>, de 11 en 1988<ref name="exploitations-insee"/>. Modèle:Quand, ces exploitants sont essentiellement tournés vers l’élevage ovin<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmenté, de 210 à Modèle:Nombre<ref name="exploitations-insee"/>. La SAU a légèrement diminué lors de la dernière décennie, mais reste à un niveau élevé, à Modèle:Nombre<ref name="otex"/>.
Artisanat et industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait un seul établissement, employant un salarié<ref name="insee-dossier-local15"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait huit établissements (avec cinq emplois salariés), auxquels s’ajoutent l’unique établissement du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), sans aucun salarié<ref name="insee-dossier-local15"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- deux campings classés (un avec une seule étoile, l’autre avec deux étoiles) et avec une capacité de 140 emplacements<ref name="insee-dossier-local16"/>, et une aire naturelle de camping<ref name="atlas-hébergement22"/> ;
- des meublés labellisés<ref name="atlas-hébergement32"/> ;
- un seul hébergement collectif, un gîte<ref name="atlas-hébergement30"/>.
Les résidences secondaires apportent un complément intéressant à la capacité d’accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> : au nombre de 51, elles représentent plus de la moitié des logements. Parmi les résidences secondaires, six possèdent plus d’un logement<ref name="insee-dossier-local16"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.
Histoire
Pontis apparaît pour la première fois dans les chartes en 1147<ref name="La Torre"/>. La seigneurie appartient à la famille de Pontis du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:| }} }} au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, puis passe aux Revillasc jusqu’à la Révolution<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, Modèle:P.</ref>. Un péage était établi sur la route qui faisait communiquer la vallée de l’Ubaye avec la route d’Embrun<ref name="AHP-c12"/>. La communauté relevait de la baillie de Seyne<ref name="archeo-provence"/>.
Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Pontis était disputé entre le Dauphiné et la Provence, et ses habitants étaient soumis aux impositions de l'une et l'autre provinces. Le Modèle:Date, Louis de Pontis, fils cadet de la famille seigneuriale, entré au service du roi Louis XIII, organisa un accueil solennel du roi lors de son passage au pont de Savines. Le roi, touché par cette sollicitude inattendue, délia la communauté de Pontis de ses obligations vis-à-vis du DauphinéModèle:Référence incomplète.
La départementalisation de 1790 entérina l'état de fait en plaçant la commune de Pontis dans les Basses-Alpes (aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence), et ses voisines le Sauze et Savines dans les Hautes-Alpes.
Comme de nombreuses communes du département, Pontis se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà deux écoles dispensant une instruction primaire aux garçons, situées au village et à l’Adroit de Pontis<ref name="labadie9"/>. Aucune école n’est ouverte pour les filles, la loi Falloux (1851) n’imposant l’ouverture d’une école de filles que dans les communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>. La deuxième loi Duruy (1877) permet à la municipalité, grâce aux subventions de l’État, de rénover l’école du chef-lieu<ref name="labadie11"/>.
Dix habitants de Pontis sont tués durant la Première Guerre mondiale<ref>S. A., « Sylvie Jaubert rend hommage aux disparus », La Provence, 10 janvier 2014, Modèle:P.11.</ref>.
En Modèle:Date-, le camp de Fontbelle est établi à Pontis pour les Modèle:1re et Modèle:2e spéciales de travailleurs militaires. Y étaient internées les personnes de nationalité française jugées dangereuses pour la sécurité nationale, et elles étaient soumises au travail forcé. Le camp établi sous la Troisième République est fermé par le régime de Vichy qui ne libère pas les prisonniers mais les transfère au centre de séjour surveillé de Fort Barraux.
Jusqu’au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Pontis, uniquement pour l’autoconsommation<ref name="reparaz-medit109"/>.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
À la suite d’un épisode clochemerlesque, la maire élue en 2008 s’est retrouvée en minorité au bout d’un an de mandat. Malgré l’intervention d’un comité des sages, la situation est restée bloquée jusqu’à la dissolution du conseil municipal en conseil des ministres, le Modèle:Date-, et l’élection d’un nouveau conseil<ref name="dauphine-16-09-10"/>.
Intercommunalité
Pontis fait partie:
- de 1993 à 2016 de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye ;
- à partir du Modèle:Date, de la communauté de communes de Serre-Ponçon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Démographie
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L'histoire démographique de Pontis, après la saignée des {{#switch: e
| e | er | = {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
| Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXV
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
}}
}} et le long mouvement de croissance jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1881. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. Dans les années 1930, la commune a perdu environ la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1881<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.287.</ref>. Le mouvement de baisse ne s'interrompt que dans les années 1990.
Modèle:Population de France/graphique
Lieux et monuments
L’église paroissiale, placée sous la titulature de saint Jérôme et le patronage de saint Pierre<ref name="archeo-provence"/>, date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle possède un plat de quête en cuivre, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, classé monument historique au titre d'objet<ref>Arrêté du 30 janvier 1995, notice de la Base Palissy, consultée le Modèle:1er décembre 2008</ref>. Elle est ornée de deux tableaux, l'un représentant saint Jérôme daté de 1665, l'autre la Vierge à l'Enfant daté du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elles ont été restaurées en 2013 et sont visibles dans le chœur<ref>Sylvie Arnaud, « Les deux toiles restaurées ont retrouvé l'église Saint-Jérôme », La Provence, 16 juin 2013, Modèle:P.11</ref>. Elle prend la lumière par une belle rosace-vitrail en façade. Elle porte en outre en façade un cadran solaire (récent), dont la devise est « Les sourires donnés nous reviennent toujours ».
- Église Saint-Jérôme de Pontis
-
Façade de l’église avec un cadran solaire récent.
-
Clocher cantonné de quatre pyramidions.
-
Chœur.
Modèle:Message galerie-Commons Le terrain difficile a à une époque motivé la création d’une seconde paroisse, à l’Adroit de Pontis. Elle est sous le vocable de Saint-Claude<ref name="archeo-provence"/>.
La commune compte encore deux chapelles :
- Saint-Pierre aux Hugues<ref name="archeo-provence"/> ;
- et la chapelle du hameau des Chappas.
L'ancien château-fort, partiellement restauré, est devenu un centre d'hébergement touristique.
Les « demoiselles coiffées », situées à cheval sur les communes de Pontis et du Sauze, ne sont pas accessibles depuis Pontis, et sont à peine visibles depuis la route du col de Pontis.
Un musée intercommunal de l’école d’autrefois est installé dans l’ancienne école de Pontis<ref name="labadie54">Labadie, Modèle:Opcit, Modèle:P.54.</ref>.
- Autres monuments de Pontis.
-
L'église Saint-Claude de l'Adroit.
-
Drapeau des anciens combattants du village de l’Adroit, conservé dans l’église.
-
Le portail en bois est sculpté de façon à imiter des têtes de clous.
-
Les demoiselles coiffées vues de la route du col
-
La chapelle des Chappas.
Modèle:Message galerie-Commons
Personnalités liées à la commune
- Louis de Pontis (1583-1670), chef militaire français au service de Louis XIII.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes de France dont le code postal ne correspond pas au département
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Pontis sur le site de l'Institut géographique national