Régence de Tunis

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Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Ancienne entité territoriale La régence de Tunis est une ancienne entité étatique d'Afrique du Nord, qui a existé de 1574 à 1705, date de l'avènement de la dynastie des Husseinites. Elle est placée sous souveraineté nominale de l'Empire ottoman au terme de la rivalité opposant ce dernier et l'Espagne. Située entre les régences d'Alger et de Tripoli, ses frontières correspondent à peu près à celles de l'actuelle Tunisie.

Pour gouverner la régence, les sultans ottomans la confient à un vassal. Cependant, sous le règne de la dynastie beylicale des Husseinites, les beys de Tunis acquièrent une indépendance de fait, faisant d'eux les véritables monarques du pays jusqu'à l'instauration du protectorat. Car, malgré leurs victoires, les Ottomans ne s'implantent guère en Tunisie et la conquête de l'intérieur des terres ne s'achève que sous les règnes d'Ali II Bey (1759-1782) et d'Hammouda Pacha (1782-1814)<ref name="rouxotto"/>. Modèle:Article détaillé

Contexte

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Fichier:Barbarossa Hayreddin Pasha.jpg
Portrait du corsaire Khayr ad-Din Barberousse.
Fichier:Tunis au XVIIéme siécle (16..).jpg
Vue de la bataille de Tunis de 1574 (en haut) et vue de Tunis depuis La Goulette au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (en bas).

Les Hafsides de Tunis s'essoufflent et perdent peu à peu, après la bataille de Kairouan en 1348, le contrôle de leurs territoires au profit des Mérinides d'Abu Inan Faris<ref>Pierre Bonte, Al-Ansâb, la quête des origines : anthropologie historique de la société tribale arabe, éd. Maison des sciences de l'homme, Paris, 1991, p. 115 Modèle:ISBN.</ref>, alors que, frappée de plein fouet par la peste<ref>Pierre Pinta (La Libye, p. 115) résume ainsi cette situation : « Ces derniers [les Mérinides] firent leur entrée dans Tunis en même temps que la peste ».</ref> de 1384, l'Ifriqiya continue de subir une désertification démographique amorcée par les invasions hilaliennes<ref name="rouxotto">Jean-Paul Roux, « L'Afrique du Nord ottomane », Clio, novembre 2002.</ref>.

C'est alors que commencent à arriver les Maures musulmans et juifs andalous<ref name="nomade707">Collectif, L'encyclopédie nomade 2006, éd. Larousse, Paris, 2005, p. 707 Modèle:ISBN.</ref> fuyant la déchéance du royaume de Grenade en 1492 et occasionnant des problèmes d'assimilation<ref name="rouxotto"/>. À leur suite, les souverains espagnols Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille décident de poursuivre leur reconquête jusque sur les côtes maghrébines pour protéger leurs propres côtes<ref name="lacdujardin46">Yves Lacoste et Camille Lacoste-Dujardin [sous la dir. de], L'état du Maghreb, éd. La Découverte, Paris, 1991, p. 46 Modèle:ISBN.</ref>. En une dizaine d'années, ils prennent les cités de Mers el-Kébir, Oran, Bougie, Tripoli et l'îlot situé en face d'Alger. Pour s'en libérer, les autorités de la cité sollicitent l'aide de deux corsaires renommés, originaires de l'île de Lesbos en mer Égée : les frères Arudj et Khayr ad-Din<ref>William Spencer, Algiers in the Age of the Corsairs, éd. University of Oklahoma Press, Norman, 1976, p. 18 Modèle:ISBN.</ref> Barbaros ou Barberousse. Cette intervention est un événement majeur qui inaugure une période de confrontation entre l'Espagne et l'Empire ottoman pour la domination des territoires du Maghreb, hormis le Maroc, et celle du bassin occidental de la Méditerranée<ref name="lacdujardin46"/>.

La Tunisie offre un environnement favorable et les frères Barberousse s'y illustrent particulièrement. Arudj reçoit en effet du souverain hafside aux abois l'autorisation d'utiliser le port de La Goulette puis l'île de Djerba comme base<ref name="rouxotto"/>. Entourés de marins turcs, comme Dragut, calabrais, siciliens, corses ou danois, ces pirates se font connaître en Europe sous le nom de « barbaresques » en jouant sur les noms « barbares », « berbères » et « Barbaros »<ref name="rouxotto"/>.

