Arnulf de Carinthie

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique Arnulf de Carinthie<ref>Sa généalogie sur le site Medieval Lands.</ref> (en Modèle:Lang-de), né vers 850 et mort le Modèle:Date de décès à Ratisbonne, est un monarque carolingien qui fut roi de Francie orientale de 887 et empereur d'Occident de 896 à sa mort.

Alors que son prédécesseur et oncle Charles le Gros était le dernier souverain carolingien à avoir réuni sous son sceptre l'ensemble de l'Empire carolingien, Arnulf pouvait le renverser et assumer lui-même la royauté de la Francie orientale, l'héritage de son grand-père Modèle:Noble. Il a également réussi à consolider sa domination sur la Lotharingie et le royaume d'Italie. Sa victoire à la bataille de Louvain en 891 permet de chasser les Vikings (Normands) du continent. Il se fit couronner en Modèle:Date comme empereur par le pape Formose à Rome.

Biographie

Origines

Arrière-arrière-petit-fils de Charlemagne et petit-fils du roi Modèle:Louis II de Germanie, Arnulf est le fils du roi franc Carloman et de sa concubine Liutswinde († v. 891). De ce fait, il porte un nom carolingien réservé aux fils illégitimes<ref> Régine Le Jan Famille et pouvoir dans le monde Franc, Publications de la Sorbonne, Paris Modèle:ISBN Modèle:P.204.</ref>. Selon les chroniques de Réginon de Prüm et de Notker le Bègue, sa mère était de noblesse bavaroise ; ainsi elle sera éventuellement apparentée au margrave Léopold. À partir de 856, Carloman gouverna les marquisats orientaux de Bavière, mandaté par son père Modèle:Louis II.

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Le royaume de Carloman de Bavière (en violet) au sein de l'empire carolingien.

Vers l'an 861, Carloman se détourna de sa maîtresse pour épouser une fille d'Ernest, comte dans le Nordgau bavarois. En même temps, il s'insurge contre l'autorité de son père ; après une phase de réconciliation à partir de 865<ref>Eric Joseph Goldberg Struggle for empire : kingship and conflict under Louis the German, 817-876 Cornell University Press, 2006 Modèle:ISBN.</ref>, il devient roi de Bavière à la mort de Louis en 876. Malgré sa naissance hors mariage, Arnulf se vit assigné par son père Carloman, en 876, les marches bavaroises de Pannonie et de Carantanie (la future Carinthie) avec sa résidence au château de Moosburg.

Roi de Germanie

La mort du roi Modèle:Louis II de Germanie, après cinquante ans de règne, a enclenché une succession rapide de ses fils dans la Francie orientale : Carloman et son frère cadet Louis le Jeune moururent en 880 et 882 respectivement ; les fils de Louis le Jeune étaient décédés quelques années auparavant déjà. De ce fait, le plus jeune fils Charles le Gros, pour une courte période, a été en mesure d'établir son règne sur tous les royaumes francs. Néanmoins, dans les années suivantes, il est apparu assez incapable de restaurer ordre, paix et justice dans son royaume, peut-être par une santé mentale défaillante. Les nobles germaniques ont critiqué ses longs séjours en Francie occidentale et en Italie. En même temps, les Vikings envahissent la Francie et l'empereur reste indécis sur l'action. Le mariage de Charles avec Richarde de Souabe resta sans enfants.

En Modèle:Date-, Charles le Gros a adopté Louis âgé de six ans, le fils du défunt roi Boson de Provence. Son règne était de plus en plus affecté par la maladie et la sénilité. Le Modèle:Date<ref>Margaret Deanesly et S. M. Guillem, Histoire de l'Europe du haut Moyen Âge, 476 à 911, 1958, Modèle:P.405.</ref>, au cours d'une diète que Charles avait réunie pour la Saint-Martin à Tribur<ref>Robert Parisot, Le royaume de Lorraine sous les Carolingiens (843-923), A. Picard et fils, 1898, Modèle:P.484.</ref>, non loin de Mayence, Arnulf mène une révolte de nobles qui boycottaient la suprématie de l'empereur. Réunis en assemblée à Forchheim en décembre, les grands des cinq duchés ethniques (Souabe, Bavière, Franconie, Saxe et Thuringe) élisent Arnulf disposant d'une flatteuse réputation militaire<ref>Christian Bonnet et Christine Descatoire, Les Carolingiens (741-987), Modèle:P.91.</ref> roi de Francie orientale. Peu après, le Modèle:Date, Charles le Gros mourut abandonné et sans héritier légitime<ref>Janet Nelson, Charles le chauve, Aubier, 1994, Modèle:P.277.</ref> au château royal de Neudingen en Souabe. En Francie occidentale, le comte Eudes de Paris, auquel Charles avait conféré des honores<ref>B. Schneidmüller, Karolingische Tradition und frühes französisches Königtum. Untersuchungen zur Herrschaftslegitimation der westfränkisch-französischen Monarchie im 10. Jahrhundert, Francfort, 1979, Modèle:P.106.</ref>, monte au pouvoir et en Italie, le marquis Bérenger de Frioul fut élu roi des Lombards à Pavie – Arnulf n'a soulevé aucune objection limitant les exigences de la dynastie carolingienne en fait sur le royaume oriental. De plus, les nobles de Lotharingie choisissent le roi Modèle:Noble comme souverain au printemps 888<ref>Flach/ori Anc France V4, Ayer Publishing, Modèle:P.265-266 Modèle:ISBN.</ref>

