Porcelaine

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Modèle:Voir homonymes

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La porcelaine est caractérisée par sa finesse et sa transparence après cuisson.

La porcelaine est une céramique fine et translucide qui, si elle est produite à partir du kaolin par cuisson à plus de Modèle:Tmp, prend le nom plus précis de porcelaine dure. Elle est majoritairement utilisée dans les arts de la table. Les techniques de fabrication de la porcelaine atteignent leur perfection en Chine au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en Allemagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et en France, à Limoges, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Dénominations et étymologie

Si les Britanniques utilisent les termes Modèle:Lang ou Modèle:Lang pour désigner respectivement la porcelaine dure et une porcelaine plus tendre répandue au Royaume-Uni, cette céramique est baptisée Modèle:Lang par les Italiens qui la rapportent de Chine au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Elle est nommée ainsi en référence à l'apparence des coquillages de type Cypraea dont ils la croyaient extraite<ref group="N">nommé ainsi du fait de sa ressemblance avec la vulve de la truie (porcella : truie en latin). Les coquillages de type Cypraea sont par ailleurs couramment appelés « porcelaines ». Le nom même de Cypraea fait une référence directe à Vénus</ref>.

Historique

La plus ancienne porcelaine chinoise vue en Europe est un vase haut de Modèle:Unité datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle conservé au Trésor de la basilique Saint-Marc de Venise. On l'appelle le vase Marco Polo, quoiqu'il ne soit pas sûr, mais pas impossible, qu'il ait été rapporté de Chine par l'un des Polo<ref>* Daisy Lion-Goldschmidt, L'art chinois à Venise, p. 232 (en ligne sur JStor).

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rose Kerr et al., Blanc de Chine: Porcelain from Dehua, Routledge, 2002, p. 20-22, qui en montre une photographie.</ref>.

Après de long débats scientifiques, les experts de la céramique chinoise considèrent aujourd'hui que c'est sous la dynastie des Han de l'est (entre -206 et 220 apr. J.-C.) que sont apparues les toutes premières porcelaines véritables. Pour arriver à cette conclusion, ils ont mis au point une batterie de critères faisant intervenir la température de cuisson (Modèle:Tmp), la proportion de kaolin (30 % à 60 %), le taux d'oxyde de fer (moins de 1,7 %), le taux de porosité (0,6 %), le taux d'absorption (0,3 %), l'aspect translucide (jusqu'à Modèle:Unité), ou encore la résonance au chocModèle:Sfn.

La conduite de la cuisson jusqu'à Modèle:Température environ et les poteries blanches vitrifiées utilisant des pâtes principalement composées de kaolin existent donc en Chine depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au moins, même si à cette époque la très grande majorité des céramiques étaient en fait de simples poteries ou, au mieux, des grès<ref group="N"> Modèle:Citation bloc </ref>. Cette découverte très ancienne de la porcelaine a été un triomphe technique dans le domaine de la céramique, même s'il a fallu attendre les {{#switch: XVIII

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}} pour voir affluer en Europe des porcelaines « coquilles d'œuf » dont la minceur des parois mettait en valeur le caractère translucide.

La porcelaine tendre

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Fichier:Saint Cloud soft porcelain spitting bowl Famille verte 1730 1740.jpg
Bol à décor chinois, porcelaine tendre de Saint-Cloud, Famille verte 1730-1740, musée des arts décoratifs, Paris

Les premières tentatives des potiers européens pour reproduire ces porcelaines chinoises remontent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à un moment où leur composition était mal comprise et ses matériaux constituants n'étaient pas largement disponibles en Occident. Les premières formulations étaient des mélanges d'argile et de verre pilé ou fritte. La stéatite ou la chaux furent également incorporées dans certaines compositions. Ces premières porcelaines occidentales sont nommées porcelaines tendres. Malgré leurs imperfections techniques, elles participèrent à l'essor des manufactures anglaises et françaises (Chelsea, Vincennes, Chantilly, Saint-Cloud…). Les porcelaines tendres sont d'ailleurs couramment dénommées porcelaines anglaises ou porcelaines françaises.

La porcelaine dure

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Fichier:Lettre du pere Entrecolles 1712 du Halde 1735.jpg
Lettre du père François-Xavier d'Entrecolles décrivant les techniques chinoises de fabrication de la porcelaine, 1712, publiée par Du Halde en 1735Modèle:Sfn.

La première description du processus de production de la porcelaine dure chinoiseModèle:Sfn,<ref group="N">La porcelaine chinoise, c'est-à-dire la porcelaine véritable, « dure », par opposition à la « porcelaine tendre », la seule que l'on sût alors produire en Europe, jusqu'aux travaux de Ehrenfried Walther von Tschirnhaus et Johann Friedrich Böttger.</ref> et les premiers échantillons de kaolin furent introduits en France en 1712 par le Père d'Entrecolles, un jésuite qui était en poste à Jingdezhen en Chine.

