Natation aux Jeux olympiques de 1900
Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Compétition sportive
La natation lors des Jeux olympiques de 1900, organisés dans le cadre de l'Exposition universelle de Paris, est pour la deuxième fois une discipline olympique. Elle figurait déjà au programme lors des premiers Jeux de l'époque moderne à Athènes en 1896, mais les épreuves sont différentes.
Les courses sont organisées sur la Seine entre Courbevoie et le pont d'Asnières-sur-Seine. Elles rassemblent 167 nageursModèle:Efn, uniquement des hommes : Modèle:Nobr et Modèle:Nobr ; Modèle:Nobr et Modèle:Nobr.
Les Modèle:Date- et Modèle:Date-, se déroulent les séries puis les finales des Modèle:Unité et Modèle:Unité nage libre, du Modèle:Unité dos et du Modèle:Unité avec obstacles, ainsi que les épreuves du Modèle:Unité nage libre par équipes et de parcours sous l'eau. Les Modèle:Date- et Modèle:Date-, ont lieu les séries et finales du Modèle:Unité. Pour cette distance, une épreuve était prévue pour les « professionnels », les règles de l'amateurisme étant très strictesModèle:Efn. L'Australien Frederick Lane, le Britannique John Arthur Jarvis et le Hongrois Zoltán von Halmay dominent la compétition. Le Français Charles Devendeville, qui remporte le parcours sous l'eau, est le premier champion olympique de la natation française.
L'organisation des épreuves de natation a coûté Modèle:Unité et la valeur de l'ensemble des prix remis a été de Modèle:Unité. Elles ont attiré Modèle:Unité les premiers jours et jusqu'à 5 000 pour les dernières épreuves. Au total, les billets vendus ont rapporté Modèle:Unité.
Organisation
Les épreuves de natation des Jeux olympiques de 1900 ont été organisées dans le cadre de l'Exposition universelle de Paris. Elles ont même été annoncées comme « championnats du monde de natation » : les organisateurs avaient considéré que ce terme serait plus parlant pour le publicModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les compétitions de natation étaient englobées dans les « sports nautiques » en général : ceux-ci comprenaient aussi l'aviron, le water-polo, la voile mais encore les concours de bateaux à moteur et la pêche à la ligneModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Le comité d'organisation avait pour président Léon Verdonck, président de la « Fédération française de natationModèle:Efn », comme secrétaire, le vice-président du club des Pupilles de Neptune de Lille, M. Paulus et comme secrétaire adjoint le secrétaire de la société de natation Libellule de Paris, M. Jubin. Ses membres étaient Hermann Barrelet, président de la société nautique d'Enghien-les-Bains, Edmond CaillatModèle:Efn, Président de la Société d'encouragement au sport nautique, E. Dufraine, vice-président de la Fédération française des sociétés d'aviron, Edmond Fleutiaux, président de la commission de l'aviron à l'USFSA, Paul Guillemin, inspecteur général des ports et de la navigation de la Seine, M. Lagogué, secrétaire du comité international des régates de Paris, le député Léonce Levraud, Paul Maréchal, président de la Fédération française des sociétés d'aviron, M. Reingeissen, président du club de Saint-Denis, Emmanuel RousseauModèle:Efn, maître des requêtes au Conseil d'État et Édouard Sévin, ancien secrétaire du comité international des régates de ParisModèle:Sfn. Ce comité élabora le programme et le règlement, en amontModèle:Sfn ; il y eut des aménagements dans les dernières semaines avant les épreuves.
À Athènes, le concours de natation comprenait quatre épreuves (deux de Modèle:Unité dont une pour marins grecs, une de Modèle:Unité et une 1 200 mètres)Modèle:Sfn.
