Remontrants

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Les remontrants (ou fraternité remontrante), souvent orthographiés remonstrantsModèle:Note, sont une dénomination protestante qui voit le jour au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la suite d'un schisme au sein de l'Église réformée néerlandaise. Les premiers remontrants sont des partisans de Jacobus Arminius qui, après sa mort, adoptent ses vues appelées arminianisme contre les tenants de l'orthodoxie calviniste. Condamnés par le synode de Dordrecht (1618-1619), les remontrants se maintiennent de manière très minoritaire aux Pays-Bas. Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la fraternité remontrante est influencée par le courant théologique libéral hollandais.

Histoire

Fondation

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Allégorie sur les disputes entre remontrants et contre-remontrants en 1618 par Abraham van der Eyk, 1721. Les remontrants sont visibles à gauche, tandis que leurs adversaires réformés hollandais se trouvent à droite. La balance montre que la cause calviniste est plus lourde que la cause arminienne, mais elle comporte une épée. L'épée symbolise le soutien de l'État accordé à l'Église réformée néerlandaise par la République.

En formulant l'arminianisme, Jacobus Arminius (Jacob Harmensen) se met en désaccord par rapport à Calvin notamment sur l'élection et la prédestinationModèle:Sfn. Il défend le libre arbitre contre la lettre de l'enseignement de Calvin, qui parle de « serf-arbitre », donc la faculté pour l'Homme d'accepter ou de refuser la grâce divineModèle:Sfn.

En 1610, les partisans d’Arminius, présentent aux États de Hollande et de Frise une Remontrance en cinq articles formulant leurs points de désaccord avec le calvinisme tel qu'adopté par l'Église réformée néerlandaiseModèle:Sfn. C'est pour cette raison que les partisans d'Arminius furent appelés « remontrants », mais on les appela aussi « arminiens »Modèle:Sfn.

Leurs adversaires, inspirés par Franciscus Gomarus, sont désormais connus sous le nom de gomaristes ou de contre-remontrantsModèle:Sfn. Bien que les États généraux aient publié un édit tolérant les deux parties et interdisant toute contestation ultérieure, le conflit s'est poursuiviModèle:Sfn et a été lié à des conflits politiques des Provinces-uniesModèle:Sfn. Les remontrants ont été attaqués à la fois par des ennemis personnels et par les armes politiques de Maurice d'OrangeModèle:Sfn. Leur principal allié, Johan van Oldenbarnevelt, fut exécuté et d’autres dirigeants emprisonnésModèle:Sfn.

En 1618-1619, le synode de Dordrecht sanctionne la victoire de l'école calviniste orthodoxe et expulse treize pasteurs arminiens dirigés par Simon EpiscopiusModèle:Sfn. Le synode rédigea quatre-vingt-treize règles canoniques et confirma l'autorité de la Confessio Belgica et du Catéchisme de HeidelbergModèle:Sfn. Le jugement du synode fut exécuté par le biais de la destitution et, dans certains cas, du bannissement des ministres remontrantsModèle:Sfn. Dans ce contexte, en raison du manque de prédicateurs, les arminiens créent à Warmond un mouvement en faveur du sermon laïc, dont les adhérents fondent la Société des collégiantsModèle:Sfn. Une communauté d'exilés est fondée à Anvers en 1619. En 1621, ils sont autorisés à s'établir dans le duché de Schleswig, où ils construisent la ville de FriedrichstadtModèle:Sfn.

Institutionnalisation

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Église de remontrants à Friedrichstadt (Schleswig-Holstein), en Allemagne.

La doctrine des remontrants a été incarnée en 1621 dans une ConfessionModèle:Sfn écrite par Episcopius, qui sert de base à l'église remontrante depuis son retour aux Pays-Bas en 1626Modèle:Sfn. Celle-ci reprend en partie l'opinion des remontrants déjà exprimé en 1618Modèle:Sfn.

Jan Uytenbogaert donna aux remontrants un catéchisme et régit leur ordre d'égliseModèle:Sfn. Leur séminaire à Amsterdam fit se distinguer certains élèves, notamment Curcellaeus, Limborch, Wetstein et Le ClercModèle:Sfn. Leur école de théologie, qui devint plus libérale et même rationaliste, débattit avec force de l'église officielle réformée néerlandaise et d'autres confessions chrétiennesModèle:Sfn.

