Varennes (Somme)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Varennes est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. La commune est couramment désignée sous le nom de Varennes-en-Croix, notamment sur les panneaux d'entrée du village. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Varennes est un village rural picard de l'Amiénois, situé à Modèle:Unité d'Acheux-en-Amiénois, Modèle:Unité d'Albert, Modèle:Unité de Doullens et Modèle:Nobr.
Géographie physique
Nature du sol et du sous-sol
Le sol de la commune est de nature argileuse et le sous-sol de nature calcaire<ref>Notice géographique et historique sur la commune de Varennes, rédigée par Monsieur Boulongne, instituteur, 1897, Archives départementales de la Somme.</ref>.
Hydrographie
Aucun cours d'eau ne traverse la commune. La nappe phréatique se trouvait à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Modèle:Unité de profondeur.
Climat
Le climat est tempéré océanique ; les vents dominants sont d'ouest et sud-ouest.
Géographie humaine
Urbanisme et aménagement du territoire
Le village de Varennes, détruit à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, fut reconstruit sur un plan en forme de croix, d'où le nom de Varennes-en-Croix. C'est un village carrefour où se croisent les routes de Contay à Acheux-en-Amiénois et d'Hédauville à Harponville. Ce carrefour constitue le centre du village où se situent l'église et la mairie.
Voies de communication et transports
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Varennes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92 %), zones urbanisées (5,5 %), prairies (2,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Warennæ (1064) ; Varennæ (1218) ; Warennia (1248) ; Warenes (XIIIe siècle) ; Varennes (1248) ; Vareni (1316) ; Warennes (1262) ; Varesnes (1274) ; Warenne (1314) ; Warenne (1314) ; Varenes (1337) ; Varaines (xve siècle) ; Varene (1733) ; Varenne (1757) ; Varesne (1700)<ref>Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 365 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].</ref>.
Pluriel de l'oïl varenne, « terrain où il est défendu de chasser ou de pêcher sans la permission du seigneur »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Histoire
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on pouvait indiquer que « Varennes est, sans contredit, le village le mieux bâti du département de la Somme ; les rues sont coupées à angle droit et sont disposées de manière à former une croix grecque » <ref>Adolphe de Cardevaque, op. cit. en bibliographie.</ref>.
Moyen Âge
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est créée par Hugues III de Campdavène, comte de Saint-Pol, « en réparation de ses crimes », l'Abbaye de Clairfay, située entre Varennes et Léalvillers<ref name="Remus80"/>
Franc-Mailly est situé à l’endroit où se trouve le cimetière actuel de Varennes. Les seigneurs y avaient leur résidence avec une ferme et un moulin.
Les seigneurs de Franc-Mailly désirant favoriser la culture de leur domaine accordèrent des terrains à la population pour y construire leurs maisons, affranchis de toute espèce de droits et d’impôts. Avec le temps, le village de Franc-Mailly devint un repaire de malfaiteurs. Selon la tradition, en 1069, on fut obligé de mettre le feu aux quatre coins du village de Franc-Mailly sur ordre du seigneur. Ainsi, le noyau du village de Varennes se serait formé autour des maisons restées en état dans le bas de Franc-Mailly<ref>A. de Cardevaque relate les débuts de Franc-Mailly et de Varennes dans Varennes et l’abbaye de Clairfay, in La Picardie, 1879, Archives Départementales de la Somme, 16REV22. Cependant, il est le seul à mentionner ces événements.</ref>.