À Paris, sept épreuves étaient prévues les Modèle:Date- et Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, au bassin d'Asnières (entre le ponton de la Société nautique de la basse Seine à Courbevoie en amont et le pont d'Asnières en avalModèle:Sfn), devaient se courir les Modèle:Unité nage libre en ligne droite ; Modèle:Unité nage libre avec virages ; cinq fois Modèle:Unité nage libre en ligne droite par équipe de cinq nageurs (le classement se faisait aux points en additionnant la place obtenue par chacun des nageursModèle:Sfn) ; Modèle:Unité dos (cette nage fait alors son apparition aux Jeux olympiquesModèle:Sfn) ; Modèle:Unité nage libre avec obstacles (les nageurs devaient passer sous une rangée de plusieurs barques et dessus une rangée d'autres barques) et enfin plongeon et parcours sous l'eau (les nageurs devaient parcourir Modèle:Unité maximum sous l'eau, un point étant attribué par mètre parcouru et deux points par seconde restée sous l'eau)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Pour ces deux dernières épreuves et le Modèle:Unité par équipes, ce fut leur unique apparition aux Jeux olympiquesModèle:Sfn. Ces deux épreuves « techniques » (avec obstacles et parcours sous l'eau) pourraient avoir été proposées dans le but de démontrer le caractère utilitaire de la natationModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Modèle:Date-, au bassin de Suresnes, long de Modèle:Unité, devaient se dérouler les deux épreuves de Modèle:Unité nage libre en ligne droite : celle pour les amateurs et celle réservée aux professionnelsModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ces épreuves longues correspondaient aussi alors au goût du public qui appréciait cet aspect « lutte de l'homme contre les éléments »Modèle:Sfn.
L'Exposition universelle de 1900, dont dépendait l'organisation des épreuves de natation, avait alloué un budget prévisionnel de Modèle:Unité. Il avait cependant été prévu la possibilité d'augmenter, en raison de dépenses imprévues, ce budget initial d'une garantie supplémentaire de Modèle:Unité. Finalement, l'organisation des compétitions de natation (qui comprenait aussi l'organisation des matches de water-polo et d'une démonstration de plongeon) creusa un déficit s'élevant à Modèle:Unité. Le budget total s'éleva donc à Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les recettes liées à la vente de billets aux spectateurs s'élevèrent à Modèle:UnitéModèle:Sfn.
En fonction des épreuves, les prix, et le nombre de nageurs récompensés, variaient. Ainsi, sur le Modèle:Unité les cinq premiers recevaient des objets d'art d'une valeur totale de Modèle:Unité. Pour les Modèle:Unité nage libre, Modèle:Unité avec obstacles et parcours sous l'eau, les cinq premiers recevaient des objets d'art d'une valeur totale de Modèle:Unité. Pour le Modèle:Unité dos, seuls les trois premiers recevaient des objets d'art d'une valeur totale de Modèle:Unité (de façon dégressive : Modèle:Unité pour le premier, Modèle:Unité pour le deuxième et Modèle:Unité pour le troisième). Seules les deux premières équipes du cinq fois Modèle:Unité étaient récompensées : cinq objets d'art d'une valeur de Modèle:Unité à la première et cinq objets d'art d'une valeur de Modèle:Unité à la seconde. Sur le Modèle:Unité amateurs, les trois premiers recevaient des objets d'art d'une valeur totale de Modèle:Unité tandis que chez les « professionnels », de l'argent était distribué : Modèle:Unité au premier, Modèle:Unité au deuxième et Modèle:Unité au troisièmeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Engagements
En Modèle:Date-, le comité d'organisation fit imprimer un opuscule dans lequel figurait le programme. Il le fit envoyer à tous les clubs et journaux sportifs du monde. Il entra en contact avec les différentes associations nationales qui lui servirent de relais : la Fédération allemande de natation, l’Modèle:Lang et la Modèle:Lien britanniques, le [[Royal Brussels Poseidon|Modèle:Lang]], le Nederlandsche Zwembond, les Modèle:Lang italiensModèle:Efn, la Dansk Idræts Forbund, ainsi que des organismes autrichiens, américains, hongrois et suédois. En France, le relais fut assuré par la « Fédération française de natation » et la Libellule de ParisModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Au printemps 1900, il semblait qu'il y aurait peu d'inscrits. Finalement, fin juin, début juillet, le mouvement s'accéléra pour atteindre 296 engagements et 167 nageurs venus de quatorze paysModèle:Sfn : 117 Français et 50 étrangers ; 143 amateurs et 24 « professionnels » ; les 16 plongeurs suédois venus faire une démonstration de leur sport sont parfois inclus dans le calcul des nageurs, pour un total donc de 183 inscritsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les inscriptions furent clôturées trente jours avant le début prévu des épreuves. Il en coûtait un franc par engagement à une course et cinq francs pour une équipeModèle:Sfn.
