Ancienne paroisse rattachée à l'ancienne province du Dauphiné, le village est situé aux confins du Trièves et du plateau de la Matheysine et ses habitants sont dénommés les Saint-Georgeois.
La commune a une superficie de Modèle:Unité et est située à Modèle:Unité d'altitude au minimum, et 1370 au maximum. Les alpages de la montagne du Conest(Modèle:Unité au sommet de la Peyrouse) font partie de la commune de Saint-Jean-de-Vaux, sur l'autre versant de la montagne. Les sols sont donc principalement couverts de forêts, tandis que le replat (terres du Bajocien), cultivé, porte les deux principaux hameaux de la commune : Saint-Georges-de-Commiers et Saint-Pierre-de-Commiers, reliés par la route (D 529) de Champ-sur-Drac à La Mure.
En contrebas du village de Saint-Georges s'est développée au XIXe siècle l'agglomération de la Gare, à l'embranchement de la ligne de Grenoble à Sisteron avec celle conduisant à La Mure (halte ferroviaire toujours desservie par les TER Grenoble-Gap).
La partie occidentale de la commune est bordée par le Drac, un affluent de l'Isère. Trois sources fournissent de l'eau potable dans la commune : celles de "Sert Girod", de la "Beaume" et des "Chauvets"<ref>Saint-Georges-de-Commiers, www.eauxdegrenoblealpes.fr, accès le 21 novembre 2018.</ref>.
Voies de communication et transports
Route nationale 529
La route nationale RN 529, aujourd'hui déclassée au domaine départementale, traverse la commune et relie le Pont de Champ (peu avant la confluence entre la Romanche et le Drac) à La Mure, à 22 km au sud-est. C'est une des voies d'accès au plateau de la Matheysine ; elle est très fréquentée notamment par les poids lourds, puisqu'elle permet d'éviter la dangereuse rampe de Laffrey, sur l'autre versant du Conest, mais conduit à traverser les quatre villages de Saint-Georges, Saint-Pierre, Notre-Dame et Monteynard. Cette route pittoresque est également prisée des touristes pour les vues spectaculaires qu'elle offre en balcon sur le lac de Notre-Dame-de-Commiers et au-delà les falaises du Vercors et les Deux Sœurs. L'embranchement après le village de Monteynard avec la RD116 en direction de Marcieu constitue le circuit de la corniche du Drac.
Le chemin de fer de la Mure a été le premier chemin de fer électrifiée en France, à la tension de 2200 Volts en 1902<ref name="Tasset449453">Modèle:Ouvrage.</ref>. La ligne a été fermée depuis octobre 2010, à cause d'un éboulement. La partie en amont de cette coupure a été remise en service, entre les communes de la Mure et Monteynard, durant l'été 2021. Les trains descendent de La Mure pour desservir le balcon du Drac, ancienne portion de la ligne convertie en voie piétonne et sur laquelle a été installé un restaurant.
Pour la partie en aval située entre Saint-Georges, Notre-Dame-de-Commiers et en amont, jusqu'à l'ancienne sous- station des Ripeaux, il est prévu de conserver la plateforme avec plusieurs options:
un parcours piétonnier, ce qui implique de démonter les rails ;
un vélorail touristique, ce qui n'exclu pas de convertir une partie de la plateforme ferroviaire en sentier de randonnée (cas du tramway T3 à Lyon où l'infrastructure a été élargie et sert au tramway, aux cyclistes et aux piétons).
Il faut savoir que d'autre part la commune de Saint Georges dispose d'un patrimoine ferroviaire exceptionnel : les anciens ateliers du chemin de fer. Les bâtiments sont restés intacts, le plan de voie avec ses aiguillage et ses plaques tournantes est le dernier ensemble d'origine sur le territoire français. De plus, tout l'outillage a été conservé.
À la suite de l'incendie du dépôt dans les années 1990, le chemin de fer du Vivarais, par solidarité, a prêté deux voitures à voyageurs (la voiture AS 100 ex Réseau Breton et la B 506 ex chemins de fer de Provence), pendant une année. En remerciement, les ateliers de Saint-Georges ont équipé les essieux de ces voitures de bandages neufs (les bandages ce sont comme les pneus, la partie circulaire de la roue en contact avec le rail).
Aujourd'hui, le Chemin de fer du Vivarais doit envoyer tous les essieux de son parc de véhicules pour la même opération en Suisse sur les Chemins de fer du Jura aux ateliers de Tramelan. Le chemin de fer du Vivarais a également fait appel aux ateliers SNCF d'Oullins mais ceux-ci sont aujourd'hui fermés.
Saint-Georges-de-Commiers est une commune rurale, faisant partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'occupation des sols de la commune, selon la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,1 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (67,9 %), prairies (12,3 %), zones urbanisées (9 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
La commune regroupe aussi plusieurs hameaux dont notamment la Combe des Bérards, les Chauvets, les Fraisses.
Toponymie
Le toponyme de Commiers, qui fait référence à la région située entre la montagne du Conest et le fond de la vallée du Drac, est attesté dès le Haut Moyen Âge : Comario apud Gratianopoiltana au VIIIe siècle, puis Sanctus Georgius Vallis de Comeriis à partir du Moyen Âge central. On trouve aussi Saint-Georges en Graisivaudan au XVe siècle. Commiers pourrait être une altération de cormier, autre nom du sorbier, ou bien venir du latin culmen, le sommet.