Après la mort d'Arudj, son frère Khayr ad-Din se place dans la vassalité du sultan d'Istanbul. Nommé grand amiral de l'Empire ottoman, il s'empare de Tunis en 1534 mais doit se retirer après la prise de la ville par l'armada — Modèle:Unité — que Charles Quint mène en 1535<ref name="nomade707"/>,<ref name="rouxotto"/>. Le sultan hafside est alors rétabli dans ses droits sous la protection de Charles Quint<ref name="march238">Philippe Lemarchand [sous la dir. de], L'Afrique et l'Europe : atlas du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, éd. Complexe, Paris, 1994, p. 238 Modèle:ISBN.</ref> et le pays passe sous la tutelle du royaume d'Espagne<ref>Article sur la Tunisie (Encarta).</ref>. Pendant ce temps, le gouvernement ottoman se dote de la flotte qui lui manquait. En 1560, Dragut parvient à Djerba et, en 1574, Tunis est définitivement reprise par les Ottomans<ref name="quitout12">Michel Quitout, Parlons l'arabe tunisien : langue et culture, éd. L'Harmattan, Paris, 2002, p. 12 Modèle:ISBN.</ref>.

Fonctions au sein de l'État beylical

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Pachas, deys et beys de Tunis

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Fichier:Hammouda Pacha.jpg
Hammouda Pacha portant un manteau de pelisse, marque distinctif du pacha.

Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le rôle des Ottomans ne cesse de décroître au profit des dirigeants locaux qui s'émancipent progressivement de la tutelle du sultan d'Istanbul<ref>Yves Lacoste et Camille Lacoste-Dujardin, op. cit., p. 51.</ref>. Au bout de quelques années d'administration turque, plus précisément en 1590<ref name="march238"/>, ces janissaires s'insurgent, plaçant à la tête de l'État un dey et, sous ses ordres, un bey<ref name="lacdujardin46"/> chargé du contrôle du territoire et de la collecte des impôts. Ce dernier ne tarde pas à devenir le personnage essentiel de la régence<ref name="quitout12"/> aux côtés du pacha, qui reste confiné dans le rôle honorifique de représentant du sultan ottoman, au point qu'une dynastie beylicale finit par être fondée.

Autres fonctions

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Rôle de la milice turque

Fichier:Troupes irréguliére du Bey.JPG
Milice turque de Tunis vers 1810 avec, de gauche à droite, un hamba (cavalier), un janissaire, un khodja (religieux turc) et un mamelouk de la garde du bey).

La milice turque de Tunis reste, jusqu'à sa mise à la retraite forcée vers 1828, le véritable pouvoir permanent. Elle regroupe près de Modèle:Nb<ref name="rouxotto"/>, que ce soit des janissaires, des artilleurs, des spahis ou même des hommes du génie militaire, bien que leur nombre a pu varier d'une époque à l'autre. Modèle:Référence nécessaire.

Fichier:Janicaru.jpg
Officier janissaire avec ses deux aides de camp (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

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Administration régionale

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Fichier:Tunis by Piri Reis.jpg
Carte maritime ottomane de Piri Raïs représentant le golfe de Tunis au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Fichier:Gulf and Island of Djerba by Piri Reis.jpg
Carte maritime ottomane du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle représentant la côte sud-est de la Tunisie.

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Beys mouradites

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Fichier:Mihrab Mhamed Bey.png
Vue intérieure de la mosquée Sidi Mahrez à Tunis, l'édifice est construit à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par le prince Mohamed Bey El Mouradi.

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En 1699, Mourad III Bey, souverain violent et brutal, est déposé en 1702 sur ordre du sultan ottoman et assassiné par Ibrahim Cherif, l'agha des spahis<ref>Dominique Chevallier et Mohamed El Aziz Ben Achour, Les Arabes et l'histoire créatrice, éd. Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, Paris, 1995, p. 123.</ref>. Modèle:Référence nécessaire.

Héritage

Il est difficile de mesurer l'importance des influences turques qui demeurent en Tunisie. Quelques monuments affichent leur filiation ottomane : minarets polygonaux et cylindriques ou mosquées sous une grande coupole centrale comme celle de Sidi Mahrez à Tunis<ref name="rouxotto"/>. Dans un autre domaine, l'art des tapis, qui existait pour certains avant l'arrivée des Ottomans, voit les productions de Kairouan présenter au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle des motifs purement anatoliens<ref name="rouxotto"/>. Malgré ces influences perceptibles dans l'aspect des objets manufacturés, l'empreinte de l'Italie voisine se fait de plus en plus manifeste au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tant dans l'architecture que dans la décoration, marquant ainsi une ouverture du pays à l'Europe<ref name="rouxotto"/>.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

  • Nicolas Béranger et Paul Sebag, La régence de Tunis à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, éd. L'Harmattan, Paris, 1993
  • Alain Blondy, Bibliographie du monde méditerranéen. Relations et échanges (1453-1835), éd. Presses de l'université de Paris-Sorbonne, Paris, 2003 Modèle:ISBN
  • Alphonse Rousseau, Annales tunisiennes ou aperçu historique sur la régence de Tunis, éd. Bouslama, Tunis, 1980
  • Boubaker Sadok, La régence de Tunis au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : ses relations commerciales avec les ports de l'Europe méditerranéenne, Marseille et Livourne, éd. Centre d'études et de recherches ottomanes et morisco-andalouses, Zaghouan, 1987

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