Pornographie gonzo
La pornographie ou cinéma gonzo, appelée Modèle:Japonais au Japon et parfois également Modèle:Lang aux États-Unis, est une catégorie particulière de films pornographiques sans scénarios, apparue aux États-Unis dans les Modèle:Nobr.
Définition
Le qualificatif de pornographie gonzo apparaît aux États-Unis dans le courant de l'année 1989 sous la plume du rédacteur en chef du magazine AVN, Paul Fishbein, par référence au journalisme gonzo, afin de désigner la production du réalisateur et ancien acteur pornographique John Stagliano<ref>Modèle:Cf. Modèle:Lang Vidéo Modèle:N° de juin 2005, article « Y'a du gore gonzo, là » de Pierre Cavalier.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les caractéristiques premières du genre sont l'absence de scénario, de décors, de dialogues, l'emploi de la caméra portée avec un recours intense aux gros plans et un petit budget<ref name="rose">Stephane Rose, Défense du poil, Groupe CB, 2012.</ref>. Très fréquemment, les acteurs s'adressent aux spectateurs via la caméra<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Robert Jensen, Modèle:Lang, Modèle:Lang, 2007, Modèle:P..</ref>.
La caméra subjective
Une forme extrême est l'utilisation de la caméra subjective, qui consiste à voir l'action à travers les yeux de l'acteur masculin (ou POV ({{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang) : car c'est l'acteur lui-même qui filme<ref name="rose" />.
Apparenté au porno « amateur » par cette volonté d'immersion (nombreux gros plans, mouvements de caméra « au poing »), ce type de films a vu émerger une forte demande aux États-Unis à partir du milieu des Modèle:Nobr, au point que le genre finit par devenir la forme dominante du porno.
Avec la multiplication de ce type de films, certaines productions tentent alors de se démarquer en allant vers des pratiques toujours plus extrêmes (dilatations anales à l'extrême, gifles et étranglements, ondinisme ou diverses formes d'humiliation). Tant et si bien que désormais, aux yeux d'un public non averti, le gonzo est devenu synonyme de films violents ou dégradants alors qu'en réalité, il désigne bien l'absence de scénario et de budget, pas les pratiques sexuelles qu'il comporte, qui peuvent être en fait très variées.
En fait, en raison du grossissement obtenu par cette méthode ainsi que du poids d'une caméra professionnelle, le film n'est pas exempt de sauts et d'imperfections diverses qui limitent l'emploi de ce type de prises de vue et qui sont autant de marques de fabrique censées être des gages d'authenticité ou de naturel pour le spectateur.
Aussi connu sous le nom de Modèle:Lang, le gonzo propose une réalisation axée sur le sexe au détriment des scénarios, décors et dialogues des productions classiques.
Le succès de ce type de productions est ainsi largement dû à ce sentiment de proximité psychologique et de participation dans les situations.
Certains réalisateurs (Otto Bauer/Audrey Hollander pour mach2 par exemple) investissent toutefois dans le décor, les lumières, pour proposer du gonzo sophistiqué, mais toujours extrême. Dans une interview de 2013 pour cinefilic.com, John B Root, réalisateur français de films pornographiques explique : Modèle:Citation bloc
Il précise dans la même interview, que le gonzo, à l'origine genre minoritaire, représenterait aujourd'hui Modèle:Citation<ref name="cinefilic.com"/>.
Cible marketing
Les films gonzo visent un public quasi exclusivement masculin<ref name="Smith">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Clarissa Smith, Feona Attwood, Brian McNair Modèle:Lang, Chapitre Modèle:Lang, Routledge, 2017.</ref>.
Aspects économiques
Largement dominant aux États-Unis au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le gonzo connait un essoufflement après une dizaine d'années de progression continue due à la multiplication des studios et des productions. Les tournages sont en effet rapides et peu coûteux (le budget moyen d'une production varie entre Modèle:Nombre<ref name="Smith" /> et Modèle:Nombre).
Les principaux studios américains sont aujourd'hui dédiés au gonzo ou proposent des lignes gonzo en plus de leurs productions habituelles. Si les sites pornographiques gratuits les plus populaires présentent avant tout des vidéos de type gonzo (que ce soit la vidéo entière ou parce que la vidéo présentée est un extrait d'un film complet), le terme est tout de même utilisé comme une catégorie de recherche. Modèle:Citation bloc
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- « La pornographie à la chaîne ». Nouvelle version (2007) d'un article d'Isabelle Sorente paru à l'origine dans la revue Blast en Modèle:Date-, en référence à Modèle:Lang documentaire sur les coulisses du gonzo