Voir la source de Ermengarde d'Anjou (morte en 1146)

{{Voir homonymes|Ermengarde|Ermengarde d'Anjou}}
{{Infobox Personnalité politique
 | charte                        = Monarque
 | nom                           = Ermengarde d'Anjou
 | image                         = Ermengarde d'Anjou.jpg
 | légende                       = Ermengarde d'Anjou, représentation imaginaire, début {{s|XIX|e}}.
 | fonction1                     = [[Liste des duchesses et ducs consorts bretons|Duchesse de Bretagne]]
 | à partir du fonction1         = [[1093]]
 | jusqu'au fonction1            = [[1112]]
 | prédécesseur 1                = [[Constance de Normandie]]
 | successeur 1                  = [[Mathilde FitzRoy, Duchesse de Bretagne|Mathilde FitzRoy]]
 | fonction2                     = [[Liste des duchesses d'Aquitaine|Duchesse d'Aquitaine]]
 | à partir du fonction2         = [[1089]]
 | jusqu'au fonction2            = [[1093]]
 | prédécesseur 2                = [[Hildegarde de Bourgogne]]
 | successeur 2                  = [[Philippe de Toulouse]]
 | dynastie                      = [[Ingelgeriens|Maison d'Ingelger]]
 | nom de naissance              = 
 | date de naissance             = vers [[1068]]
 | lieu de naissance             = [[Angers]]
 | date de décès                 = {{Date de décès|1|juin|1146}}
 | lieu de décès                 = 
 | nature du décès               = 
 | sépulture                     = 
 | père                          = {{noble|Foulques IV d'Anjou}}
 | mère                          = [[Hildegarde de Beaugency]]
 | fratrie                       = 
 | conjoint                      = {{noble|Guillaume IX d'Aquitaine}}<br />{{noble|Alain IV de Bretagne}}
 | enfants                       = {{noble|Conan III de Bretagne}} [[Fichier:Red crown.png|15 px]]<br />Geoffroi le Roux<br />[[Agnès de Bretagne|Agnès (ou Havoise)]]
 | entourage                     = 
 | profession                    = 
 | religion                      = 
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 | liste                         = 
|nationalité=|parti=|depuis le fonction1=}}

'''Ermengarde d'Anjou''', née vers 1067{{sfn|group="AL"|Amy Livingstone|2014|p=9}} au château d'[[Angers]] et morte le {{1er juin}} 1146. Elle est princesse d'[[Anjou]], [[Liste des duchesses et ducs consorts bretons|duchesse de Bretagne]] et protectrice de nombreuses abbayes.

== Biographie ==

=== Enfance ===
Ermengarde d'Anjou naît à [[Angers]] vers 1067 du mariage de {{noble|Foulques IV d'Anjou}} dit ''le Réchin''{{sfn|group="AL"|Amy Livingstone|2014|p=9}}, comte d'Anjou et d'Hildegarde, fille de Lancelin de Beaugency{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=218}}. C'est la sœur de {{noble|Geoffroy IV d'Anjou}} dit ''Martel''{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=220}}.

Ayant perdu sa mère assez tôt, elle reçoit une éducation très soignée et se montre pieuse et soucieuse de réformation religieuse{{sfn|group="AL"|Amy Livingstone|2014|p=9}}, en particulier pour lutter contre l'appropriation de biens d’[[Église (institution)|Église]] par les laïcs.

=== Un premier mariage ===
Un premier mariage est mentionné par [[Guillaume de Tyr]]. {{noble-|Foulques IV}} d'Anjou aurait cédé sa fille au comte de Poitiers, {{noble|Guillaume IX d'Aquitaine}}, dit le Troubadour, en 1089, mais celui-ci l'aurait répudiée trois ans plus tard, pour épouser [[Philippa de Toulouse]].  

[[Jean Flori]] et Jean-charles Payen mentionnent tous deux cette union entre Ermengarde et {{noble-|Guillaume IX d'Aquitaine}}, de trois ans son cadet<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur=Jean-Flori|titre=Aliénor d'Aquitaine, La reine insoumise|collection=Biographie|éditeur=Payot|lieu=Paris|année=2004|passage=33}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur=Jean-Charles Payen|titre=Le Prince d'Aquitaine, Essai sur {{noble-|Guillaume IX}}, son œuvre et son érotique|éditeur=Ed. Champion|lieu=Paris|année=1980|passage=36}}.</ref>. [[Régine Pernoud]] mentionne aussi ce mariage. Elle indique: " En 1119, quand son second mari, [[Alain IV de Bretagne|Alain Fergent]], mourut, le chroniqueur Orderic Vital nous rapporte qu'au cours d'un concile tenu à Reims, la même année, Ermengarde porta plainte contre Guillaume de Poitiers, son premier époux plus connu sous le nom de Guillaume le Troubadour, l'accusant de l'avoir délaissée pour une vicomtesse de Châtellerault qui portait le prénom prédestiné de Dangerosa". Cette intervention d'Ermengarde est toutefois surprenante car Guillaume s'était remarié à Philippa de Toulouse (décédée en 1118<ref name=":0" />). Cette démarche dénoterait, selon Régine Pernoud, une certaine instabilité<ref name=":1">{{Ouvrage|auteur=Régine Pernoud|titre=La femme au temps des cathédrales|collection=Essais-documents|éditeur=Ed. Stock|année=1984|pages totales=312}}</ref>.   

[[Georges Duby]] identifie également l'Hildegardis d'Ordéric Vital, comme étant Ermengarde, à ce concile de Reims<ref>{{Ouvrage|auteur=Georges Duby|titre=Le chevalier, la femme et le prêtre, le mariage dans la France médiévale|lieu=Paris|éditeur=Ed. Fayard|collection=Pluriel|année=2019|pages totales=312|passage=171}}.</ref>.   

Alfred Richard quant à lui atteste ce mariage en précisant qu'un caractère difficile et surtout une grande inconstance d'humeur incitèrent Guillaume à répudier Ermengarde, qui n'avait par ailleurs pas de lien de parenté avec son époux. En effet sa mère ne se rattachait nullement à la famille des comtes de Poitou<ref>{{Ouvrage|auteur=Alfred Richard|titre=Histoire des comtes de Poitou, 778-1204|tome=1|lieu=Paris|éditeur=Picard et fils|année=1903|passage=395|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k760910/f405.item}}, note 3."et il consentit à lui donner en mariage la fille issue de sa précédente union avec Hildegarde ou Audéarde de Beaugency".</ref>.   

La vraisemblance du mariage a été mise en doute par [[Guy Alexis Lobineau|Dom Lobineau]] au {{S-|XVIII}}, car seuls deux auteurs mentionnaient cette information : Guillaume de Tyr et [[Orderic Vital]], c'est pourquoi l'information ne lui semblait pas véridique. Selon Dom Lobineau, plusieurs comtes de Poitiers ont eu plusieurs femmes, mais aucune portant le nom d'Ermengarde{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=218}}.

=== Duchesse de Bretagne ===
[[Fichier:Ermengarde of Anjou (1146).png|droite|vignette|Ermengarde d'Anjou dessinée par F.I. Chaperon au {{s-|XVIII}} d'après un tableau conservé à l'abbaye de Redon, copié d'après des miniatures ou des vitraux.]]
[[Fichier:Sceau Alain Fregent.jpg|vignette|123x123px|Sceau d'{{noble-|Alain IV}} de Bretagne, selon Dom Hyacinthe Morice (1742).]]
Ermengarde rentre, en Anjou. Son père la marie en 1093 avec {{noble|Alain IV Fergent}}{{sfn|group="AL"|Amy Livingstone|2014|p=9}}, [[Liste des ducs de Bretagne|duc de Bretagne]] et [[comte de Nantes]], probablement pour sceller une alliance contre la [[Normandie]], alors dirigée par [[Robert Courteheuse]]. 

De cette union est né un premier fils, qui s'appelle Conan, surnommé le Gros{{sfn|group="AL"|Amy Livingstone|2014|p=10}}.

Ermengarde et Alain ont passé quelque temps auprès de la cour d’[[Anjou]] puis, en 1096, son époux part en [[Palestine (région)|Palestine]] pour faire la [[première croisade]]. Ermengarde assume avec autorité la garde du duché et la conduite des [[États de Bretagne|Etats de Bretagne]], aussi bien que l'éducation des enfants, jusqu'en 1101, date du retour d'Alain Fergent{{sfn|group="AL"|Amy Livingstone|2014|p=8}}.

Durant son gouvernement, elle fait bâtir sur une des tours de Rennes, une petite église dédiée à Marie, à sainte Marie-Madeleine et au Bienheureux Lazare. L'église est consacrée par [[Marbode]], évêque de Rennes, qui fait la demande à Ermengarde que la duchesse assure la subsistance du prêtre qui dessert l'église. Ermengarde fait doter l'église en impliquant son fil aîné afin que celui-ci apprenne à favoriser l’Église comme cela était en usage{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=219}}.

En 1101, lorsque son mari rentre de croisade, les religieux de [[Abbaye de Marmoutier (Tours)|Marmoutier]] s'adressent à lui afin de lui demander d'assurer la possession de leur biens dans le Comté de Nantes, qui étaient par ailleurs revendiqués par son frère Mathias. Ermengarde intervient pour inciter son mari à satisfaire la demande des moines bénédictins{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=219}}.

Deux enfants naissent après le retour d'Alain Fergent : un autre fils, Geoffroy, ainsi qu'une fille : Havoise{{sfn|group="AL"|Amy Livingstone|2014|p=12}}.

Les deux époux se rendent à Nantes où se tient une assemblée d'évêques, au cours de laquelle le duc et la duchesse confirment l'établissement d'une communauté de [[Chanoines réguliers de saint Augustin|chanoines réguliers]] à Saint-Mars de Doulon. De plus, ils donnent à l'abbaye de Marmoutier, la forêt de Puzarlez pour augmenter la fondation du prieuré de Sainte-Croix. Les décisions sont prises après accord des [[Baron (noblesse)|barons]] de Bretagne, qui sont consultés afin de donner leur consentement aux donations{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=220}}.

Quelques années plus tard, Ermengarde et Alain Fergent marient leur fils aîné avec [[Mathilde FitzRoy|Mathilde]], fille illégitime du [[Henri Ier (roi d'Angleterre)|Roi d'Angleterre]]. Peu après cette décision, en 1112, se sentant gravement malade, Alain Fergent fait reconnaître son fils aîné [[Conan III de Bretagne|Conan]], puis il abdique lui-même le duché pour se retirer dans l'[[abbaye Saint-Sauveur de Redon]]<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Jacques Rioult |auteur2=Véronique Orain |titre=Abbaye de bénédictins Saint-Sauveur, 16 place Saint-Sauveur (Redon) |url=http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/c6bb57b6-6c03-4dcc-b934-b971981842ce |site=Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne |nature document=Dossier IA00130923 réalisé en 1994}}.</ref>. Cependant, pour subvenir aux frais qu'engendre l'entretien d'une personne de haut rang, la duchesse et le duc réunissent les barons pour obtenir leur accord afin de verser une somme pour ce faire{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=221}}.

=== Retraite à l'abbaye de Fontevraud ===
Etant inquiétée sur la nature de son mariage, attirée par la vie religieuse, Ermengarde se retire à l'[[abbaye de Fontevraud]] où elle se met sous la direction de [[Robert d'Arbrissel]]. Cependant, cette décision n'est pas acceptée de façon publique, un concile décrète qu'elle doit se résoudre à revenir dans le siècle et de rejoindre la vie conjugale{{sfn|group="AL"|Amy Livingstone|2014|p=12}}.

{{Référence nécessaire|date=6 juin 2022|Elle favorise l'expansion de l'abbaye de Fontevraud dans laquelle elle se retire deux fois comme simple moniale}}. Dans le nécrologue de cette abbaye, elle est qualifiée de religieuse (''monacha''), mais il est peu vraisemblable qu'elle ait vécu selon toute la rigueur qu'imposent les vœux solennels{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=221}}. 

Ermengarde quitte Fontevraud aussitôt après la mort de Robert d'Arbrissel en 1117, car elle n'était pas libre de choisir une autre retraite que Fontevraud. De plus, elle est rappelée en Bretagne pour les nécessités d'y résoudre des situations diplomatiques{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=221}}.

=== Règlement d'un litige entre deux abbayes bretonnes ===
En effet, un procès litigieux avait cours au sujet de Belle-Île qui avait été donné en possession à l'abbaye de Redon puis qui avait été rendue au [[Liste des rois puis comtes de Cornouaille|Comte de Cornouailles]], [[Alain Canhiart|Alain Cagnart]], qui l'avait lui même donnée à l'[[Abbaye Sainte-Croix de Quimperlé|abbaye de Quimperlé]]. Ainsi, les deux abbayes de Redon et de Quimperlé sont en procès à ce sujet, avec un retentissement important au point que le pape, en 1117, rend un jugement en faveur de l'abbaye de Quimperlé qui obtient le droit de propriété. Mais, l'abbaye de Redon est soutenue par Conan car son père s'y est retiré. Ainsi il défend les intérêts de l'abbaye de Redon et fait usage des armes pour défendre la possession. La situation prend une tournure délicate puisque le légat et le pape menaçaient le Duc et sa province d'excommunication et d'interdit s'ils continuaient à soutenir l'abbé de Redon {{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=222}}.

Ermengarde prend les devants afin d'aller porter secours à son mari et à son fils, {{noble|Conan III de Bretagne|-}}. Gérard, évêque d'[[Angoulême|Angoulème]] et [[Légat apostolique|légat du pape]], écrit une lettre à la duchesse pour la prier de trouver un terrain d'entente entre les deux abbayes de [[Redon]] et [[Quimperlé]]. Elle répond à la lettre afin de résoudre la situation de façon diplomatique, par un écrit à teneur apaisante, dont voici un extrait ci-dessous{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=222}}. <blockquote>{{Citation|''je me charge volontiers de l'entreprise dont vous me donnez le soin, qui est de mettre la paix entre les moines ; mais j'ai quelques peines de voir que vous tenez ceux de Redon interdits et excommuniés. [...] Vous ne feriez donc point mal de donner quelques relâches au Comte et aux moines, jusqu'à votre concile. En attendant, je vous prie de nous envoyer ceux de Quimperlé, afin qu'avec le secours de Dieu nous traitions d’accommodement.''}}</blockquote>

Ermengarde convainc son fils Conan de respecter ce que la justice demande. Le différend se règle ainsi par une charte, signée en 1118, dans laquelle Conan, duc de Bretagne, confirme au monastère de Sainte-Croix de Quimperlé la terre appelée Belle-Île, avec tous ses revenus{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=222 - 223}}.

=== Bienfaitrice des œuvres cisterciennes ===
Admiratrice de saint [[Bernard de Clairvaux]], elle favorise la création d’[[Ordre de Cîteaux|abbayes cisterciennes]]. Par exemple, en 1124 elle favorise la donation du prieuré de Loc-Maria Quimper pour venir en aide à une installation réalisée par [[Raoul de La Futaie|Raoul de la Futaie]], un compagnon de Robert d'Arbrissel. Il établissait une abbaye de filles, dans la forêt de Rennes sur un modèle inspiré de Fontevraud. Le monastère est approuvé par le duc Conan et Ermengarde demande à ce qu'une donation soit faite pour encourager le développement du monastère{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=223}}. 

En 1129, Ermengarde accompagne son fils, le duc Conan jusqu'à l'abbaye de Fontevraud où ils font une donation à l'abbaye{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=224}}. 

Ermengarde n'accompagne pas son fils davantage, elle reçoit le voile des mains de [[Bernard de Clairvaux]] et vit sous la loi du nouvel institut des cisterciens. Elle séjourne au prieuré de Larré près de Dijon. Bernard de Clairveaux et elle correspondent régulièrement {{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=224}}.

Foulques, frère aîné d'Ermengarde est devenu roi de [[Jérusalem]] vers l'an 1130. Il invite sa sœur avec insistance. Si bien qu'elle finit par faire le voyage. Elle s'établit à [[Sichem|Sicar]]. Elle revient en Bretagne quelques années plus tard{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=224}}. 

Après son retour, en 1135, elle contribue à l'installation d'une communauté de [[Ordre cistercien|Citeaux]] à Buzay près de Nantes où s'établit l'abbaye, grâce à la donation de l'île de Caberon{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=224}}. Cependant, en 1144 quand Bernard de Clairvaux se rend en Bretagne pour vérifier l'installation des religieux, il constate que le lieu est mal entretenu et peu salubre. Il reproche au duc de ne pas avoir respecté ses engagements et commande aux religieux de quitter Buzay pour retourner à Clairvaux. Ermengarde est affligée de la décision, elle demande aux religieux de rester à Buzay, et fait une nouvelle donation à l'abbaye, qui devient alors l'une des plus riches abbaye de Bretagne{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=225}}. 

Devenue veuve en 1119, elle va témoigner, d'après Ordéric Vital<ref>Historia ecclesiastica {{s-|XII}}.</ref>, au concile de Reims cette même année en défaveur de son premier époux, l'accusant en public de bigamie et décrivant sa vie lascive<ref>{{Ouvrage|auteur=Jean-Charles Payen|titre=Le Prince d'Aquitaine, Essai sur {{noble-|Guillaume IX}}, son œuvre et son érotique|éditeur=Ed. Champion|lieu=Paris|année=1980|passage=64-65}}.</ref>{{,}}<ref>Toutefois François Villard pense qu'il ne s'agissait pas d'Ermengarde, voir : {{Article|auteur=Fr. Villard|titre={{noble-|Guillaume IX}} et le concile de Reims de 1119|périodique=Cahiers de civilisation médiévale|numéro={{XVI}}|année=1973|passage=295-302|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1973_num_16_64_3049}}.</ref>{{,}}<ref name=":1" />.

=== Mort ===
{{Référence nécessaire|date=6 juin 2022|Elle retourne en [[Palestine (région)|Palestine]] dix ans plus tard et certains historiens pensent qu'elle a pu finir sa vie à [[Jérusalem]] comme moniale du couvent de [[sainte Anne]]}}

Les nécrologies de l’[[abbaye Saint-Sauveur de Redon]] et de la [[cathédrale Saint-Maurice d'Angers]] mentionnent un décès en 1146 à [[Redon]], où était enterré son mari{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=225}}. Elle est aujourd'hui communément considérée comme étant inhumée en l'abbatiale Saint-Sauveur, au côté de son époux {{noble-|Alain IV}} Fergent<ref>{{Article|titre=Ermengarde, la plus Redonnaise des duchesses|périodique=Ouest-France|date=3 avril 2015|lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/bretagne/redon-35600/ermengarde-la-plus-redonnaise-des-duchesses-3309087}}.</ref>.