Les seigneurs de Varennes
La seigneurie de Varennes remonte au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle s'est transmise dans la maison de Varennes, avant de passer, à la suite du mariage, en 1387, de Jeanne de Raineval avec Baudoin d'Ailly, vidame d'Amiens, dans la maison d'Ailly, qui la conserve jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle passe ensuite, toujours par mariage, à la maison de Monchy, puis, après la mort de Jean IV de Monchy en 1638, à une première branche de la maison de Mailly, après le mariage de Marguerite de Monchy avec René III de Mailly, marquis de Mailly, gouverneur de Corbie. Augustin-Joseph de Mailly (1708-1794), marquis d'Haucourt et baron de Saint-Amand puis, à partir de janvier de 1744, comte de Mailly, maréchal de France le Modèle:Date-, guillotiné le Modèle:Date-, est le dernier seigneur de Varennes. Modèle:Article détaillé
Charles le Téméraire
En 1472, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire envahit la Picardie en représailles contre Louis XI qui refuse de ratifier le traité du Modèle:Date- par lequel Charles le Téméraire entre en possession d’Amiens, de Saint-Quentin et de la prévôté du Vimeu. L'armée de ce dernier brûle de nombreux villages sur son passage, dont celui de Varennes qui hérite, lors de sa reconstruction, de son plan en croix<ref name="CARDEVAQUE">A. de CARDEVAQUE, Varennes et l’abbaye de Clairfay, in La Picardie, 1879, Archives Départementales de la Somme, 16REV22.</ref>.
L'abbaye de Clairfay est détruite en 1472 par Charles le Téméraire<ref name="Remus80"/>,
La guerre de Trente Ans à Varennes
Varennes subit les pillages et saccages des troupes espagnoles, comme l’atteste un procès-verbal de 1636 dans lequel on lit que le village est brûlé en septembre 1635<ref>Modèle:Article, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>.
L'abbaye est détruite une nouvelle fois en 1637 par les Espagnols. Reconstruite à partir de 1708, l'église abbatiale portait la date de 1720 sur son fronton. L'abbaye est supprimée en 1742, elle ne comptait alors plus qu'un seul religieux<ref name="Remus80"/>. Modèle:Article détaillé
Révolution française
À la Révolution française l’abbaye de Clairfay devient un bien national, et est vendue à Abraham Fatton et Jacques Théodore Berly afin d'y installer une filature. Les objets de culte en métal, cuivres, argenterie et la cloche de l’église furent envoyés à l’hôtel des monnaies de Lille pour y être fondus. L'église abbatiale a été détruite après 1850<ref name="Remus80"/>.
Guerre de 1870
En septembre 1870, pendant la guerre entre la France et l’Allemagne, Varennes subit l’occupation prussienne pendant trois ou quatre jours. Le village doit faire face à des dommages de guerre, pour le logement et la nourriture des troupes ennemies et des chevaux, ainsi que divers vols. Varennes doit également payer une réquisition financière, au titre d’indemnité de guerre, égale aux dix douzièmes du principal de ses quatre contributions directes soit 4 122 F. La commune doit alors faire appel aux habitants pour se faire prêter cette somme. Modèle:Article détaillé
Première Guerre mondiale
- Varennes-en-Croix fut un village de l'arrière à proximité du front pendant la Première Guerre mondiale. Pendant deux ans, d'octobre 1916 à octobre 1918, un poste d’évacuation sanitaire anglais (Casualty Clearing Station) s'installe à proximité du village<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce poste accueille notamment JRR Tolkien en octobre 1916<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un cimetière militaire britannique est créé, 1 220 soldats y sont enterrés (1191 anglais, 16 néo-zélandais, 5 canadiens, 2 australiens, 1 russe)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- En 1916, le front, entre les lignes françaises et allemandes, se trouvait à Modèle:Unité de Varennes, de nombreux souterrains furent aménagés et occupés dans les villages alentour, mais celui de Varennes ne fut occupé qu’au moment des fêtes de Pâques en 1918 par les troupes britanniques. On peut ainsi lire « J. Connoly, Smith, Baker Sgt, 1918 » sur une des parois du souterrain<ref name="FOURDRIN"/>.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouvait depuis 1926 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du Modèle:Date-, la commune en est détachée le Modèle:Date- pour intégrer l'arrondissement de Péronne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Acheux-en-Amiénois<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton d'Albert.
Intercommunalité
Varennes est membre de la communauté de communes du Pays du Coquelicot, créée fin 2001 sous le nom de Communauté de communes de la région d'Albert - Acheux en Amiénois et Bray-sur-Somme.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Politique de développement durable
Population et société
Démographie
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
Sports, fêtes et loisirs
Le ballon au poing a été représenté en juillet 2019 par un graph de l’artiste K2B Graff sur le poste de transformation électrique de la place du village, ainsi que les couleurs de l'équipe locale, grace au soutien d'Enedis, de la Fédération départementale de l’énergie et de la mairie<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le 4e week-end du mois d’août a lieu la fête locale avec des forains (jeux de pièces, manèges, auto-tamponneuses), le soir un bal et le lundi un feu d'artifice.
