Mort de Louis XIV
Modèle:Confusion Modèle:Titre mis en forme
La mort de Modèle:Souverain2 a lieu le Modèle:Date aux alentours de Modèle:Heure. Elle signe non seulement la mort et la fin d'un règne personnel de Modèle:Nb, mais surtout un changement de main, avec la lutte de succession qui s'ensuivit au Parlement de Paris, au profit de son neveu Philippe d'Orléans nommé régent du royaume. Le système de polysynodie émerge de l'alliance entre Philippe d'Orléans et les parlementaires.
Les derniers jours
Le Modèle:Date-, au retour de Marly, le roi apparaît brusquement très abattu. Le 10, il se plaint d’une douleur à la jambe gauche que son premier médecin Fagon diagnostique deux jours plus tard : il attribue la douleur à une sciatique et préconise une médecine. Les jours passent, les nuits sont agitées, le roi se nourrit de moins en moins et il paraît à tous, de plus en plus affaibli. Le Modèle:Date-, il accepte la consultation collective de quatre docteurs de la faculté de médecine de Paris qui confirment la sciatique alors que la fièvre mine le malade et que la pourriture de la jambe devient apparente avec le développement de taches noires<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Fagon continue ainsi à prescrire des pansements à l'eau-de-vie camphrée et des bains de lait d'ânesse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le samedi 24, la situation s’aggrave : le premier chirurgien du roi Georges Mareschal annonce au souverain que la prétendue sciatique est en fait un sphacèle (gangrène sénile, ischémie aiguë probablement causée par un caillot venant boucher l'une des artères principales du membre) à la jambe contre laquelle les médecins sont impuissants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
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Comme le rituel l'impose, Modèle:Louis XIV meurt dans la chambre du roi de Versailles. -
La mort de Modèle:Louis XIV, peinture d'histoire de Modèle:Lien, vers 1835-1840.
Le roi souhaite l'amputation mais ses médecins, vu son âge et la progression de la maladie, lui font comprendre qu'elle ne servirait à rien. Dès lors, le monarque met en scène sa mort<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> en trois phases : la première phase correspond à la mort chrétienne (confession et pardon). Le Modèle:Date-, il réclame à se confesser au père Le Tellier ; le Modèle:Date-, il demande à recevoir le viatique et l'extrême-onction administrée par le grand aumônier de France, le cardinal de Rohan, ce qui prépare la mort du roi en bon chrétien<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La seconde phase est la mort curiale : toute la cour défile devant son lit. Enfin la mort politique se traduit par les dernières recommandations à son arrière-petit-fils, le petit dauphin, le futur roi Modèle:Souverain2, alors âgé de 5 ans et demi : le 26, après avoir pris son dîner au lit, qu’il ne quitte plus, il fait entrer le dauphin. Il lui adresse un discours dont les termes diffèrent selon que l’on se rapporte au marquis de Dangeau ou à Saint-Simon. Ses derniers conseils sont de ne pas l'imiter dans son goût pour les bâtiments, de soulager la misère de ses peuples, Modèle:Citation et de vivre en paix avec ses voisins. Il avoue même : Modèle:Citation et Modèle:Citation. Sur son lit de mort, il déclare aussi : Modèle:Citation. Il tombe finalement dans un semi-coma, les 30 et 31<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le samedi 31, la nuit et la journée sont détestables. Il n’a que de rares instants de connaissance. La gangrène gagne le genou et toute la cuisse. On lui donne du remède que sa belle-fille, la duchesse du Maine, a apporté et qui est excellent pour la petite vérole. Mais le lendemain, Modèle:Date, Modèle:Louis XIV meurt d'une ischémie aiguë du membre inférieur, causée par une embolie liée à une arythmie complète, compliquée de gangrène aux alentours de Modèle:Heure du matin, entouré de ses courtisans, après cette agonie de plusieurs jours. Son règne a duré soixante-douze années et cent jours (cinquante-quatre années de règne effectif si on retire la période de la régence de 1643 à 1661).
