Rothau
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Modèle:Infobox Commune de France
Rothau est une commune française du département du Bas-Rhin, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Située dans la vallée de la Bruche, à proximité de Schirmeck, dans l'ancien comté du Ban de la Roche, c'est une petite ville qui a connu une forte activité industrielle, d'abord centrée sur les mines de fer et les forges, puis sur le tissage et les filatures<ref>Léon Daul, Bernadette Algret-Specklin, Paul-André Befort et Marion Ley, 's Elsàssbüech. Le livre de l'Alsace, Éditions du Donon, 2010, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>.
Géographie
Modèle:Encadré texte Située dans la vallée de la Bruche, Rothau forme avec les communes de La Broque et de Schirmeck une agglomération d'environ Modèle:Unité.
Rothau se situe exactement au centre de la communauté de communes de la haute vallée de la Bruche.
Rothau est l'unique des anciennes annexes du Ban de la Roche à avoir aujourd'hui une population supérieure à Modèle:Unité. Des localités incluses dans les anciens cantons de canton de Saales et de Schirmeck réunis, ce qui fait ainsi 23 communes, Rothau est la quatrième plus grande commune en nombre d'habitants, derrière La Broque, Schirmeck et Wisches.
Si Rothau subit aujourd'hui une légère baisse de sa population, la fermeture de l'usine textile Steinheil, en 2005, en est la principale cause. Cette structure, implantée dans la commune durant plus d'un siècle, était une source d'emploi importante dans la vallée de la Bruche.
Sa surface inclut la rive Est de la Bruche. L'agglomération se situe de part et d'autre de la Rothaine, mais le reste du territoire continue de s'étendre au Sud de cette rivière, et s'arrête avant d'atteindre les vallées de Solbach et de Wildersbach. Comme dit plus haut, Rothau est une ville centrale, avec systématiquement un village à proximité, quel que soit son azimut. Cela rend son territoire très limité.
Pour résumer, à l'échelle locale, Rothau a une population élevée pour une superficie qui n'est pas des plus grandes de la vallée. Cela classe cette commune comme la plus dense de ses environs (à l'échelle du canton de Mutzig, elle est derrière Mutzig et Villé).
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Urbanisme
Typologie
Rothau est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de La Broque, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (78,5 %), zones urbanisées (19,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
La première mention de Rothau est de 1398 (Roto). La localité faisait partie de l'ancienne seigneurie du Ban de la Roche dont elle était la capitale administrative au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (après la destruction du château médiéval en 1469 - le château de la Roche à Bellefosse) et siège des paroisses du Ban de la Roche.
La localité a également été du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (sous l'administration des comtes de Veldenz<ref>Maurice Falleix : L'Alsace, la Lorraine et les trois évêchés du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à 1789, Delagrave (Paris), 1921, Modèle:P. Texte intégral.</ref>) au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (de Dietrich puis Champy) un centre sidérurgique concurrent à celui de Framont-Grandfontaine.
La guerre de Trente Ans (1618-1648) n'affecta le Ban de la Roche que vers 1633. Quoique le secteur de Rothau ne fut touché qu'à une date relativement tardive de ce long conflit, celui-ci causa de nombreux dégâts notamment sous forme de pillages. Les exploitations agricoles et minières furent de même très endommagées.
Rothau fut une localité de confession protestante puisqu'elle avait été autrefois annexée par le Ban de la Roche. Étant toutefois située au plein centre de la vallée de la Bruche, à la croisée de celle-ci avec la vallée de la Rothaine comprenant trois localités en amont ; Rothau a vu très vite augmenter sa population avec, notamment, les installations de forges et, plus tard, de filatures. Rothau est dès lors devenue une commune biconfessionnelle, à la fois protestante et catholique.
