Peire Cardenal

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Fichier:Peire Cardenal (Recueil des poésies des troubadours contenant leurs vies, ouvrage du XIIIe siècle - Gallica).jpg
Peire Cardenal jeune
(Lettrine enluminée d'un autre manuscrit du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. dans lequel son nom est également écrit « cardinal ».)

Peire Cardenal (Pierre Cardinal) est un troubadour né vers 1180 au Puy-Notre-Dame (lo Puei Nostra Domna, aujourd'hui Le Puy-en-Velay<ref>Miquel de la Tor, Vida de Pèire Cardenal, vers 1300.</ref>, Haute-Loire) ou à Brioude<ref>Michel Zink, membre de l'Institut et professeur au Collège de France, Littérature française du Moyen Âge (PUF, Modèle:2e 2014).</ref> (Haute-Loire), et mort vers 1278, probablement à Montpellier (Hérault), âgé de près de cent ans.

Sa vie, comme celle de bien d'autres grands poètes, nous est très mal connue. Sa biographie ancienne, établie par Miquel de la Tor vers 1300, tient en une douzaine de phrases seulement.

Biographie

Son père, un chevalier respecté et puissant, le fait entrer encore enfant à la chanoinerie du Puy-Notre-Dame pour être chanoine. Là, il apprend à lire et à chanter.
À vingt-trois ans, il quitte les ordres et entre à la cour des comtes de Toulouse (Raymond VI, puis Raymond VII). Marié vers l'âge de cinquante ans<ref>Robert Lafont et Christian Anatole, Nouvelle histoire de la littérature occitane, tome 1 (PUF, 1970), Publications de l’Institut d’études occitanes, cité par www.cardenal.eu.</ref>, il a au moins deux fils<ref>Encyclopædia Universalis (édition 1998) (in « Thesaurus index »), cité par www.cardenal.eu.</ref>.

Bien qu'installé auprès des comtes de Toulouse, il voyage beaucoup (chose rare pour un troubadour) accompagné de son joglar [ʒuɡlar] (c'est-à-dire jongleur, artiste polyvalent qui interprète l'œuvre d'un troubadour).

Son périple s'achève à Montpellier, où le roi d’Aragon Jacques le Conquérant protège les troubadours et les jongleurs<ref>Encyclopædia Universalis (édition 1998) (in « Thesaurus index »), cité par www.cardenal.eu</ref>.

Son œuvre est riche et satirique. C'est un troubadour engagé, moraliste, rebelle, qui dénonce les mœurs politiques et ecclésiastiques de son époque. Il est l'auteur de beaucoup de sirventès (textes engagés) et de quelques cansos (chansons d'amour)<ref>Des rumeurs lui attribuent, sans que ce soit avéré, la partie anonyme de la Canson de la crozada (transcrit traditionnellement par Canso de la crosada, c'est-à-dire Chanson de la croisade [albigeoise]).</ref>.

« Maître incontesté du sirventès politique, moral et religieux, [il] a laissé 96 poésies, soit 4 393 vers. Sa poésie propose une morale de tolérance et est imprégnée de l'esprit critique de la société occitane d'avant la conquête du Midi par les nobles français (croisade contre les Albigeois : 1209-1244) et d'avant l'Inquisition. Il dénonça l'immoralité d'une partie du clergé de son époque. »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>

Tostemps vir cuidar en saber
E camgi so cug per so sai,
E lais mentir per dire ver,
[…]
 Toujours je remplace croyance par savoir
 Et je change « je le crois » pour « je le sais »,
 Et je renonce à mentir pour dire la vérité,
 […]
———————————
Tartarassa ni voutor
No sent tan leu charn puden
Quom clerc e prezicador
Senton ont es lo manén.
[…]
 Ni la buse ni le vautour
 Ne sentent aussi vite la chair puante
 Que les clercs et les prêcheurs
 Ne sentent où est le riche.
 […]

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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