On trouve dans l’éphéméride du mois d’août de l'Almanach royal de 1715<ref>exemplaire de la BnF.</ref>, une mention manuscrite qui relate les circonstances des derniers jours du roi :
Modèle:Début citationOn crut le Roy mort dez le Lundy 25<ref group=Note>Il y a ici une erreur sur la date : il s’agit soit du dimanche 25 août, soit du lundi 26 août.</ref>. Il se porta mieux un jour ou deux quoyque sans esperance. Il est mort après avoir beaucoup souffert et avec une grande patience le Dimanche 1r sept a Modèle:Heure. du matin Modèle:M. le Duc d’Orléans alla au Parlt [Parlement] et fut declaré Regent le 2. septeModèle:Fin citation |
Obsèques
Au lendemain du décès, dans la chambre du roi, le corps est transporté dans l’antichambre de l’Œil-de-bœuf du château de Versailles pour être autopsié<ref group=Note>L'autopsie montre que la gangrène sénile a atteint tout le corps.</ref>, triparti (séparation du corps, du cœur et des entrailles) puis embaumé avant d’être enfermé dans un double cercueil, de plomb et de chêne<ref name="LRM"/>. Le troisième jour, le cercueil est exposé pour une semaine dans une pièce plus grande, le salon de Mercure du Grand Appartement pour y recevoir les honneurs<ref name="LRM"/>.
Le convoi funèbre quitte Versailles le Modèle:Date- à Modèle:Heure pour arriver le lendemain à la basilique Saint-Denis<ref name="LRM">Modèle:Lien web.</ref>. Le rituel veut qu'il se déroule la nuit mais selon une légende tenace, ce cortège funèbre se serait fait en catimini afin d'éviter qu'il ne soit l'objet de railleries de la part de la population. En réalité, le cortège est formé de plus de mille personnes, dont huit cents à cheval et portant un flambeau de cire blanche<ref group=Note>« En tête viennent des pauvres, à pied. Ils sont suivis par les pages, les officiers de la Maison du roi, les carrosses des principaux de ces derniers, les mousquetaires et les chevaulégers. À la suite viennent deux carrosses du roi : le premier pour les aumôniers du roi, le confesseur et le curé de la paroisse, le second pour le duc de Bourbon, grand maître de la Maison du roi, le cardinal de Rohan, grand aumônier, le duc de Tresmes, premier gentilhomme de la Chambre, et le duc de La Rochefoucauld, grand maître de la Garde Robe. Entre ces carrosses et le char funèbre ont pris place les trompettes de la Chambre, le roi d'armes et les hérauts d'armes, tous à cheval. Le char funèbre est entouré de quatre aumôniers à cheval tenant les coins du poêle ou drap mortuaire, en velours noir croisé de moire d'argent. Il est suivi du grand écuyer de France, également à cheval, du duc de Villeroy, capitaine des gardes du corps, des gendarmes. Le cortège est clos par les carrosses du cardinal de Rohan et des premiers gentilshommes de la Chambre ».Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>. Rapidement des libelles clandestins se diffusent, rappelant que Modèle:Louis XIV est avant tout « le grand roi des impôts », tel « Le grand Louis est trépassé / Et les médecins ont trouvé / De sang qu'il n'avait qu'une livre. / Hélas, que j'en suis étonné, / Car il nous avait bien sucés »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La messe de funérailles y est prononcée le Modèle:Date- par le cardinal de Rohan alors que des cérémonies sont aussi organisées ailleurs en France et à l’étranger.
Reliques
Le cercueil est placé dans le caveau d'attente (remplaçant celui de Modèle:Louis XIII, il attend celui de son successeur), à l'entrée du caveau des Bourbon de la basilique Saint-Denis. Ses entrailles sont placées à Notre-Dame de Paris. À la Révolution, les reliques royales sont vandalisées et leurs restes dispersés<ref name="LRM"/>.
