Vertumne

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Modèle:Infobox Divinité

Vertumne, dont le nom signifie Modèle:Citation, est le dieu des jardins et des vergers dans la mythologie romaine. D'origine étrusque, peuple parmi lequel il était connu sous le nom de Voltumna, son culte fut adopté par les romains qui lui construisirent un temple à Rome, près du marché aux légumes et aux fruits dont il était le dieu tutélaire. Il est principalement connu pour son amour pour la nymphe Pomone et la cour qu'il lui fit, déguisé, pour en faire son épouse.

Le festival consacré à Vertumne s'appelait Vertumnalia et avait eu lieu le 13 août<ref>Ovide, Fastes.</ref>.

Origine

Vertumne était sans doute un roi d'Étrurie qui, du fait des soins qu'il avait pris des fruits et de la culture des jardins, obtint, après sa mort, les honneurs de la divinité. Ce qu'il y a de certain, c'est que son culte passa de chez les Étrusques à Rome où on le considérait comme le dieu des jardins et des vergers. Ses attributions différaient de celles de Priape : il veillait surtout à la fécondité de la terre, à la germination des plantes, à leur floraison et à la maturation des fruits.

Mythe

Fichier:Vertumno - dios romano.jpg
Mosaïque représentant Vertumne, Madrid.
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- }}Modèle:S mini- siècle }} après J.-C., marbre, musée des Beaux-Arts de Tours.

Vertumne avait le privilège de pouvoir changer de forme à son gré à l'instar de Protée, et il eut recours à cet artifice pour se faire aimer de la nymphe Pomone qu'il choisit pour épouse.

En effet, dans l’histoire des deux divinités Vertumne et Pomone telle que contée par Ovide (livre XIV des Métamorphoses), Pomone est poursuivie par de nombreux dieux de Rome en raison de sa grande beauté. Elle leur reste indifférente, préférant ignorer l'amour de ces dieux pour ne se consacrer qu'à son jardin. Cependant, l'un de ces dieux, Vertumne, fou amoureux d'elle, n'abandonne pas facilement. Utilisant ses pouvoirs, il adopte ainsi de nombreux déguisements pour obtenir la main de Pomone. Il vient chez elle d'abord comme vendangeur, puis comme gardien d'une vigne, pêcheur et soldat, vantant chaque fois les mérites du dieu Vertumne. Elle continue cependant à le mépriser et à l'ignorer. Dans une dernière tentative, il vient à elle sous l'apparence d'une vieille femme, décrivant les vertus du mariage et les dangers qui existent à rejeter l'amour. À la fin de son récit, Vertumne décide d'apparaître comme lui-même, et à sa vue, Pomone tombe amoureuse.

Temple

Vertumne avait un temple à Rome, près du marché aux légumes et aux fruits dont il était le dieu tutélaire. Il était représenté sous la figure d'un jeune homme avec une couronne d'herbes de différentes espèces, tenant de la main gauche des fruits, et de la droite une corne d'abondance.

Propertius fait référence à cette statue en bronze de Vortumne<ref>Propertius, Elegy 4.2.41-46</ref> faite par le légendaire Mamurius Veturius, qui a également été crédité des douze boucliers rituels (anciles) des prêtres de Mars, les Saliens. La statue de bronze remplaçait une ancienne statue d'érable (xoanon) censée avoir été apportée à Rome à l'époque de Romulus<ref>Daniel P. Harmon, "Religion in the Latin Elegists", Aufstieg und Niedergang der römischen Welt 2.16.3 (1986), pp. 1960–61; W.A. Camps, Propertius: Elegies Book IV (Cambridge University Press, 1968), p. 77.</ref>. La statue de Vortumne (signum Vortumni) se tenait dans un simple sanctuaire situé au Vicus Tuscus près du Forum Romanum<ref>Michael C. J. Putnam, "The Shrine of Vortumnus" American Journal of Archaeology vol 71,  2, pp 177-179 (April 1967).</ref>, et était décorée selon les saisons changeantes. Dans son poème sur le dieu, Propertius fait parler la statue de Vortumne à la première personne comme à un passant<ref>E. C. Marquis (1974) "Vertumnus in Propertius 4, 2". Hermes, vol 102, no 3, pp 491-500.</ref>.

La base de la statue fut découverte en 1549, peut-être encore in situ, mais a depuis été perdue. Une inscription<ref>CIL VI.1.804: VORTUMNUS TEMPORIBUS DIOCLETIANI ET MAXIMIANI</ref> commémorait une restauration de la statue sous Dioclétien et Maximien au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>R. Lanciani (1903) Storia degli scavi di Roma vol. II, p. 204f.</ref>.

Langage populaire

Modèle:Section travail inédit Les Latins avaient un proverbe suivant lequel les gens inconstants et capricieux étaient nés iratis Vertumnis<ref>https://1001mythes.net/mythe/sens-de-vertumne-ou-vertumnus.html</ref>Modèle:Source insuffisante, faisant ainsi allusion à son apparence constamment changeante.

Vertumne dans l'art

Modèle:Article connexe Vertumne, en particulier le thème de Vertumne et Pomone, eut beaucoup de succès, tant durant l'antiquité que plus tard, à l'époque classique, séduisant les sculpteurs et peintres européens du {{#switch: au

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}} et leur fournissant un sous-texte érotique dans un scénario où la beauté féminine juvénile formait un contraste avec l'apparence de la vieille femme. En racontant l'histoire des Métamorphoses, Ovide avait observé que le genre de baisers donnés par Vertumne n'avait jamais été donné par une vieille femme<ref>Qualia numquam vera dedisset anus</ref> : « Le sourire de Circé cache une intention méchante, et les baisers chauds de Vertumne conviennent mal au déguisement d'une vieille femme »<ref>Donald Lateiner (1996) "Nonverbal Behaviors in Ovid's Poetry, Primarily Metamorphoses 14", The Classical Journal, vol 91 no 3, pp 225-253 (Février–Mars 1996).</ref>.

Opéra, musique

Le mythe de Pomone et Vertumne est à l'origine de Pomone (1671), pastorale de Robert Cambert sur des paroles de Pierre Perrin. Il s'agit du premier opéra en langue française, c'est-à-dire une pièce de théâtre entièrement en musique : le texte est entièrement chanté, il n'y a pas un mot parlé.

Il existe également une cantate (ajoutée à Les amours de Protée, opéra-ballet) titrée Pomone, de Charles-Hubert Gervais, datant de 1720 et évoquant ici aussi les amours des deux dieux.

Littérature

Le nobel de littérature Joseph Brodsky (1940-1996) écrivit un poème sur Vertumne.

Tapisseries

Dans la peinture

Dans la sculpture

Interprétations modernes

David Littlefield trouve dans l'épisode un mouvement qui s'éloigne des mythes de rapt et viol pour partir vers le désir mutuel, avec comme toile de fond un payasage latin ordonné et « civilisé »<ref>David Littlefield (1965) "Pomona and Vertumnus: a fruition of history in Ovid's Metamorphoses" Arion vol 4, p 470.</ref>.

À l'inverse, Roxanne Gentilcore lit plutôt dans sa diction et ses stratégies narratives des images de tromperie, de menace voilée et de séduction, dans lesquelles Pomone, la hamadryade apprivoisé incarnant désormais le verger, n'a pas de voix<ref>Roxanne Gentilcore (1995) "The Landscape of Desire: The Tale of Pomona and Vertumnus in Ovid's 'Metamorphoses'", Phoenix 49.2 (Summer 1995:110-120).</ref>.

Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes

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