Ehrenfried Walther von Tschirnhaus et Johann Friedrich Böttger découvrirent son procédé de fabrication en 1708 alors qu'ils travaillaient pour la manufacture de Meissen en Allemagne. Alors que des gisements de kaolin avaient été découverts en Saxe dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce n'est qu'en 1768 que l'on découvrit les gisements de Saint-Yrieix-la-Perche au sud de Limoges, qui permirent enfin de reproduire en France la porcelaine dure. Elle sera connue sous l'appellation porcelaine allemande jusqu'à ce qu'Alexandre Brongniart, directeur de la Manufacture de Sèvres, ne standardise, après 1800, la composition de cette céramique exceptionnellement dure<ref>Vocabulaire technique de la céramique, ouvrage collectif, éditions du patrimoine, 2001 Modèle:ISBN.</ref>.

Les porcelaines de Sèvres et de Limoges, mondialement connues depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, font partie, avec les porcelaines allemandes, chinoises et polonaises, des porcelaines dures les plus fines et les plus réputées.

Procédés de fabrication

Les procédés furent à l'origine de nature semi-artisanale. Les pièces étaient réalisées par des ouvriers se distribuant dans plus d'une dizaine de catégories : modeleurs, polisseurs, tourneurs, mouleurs, garnisseurs, emballeurs et retoucheuses.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'adoption de la technique du coulage d'une pâte fluide dans des moules réalisés en plâtre simplifie considérablement la fabrication des pièces. Les premiers objets fabriqués ainsi présentent parfois un défaut : la suture des parties gauche et droite est visible par un petit bourrelet qui n'a pas été suffisamment aplani.

Aujourd'hui, la fabrication débute par le modelage de pièces en fonction des besoins des chefs de cuisine. Le concept est ensuite travaillé pour obtenir une pièce esthétique réalisée en trois dimensions qui sera utilisée pour la fabrication des moules en plâtre à partir d'une matrice sculptée à la main.

Préparation de la pâte

Fichier:Ebauchage tournassage porcelaine.jpg
Travail d'ébauchage et de tournassage de la pâte de porcelaine au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La porcelaine n'est pas issue d'une argile naturelle. Elle est principalement composée d'un mélange de quartz, de feldspath<ref group="N">d'où l'appellation courante de porcelaine feldspathique ou porcelaine dure, par opposition à la porcelaine tendre phosphatique.</ref> et de kaolin, additionnée d'argile à pipe (ball clay) afin d'augmenter sa plasticité. Le quartz et le feldspath sont réduits en poudre sous l'action de meules en granit, puis moulus dans un cylindre en rotation contenant des galets et de l'eau. Le feldspath permet d'abaisser le point de vitrification de la porcelaine lors de la cuisson.

Ces trois ingrédients sont mélangés à de l'eau de façon à obtenir une pâte plus ou moins liquide adaptée au procédé de fabrication retenu (coulage ou calibrage).

Coulage ou calibrage

Les pièces sont produites par coulage dans un moule de résine poreux (coulage gravitaire ou sous pression), ou bien par calibrage (la pâte plastique est pressée par un outil contre les parois).

Première cuisson

Fichier:Sèvres - Fours - dégourdi 002.jpg
Sortie de four après cuisson de dégourdi, manufacture de Sèvres.

Les pièces ainsi obtenues sont mises à sécher. Après ce séchage, elles subissent une première cuisson en dessous de Modèle:Température. L'objet obtenu, dit dégourdi de porcelaine, est fragile et poreux. Une porcelaine cuite sans émaillage à haute température (de Modèle:Température) est nommée biscuit de porcelaine.

Émaillage ou vernissage

Cette opération consiste à recouvrir le dégourdi d'un revêtement (émail ou vernis) constitué d'une dispersion aqueuse de pigments métalliques. L'application est réalisée soit par trempage, soit par pulvérisation au pistolet.

Deuxième cuisson

Le but de cette deuxième cuisson est de transformer l'émail en film vitrifié.

Les véritables porcelaines translucides sont cuites entre Modèle:Température et Modèle:Température, mais certaines porcelaines, contenant plus de kaolin et moins de fondant, ont besoin d'une température de cuisson supérieure (jusqu'à Modèle:Température).

La cuisson est réalisée dans un four tunnel (jusqu'à Modèle:Unité de longueur) ou un four classique. Cette cuisson à haute température provoque une vitrification en profondeur qui rend indissociables le biscuit et sa glaçure.

Décoration

Les éléments de décoration peuvent être appliqués à la main, ou sous forme de décalcomanies généralement fabriquées par sérigraphie. Après application, cette décoration est définitivement fixée sur la pièce par une dernière cuisson.

Conditions de travail

La fabrication de la porcelaine (et plus généralement la fabrication des objets en céramique) expose les opérateurs à un certain nombre de risques<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

Caractères stylistiques

Deux grandes traditions décoratives sont propres à l'art de la porcelaine : les effets de translucidité et les décors à l'orModèle:Sfn.

Dans le monde

Voir aussi la Liste des manufactures et fabricants de porcelaine.