De 1725 à 1863, Rothau eut ainsi la particularité d'être une commune disposant d'un simultaneum, c'est-à-dire d'une église unique affectée aux deux confessions, catholique et protestante. Des horaires furent établis afin que les habitants puissent y pratiquer leur culte. Cette pratique du simultaneum faisait de Rothau une exception pour le territoire vosgien, dans lequel la confession catholique était largement dominante. Il fallut attendre l'arrivée du curé Charles Lamy, en 1837, pour faire bouger les choses. Il demanda l'avis des habitants quant à la pratique du simultaneum. Contrairement à d'autres cas, ceux-ci ne se disputaient pas l'édifice, mais pensaient cependant que cette situation ne pouvait durer. En effet, des situations conflictuelles ont déjà eu lieu lorsque les horaires d'église, changeantes, n'étaient pas toujours précisées.
Les décennies suivantes se passèrent dans la négociation ; notamment du côté des protestants qui avaient pour objectif la construction d'un temple. A cette fin il leur fallut demander au préfet de l'Empire des subventions qui finirent par être accordées. Le temple luthérien fut dès lors construit entre 1861 et 1862 et son inauguration eut lieu l'année d'après. La fin du simultaneum fut ensuite proclamée par le préfet. Cependant, l'ancienne église biconfessionnelle était en piteux état. A sa place fut érigée l'actuelle église catholique, en 1868. Celle-ci fut consacrée en 1874 par l'évêque de Saint-Dié-des-Vosges.
Après la Révolution, la commune, comme la plupart de celles du haut de la vallée de la Bruche, faisait partie du département des Vosges.
- Vues de Rothau
-
François Walter, 1798.
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Théodore Müller et Frédéric-Émile Simon, 1837.
-
J. Weber, 1891
Aux {{#switch: e
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}}, c'était l'apogée de la manufacture d'armes blanches de Klingenthal, seule de ce cas de tout le royaume de France. Cette fabrique « vallée des lames » pour ainsi dire son nom s'approvisionnait beaucoup aux forges de Rothau car les armes qu'elles donnaient valaient plus cher et étaient très estimées. Il est probable que les armées napoléoniennes sillonnaient l'Europe avec un attirail dont les matières premières provenaient de Rothau. Ces dernières, qui fournissaient les forges dudit village, laissent encore aujourd'hui des traces en forêt évoquant d'anciennes carrières. Elles se localisent notamment au Bambois (forêts communales de Natzwiller et de Grendelbruch). À ces endroits se trouve la grotte des partisans. Comme son nom l'indique, elle a fait objet de refuge à Nicolas Wolff, maire bonapartiste sous le Premier Empire.
Selon la carte d'état-major (Géoportail), au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'agglomération se concentrait encore exclusivement au Sud de la Rothaine, territoire initial du village (vu qu'il appartenait au Ban de la Roche). Selon les anciens recensements de 1880, seules les rues de la Renardière, du Heydé et de la Bessate portent toujours le même nom aujourd'hui.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un pionnier de l'industrie nommé Gustave Steinheil fit construire une grande usine qui employa de nombreuses personnes issues de toute la vallée. Les habitations vont progressivement se construire sur le territoire nord de la Rothaine et au lieu-dit la Claquette (annexe de La Broque). Aujourd'hui, la population de Rothau est sensiblement répartie aussi bien au nord qu'au sud de la rivière.
En 1940, la commune devint lieu d'accueil des habitants évacués de Schirrhein.
L'usine Steinheil fut définitivement fermée en 2005 puis démantelée à partir de 2013.
Héraldique
Toponymie
Roto en 1371.
En welche, on dit Rôte ou Ronte et en alsacien, Rodöü ou Ruudöi.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel
Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Lieux et monuments
- Le « château », demeure seigneuriale du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle édifiée par la famille de Rathsamhausen et ayant appartenu à la famille de Dietrich qui possédait le comté du Ban de la Roche.
- L'église catholique, dont l'érection date de 1870, et le temple luthérien néo-Renaissance dont l'érection date de 1863, édifice construit quant à lui par l'architecte Louis-Michel Boltz.
-
Château de la famille de Dietrich.
-
s }} }}), 9 rue du Château.
-
Église catholique Saint-Nicolas.
-
Vue intérieure de la nef vers le chœur.
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Église protestante (1862), Grand'Rue.
-
Maison, 3 place du Général-de-Gaulle.
-
Rue de la Fonderie.