Il y avait 14 nageurs allemands (13 amateurs et un professionnel) pour un total de 17 engagements, plus une inscription dans l'épreuve par équipes. Les nageurs britanniquesModèle:Efn étaient aussi 14 (11 amateurs et 3 professionnels) pour un total de 36 engagements individuels plus deux équipes. L'Australie n'avait qu'un seul représentant, amateur, engagé dans trois courses. L'Autriche alignait trois nageurs amateurs sur 11 courses. La Belgique n'avait elle aussi qu'un athlète amateur engagé sur trois courses. Le seul nageur amateur danois n'était inscrit qu'à une seule épreuve. Les États-Unis alignaient trois amateurs et un professionnel sur sept courses. Il y avait 117 nageurs français (99 amateurs et 18 professionnels) pour un total de 187 engagements individuels plus trois équipes. Il y avait deux nageurs amateurs hongrois engagés dans cinq courses. Trois nageurs amateurs italiens étaient engagés dans une épreuve chacun. Les Pays-Bas avaient quatre nageurs amateurs engagés sur cinq courses. L'unique nageur amateur suédois disputait deux courses tandis que le seul nageur amateur suisse n'en courait qu'une seule. Le seul nageur néo-zélandais était quant à lui un professionnelModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Les nageurs (sauf ceux engagés sur le Modèle:Unité des « professionnels ») devaient prouver leur qualité d'amateur : n'avoir jamais disputé ou organisé une course rétribuée en espèces ; n'avoir jamais échangé une médaille ou coupe remportée contre de l'argent ; n'avoir jamais concouru contre des professionnels ; n'avoir jamais enseigné en étant rémunéré la natation et ne pas être employé par un établissement de bains. Les clubs des sportifs devaient certifier cette déclaration d'amateurisme et à défaut les autorités du pays pour les nageurs n'appartenant pas à un clubModèle:Sfn. Ces règles correspondaient à celles mises en place par les premières structures britanniques organisant la natation : dès 1869 par la Modèle:Lang devenue la Modèle:Lang puis rappelées en 1886 lors de la création de l'Modèle:LangModèle:Sfn.
Déroulement
Organisation et règlement
Les nageurs étaient à la disposition du jury durant toute la durée des épreuves : un nageur ne répondant pas à l'appel était déclaré forfaitModèle:Sfn. Ce jury, présidé par M. Paulus comprenait quinze personnes, dont dix Français : MM. Bonnot, Boursier, Bouvelle, Eugène Colusse Coolen, Pierre Giffard, Louis Marc, Georges MoëbsModèle:Efn, Terrier, Vuillaume et Wachmar ; le Britannique D. Lewis, président du Delphin Swimming Club, le Belge Oscar Grégoire président du Brussels Swimming and Water-polo Club ; le Néerlandais J. De Groot, président du Rotterdamnsche Swenclub et le sculpteur italien Giuseppe Cantù, vice-président de l'organisation italienne des Modèle:LangModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le chronométreur officiel était M. JubinModèle:Sfn.
