Radiesthésie

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La radiesthésie est un procédé divinatoire de détection reposant sur la croyance selon laquelle les êtres vivants seraient sensibles à certaines radiations<ref>Modèle:Lien web : (1) Sensibilité hypothétique des êtres vivants à certaines radiations, connues ou inconnues ;(2) Procédé divinatoire permettant d'exercer cette sensibilité à l'aide d'une baguette (rhabdomancie) ou d'un pendule tenus à la main.</ref> qu'émettraient différents corps, selon l'abbé Bouly<ref name="Bensaude-Vincent">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article ; Modèle:Lien web</ref>,<ref name="VdN">Modèle:Article</ref>. Elle permettrait ainsi de localiser des sources, de retrouver un objet perdu, un trésor ou une personne disparue, d'établir un diagnostic médical, de déterminer la profondeur d'un puits<ref>Modèle:Article</ref>Modèle:Etc. ; mais les études rigoureuses qui ont été menées (notamment la grande expérience de l'université de Munich<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> réalisée entre 1986 et 1988) n'ont mis en évidence aucune efficacité de la radiesthésie. Le mouvement de la baguette serait dû à un mouvement semi-conscient que W. B. Carpenter a appelé l'effet idéomoteur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> et la radiesthésie est donc considérée comme étant une pseudoscience<ref name="Rouzé">Modèle:Article</ref>.

On doit le mot « radiesthésie » (du latin Modèle:Lang, « rayon » et du grec Modèle:Lang, « sensibilité ») aux abbés Bouly et Bayard<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La radiesthésie est, selon la définition de l'abbé Bouly, la croyance en la faculté d'exercer cette sensibilité pour découvrir, grâce au pendule ou à la baguette, ce qui est caché aux facultés normales mais dont l'existence est réelle ou imaginaire.

Histoire

Le terme « radiesthésie » est employé pour la première fois en 1926 par l'abbé Bouly<ref>Modèle:Article</ref>. L'invention de ce terme s'inscrit dans une volonté d'institutionnaliser la pratique traditionnelle des sourciers, sur le modèle des disciplines scientifiques. Elle fait suite à un premier congrès organisé en 1913 par Henri Mager et Armand Viré, suivi de ceux de Paris (en 1923 et en 1926), et d'Alger en 1928<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>. L’abbé Bouly crée en 1929 l’Association française et internationale des amis de la radiesthésie qui publie un Bulletin de l’Association. À cette époque, alors que la physique des rayonnements se développe depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (électromagnétisme, rayons X, radioactivité…), le postulat d'une émission de diverses radiations par la matière sous-tend la radiesthésie.

Des scientifiques de renom s'intéressent au phénomène et sont membres fondateurs de l'association : Édouard Branly, l'inventeur de la TSF, Arsène d'Arsonval, médecin et cofondateur de l’École supérieure d'électricité, Henri Deslandres, astronome et ancien président de l'Académie des sciences, ainsi que de célèbres praticiens de la radiesthésie : l’abbé Mermet, « Prince des Sourciers », Henry de France<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La période 1930-1940 verra exploser le nombre d'ouvrages consacrés à la radiesthésie et à ses applications (plus de 130 titres au catalogue de la BNF)<ref name=":1" />. Dans le même temps se met en place la controverse avec les scientifiques rationalistes. En 1935, une expérience organisée par le Dr Robert Rendu<ref>Modèle:Lien web</ref> conclut « ainsi donc, tout s’est passé comme si le pendule obéissait aux simples lois du hasard et non pas à des radiations émises ».

Après la guerre, la radiesthésie sera progressivement classée dans les pseudosciences, faisant toutefois de brèves controverses médiatiques. Ainsi, en mai 1963, le numéro 548 de la revue de vulgarisation Science et Vie, lui consacre un article titré « Après des années de polémique, Science et Vie l'affirme « Oui la radiesthésie est vraie ! ». L'article fait suite à l'interview d'Yves Rocard, un scientifique de renom qui, sur la fin de sa vie, a mené des expériences tentant de démontrer que la radiesthésie était permise par la détection par le corps humain de très faibles champs magnétiques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La controverse se poursuit dans les années 1980 avec la publication par Yves Rocard de l'article « Le signal du sourcier » dans la revue La Recherche<ref>Modèle:Article</ref>, entrainant des réfutations de la part de H. Broch<ref>Modèle:Article</ref> et du comité Para<ref>Modèle:Article</ref>.

Accessoires

Fichier:Bovis, A. (Vie à la campagne, 1935-08-01).jpg
Le radiesthésiste Alfred Bovis (1871-1947) en 1935.

Les accessoires les plus courants du radiesthésiste sont :

  • le pendule<ref name="Bensaude-Vincent"/> (masse pesante quelconque mais symétrique et suspendue à un fil souple) ; cet objet est parfois creux de façon à pouvoir y placer des échantillons « témoins » (voir ci-dessous) ;
  • la baguette, est constituée de deux branches en matière flexible d'environ trente centimètres de long, reliées à une extrémité. Elle sert le plus souvent à la recherche de sources, mais peut tout aussi bien servir en matière de radiesthésie médicale. Autrefois, la baguette était taillée dans une branche de noisetier ;
  • l'antenne de Lecher ; elle est inspirée de l'invention d'Ernst Lecher (les « fils de Lecher<ref>Modèle:Lien web</ref> ») ;
  • les témoins servent de support psychique, mais ils n'ont rien d'indispensable. Ils peuvent aider à mobiliser les connaissances relatives à l'objet de la recherche ;
  • le lobe énergétique.