Économie et transports
Personnalités liées à la commune
- Nicolas Wolff (alias Wolf)<ref>Françoise Vigneron: « Nicolas Wolff et la défense des Vosges », in: L'essor, 73,1969.</ref>,<ref>La Bataille de Rothau par Pierre Juillot.</ref>,<ref>Jean-Marie Thiébaud, Gérard Tissot-Robbe: Nicolas Wolff in:Les Corps Francs de 1814 et 1815, La double agonie de l'Empire, L'Harmattan, 2011, Modèle:P. Extraits en ligne.</ref>,<ref>Stèle Nicolas Wolff à Rothau.</ref>, né à Rothau le Modèle:Date- et mort le Modèle:Date- à Colmar, maire et directeur des forges du Framont, rallié à l'empereur Napoléon pour mener la bataille de Rothau contre les coalisés russes et autrichiens.
- Théodore Boeckel, né à Rothau en 1802, médecin, fils du pasteur Jonas Boeckel et père d'Eugène Boeckel.
- Gustave Brion, né à Rothau en 1824 et décédé en 1877, peintre de la vie alsacienne.
- Paul Lederlin, né à Rothau en 1868 et décédé en 1949, industriel du textile et homme politique.
- Louis Champy, né à Rothau en 1870 et décédé en 1955, ingénieur du corps des mines.
Jumelages
Comme sept autres communes du Ban de la Roche (Bellefosse, Belmont, Fouday, Neuviller-la-Roche, Solbach, Wildersbach et Waldersbach), Rothau est jumelée depuis le Modèle:Date avec Woolstock, une petite localité américaine de l'Iowa qui a accueilli au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle des immigrants en provenance du Ban de la Roche.
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Karl Boch, Der Buergereid von Jonas Boeckel, Pfarrer in Rothau, 1910
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Friedrich Theodor Müller, Die Eisenerzlagerstätten von Rothau und Framont im Breuschtal (Vogesen), Strassburger Druckerei und Verlagsanstalt, Strasbourg, 1905, 56 p. (thèse de sciences naturelles)
- La Paroisse protestante de Rothau : centenaire de la construction du temple 1863-1963, Bertrand, Bischwiller, 1964, 30 p.
- Émile Dietz, Climat de Rothau en 1879, Fischbach G., 1880?
- Émile Dietz, Le climat de Rothau et de la vallée supérieure de la Bruche, (1881-1885), 1887, (Congrès de Nancy, 1886)
- Anne-Cécile Freyburger, Olivier Munoz et Fabienne Peyron, Le devenir du site industriel de Steinheil : une opportunité pour mieux vivre à Rothau, École nationale supérieure du paysage, Versailles, 2007, 183 p.
- Denis Leypold, Le Ban de la Roche au temps des seigneurs de Rathsamhausen et de Veldenz (1489-1630), Oberlin, Strasbourg, 1989, 119 p.
- Denis Leypold, « Les châteaux méconnus de Rothau et de St Blaise-la-Roche, données historiques », L'Essor, Modèle:N°
- Claude Muller, « L'exercice du Simultaneum de Rothau (1802-1842) », L'Essor, Modèle:N°
- Gaston Save, Nicolas Wolff et la défense de Rothau en 1814, Humbert L., 1887?
- « Rothau », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, Modèle:P. Modèle:ISBN
- Charles Théodore Kuntz : Sermon prononcé à l'église de Rothau, au Ban de la Roche, le Modèle:Date-, à l'occasion du service solennel d'actions de grâces pour l'avènement de S. M. Louis-Philippe 1er, impr. de F.-C. Heitz (Strasbourg), 1830,{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55127223%7C{{ #if: bpt6k55127223 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.
- Annales de l'Est, Université de Nancy (Faculté des lettres et sciences humaines et Fédération historique lorraine, Berger-Levrault (Paris), 1910, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1155070/f147%7C{{ #if: bpt6k1155070/f147 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.
Articles connexes
- Ban de la Roche
- Communes du Bas-Rhin
- Camp de concentration de Natzwiller-Struthof
- Vallée de la Bruche
- Communauté de communes de la Vallée de la Bruche