Rayon N

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Photogravures supposées mettre en évidence les Modèle:Nobr, dans une communication faite par Blondlot à l'Académie des sciences<ref>Modèle:Harvsp, entre les Modèle:P., Modèle:Fig. Modèle:Lire en ligne et Modèle:Fig. Modèle:Lire en ligne. La version présentée ici est la traduction en anglais : Modèle:Ouvrage, entre les Modèle:P., Modèle:Fig. Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Les Modèle:Nobr sont d'hypothétiques rayons découverts par le physicien français René Blondlot. Ces rayons étaient censés pouvoir augmenter la luminosité d’une lumière de faible intensité. L'erreur, de bonne foi, n'a duré qu'un an et a été révélée par Robert Williams Wood dans la revue Nature en Modèle:Date dans un article présentant le phénomène comme purement subjectif et sans origine physique (le phénomène ayant été « observé » sans le dispositif déclencheur).

Histoire

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René Blondlot en 1910.

En 1903, le physicien René Blondlot (1849–1930) commet l'une des plus grandes erreurs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en physique expérimentale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Alors que Wilhelm Röntgen vient de découvrir les Modèle:Nobr en 1895 et Henri Becquerel les rayons uraniques en 1896, René Blondlot commence à travailler sur les rayons de Röntgen en 1901. Il annonce en Modèle:Date- la découverte de nouveaux rayonnements qu'il baptise « rayons N » (de l'initiale de sa ville, Nancy).

Blondlot jouissant d'une excellente réputation à la suite de ses précédentes recherches sur la polarisation des champs magnétiques, cette découverte est accueillie avec enthousiasme. L'Académie des sciences publie de nombreuses notes dans ses comptes rendus hebdomadaires. Blondlot continue ses recherches et accumule les « découvertes », comme celles de nouveaux Modèle:Nobr » en Modèle:Date-.

Deux scientifiques allemands, Rubens et Lummer, remettent vivement en cause la découverte, mais la rivalité entre la France et la Prusse en fait une question d'honneur nationalModèle:Sfn. En Modèle:Date-, La Revue scientifique publie tout de même un article critique d'un chercheur italien, SalvioniModèle:Sfn. Puis en Modèle:Date-, la revue NatureModèle:Sfn publie un article de Robert Williams Wood, traduit un mois plus tard dans La Revue scientifiqueModèle:Sfn.

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Robert Williams Wood en 1910.

Wood y raconte sa visite au laboratoire de Blondlot : les expériences, fondées sur l'observation de la flamme d'une bougie, se déroulent dans la pénombre. À l'insu des expérimentateurs, Wood perturbe les expériences : enlèvement par ses soins du dispositif déclencheur et simulations diverses. Or imperturbablement, les expérimentateurs continuent à « observer » les effets attendus.

La Revue scientifique écrit : Modèle:Citation. À la fin de l'Modèle:Nobr, l'Académie des sciences attribue tout de même à Blondlot le prix Leconte, d'une valeur de Modèle:Unité, Modèle:Citation.

Blondlot perd peu à peu ses soutiens, l'illusion de l'existence des Modèle:Nobr a en effet duré à peine une année. Gustave Le Bon, adhérant à la thèse de l'autosuggestion, conclut que Modèle:Citation.

Blondlot a entraîné dans son entreprise plusieurs autres chercheursModèle:Sfn :

Analyse

Problème de protocole expérimental

Les expériences décrites par Blondlot étaient, Modèle:Lang, extrêmement peu fiables. Fondées sur l'observation d'une flamme dont l'éclat varie déjà naturellement de 25 % (d'après Wood), les observations nécessitaient, d'après Blondlot Modèle:Citation sur la source lumineuse dont on voulait mesurer l'éclat. D'après des physiologistes de l'époque, comme le docteur Weiss, Modèle:Citation.

À décharge, l'époque était propice à la découverte de nouveaux rayons. De plus, l'impossibilité de reproduire une expérience ne prouve pas la fausseté de celle-ci, comme l’ont prudemment invoqué des chercheurs interrogés à ce sujet (enquête de La Revue scientifique à la fin 1904). De même, la vérité scientifique ne peut pas s'établir sur une simple majorité d'opinions. Si des chercheurs ont remis en cause ces résultats, d'autres ont prétendu avoir réussi à les reproduire.

Cette affaire a apporté d'importants enseignements sur les processus cognitifs, et est depuis souvent citée dans ce cadre. Elle a incité à plus de précautions dans les expérimentations et à réaliser dans certains cas des tests en double aveugle, limitant ainsi le biais de confirmation.

Instrumentalisation nationaliste des sciences

Le physicien Éric Picholle, qui analyse l'affaire des Modèle:Nobr comme une Modèle:Citation (par opposition à la suspension volontaire d'incrédulité), avance que cet effet pourrait avoir été accentué par les passions nationalistes de l'époque, comme en témoigne le choix du N, initiale de Nancy, pour baptiser ces rayons. En effet, cette fausse découverte intervient dans un contexte de revanchisme après la perte de l'Alsace-Moselle, qui avait été annexée par l'Allemagne lors de la guerre de 1870, et de tensions franco-allemandes croissantes qui allaient mener à la Première Guerre mondialeModèle:Sfn.

Influence dans les courants ésotériques

Les travaux de Blondlot et les Modèle:Nobr ont été repris dans certaines doctrines ésotériques du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment dans des théories sur le « double éthérique » par Annie Besant et Charles Webster Leadbeater de la Société théosophique : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans Fragments d'un enseignement inconnu (Modèle:Nobr sur les Hydrogènes) Piotr Ouspenski évoque les Modèle:Nobr comme étant une matière subtile. Il reprend dans cet ouvrage les propos de son maître Georges Gurdjieff.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Sources d'époque

Sources analytiques

Articles connexes

Modèle:Portail