-
L'école.
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Transformateur électrique de la Place, décoré aux couleurs du club de balle au poing du village.
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Rue du village.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption
Dans les registres paroissiaux pour l'année 1661 on peut lire une note : « Un curé de Varennes recommande aux fidèles de cette paroisse et à ceux de Léalvillers de prier pour les âmes de Nicolas Carrette et Nicolas de Berly qui ont caché les cloches pour les soustraire aux ennemis. »
- Le 4 janvier 1717 a lieu le baptême de la grosse cloche nommée Castille. Le parrain est Antoine Goubet, la marraine Marie Anne Charlotte Thibaut.
- En 1771, l'église de Varennes est reconstruite avec les matériaux du château d’Hyerville, détruit après la mort de Catherine de Rinchevalle, décédée à Modèle:Nobr le Modèle:Date- en son château, veuve de Louis de Carbonel, seigneur d’Hyerville.
- L'église comprend un important mobilier liturgique.
- Les muches
Pour se protéger des armées ennemies, les habitants de Varennes creusèrent un souterrain refuge situé sous l'emplacement de la place du village et de l'église. Il est composé d'une galerie de trente-neuf mètres de long et de vingt-neuf chambres. Des encoches encore visibles aujourd'hui étaient destinées à recevoir le linteau des portes. Huit de ces chambres disposaient de caves avec accès à un puits. Des fouilles, entreprises en 1970, ont permis de relever des inscriptions comme : "1636"; "Adrien Lefèvre 1660"; Guillomin Ringard, Antonin Goubet en l'an 1677". Un liard daté de 1656 y a été également retrouvé.
Ces muches ont été par la suite utilisées pour le travail de la laine en hiver. Des éboulements ont entrainé leur fermeture<ref name="FOURDRIN">J-P. Fourdrin, Les souterrains de Varennes, 1972, in Revue de la société des Antiquaires, Archives Départementales de la Somme, 2REV54.</ref>.
- Vestiges de l'abbaye de Clairfay :
Entre Varennes et Léalvillers, dans le hameau de Clairfay, subsistent les vestiges de l'ancienne abbaye de chanoines augustiniens.
- Habitat traditionnel : On peut encore voir dans le village plusieurs bâtiments en torchis, le long de la route principale.
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École.
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Cimetière militaire britannique de Varennes-en-Croix.
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Vestiges de l'abbaye de Clairfay
Personnalités liées à la commune
Légendes et traditions
Modèle:Référence nécessaire. Une légende populaire se rattache au souvenir de Franc-Mailly. À l'endroit où existait cet antique village dont l'enceinte est encore parfaitement dessinée par les haies qui s'y trouvent, dans un petit chemin formant le tour de ville et appelé encore aujourd’hui la ruelle Jean-Gris, on voyait et on entendait chaque nuit, racontent les bonnes gens du pays, piaffer un superbe cheval blanc, bridé, sellé et paraissant attendre que quelqu’un le montât. Mais, ajoute-t-on, les curieux se seraient bien gardé d’essayer la monture, craignant d’être emportés dans les airs ou engloutis dans la terre.
Les villageois de Varennes ont également transmis la tradition orale concernant les Templiers du « bois-des-masures ». L'histoire de cette maison semble être attestée par les matériaux qu’on y retrouve encore. Varennes était autrefois presque entièrement entouré de bois qui sont aujourd’hui tous défrichés. C'était les bois dits, de Varennes, de la Hétroie, du Crocq, des Mazures. Ce dernier tirait probablement son nom des ruines que l'on y trouve encore et où s’élevaient jadis des constructions d'une maison ou ferme appartenant aux chevaliers du Temple<ref name="CARDEVAQUE"/>.
Héraldique
Pour approfondir
Bibliographie
- Philippe Pinchemel et François Saulnier, « Architecture rurale à Varennes (Somme) », Arts et traditions populaires, n°2, 1954, Modèle:Pp..
- Modèle:Ouvrage.