République libre de Wendland
Modèle:Voir homonymes Modèle:Coord Modèle:Infobox Subdivision administrative La République libre de Wendland est une micronation protestataire, créée en mai 1980 par des militants écologistes et antinucléaires allemands dans la région de Gorleben, dans le land de Basse-Saxe.
Histoire
Origine
Au début de 1977, le gouvernement de l'État de Basse-Saxe, sous la direction du Premier ministre Ernst Albrecht, décide que Gorleben serait un site d'enfouissement de déchets nucléaires. En Modèle:Date, les militants antinucléaire organisent alors un rassemblement à grande échelle, sur le futur chantier, avec environ Modèle:Nombre. Suivent des occupations à l'été 1977 et en 1979, ainsi qu'une marche entre Gorleben et Hanovre, le Modèle:Lien, réunissant Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À partir de 1979, la Physikalisch-Technische Bundesanstalt fore des puits profonds pour valider le site de Gorleben. Le premier forage vraiment profond est réalisé au puits 1003, le Modèle:Date. Les militants antinucléaires essayent en vain d'occuper et bloquer les sites des forages 1002 et 1003.
Au début de 1980, ils décident d'une occupation plus importante avec Modèle:Citation. La cible est le nouveau site de forage en profondeur 1004, qui devait être initié en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Occupation
Environ Modèle:Nombre antinucléaires s'installent sur le site de forage 1004, entre les villages de Gorleben et Trebel. Pendant l'occupation, le Bureau souterrain de Gorleben-Soll-Leden (Untergrundamt Gorleben-Soll-leben), par l'intermédiaire de sa porte-parole Rebecca Harms<ref>Modèle:Lien web</ref>, déclare la zone occupée en tant que nation indépendante, la nommant République libre de Wendland. Le ministre de l'Intérieur de Basse-Saxe Egbert Möcklinghoff déclare alors que cette proclamation est une haute trahisonModèle:Note.
Le site 1004 se situe sur une zone sablonneuse d'environ Modèle:Unité. La végétation y a été détruite lors de Modèle:Lien en 1975. À cet endroit, les manifestants construisent un village d'environ 110 cabanes en bois et argile, style typique de protestation des militants antinucléaires à l'époque<ref>Photo du village en 1980</ref>. Parmi les bâtiments construits, on trouve alors de nombreuses installations communautaires, telles que la Maison de l'Amitié d'une capacité de Modèle:Nombre, des serres, une infirmerie, un salon de coiffure et un espace pour l'élimination des déchets. Il y avait aussi un sauna et des installations de baignade. L'eau était acheminée par un puits éolien et chauffée à l'énergie solaire.
À l'approche de la "république", un poste de contrôle frontalier est construit, sur lequel les drapeaux du Wendland et celui du Soleil antinucléaire ont été hissés<ref>Modèle:Lien archive</ref>. Dans le centre d'information voisin, un passeport wendlandais (le Wendenpass) est délivré, ainsi qu'un timbre d'entrée, pour Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon les Wendlandais, le passeport était valable Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Vie communautaire
Les 500 à 1 000 occupants permanents organisent la vie communautaire au cours des Modèle:Nombre d'occupation autour d'un modèle de démocratie populaire. Ils créent un conseil des porte-paroles et prennent leurs décisions lors de réunions collectives régulières<ref>Modèle:Lien web</ref>. Concernant leur possible expulsion par la police, le consensus largement répandu est celui de la résistance passive, bien que quelques occupants militants se prononcent contre cette voieModèle:Note. Le week-end, plusieurs milliers de sympathisants et de visiteurs se rendent sur le site occupé, parmi lesquels des personnalités, comme Gerhard Schröder, alors président fédéral de la Communauté de travail des jeunes socialistes au sein du SPD. Parmi les autres visiteurs et résidents bien connus figuraient le Modèle:Lien, les musiciens Modèle:Lien et Wolf Biermann, le photographe Modèle:Lien, l'avocat et politicien membre du SPD Jo Leinen, ainsi que l'écrivain Klaus Schlesinger. Le site accueille des conférences, des discussions, des lectures, des concerts de rock et des spectacles de marionnettes. Les habitants de la région soutiennent l'occupation en fournissant nourriture et du bois [4]. Le Modèle:Date, la Modèle:Lien émet sa première émission pirate depuis une tour sur le site d'occupation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
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Autour du puits 1004 (Modèle:Date-). -
Le village (Modèle:Date-).
Expulsion
Le Modèle:Date, l'écologiste Modèle:Lien et 15 autres citoyens demandent que le village créé par les squatters, soit considéré comme "monument culturel vivant" pour empêcher l'évacuation. Le tribunal administratif de Braunschweig et le tribunal administratif supérieur de Lunebourg refusent le classement en absence de tout monument historique sur le siteModèle:Note.
Au matin du Modèle:Date, la zone est évacuée par la police. Environ Modèle:Nombre participent à l'opération<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il y avait près de Modèle:Nombre, au moment de l'évacuation, rassemblés et accroupies sur la place du village. Après l'évacuation, la police a remercié les manifestants pour leur non-violence<ref>Modèle:Lien archive</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Günter Zint, Caroline Fetscher: Republik Freies Wendland. Eine Dokumentation. Zweitausendeins, Frankfurt am Main 1980.
- Dieter Halbach, Gerd Panzer: Zwischen Gorleben und Stadtleben. Erfahrungen aus 3 Jahren Widerstand im Wendland und in dezentralen Aktionen. AHDE-Verlag, Berlin 1980, Modèle:ISBN
- 101 UKW: Radio Freies Wendland, hrsg. Network Medien-Cooperative, Frankfurt/Main, 1983 (Enregistrements audio de la radio-libre Radio Freies Wendland)
- Widerstandsbericht Wendland, Teil 1, Januar 1983 – Juni 1985, 1985 (sur Google books)
- Atommüll-Streit im Wendland: Guter Castor, böser Castor (Conflit sur les déchets nucléaires à Wendland : Bon castor, mauvais castor), Maria Marquart, Modèle:Date-, Der Spiegel
- 33 Tage Besetzung auf 1004, Bürgerinitiative Umweltschutz Unterelbe/Hamburg, 1980 - 46 pages (sur Google books)
Articles connexes
Liens externes
- L'anarchisme de langue allemande des origines à nos jours sur le site du CIRA