Samizdat

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Publications clandestines polonaises des années 1980.
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Dessin dissident du caricaturiste russe Vitaliy Peskov sur la vie soviétique (années 1970).
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Samizdats roumains dans des boîtes de loukoums (caricatures anonymes dans un carnet syndical) et d'allumettes (petit livre interdit sous les allumettes).

Le samizdat (en Modèle:Lang-ru) était un système clandestin de circulation d’écrits dissidents en URSS et dans les pays du bloc de l'Est, manuscrits ou dactylographiés par les nombreux membres de ce réseau informel.

Publication clandestine

Le mot russe samizdat se traduirait par auto-édition (formé de Modèle:Langsam, le pronom réfléchi, et Modèle:Langizdatiélstvo, qui signifie édition). Ce mot est utilisé par dérision envers le Gosizdat : les « éditions d'État » officielles du régime soviétique.

Plusieurs revues poétiques ont circulé sous forme de samizdat (comme Sintaksis, éditée par Alexandre Ginsburg), ainsi que d'autres œuvres poétiques, comme Requiem d'Anna Akhmatova, ou en prose comme des extraits des Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov ou de Moscou-sur-Vodka de Venedikt Erofeïev.

L'existence du samizdat est liée au puissant système de censure présent en Union soviétique. Tous les documents légalement publiés et distribués en Union soviétique devaient avoir été préalablement validés par la censure<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Modèle:Refnec. Par ailleurs, il était interdit d'acquérir, de posséder ou de transférer un quelconque document par un moyen de duplication (photocopieuse, presse, etc.). Seules les machines à écrire étaient permises. Les photocopieuses et tous les moyens de duplication appartenaient à l'État ; ils étaient gardés par des vigilesModèle:Référence nécessaire, et leur utilisation était strictement surveillée.

Reproduction et diffusion

Les moyens de reproduction étaient variés : simple copie de manuscrits avec papier carbone, dactylographie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, bien plus rarement photographie ou même impression à plus grande échelle sur des presses clandestines.

En général, la méthode de duplication à l'aide de papier carbone était la plus répandue. Souvent, les samizdat étaient presque illisibles : pour économiser les fournitures, l'espacement entre les lignes était souvent réglé très étroit ; on faisait beaucoup de copies carbone à la fois, et la dernière couche imprimait très faiblement le papier ; ce dernier était souvent un papier tissu, fin et fragile, mais facile à se procurer.

Avant la glasnost, la publication par samizdat était fortement réprimée. Tout appareil de reproduction (machines à écrire, photocopieurs, presses d’imprimerie), répertorié et identifié, faisait l’objet d'un contrôle étroit de la part du Premier département<ref>Le Premier département, organisme d'État, lié au KGB, était chargé de la sécurité politique au sein de toute usine ou établissement de recherche en rapport avec les domaines sensibles (sciences, technologie, édition).</ref>.

Les personnes qui se procuraient des samizdat, les copiaient ou les distribuaient risquaient une dégradation sociale, l'asile ou même les camps. Leur famille et leurs amis étaient également menacés. Le premier procès marquant dans l'histoire des samizdat est le procès Siniavski-Daniel en Modèle:Date-. Il a déclenché une forte opposition qui s'est exprimée par le doublement des productions de samizdat dans l'année qui suivit.

Littérature

Dans son ouvrage En Sibérie, l'auteur anglais Colin Thubron relate ces anciennes publications et leur conservation par certains russes à l'époque contemporaine<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Terme relié

Le tamizdat (en Modèle:Lang-ru, Modèle:Lang, signifiant « là-bas ») fait référence à la littérature dissidente publiée à l'étranger, souvent à partir de manuscrits de contrebande<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Bibliographie

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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