Ce jury fut convoqué le Modèle:Date- sur les lieux de la compétition, le bassin d'Asnières, pour se familiariser avec les conditions de course et surtout procéder aux derniers réglages et modificationsModèle:Sfn. En effet, la longueur du bassin avait été modifiée : elle n'était plus que de Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn, contrairement aux Modèle:Unité annoncés dans le programmeModèle:Sfn. De même, les jours de compétition avaient été modifiés aux samedi Modèle:Date-, dimanche Modèle:Date-, jeudi Modèle:Date- et dimanche Modèle:Date-Modèle:Sfn,Modèle:Sfn au lieu des dimanches Modèle:Date- et Modèle:Date- annoncésModèle:Sfn. Dès le Modèle:Date-, le jury fit parvenir à chaque nageur une carte avec l'ensemble de ses engagements lui indiquant les lieux et heures auxquels il était convoquéModèle:Sfn. Dans la semaine du Modèle:Date- au Modèle:Date-, le jury envoya aux journaux les rectificatifs concernant les dates des épreuves. Il fit aussi installer tout le matériel nécessaire à l'organisation des compétitions : ponton, tente et marquage du « bassin » de Modèle:UnitéModèle:Sfn. Cependant, il semblerait que la taille du bassin aurait pu ne pas être correctement mesurée. En effet, le temps réalisé par le vainqueur du Modèle:Unité, Frederick Lane, en Modèle:Heure, a été très rapide, meilleur que tous ses autres temps alors, surtout on considère que la moitié de cette course a été nagée face au courant et que le virage se faisait autour d'un poteauModèle:Sfn. Enfin, des tribunes furent érigées sur la rive gauche de la Seine, juste en amont du pont d'Asnières pour accueillir le public. Un plongeoir de Modèle:Unité fut aussi construit pour la démonstration prévue par l'équipe suédoise de plongeonModèle:Sfn.
Les limites de ce qui fut appelé le « champ de course » étaient marquées par des cordes tendues par des poteaux plantés au fond de l'eau. Elles portaient des petits drapeaux pour les rendre visibles ainsi que les numéros de la « ligne d'eau » que devait emprunter chaque nageur. Chaque ligne d'eau se terminait par un poteau lui aussi planté au fond de l'eau et servant de point de virage ; le nageur pouvait le passer par la droite ou par la gauche, au choix. Un concurrent ne pouvait sortir de la ligne qui lui avait été attribuée, faute de disqualification. S'appuyer sur un objet quelconque (ponton ou « objet de nage ») entraînait aussi la disqualification. Des règles furent ajoutées pour la course en ligne de Modèle:Unité, où il n'était pas possible de marquer des lignes d'eau. Les types de contacts entre concurrents furent spécifiés : l'usage de la main pour donner un coup ou bloquer le passage était prohibé entraînant disqualification ; cependant les coups de pied, qui pouvaient être involontaires, étaient tolérés. De même, si dépasser un nageur sur le côté ne semblait pas possible, il était possible de le doubler en passant sous l'eau. Dans ce cas, le règlement stipulait que si la sortie se faisait à moins d'un mètre, le nageur doublé avait le droit d'enfoncer la tête sous l'eau de son adversaireModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Un tirage au sort avant le début des épreuves attribua à chaque nageur un numéro pour l'ensemble de la compétition. Celui-ci fut inscrit sur son bonnet de bain de couleur blanche. Il était obligatoire lors de toutes les épreuves, pour différencier les concurrents, sauf sur le Modèle:Unité. Modèle:Citation de la part des nageurs. Ils devaient porter un maillot dit Modèle:Citation qui ne fût ni blanc, ni rose tendre, ni bleu pâleModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Courses
En nage libre, la majorité des nageurs utilisa la technique dite Modèle:Citation étrangère, variante de la « nage indienne »Modèle:Efn. Le Hongrois Zoltán von Halmay aurait utilisé une technique alors inédite proche du crawl corps à plat dans l'eau animé d'un movement de roulis accompagnant un mouvement alternatif des bras et des jambes. Le nageur italien Fabio Maioni, Modèle:6e du Modèle:Unité amateurs en Modèle:Heure, fut le seul quant à lui à nager intégralement en brasse, avec la tête passant régulièrement sous l'eauModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En dos, les nageurs utilisaient le « dos brasséModèle:Efn »Modèle:Sfn.
