Thrace (gladiateur)
Le thrace (en latin thraex<ref>Modèle:Lien web.</ref>) est un type de gladiateur. Avec le gaulois et le samnite, il fait partie des armaturæ « ethniques », c'est-à-dire dotées d'une panoplie empruntée à un peuple vaincu par Rome, les Thraces.
Histoire
Les écrits de Cicéron sont les premiers documents à attester l'existence des thraces, vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère mais les premières images de gladiateurs thraces datent du troisième quart du siècle, notamment d’un relief découvert en 2007 en Italie, à Fanio Romano, à une trentaine de kilomètres de Rome, datant de 30-10 avant notre ère<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Équipement
- une sica supina : dague ressemblant à la falx, utilisée en Dacie, mais tranchante sur les 2 bords, pouvant être à lame courbe ou brisée (à angle obtus ou droit)<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
- un casque (galea) à rebord, dont le cimier est orné d'un griffon ou d'un protomé de griffon. Au début le visage est découvert, ensuite la forme du casque évolue progressivement : sous l'Empire, il est muni d'une visière, d'abord munie d'œilletons, puis grillagée au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- une Parma threcidica : petit bouclier cintré de forme carrée<ref>Modèle:Harvsp</ref>
- des ocreæ : avec l'hoplomaque, le thrace est le seul gladiateur à porter deux de ces jambières montant jusqu'aux cuisses, les autres types de gladiateurs n'en portant qu'une à la jambe gauche. Leur hauteur inhabituelle permet de pallier la petite taille de leur bouclier.
Technique de combat
Le thrace essayait de contourner le bouclier adverse grâce à la sica supina. L'écrivain Artémidore de Daldis qui s'est attaché à l'interprétation des rêves et avait établi une correspondance entre les armes d'un gladiateur que l'on combat en rêve et le caractère d'une épouse, écrit à ce propos que cette dernière sera « fourbe » lorsque l'on rêve d'un thrace parce que « son poignard n'est pas droit »<ref>Artémidore de Daldis, Onirocritique, II, 34.</ref>. Ses deux ocreæ lui permettaient de changer de garde.
Il pouvait combattre un hoplomaque ou un mirmillon ou, rarement, un autre thrace (aucune source littéraire, uniquement des représentations archéologiques)<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Notes et références
Bibliographie
- Kévin Alexandre Kazek, Gladiateurs et chasseurs en Gaule au temps de l'arène triomphante, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012.
- M.C. Howatson, Dictionnaire de l'Antiquité : Mythologie, Littérature, Civilisation, Paris, Robert Laffont, 1993, Modèle:P.
- Modèle:Ouvrage