Expériences

Les observations du chimiste Michel-Eugène Chevreul ont conduit à découvrir que les mouvements de la baguette de sourcier et ceux du pendule de radiesthésiste étaient causés par l'effet idéomoteur, dû aux praticiens eux-mêmes et non à des phénomènes extérieurs (ondes ou champs). Chevreul publia ses observations en 1854 dans un livre intitulé De la baguette divinatoire, du pendule dit explorateur et des tables tournantes, au point de vue de l'histoire de la critique et de la méthode expérimentale<ref>Voir sur Wikisource : De la baguette divinatoire, du pendule dit explorateur et des tables tournantes, au point de vue de l'histoire de la critique et de la méthode expérimentale.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Des expériences récentes, à partir des Modèle:Nobr, ont été réalisées pour essayer de mettre en évidence le phénomène radiesthésique, les plus rigoureuses, comme celle de Munich ou Cassel, n'ont pas prouvé l'existence du phénomène. Au contraire, dans ces expériences réalisées à double insu, les sourciers ne dépassent pas les résultats dus au hasard. Voir l'article Sourcier pour plus de détails.

Modèle:Citation nécessaire.

Certains radiesthésistes emploient parfois le Bovis comme unité de mesure<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il exprimerait le supposé taux vibratoire ou la supposée énergie cosmo-tellurique d'un lieu ou d'un corps. Sa définition varie suivant les auteurs, et aucun protocole expérimental ne permet d'en faire une estimation objective et reproductible. Il n'existe ainsi aucun moyen de le mesurer<ref>Protocole expérimental : radiesthésieModèle:Pdf, publié en Modèle:Date-, Observatoire de zététique.</ref>.

Applications

Sourcellerie

Modèle:Article détaillé

La sourcellerie<ref>Modèle:Lien web.</ref> consiste à chercher de l'eau dans le sol avec différents outils radiesthésiques.

Géobiologie

Modèle:Article détaillé

La géobiologie (au sens radiesthésique) est une pseudo-science étudiant l'ensemble des influences de l'environnement sur le vivant, et notamment des ondes liées aux champs magnétiques, courants d'eau souterrains, réseaux métalliques, failles géologiques.

Recherche sur plan

Les pendules sont parfois utilisés sur des cartes pour la recherche de personnes disparues ou de sources (Modèle:Cf. Comment j'opère (1932) de l'abbé Mermet).

Radionique

La radionique est le domaine de la radiesthésie qui s'occupe de l’action à distance par les ondes de formes Modèle:Vague Modèle:Référence nécessaire. Ce nom a été donné pour la première fois aux États-UnisModèle:Référence nécessaire dans un but thérapeutique et pratique. L'expression « onde de forme » fut créée par Léon Chaumery et André de Belizal<ref>Modèle:Ouvrage</ref> dans les années trente. Leurs travaux et ceux d'Enel<ref>Modèle:Ouvrage</ref> sont une référence dans le monde de la radiesthésie dite scientifique.

Jean de la Föye poursuivit ces recherches<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et établit des rapports avec l'Hébreu ancien en collaboration avec Gaston Bardet. Depuis Jacques Ravatin a démontré que les ondes de forme ne sont pas des "ondes" au sens de la physique classique<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref> mais un phénomène d'émergence dû aux formes à partir du concept de champ de cohérence. Pour Ravatin, la radiesthésie n'est pas un processus divinatoire mais une méthode d'exploration de l'existence dite Modèle:Citation<ref name=":0" />.

Références populaires

La radiesthésie est pratiquée par le Professeur Tournesol, personnage de l’univers de Tintin, à l’aide d’un pendule.

Notes et références

<references />

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Marc Aurice, Le Grand Livre de la radiesthésie, poche, éditions Trédaniel, 2008 Modèle:ISBN.
  • Stéphane Crussol, Manuel du pendule, avec Modèle:Nombre pendulaires, éd. Exclusif, 2003 Modèle:ISBN.
  • Emma Decourtay, Initiation à la radiesthésie, éd. Cristal, 2004 Modèle:ISBN.
  • Gilbert Degueldre, La Radiesthésie, cet instinct originel, éditions Florikosse asbl, Verviers - Belgique, 1990.
  • Modèle:Ouvrage
  • Adolphe Landspurg, Comment devenir sourcier et géobiologue (La pratique de la radiesthésie vibratoire), éditions Dangles, 2003 Modèle:ISBN.
  • Bernard Peltier, Guide des cadrans pendulaires, Modèle:Nombre pour tous les domaines, 2007 Modèle:ISBN.
  • Catherine Solaris, Modèle:Nombre pour apprendre le pendule, éd. De Mortagne, 2010 Modèle:ISBN.

Articles connexes

Liens externes

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