Le nombre de concurrents étant élevé, il fallut avoir recours à des séries éliminatoires opposant six nageursModèle:Sfn. Les diverses courses étaient annoncées par un coup de clairon. Les nageurs devaient alors se rendre à la « chambre d'appel » où les attendait le jury qui leur indiquait leur place sur le ponton de départModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ils se changeaient dans une grande tente installée sur un ponton. Une fois prêts, ils prenaient place à bord de petits bateaux qui les amenaient jusqu'au ponton de départModèle:Sfn. Les nageurs s'affrontaient par groupes de six lors des séries. Dès qu'ils étaient en position, un second coup de clairon annonçait le départ imminent. Celui-ci était donné par un coup de revolver et se faisait sans élan depuis le bord du ponton. En cas de faux départ, les nageurs étaient rappelés par un coup de clairon. L'arrivée de chaque concurrent était marquée par un coup de revolverModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Divers petits vapeurs suivaient les nageurs : d'abord celui dans lequel se trouvait le chronométreur (le mécanisme appelé « constatateur » avait été inventé par M. CourtecuisseModèle:Efn,Modèle:Sfn) mais aussi les petits bateaux qui avaient amené les nageurs au ponton de départ et qui assuraient leur sécurité pendant la course. Le jury quant à lui était réparti à bord de deux ou trois navires, en fonction de la longueur de la course, tout au long du parcoursModèle:Sfn. Les résultats étaient ensuite reportés à la craie sur un tableau noir devant lequel les spectateurs se bousculaientModèle:Sfn.
Les jours des épreuves, le temps fut favorable, avec une température moyenne de l'air à Modèle:Unité et donc une température de l'eau acceptable. Il faisait aussi beaucoup moins chaud qu'en juillet pour les épreuves d'athlétisme marquées par la caniculeModèle:Sfn. Cela joua sûrement pour l'affluence du public : Modèle:Unité le samedi Modèle:Date- ; 3 000 le lendemain dimanche Modèle:Date- et jusqu'à 5 000 le week-end suivant, qui était aussi celui du Modèle:Date-. Le lieu des compétitions était aussi facilement accessible en train depuis la gare Saint-Lazare ou en tramway depuis la place de la MadeleineModèle:Sfn.
Le matin du Modèle:Date-, à partir de Modèle:Heure, se déroulèrent les séries du Modèle:Unité et des divers Modèle:Unité, dans l'ordre : nage libre, dos, à obstacles. L'après-midi eurent lieu les premiers matches du tournoi de water-polo, avec parfois dans les équipes les mêmes nageurs que pour les compétitions de natationModèle:Sfn. Il y avait 47 engagements pour le Modèle:Unité, 57 pour le Modèle:Unité nage libre, 37 pour le Modèle:Unité dos et 30 pour le Modèle:Unité avec obstaclesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Le lendemain Modèle:Date-, à partir de Modèle:Heure, la compétition commença par le Modèle:Unité nage libre par équipes. Six équipes étaient engagées, mais une des deux équipes britanniques, celle de l' Osborne Swimming Club, pourtant favorite, arriva à Modèle:Heure alors que la course était finie et que l'épreuve suivante, celle du parcours sous l'eau avait déjà commencé. Il semble que les Britanniques avaient célébré tard dans la nuit leur victoire au water-polo de la veille et ne s'étaient pas réveillés à tempsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'épreuve de parcours sous l'eau se fit dans le sens du courant. L'organisation initiale avait prévu de mesurer la distance parcourue au moyen de disques numérotés attachés à une corde que devait suivre le nageur. Lors de la compétition à laquelle 35 nageurs participèrent, une corde graduée tirée le long de la berge servit à mesurer la distance parcourue. Temps et distance étaient pris en compte dans le calcul des points marqués par les concurrents : un point par seconde sous l'eau, deux points par mètre parcouruModèle:Sfn. La course fut remportée par le Nordiste Charles Devendeville, des Tritons de Lille, devant André Six, licencié au même club. En fait, cette épreuve, typiquement française, était très populaire dans le Nord de la France et quasiment inconnue hors des frontières. Elle fut aussi particulièrement difficile : la Seine n'était en effet pas très claire, en fait pas très propre, en aval de la capitaleModèle:Sfn.
