Slimane ben Mohammed

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Politicien

Fichier:Moulay slimane mosque rabat DSCF7479.jpg
Mosquée Moulay Slimane construite en 1812 par le sultan éponyme à Rabat

Slimane ben Mohammed, Moulay Slimane ou Moulay Souleymane (en arabe : Modèle:Lang, en amazighe : ⵎⵓⵍⴰⵢ ⵙⵍⵉⵎⴰⵏ), né le Modèle:DateModèle:Refnec et mort Modèle:Date à Fès, est un sultan du Maroc. Il a régné du 23 février 1792 à sa mort<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Biographie

Moulay Slimane était un des cinq fils du sultan Mohammed ben Abdallah qui se battit pour le contrôle du royaume. Il sortit victorieux de la guerre civile qui l'opposa à ses frères en 1795. Il appartenait à la dynastie alaouite et sa mère, une épouse de son père, était issue de la tribu des Ahlaf<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Son règne est difficile et chaotique en raison des antagonismes entre tribus qu'il ne parvient pas à apaiser, teinté d'un fort clivage arabo-berbère, comme le démontrent les 2 grandes révoltes qui ont marqué son règne. À Marrakech, il refait construire la mosquée Ali Ben Youssef, sans laisser la moindre trace ou vestige de l'ancienne mosquée almoravide du même nom qui datait du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Moulay Slimane continua le travail de centralisation et d'expansion du royaume entrepris par son père, et fait marquant, il mit fin aux actes de piraterie qui avaient lieu le long des côtes du Maroc. En raison du conflit qui opposait, depuis longtemps déjà le Maroc à l'Espagne et au Portugal, Moulay Slimane cessa tout commerce avec l'Europe. Cependant, il continua le rapprochement diplomatique que son père avait entamé avec les États-Unis. Et vers 1797, il récupère Oujda aux mains des ottomans depuis 1792.

Son règne est marqué par deux révoltes d'importance, celle de 1811, où un clivage arabo-berbère est très visible. Cette année-là, les troupes Makhzen affrontent une coalition de Berbères du Moyen-Atlas menée par la tribu des Aït OumalouModèle:Sfn.

En 1818, il doit faire face à une révolte pan-confrérique, exaspérée par sa politique rigoriste et qui a l'originalité d'être transethnique, mêlant Arabes et Berbères. Cette coalition écrase les troupes du sultan à la bataille d'El Kbab, à la fin de laquelle il est fait prisonnier pendant Modèle:Nobr. Il est libéré peu après, alors que le conflit prend peu à peu une allure de guerre confessionnelle contre le wahhabisme du sultan, conflit qui aboutit à la prise de Fès par les révoltés en 1820. Après deux ans de lutte il est à nouveau capturé et meurt en 1822. Il est remplacé par son neveu Moulay Abd al-Rahman Ben HishamModèle:Sfn.

Son règne est marqué par des efforts pour consolider l'autorité centrale du Maroc et renforcer l'orthodoxie religieuse. Il s'emploie à unifier les tribus marocaines et à réformer l'administration du pays, en s'appuyant sur les oulémas (savants religieux) et en promouvant l'éducation islamique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Moulay Soulayman met en œuvre une politique de réislamisation du pays, en réaction aux influences étrangères et aux pratiques jugées contraires à l'islam. Il encourage la construction de mosquées, d'écoles coraniques et d'institutions religieuses pour promouvoir l'étude et la pratique de l'islam<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Lutte contre l'Islam confrérique

Un des deux axes de sa politique est la lutte contre l'Islam confrérique, d'inspiration soufie. Moulay Slimane est en effet un adepte du wahabbismeModèle:Sfn, une vision puritaine de l'Islam, née de la prédication de Muhammed Ibn al Wahabb, un théologien originaire du Nejd. Cette politique consiste essentiellement à freiner ou gêner autant que possible les pèlerinages sur les tombes des Saints. Il déclare à ce sujet en 1815 : Modèle:Citation Cette attitude intransigeante contribue à mobiliser les forces politiques qui lui sont hostiles et catalysent la révolte de 1818, menée par trois grands leaders soufis (Bu Bakr Amhawsh, Moulay Larbi et Sidi al-Hâjj Larbi).

Rapport avec les Européens

Un autre axe de sa politique est de limiter autant que possible les échanges commerciaux avec l'Occident allant même jusqu'à déclarer que Modèle:Citation. Le contexte de son début de règne, marqué par le Blocus continental opéré par Napoléon et la politique d'encerclement maritime de la Grande-Bretagne, favorise cette tendanceModèle:Sfn.

Ce dernier considère en effet que le commerce avec les infidèles (les Européens) contribue à une perte de force vive et constitue une source de corruption. En accord avec le point de vue des Oulémas, il interdit dès 1814 l'exportation de céréales, de viandes, d'huiles et de peauxModèle:Sfn. En 1815, il relève les barrières tarifaires de l'Empire chérifien à 50% ad valoremModèle:Sfn. Cette politique a pour effet d'assécher les échanges marchands avec l'Europe, politique dont son successeur prendra l'exact contrepied en recherchant à stimuler autant que possible les échanges avec les Européens.

Théologie

"An-Nâsiri dit: Le Sultan Al moulay Souleymân (cad Moulay Slimane), qu’Allah le bénisse, partageait ce point de vue, raison pour laquelle il a écrit son livre parlant des soufites dans lequel il a mis en garde contre ceux qui réfutent la Sunna et supportent l’innovation, comme il a expliqué la manière de visiter les Awliyâ (vertueux) et mis en garde contre l’exagération du bas peuple sur cela, et donné des conseils aux musulmans.

Il dit aussi qu’Al-Mawlâ Souleymân avait écrit un sermon exhortant à l’unicité d’Allah et condamnant les innovations, et qu’il a ordonné de le distribuer dans toutes les mosquées de vendredi, et ordonné la fermeture des coins de prières des Soufïtes."

Le professeur Mohammad Kamal Joumouah relève de l’Encyclopédie Islamique que Al-Mawlâ Souleymân s’était beaucoup soucié après l'an 1810 du Wahhabisme ou de l’appel Salafite tenu par Cheikh Mohammad ibn Abdil-Wahhâb, ce qui faisait des positions dures contre les soufies<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=karam>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Moulay Soulayman a joué un rôle important dans la promotion de l'islam au Maroc et dans l'affirmation de son identité religieuse. Il a également contribué à la formation d'une élite religieuse marocaine et au développement de l'éducation islamique. Son règne est souvent considéré comme un tournant dans l'histoire du Maroc, qui se réoriente vers une version plus orthodoxe et conservatrice de l'islam<ref name=karam/>.


Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail