Pyréthrinoïde

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Les pyréthrinoïdes sont des composés organochlorés, organofluorés ou organobromés, dont la structure générale est similaire aux pyréthrines, les radicaux carbonés étant remplacés par des composés halogénés.

Les pyréthrinoïdes sont produits par halogénation de produits intermédiaires comme la cyperméthrine à partir d'halogénoalcanes.

Ils sont utilisés comme insecticides et comme répulsifs pour moustiques ainsi que pour les serpents. On les retrouve également comme composants de certains traitements des pédiculoses.

En général, ils sont détruits par la lumière solaire et par l'atmosphère en un à deux jours<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

D'autre part, les autres solvants utilisés peuvent modifier la chimie et la toxicité des propriétés cumulées des substances utilisées (effet cocktail).

Pyréthrinoïdes de type I :

Nom N° CAS
Alléthrine Modèle:CAS
Bifenthrine Modèle:CAS
Perméthrine Modèle:CAS
Phénothrine Modèle:CAS
Resméthrine Modèle:CAS
Sumithrine
Téfluthrine Modèle:CAS
Tétraméthrine Modèle:CAS

Pyréthrinoïdes de type II (possèdent un groupe α-cyané) :

Nom N° CAS
Cyfluthrine Modèle:CAS
Cyhalothrine Modèle:CAS
Cyperméthrine Modèle:CAS
Deltaméthrine Modèle:CAS
Fenvalérate Modèle:CAS
Fluméthrine Modèle:CAS
Fluvalinate Modèle:CAS
Tralométhrine Modèle:CAS

Toxicité

Les pyréthrinoïdes présentent une toxicité sélective importante ciblant principalement les insectes, la dose létale médiane (DL50) reconnue pour des rats est de Modèle:Nb comparativement à celle des insectes de Modèle:Nb. Ils présentent aussi l'avantage d’être facilement dégradés et peu persistants dans la nature, disparaissant par hydrolyse, photolyse et par les micro-organismes.

Une exposition aiguë sur des rongeurs montre une toxicité ciblant le système nerveux (canaux Na+). On distingue une symptomatologie de Modèle:Nobr (tremblements, ataxie, excitabilité, Modèle:Page h') pour les pyréthrinoïdes de Modèle:Nobr, et une symptomatologie de Modèle:Nobr (choréo-athétose, salivation, tremblements, convulsions) pour les pyréthrinoïdes de Modèle:Nobr.

Les pyréthrinoïdes sont mortels pour les chats et les animaux à sang froid (poissons, abeilles, etc.)<ref name="60millions-mag">Modèle:Lien web.</ref>. Par contre, les effets sont mineurs sur les chiens<ref name="60millions-mag" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur l'homme, aucune lésion chronique d'organes n'a été mise en évidence chez des personnes exposées chroniquement sur une longue durée<ref>Franz-Xaver Reichl, Guide pratique de toxicologie, De Boeck, 2004.</ref>. Mais les enfants, plus vulnérables, seraient plus touchés par une exposition à ces produits chimiques. Une étude menée par des chercheurs de l’Inserm<ref>Modèle:Lien web.</ref> et publiée en 2015, sur une cohorte de trois cents couples mère-enfant, tend à établir que les pyréthrinoïdes sont bien neurotoxiques pour les plus jeunes. Selon la version actualisée en 2021 de cette étude de l'Inserm, Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> Cette méta-étude retient Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les pyréthrinoïdes sont des perturbateurs endocriniens pour les mammifères et les poissons<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Résistances

Dans le cadre de la lutte contre la malaria en Afrique, les pyréthrinoïdes se montrent de moins en moins efficaces. Les moustiques montrent des résistances, notamment par mutation génétique. On constate le retour à des insecticides comme les pyrroles ou oxadiazines. Il est recommandé de privilégier les solutions n'utilisant pas d'insecticides pour éviter de dépendre de ces derniers<ref>Current status of pyrethroid resistance in African malaria vectors and its operational significance, sur files.givewell.org.</ref>.

Références

<references/>

Liens externes

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