À Modèle:Heure, commencèrent les finales avec d'abord celle du Modèle:UnitéModèle:Sfn. Cette épreuve fut très appréciée du public. Elle fut survolée par le Britannique John Arthur Jarvis qui devança le deuxième l'Autrichien Otto Wahle de plus d'une minute. À Modèle:Heure, la finale du Modèle:Unité fut remportée par l'Australien Frederick Lane six secondes devant le Hongrois Zoltán von Halmay, peut-être fatigué après sa troisième place au Modèle:Unité. Le Modèle:Unité eut beaucoup de succès auprès du public amusé, probablement à cause du franchissement aérien de la ligne de barques. En effet, chaque passage d'un nageur était marqué par deux déséquilibres de l'embarcation : au moment où il y grimpait et quand il en plongeait. Les juges assis dans la barque, en costume et canotier, risquaient alors de tomber à l'eau. À nouveau, Frederick Lane s'imposa devant Otto Wahle. Le Britannique spécialiste de dos, Robert Crawshaw, était favori de la finale du Modèle:Unité. Cependant, il abandonna en cours d'épreuve. La course fut remportée par l'Allemand Ernst Hoppenberg, neuf secondes devant l'Autrichien Karl RuberlModèle:Sfn. Les finales de natation furent suivies des demi-finales et finale de water-poloModèle:Sfn.
Le jeudi Modèle:Date-, à nouveau à partir de Modèle:Heure et jusqu'à Modèle:Heure, eurent lieu les séries des Modèle:Unité où s'affrontèrent 56 amateurs d'un côté et 24 professionnels de l'autre. Chaque nageur disposait d'un bachot manœuvré par deux rameurs : il s'y déshabillait et en plongeait au moment du départ ; ce petit bateau à fond plat le suivait ensuite tout au long de l'épreuve afin d'assurer sa sécurité ou de lui permettre d'abandonner et de se rhabiller. À l'arrivée, la société des sauveteurs de Courbevoie prenait en charge les nageurs dans la tente de rhabillage afin de vérifier leur état de santé. Chacune des séries nécessita deux heures entre départ et arrivée et il n'y avait qu'une série à la fois dans l'eauModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ces précautions de sécurité semblent ne pas avoir été superflues : sur les 56 amateurs engagés, seuls 40 prirent le départ et 28 abandonnèrent en cours d'épreuveModèle:Sfn. Dans l'après-midi, pour occuper le public pendant les courses, longues, l'équipe suédoise de plongeon (discipline non encore olympique) réalisa une démonstration, s'élançant d'une plate-forme à Modèle:UnitéModèle:Sfn. Les finales (amateurs et professionnels) se déroulèrent le dimanche Modèle:Date- dans l'après-midi, agrémentées à nouveau d'une démonstration de plongeon par les seize plongeurs suédoisModèle:Sfn. La course des professionnels fut remportée par le Britannique Samuel W. Greasley en Modèle:Heure soit dix minutes de plus que le premier amateur John Arthur JarvisModèle:Sfn.
Résultats et podiums
Les cérémonies de remises de prix (des « bronzes très jolisModèle:Sfn ») eurent lieu à la fin des épreuves le Modèle:Date-, sous la direction du président du jury, et le Modèle:Date- le soir sous la présidence de Daniel Mérillon, délégué général des sports à l'Exposition universelle de 1900Modèle:Sfn.
Les podiums de trois, dans la tradition olympique, ont été établis a posteriori pour créer une unité entre les différentes éditions des Jeux olympiques.
Modèle:Unité
56 nageurs engagésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les cinq premiers recevaient chacun un objet d'art d'une valeur estimée de Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Résultats des huit premiersModèle:Sfn,Modèle:Sfn :
- Modèle:Médaille Frederick Lane, Australie : Modèle:Heure
- Modèle:Médaille Zoltán von Halmay, Hongrie : Modèle:Heure
- Modèle:Médaille Karl Ruberl, Autriche : Modèle:Heure
- Robert Crawshaw, Grande-Bretagne : Modèle:Heure
- Maurice Hochepied, France : Modèle:Heure
- Frederick Stapleton, Grande-Bretagne : Modèle:Heure
- Jules Clévenot, France : Modèle:Heure
- Julius Frey, Allemagne : Modèle:Heure
Modèle:Unité
47 nageurs engagésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les cinq premiers recevaient chacun un objet d'art. La valeur totale des cinq bronzes est estimée à Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Résultats des neuf premiersModèle:Sfn,Modèle:Sfn :
- Modèle:Médaille John Arthur Jarvis, Grande-Bretagne : Modèle:Heure
- Modèle:Médaille Otto Wahle, Autriche : Modèle:Heure
- Modèle:Médaille Zoltán von Halmay, Hongrie : Modèle:Heure
- Max Hainle, Allemagne : Modèle:Heure
- Louis Martin, France : Modèle:Heure
- Georges Leuillieux, France : Modèle:Heure
- Maurice Hochepied, France : Modèle:Heure
- Jules Verbecke, France : Modèle:Heure
- Julius Frey, Allemagne : Modèle:Heure
Modèle:Unité
30 nageurs engagésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les cinq premiers recevaient chacun un objet d'art d'une valeur estimée de Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Les sources sont d'accord pour les résultats des trois premiersModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn :
- Modèle:Médaille Frederick Lane, Australie : Modèle:Heure
- Modèle:Médaille Otto Wahle, Autriche : Modèle:Heure
- Modèle:Médaille Modèle:Lien, Grande-Bretagne : Modèle:Heure
Cependant, les sources diffèrent pour les nageurs aux places d'honneur.
Selon le rapport officiel paru en 1901Modèle:Sfn et l'ouvrage d'André Drevon, Les Jeux olympiques oubliés paru en 2000Modèle:Sfn, les résultats sont :
- Frederick Stapleton, Grande-Bretagne : Modèle:Heure
- Modèle:Lien, Grande-Bretagne : Modèle:Heure
- Maurice Hochepied, France : Modèle:Heure
- Jules Verbecke, France : Modèle:Heure
- Joseph Bertrand, France : Modèle:Heure
- Louis Marc, France : Modèle:Heure
Selon Bill Mallon, The 1900 Olympic Games paru en 1998 qui s'appuie sur les résultats parus dans le Journal des Sports et le magazine berlinois Schwimm-SportModèle:Sfn, et le site officiel du CIO<ref>Modèle:Lien web.</ref>, les résultats sont :
- Karl Ruberl, Autriche : Modèle:Heure
- Frederick Stapleton, Grande-Bretagne : Modèle:Heure
- Modèle:Lien, Grande-Bretagne : Modèle:Heure
- Maurice Hochepied, France : Modèle:Heure
- Jules Verbecke, France : Modèle:Heure
- Joseph Bertrand, France : Modèle:Heure
- Louis Marc, France : Modèle:Heure
Modèle:Unité
37 nageurs engagésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les trois premiers recevaient chacun un objet d'art. La valeur totale de ces trois bronzes est estimée à Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Résultats des huit premiersModèle:Sfn,Modèle:Sfn :
- Modèle:Médaille Ernst Hoppenberg, Allemagne : Modèle:Heure
- Modèle:Médaille Karl Ruberl, Autriche : Modèle:Heure
- Modèle:Médaille Johannes Drost, Pays-Bas : Modèle:Heure
- Modèle:Lien, Pays-Bas : Modèle:Heure
- Georges Leuillieux, France : Modèle:Heure
- Bill Burgess, FranceModèle:Efn : Modèle:Heure
- De Romand, France : Modèle:Heure
- Paolo Bussetti, Italie : Modèle:Heure
Parcours sous l'eau
35 nageurs engagésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les cinq premiers recevaient chacun un objet d'art d'une valeur estimée de Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Calcul des points : un point par seconde sous l'eau, deux points par mètre parcouruModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Résultats des dix premiersModèle:Sfn,Modèle:Sfn :
- Modèle:Médaille Charles Devendeville, France : Modèle:Heure pour Modèle:Unité soit Modèle:Nombre
- Modèle:Médaille André Six, France : Modèle:Heure pour Modèle:Unité soit Modèle:Nombre
- Modèle:Médaille Peder Lykkeberg, Danemark : Modèle:Heure pour Modèle:Unité soit Modèle:Nombre
- De Romand, France : Modèle:Heure pour Modèle:Unité soit Modèle:Nombre
- Tisserand, France : Modèle:Heure pour Modèle:Unité soit Modèle:Nombre
- Modèle:Lien, Allemagne : Modèle:Heure pour Modèle:Unité soit Modèle:Nombre
- Menault, France : Modèle:Heure pour Modèle:Unité soit Modèle:Nombre
- Louis Marc, France : Modèle:Heure pour Modèle:Unité soit Modèle:Nombre
- Paul Peyrusson, France : Modèle:Heure pour Modèle:Unité soit Modèle:Nombre
- Kaisermann, France : Modèle:Heure pour Modèle:Unité soit Modèle:Nombre
Charles Devendeville (1882-1914) en remportant la nage sous l'eau fut le premier Français champion olympique de natation.