Après la mort de Maurice d'Orange en 1625, certains exilés sont revenusModèle:Sfn. Le gouvernement est devenu convaincu qu'ils ne représentaient aucun danger pour l'État et, en 1630, ils ont été officiellement autorisés à résider de nouveau dans toutes les régions de la RépubliqueModèle:Sfn. Cependant, ils ne furent pas officiellement autorisés à construire des églises avant la création de la République Batave en 1795. Jusque-là, ils tenaient leurs services dans des Schuilkerken (églises de maison)Modèle:Sfn.

Libéralisme

Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la fraternité remontrante subit l'influence du libéralismeModèle:SfnModèle:Sfn, qui en Hollande était incarné par Petrus Hofstede de Groot (1802-1886)Modèle:Référence nécessaire.

Sa théologie eut une large audience en Europe, ce qui est caractéristique de la phase romantique de l'humanisme chrétien ; aux Pays-Bas, ce courant de pensée est représenté par les « théologiens de Groningue », ceci depuis 1830.

De Groot résume le propos de ce mouvement dont il est le leader en écrivant que « le plus important dans le christianisme est la révélation et l'éducation comme étant données par Dieu en Jésus-Christ, de manière à nous rendre de plus en plus semblables à Dieu ». Les « Groningers » rejettent le dogme de la Trinité, de la prédestination et de la justice expiatoire de Dieu. Ils reconnaissent la double nature divine et humaine et la capacité de l'homme à accomplir la volonté de Dieu avec Son aide.

Postérité théologique des premiers remontrants

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La plupart des premiers remontrants suivirent la version classique de l’arminianismeModèle:Sfn. Néanmoins, ceux-ci ne sont pas les seuls protestants à pouvoir être considérés comme arminiens ou à être appelés « arminiens ». En effet le mouvement arminien est un développement interconfessionnel qui a pénétré dans l’Église d’Angleterre, le méthodisme, les baptistes généraux, le mouvement de sanctification, l'église adventiste, le mouvement charismatique, dont le pentecôtisme et un certain nombre d'autres dénominations protestantes.

Fraternité remontrante moderne

L'église

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Église de remontrants à Groningue, Pays-Bas.

La fraternité remontrante se perpétue en tant qu'église aux Pays-Bas. Les remontrants ont été reconnus officiellement pour la première fois en 1795. Leur congrégation principale se trouvait à RotterdamModèle:Sfn.

Selon les statistiques de l'église, en 2016, la fraternité remontrante compte environ 5000 membres et « amis » dans plus de 40 congrégations des Pays-BasModèle:Sfn et une congrégation Friedrichstadt, dans le Schleswig-Holstein en Allemagne. Les remontrants restants sont dispersés internationalementModèle:Sfn.

La fraternité remontrante reste en communion avec le réseau protestant libéral européen, et est membre de l'Alliance réformée mondiale. Il faut noter aussi que les remontrants actuels sont fréquemment unitariens.

Conformément aux idées progressistes sur la religion, les remontrants contemporains bénissent les partenariats de même sexe sur un pied d'égalité avec les mariages de sexe différent à partir de 1986 (les mariages d'église n'ont pas de statut légal aux Pays-Bas, où les mariages civils légalement reconnus sont devenus possibles en 2001)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. En cela, les remontrants ont été la première église chrétienne au monde à bénir des relations de même sexe comme similaires à d'autres relationsModèle:Sfn.

Les remontrants mettent beaucoup d'emphase sur la foi personnelle et ne sont pas d'accord entre eux sur les questions de foi et les problèmes sociaux. Ils considèrent que le message de l'Evangile ne peut être séparé des vrais choix dans la lutte pour la vie commune, sur la voie d'un monde de paix et de justiceModèle:Sfn. Ce qui les lie, c'est la déclaration de principe :

L’Église remontrante est une communauté de foi qui, enracinée dans l'évangile de Jésus-Christ, et fidèle à son principe de liberté et de tolérance, cherche à adorer et à servir Dieu.

Confession de foi

Modèle:Article détaillé En plus de la déclaration de principe, la plupart des remontrants contemporains écrivent leur propre déclaration ou profession de foi lorsqu'ils deviennent membres de la communauté. La fraternité a exprimé à trois reprises au cours de son histoire la foi qu'elle partage dans une déclaration confessionnelle, en 1621, 1940 et 2006. Cependant, les remontrants, en tant que dénomination n'étant pas attachés à un crédo ne considèrent aucune confession comme ayant une autorité indiscutableModèle:Sfn.

Notes et références

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Citations

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Sources

Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes

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