Le Modèle:Date-, les entrailles de Modèle:Louis XIV, conservées dans une urne, sont transportées à la cathédrale Notre-Dame de Paris. L'urne est placée sous les marches par lesquelles on accédait au maître autel, dans le caveau qui renfermait déjà celles de son père, le roi Modèle:Louis XIII<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le reliquaire contenant son cœur est transféré dans l'église Saint-Louis-des-Jésuites où il est profané en 1793. Louis François Petit-Radel s'en empare et le vend à ses amis peintres Saint-Martin et Michel Martin Drolling qui s'en servent en partie pour faire de la « mummie » (substance très rare et hors de prix donnant un glacis superbe aux tableaux et qui résultait d'un mélange de cœur embaumé, macéré dans de l'alcool, et d'aromates). À la Restauration, Saint-Martin restitue le reste du cœur non utilisé qui est alors déposé dans un coffret de vermeil et placé dans une armoire aux cœurs dans le caveau des Bourbon de la nécropole de Saint-Denis<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Testament de Modèle:Louis XIV
Le lendemain de la mort de Modèle:Louis XIV, il est fait lecture de son testament (rédigé le Modèle:Date-<ref group=Note>Un premier codicille date du Modèle:Date- et un second du 23 août.</ref>) en séance solennelle devant la grand chambre du Parlement de Paris en présence de toutes les Cours souveraines, les princes du sang et les ducs et pairs. Les prétendants à la Régence, princes du sang et fils légitimés vont savoir quelles étaient les volontés du roi pour sa succession au pouvoir, le nouveau roi n'ayant que cinq ans<ref name="Versailles">« 1715 La mort de Modèle:Louis XIV » sur le site du château de Versailles.</ref>,<ref name="Flammermont">Modèle:Lien web. Voir également sur Wikisource le procès-verbal de l'arrêt du parlement de Paris, extrait du Recueil général des anciennes lois françaises, Paris, 1821.</ref>.
Le roi Modèle:Souverain2 pose son héritage ainsi :
- À son arrière-petit-fils : le trône, suivant les lois du royaume. Celui-ci devient Modèle:Souverain2.
- Au duc du Maine, son fils, bâtard légitimé : l'éducation et la garde de l'enfant royal, ce qui signifie dans les faits la possibilité d'imposer la volonté du duc du Maine aux parlements par le biais du lit de justice.
- Au duc d'Orléans, son neveu : la charge de « président du conseil de régence », conseil statuant collégialement.
Une lutte d'influence débute alors entre le duc du Maine et le duc d'Orléans pour obtenir le titre de Régent de la part des parlementaires.
Le Modèle:Date, le testament est partiellement cassé à la suite d'une alliance nouée, avant la mort du roi, entre les parlementaires de Paris et Philippe d'Orléans, celui-ci promettant tout simplement de réintroduire les parlementaires dans les sphères du pouvoir royal s'ils le soutiennent face au duc du Maine<ref name="Versailles"/>,<ref name="Flammermont"/>.
C'est donc Philippe d'Orléans qui est proclamé régent du royaume et détenteur effectif du pouvoir durant la minorité du jeune Modèle:Souverain2, au détriment du duc du Maine qui ne peut rien faire face à cette alliance.
La seconde étape de l'alliance prend forme le Modèle:Date : Philippe d'Orléans restitue au Parlement de Paris son droit de remontrance. De plus, le Modèle:Date, un système de polysynodie est accepté, les ministres du roi étant remplacés par plusieurs Conseils (« synodie ») auxquels haute noblesse, parlementaires et hauts notables ont accès.
Notes et références
Notes
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Références
Sources primaires
- Modèle:Ouvrage.
- Louis de Rouvroy de Saint-Simon, La mort de Modèle:Louis XIV, Folio, 2008.