Modèle:Unité par équipes
Cinq équipes engagéesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Seules les deux premières équipes étaient récompensées : cinq objets d'art d'une valeur de Modèle:Unité chacun à la première et cinq objets d'art d'une valeur de Modèle:Unité chacun à la secondeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Calcul des points : on additionnait la place obtenue par chacun des nageursModèle:Sfn. Résultats des quatre premières équipesModèle:Sfn,Modèle:Sfn :
- Modèle:Médaille Allemagne (Deutscher Schwimm Verband Berlin : Ernst Hoppenberg, Max Hainle, Julius Frey, Max Schöne, Herbert von Petersdorff) : Modèle:Nombre
- Modèle:Médaille France (Tritons Lillois : Maurice Hochepied, Victor Hochepied, Joseph Bertrand, Jules Verbecke, Victor Cadet) : Modèle:Nombre
- Modèle:Médaille France (Pupilles de Neptune de Lille : René Tartara, Louis Martin, Désiré Merchez, Georges Leuillieux, Philippe Houben) : Modèle:Nombre
- France (Libellule de Paris) : Modèle:Nombre
Modèle:Unité amateurs
56 nageurs engagésModèle:Sfn. Les trois premiers recevaient chacun un objet d'art. La valeur totale de ces trois bronzes est estimée à Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Résultats des sept premiersModèle:Sfn,Modèle:Sfn :
- Modèle:Médaille John Arthur Jarvis, Grande-Bretagne : Modèle:Heure
- Modèle:Médaille Zoltán von Halmay, Hongrie : Modèle:Heure
- Modèle:Médaille Louis Martin, France : Modèle:Heure
- Bill Burgess, FranceModèle:Efn : Modèle:Heure
- Modèle:Lien, Pays-Bas : Modèle:Heure
- Modèle:Lien, Italie : Modèle:Heure
- Modèle:Lien, France : Modèle:Heure
Modèle:Unité professionnels
24 nageurs engagésModèle:Sfn. Les trois premiers étaient récompensés en argent : Modèle:Unité au premier, Modèle:Unité au deuxième et Modèle:Unité au troisièmeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Résultats des quatre premiersModèle:Sfn,Modèle:Sfn :
- Samuel Greasley, Grande-Bretagne : Modèle:Heure
- W. Evans, Grande-Bretagne : Modèle:Heure
- Paul Blache, France : Modèle:Heure
- Whyters (ou Whylers), France : Modèle:Heure
Tableau des médailles
Rang | Pays | Modèle:Médaille d'or | Modèle:Médaille d'argent | Modèle:Médaille de bronze | Total |
---|---|---|---|---|---|
1 | Modèle:GBR-d Grande-Bretagne | 2 | 0 | 1 | 3 |
2 | Modèle:AUS-d Australie | 2 | 0 | 0 | 2 |
Modèle:GER (1871-1918)-d Allemagne | 2 | 0 | 0 | 2 | |
4 | Modèle:FRA-d France | 1 | 2 | 2 | 5 |
5 | Modèle:AUT (1867-1918)-d Autriche | 0 | 3 | 1 | 4 |
6 | Modèle:HUN (1867-1918)-d Hongrie | 0 | 2 | 1 | 3 |
7 | Modèle:DEN-d Danemark | 0 | 0 | 1 | 1 |
Modèle:NED-d Pays-Bas | 0 | 0 | 1 | 1 | |
Total | 7 | 7 | 7 | 21 |
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.