Allemagne

Fichier:Franz Anton Bustelli Liebesgruppe 1756-1.jpg
Groupe en porcelaine par Bustelli, Les Amours ardentes, 1760, Modèle:Unité. Porcelaine de Nymphenburg.

Autriche

Fichier:청자 어룡 모양 주전자 angle 02.jpg
Brûle-encens Coréen en porcelaine céladon, dynastie Goryeo
Fichier:Centro de flores (Porcelana Buen Retiro, MAN 1982-85-5) 02.jpg
Fleurs de porcelaine (Madrid, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)
Fichier:Noritake.jpg
Service à café « Noritake », Japon, vers 1920

Belgique

  • Porcelaine de Tournai
  • Porcelaine d'Andenne (spécialité de Derle blanche)
  • Porcelaine de Bruxelles (Monplaisir, etc.)
  • Porcelaine de Nimy

Chine

Corée

Espagne

France

Le décret du Modèle:Date détermine dans quel cadre et pour quels produits on peut utiliser le terme « porcelaine »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Hongrie

Italie

Japon

Pays-Bas

Pologne

Portugal

Fichier:Elka.porcelain.jpg
Service à café Elka créé par le designer tchèque Jaroslav Ježek.

République tchèque

  • Karlovy Vary, en République tchèque, est un important centre de production de porcelaines au typique dessin bleu cobalt sur fond blanc. La principale fabrique porte le nom des Thun, une famille princière de Bohême.

Royaume-Uni

Fichier:Emma Meyer - Women decorating porcelain at Den Kgl Porcelansfabrik.jpg

Russie

Suisse

Viêt Nam

Musées

La plupart des châteaux et palais européens possèdent des collections de porcelaine remarquables. Les musées regroupant majoritairement des collections de porcelaine qui sont incontournables pour comprendre l'esthétique et l'évolution du goût de la porcelaine sont les suivants :

www.ariana-geneve.ch</ref>, musée suisse de la céramique et du verre, à Genève

Symbolique

Les noces de porcelaine symbolisent les 20 ans de mariage dans le folklore français.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Liens externes

Glossaire

  • Aile : bord de l'assiette ou d'un plat qui est séparée du fond (bassin) par le marli.
  • Biscuit : porcelaine sans glaçure, cuite au demi-grand feu. Sa surface a l'apparence du marbre. Les premières exécutions en biscuit ont été faites à Sèvres.
  • Camaïeu : peinture ton sur ton. Nuances à l'intérieur d'une même gamme de couleurs.
  • Chinoiseries : décor de scènes fantaisistes créées par les peintres européens sur la vie des Chinois.
  • Colorants : oxydes métalliques. Certains oxydes se dissolvent dans le fondant et présentent un ton très foncé.
  • Couteau à palette, ou spatule : sert à la préparation de la couleur. Il est formé d'une lame souple en acier, montée sur manche en bois dur.
  • Essence de térébenthine : est obtenue par distillation de la résine de conifères.
  • Essence grasse : essence de térébenthine épaissie, partiellement oxydée.
  • Filet : ligne très fine d'un millimètre soulignant l'arête de l'assiette.
  • Finissage : se dit de la dernière phase d'application du décor tels que les traits d'ombre et la marque.
  • Four à moufle : four à conduits de chaleur. Permet de cuire les porcelaines en les protégeant de l'action directe des flammes et des retombées de cendres.
  • Fritte : pâte vitrifiable composée de différents éléments (à demi-translucide).
  • Glaçure (ou émail) : couche supérieure vitrifiable formée des mêmes éléments que la masse de porcelaine mais dans un dosage différent. Le biscuit est plongé dans un bain de glaçure, rarement pulvérisée.
  • Glaçure stannifère : couche blanche couvrante, à base d'étain, élément essentiel de la fabrication de la faïence et de la porcelaine de Chantilly.
  • Kakiémon : nom d'une famille de potiers japonais actifs entre 1680 et 1720, dont les motifs décoratifs furent copiés pendant longtemps, plus particulièrement à Meissen, en Saxe, en raison de l'harmonie de leurs compositions et de leurs coloris.
  • Manufacture : production artisanale (à la main) par opposition à fabrique industrielle.
  • Marli : partie séparant le fond (bassin) de l'aile d'une assiette ou d'un plat.
  • Miroir (ou bassin) : partie centrale de l'assiette.
  • Palette de verre : sert à la préparation de la couleur. Un verre à vitre peut suffire. On doit le remplacer dès qu'il devient mat, pour éviter l'usure des pinceaux.
  • Peinture sous glaçure : est appliquée directement sur le biscuit puis est glaçurée et cuite.
  • Porcelaine dure : céramique de la meilleure qualité, à base de kaolin. Elle est blanche, mince et translucide (Sèvres, Limoges).
  • Porcelaine tendre : cuite à plus basse température que la porcelaine dure, sa pâte ne comporte pas de kaolin. Elle permet donc l'usage de couleurs sous couverte beaucoup plus variées (Chantilly, Saint-Cloud).
  • Tournette : petit tour de table utilisé pour tracer les lignes, bordures, bandes, filets et rubans.

Modèle:Portail