Sabotier

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La plane, appelée aussi paroir est utilisée par le planeur

Le sabotier est une personne qui est spécialisée dans la fabrication des sabots.

Historique

Description d'une hutte de sabotiers

« La hutte, d'aspect primitif, était (...) à la fois lieu de vie et lieu de travail. Les sabotiers la construisirent dans la forêt, à proximité d'une source. Elle était formée d'une armature de poteaux enfoncés dans le sol. Sur cette armature, on montait les murs et le toit, généralement avec les matériaux offerts par la forêt et les alentours : mottes de terre, branchages, genêt, paille.. La porte, seule ouverture de la hutte, était faite de planches, de rondins ou de genêts. Au milieu du toit était percé un trou afin de laisser s'échapper la fumée : un bon feu était entretenu jour et nuit dans le foyer au centre de la hutte. Il avait plusieurs fonctions : réchauffer la hutte, cuire la nourriture et faire sécher les piles de sabots neufs creusés dans le bois vert »<ref>Sylvie Le Menn-Pellada, "Sabotiers des forêts de Bretagne", éditions Le Télégramme, 1997, Modèle:Isbn</ref>.

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Hutte de sabotiers dans une forêt bretonne vers 1900 (carte postale, Émile Hamonic)
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Hutte de sabotiers en forêt de Toulfouën (photographie de Philippe Tassier, entre 1908 et 1912).

Le travail des Sabotiers

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1 Paroir sur son banc 2 Ebauche et cales 3 et 3a Tarière 4 Rouannes 5 Herminette (Essette) 6 Doloire 7 Banc pour creuser 8-9-10 cuillères de différentes tailles 11 maillet appelé renard 12 Coutre 13 Agrandissement de la cuillère

Cette description des sabotiers bretons est probablement valable pour de nombreuses autres régions : Modèle:Citation bloc

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Musée vivant des vieux métiers d'Argol : atelier de sabotier.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une nouvelle technique de fabrication des sabots, façon dite d'Auvergne, permit de fabriquer des sabots d'une plus grande légèreté, se démarquant des sabots rustiques traditionnels. On y apposait un vernis jaune et on incisait de fines entailles noires. « Moins résistants que leurs lourds sabots dont usaient habituellement les populations rurales, ces galoches<ref>Une galoche était un sabot à semelle de bois avec dessus en cuir</ref> devaient à leur aspect séduisant de recevoir un meilleur accueil auprès de la clientèle urbaine »<ref name="Duval, 1996" />.

Fichier:284 Plouigneau musée.jpg
Atelier de sabotier (reconstitution, Écomusée de Plouigneau).

Les sabotiers se répartissaient en deux catégories :

  • les planeurs qui façonnaient l'extérieur du sabot
  • les creuseurs qui réalisaient l'intérieur<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En France, leur saint patron est Saint René. En Belgique, c'est Saint Joseph qui est honoré à ce titre.

Il existe encore une dizaine d'artisans qui pratiquent ce métier en France, et seulement deux au Québec<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le sabotier choisit le bois en fonction de l'utilisation future du sabot et des habitudes régionales (Voir sabot). Chaque essence a ses défauts et ses qualités. Modèle:Article détaillé

Notes et références

<references />

Bibliographie

  • Raymond Humbert, Le sabotier (coll. « Métiers d'hier et d'aujourd'hui »), Paris, Berger-Levrault, 1979, 104 p., ill.

Articles connexes

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