Histoire
Modèle:Article connexe
Le pays des Commiers (première corniche du Drac, entre Vif et La Motte-d'Aveillans), qui a pu constituer un comté indépendant au Moyen-Âge, fait partie de l'ancienne province du Dauphiné. Possession de la famille Alleman, l'une des principales familles féodales du Grésivaudan, son passé médiéval est encore marqué aujourd'hui par les deux églises romanes de Saint-Georges et du hameau de Saint-Pierre, ainsi que par la maison forte de Saint-Georges, remontant au XIIe siècle et flanquée d'une haute tour ronde au XIVe.
L'importance de l'implantation, dans cette région de la corniche du Drac, de la famille Alleman et de son rameau de Commiers, ainsi que celle des Aynard puis Monteynard, un peu plus au sud, est renvoyée par la tradition à la geste d'un groupe de chevaliers sous la conduite d'Isarn, évêque de Grenoble au Xe siècle, pour reprendre ces terres aux Sarrasins. Mais les historiens modernes considèrent ces légendes comme douteuses, les Sarrasins n'ayant sans doute pas entrepris d'implantation durable dans cette région du Graisivaudan.
L'histoire religieuse du pays des Commiers est marquée par la présence du prieuré de Notre-Dame-de-Commiers, établi au début du XIIe siècle après la donation de plusieurs églises consentie par saint Hugues, évêque de Grenoble, à Lantelme, prévôt d'Oulx. Plusieurs membres de la famille Alleman sont prieurs aux XIIIe et XIVe siècle. Les biens et revenus du prieuré sont finalement remis en 1748, par décision du pape Benoît XIV, à l'évêché de Grenoble.
La seigneurie passe au XVIIe au Connétable de Lesdiguières, puis à son héritier le Maréchal de Villeroy, avant d'être rachetée peu avant la Révolution par la famille Collaud de la Salette, qui édifie un petit manoir entre les deux hameaux de Saint-Pierre et de Saint-Georges.
Erigée en commune en 1790 et rattachée au canton de Vizille, Saint-Georges-de-Commiers conserve sa vocation agricole (polyculture, vignes), mais connaît à partir des années 1880 une petite extension ouvrière due à la présence de la gare, située sur la partie basse de la commune (à l'embranchement du chemin de fer de La Mure, lié à l'activité minière des Houillères du Dauphiné : exploitation de l'anthracite). La population augmente rapidement depuis la fin du XXe siècle en raison de la proximité de l'agglomération grenobloise.
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble et comprend deux écoles élémentaires publiques, au Bourg et au hameau de Saint-Pierre. Les élèves de la commune poursuivent leurs études au collège de Jarrie, et depuis 2019 au collège de Vif.
Saint-Georges-de-Commiers, avec ses deux églises affectées au culte catholique, dépend de la paroisse Saint-Loup et est desservi par le curé de Vif. Les hameaux de Saint-Georges et de Saint-Pierre ont chacun leur cimetière.
}}, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du Modèle:Date<ref name="PA00117252">Modèle:Base Mérimée.</ref>. C'est une église de style roman primitif qui a conservé son aspect d'origine depuis 1080<ref name=patrimoine>Modèle:Lien web.</ref>, date à laquelle l'église est donnée par saint Hugues, évêque de Grenoble, à Lantelme, prévôt d'Oulx, et aux chanoines de ce monastère sis dans la haute vallée de Suse. Les parties les plus anciennes sont la nef couverte d'un berceau en plein cintre et le portail dont l'un des chapiteaux est orné d'un masque humain aux moustaches démesurées, tandis que le clocher et la sacristie sont de la fin du XVIIe siècle. L'enclos enherbé du cimetière primitif demeure tout autour de cette modeste église, le cimetière de Saint-Georges ayant été déplacé plus bas, à mi-chemin des deux agglomérations du vieux village et de la gare, à la fin du XIXe siècle.
L'oratoire de Saint-Pierre : édifice dont l'origine réelle n'est pas connue, mais il est toutefois présent sur les plans de la ville au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il semble avoir été érigé en mémoire d'une épidémie grave dont la population aurait été épargnée<ref name=patrimoine/>.
Une chapelle domestique au manoir des Vialets.
Patrimoine civil
La maison forte et la tour Saint-Georges sont situés à proximité de l'église Saint-Georges<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Erigée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par un membre de la famille Alleman<ref>Il est cité dans le testament de Odon Alleman de 1292 pour la première fois, tandis que dans l'hommage de Odon Alleman au Dauphin Guigues le château de Saint-Georges n'est pas nommé parmi les autres. Voir Modèle:Ouvrage.</ref>, elle fut flanquée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle d'une tour, et est aussi connue sous le nom de château de Saint-Georges-de-Commiers. On retrouve sa première mention dans le testament d'Odon Alleman en 1292, ses descendants en rendent hommage au Dauphin en 1376 - lequel possède alors la moitié de la juridiction du mandement de Saint-Georges, regroupant les trois paroisses du Commiers.
Le manoir des Vialets, entre les villages de Saint-Georges et de Saint-Pierre, est situé dans un beau parc aux cèdres centenaires. C'est une vaste demeure dauphinoise allongée flanquée d'une tour carrée, édifiée par la famille Collaud de la Salette au XVIIIe siècle et toujours dans sa descendance (famille Masimbert)<ref name="Tasset449453" />.Fichier:La Tour de Saint Georges de Commiers.jpgTour de Saint GeorgesFichier:Oratoire de Saint Pierre.jpgOratoire de Saint Pierre qui juxtapose l'Eglise