=== Bienheureuse ===
Femme de caractère, Ermengarde a su constamment se regimber et affirmer son autorité. Elle ne laisse pourtant à l'historien, qui ne connaît que quelques bribes ténues de sa vie, l'image d'une bonne mère et d'une femme de grande vaillance comme il en a existé dans ces dures époques. Pourtant, retravaillée par l'historiographie religieuse, soucieuse d'expurger les faits trop saillants, les attitudes trop tranchées, l'image de la princesse Ermengarde, portée au pinacle par les chroniqueurs pour sa participation et sa présence à Fontevraud, s'auréole d'une touche de sainteté. Bienheureuse catholique, elle est fêtée le {{1er}} juin.

[[Albert Le Grand (écrivain)|Albert le Grand]] a affirmé sa qualité de [[Bienheureux|Bienheureuse]], mais d'après [[Guy Alexis Lobineau|Dom Lobineau]], ni le [[martyrologe]] de Fontevraud, ni celui de S. Maurice d'Angers ne mentionnent cette information{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=225}}.

== Descendance ==
De son union entre 1090 et 1095 avec {{noble|Alain IV de Bretagne}} sont nés trois enfants{{sfn|group="DL"|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725|p=225}} :
# {{noble|Conan III de Bretagne|-}}, [[Liste des souverains de Bretagne|duc de Bretagne]] ;
# Geoffroi le Roux mort à [[Jérusalem]] en 1116 ;
# [[Agnès de Bretagne|Agnès (ou Havoise)]] épouse vers 1110 de {{noble|Baudouin VII de Flandre}} le fils de {{noble|Robert II de Flandre}}.

== Notes et références ==
{{Harvsp|Amy Livingstone|2014}} :
{{Références|group="AL"|taille=30}}
{{Harvsp|Dom Gui-Alexis Lobineau|1725}} :
{{Références|group="DL"|taille=30}}
Autres références :
{{Références}}

== Voir aussi ==

=== Bibliographie ===
* {{Article|langue=fr|auteur1=Amy Livingstone|traducteur=Mathieu Pichard|titre=Extraordinairement ordinaire : Ermengarde de Bretagne, femmes de l’aristocratie et pouvoir en France au Moyen-Âge, v. 1090-1135|périodique=Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest|volume=121|numéro=1|date=2014|pages=7-25|lire en ligne=https://journals.openedition.org/abpo/2724}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Philippe Carrer|titre=Ermengarde d'Anjou, l'autre duchesse de Bretagne : la couronne ou le voile, essai de biographie historique|lieu=Spézet|éditeur=Coop Breizh|date=2003|bnf=39130843}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Dom Gui-Alexis Lobineau|titre=Les vies des saints de Bretagne et des personnes d'une éminente piété qui ont vécu dans la même province, avec une addition à l'Histoire de Bretagne|passage=218 - 225|lieu=Rennes|éditeur=la Compagnie des imprimeurs-libraires|date=1725|bnf=30826013|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114592x/f264.item|titre chapitre=Ermengarde - duchesse de Bretagne - {{s-|XII}}}}.

=== Articles connexes ===

* [[Femmes de la noblesse]]

=== Liens externes ===
* {{Lien web |titre=Allée Ermengarde d'Anjou |url=http://www.wiki-rennes.fr/All%C3%A9e_Ermengarde_d%27Anjou |site=wiki de Rennes métropole}}
*[https://epistolae.ctl.columbia.edu/woman/31.html Lettres d'Ermengarde d'Anjou] sur le site du projet Epistolae
* {{autorité}}

{{Portail|Moyen Âge central|Duché de Bretagne|monarchie}}

[[Catégorie:Duchesse consort de Bretagne]]
[[Catégorie:Ingelgeriens]]
[[Catégorie:Date de naissance non renseignée (XIe siècle)]]
[[Catégorie:Naissance à Angers]]
[[Catégorie:Décès en juin 1146|Ermengarde d'Anjou]]
[[Catégorie:Anjou médiéval]]
[[Catégorie:Duchesse d'Aquitaine]]
[[Catégorie:Comtesse de Poitiers]]
[[Catégorie:Régent de Bretagne]]
[[Catégorie:Croisée]]