Arnulf, arrivé au pouvoir à la suite d'une révolte, ne pouvait pas compter uniquement sur son ascendance de la dynastie carolingienne. Pour s'imposer, il devait chercher à collaborer de manière partenariale avec les autres souverains de son royaume, tels que le margrave bavarois Léopold qui lui a succédé en Pannonie et en Carantanie. Il assistait également Eudes de Paris pour obtenir le soutien de l'ensemble des grands de Francie occidentale, officialisé par un second couronnement à Reims le Modèle:Date<ref>Olivier Guillot, Albert Rigaudière, Yves Sassier, Pouvoirs et institutions dans la France médiévale, Modèle:Nobr rom : Des origines à l'époque féodale, Armand Colin, 2003, Modèle:P..</ref>, à l'aide du matériel (manteau, couronne, sceptre) envoyé par Arnulf. Beaucoup d'autres bénéficiaires, tels que des souverains séculiers comme beaucoup de diocèses, chapitres et monastères (Saint-Gall, Reichenau, Fulda, Lorsch, Metten, Corvey, Gandersheim, Prüm, Saint-Maximin de Trèves, Saint-Arnould à Metz, Ötting et Kremsmünster), sont attestés par des chartes royales. Les chapelains d'Arnulf ont été, entre autres, l'évêque Modèle:Noble, abbé de Saint-Gall, et l'archevêque Hatton de Mayence. En Franconie, il s'appuyait sur la dynastie des Conradiens qui, avec son aide, combattirent l'influence de la maison de Babenberg (Popponides) dans leurs terres. En 892, il fit du comte conradien Rudolf l'évêque de Wurtzbourg.

Sous le gouvernement d'Arnulf, la Bavière, le pays de son père, est devenue la deuxième région du centre de la Francie orientale, à côté de la Franconie rhénane. Les chroniqueurs des Annales de Fulda ont critiqué le fait que le roi fit plusieurs séjours à Ratisbonne, au lieu de se rendre d'un palais à l'autre.

Campagnes

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les royaumes francs connaissent de nombreux raids vikings ; l'empereur Charles le Gros semblait impuissant contre les attaques et au siège de Paris en mai 887 avait procédé au paiement d'une somme importante afin d'inciter les intrus à se retirer – un acte qui contribua de manière significative à discréditer la dynastie carolingienne. En été de l'année 891, Arnulf fait campagne contre les Vikings : il se rendit d'abord à Arras et ensuite à Louvain où il combat victorieusement les Vikings sur les rives de la Dyle en octobre. Les incursions ont alors été réorientées sur la Francie occidentale et Arnulf a pu renforcer sa domination sur la Germanie.

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Svatopluk dans la tenue de moine à la cour d'Arnulf, de la Chronique de Dalimil, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

En Modèle:Date à la tête d'une grande armée composée de Franconiens, d'Alamans et de Bavarois, il mène une expédition victorieuse en Grande-Moravie<ref>Louis Halphen Charlemagne et l'empire carolingien Albin Michel réédition 1968 Modèle:P. 407.</ref>. La dynastie moravienne des Mojmirides avait conclu la paix avec la Francie orientale en 874 et Arnulf avait initialement gardé de bonnes relations avec le prince Svatopluk (Zwentibald). Toutefois, après sa victoire sur les Vikings, il a pour objectif de renforcer sa position dans l'Est. Il fait ensuite appel aux Magyars en Pannonie pour envahir la principauté de Moravie, qui disparaît dans les années qui suivent la mort de Svatopluk en 894<ref>Georges I. Bratianu, La mer Noire, des origines à la conquête ottomane, domaine roumain, Kryos, 2006 (Modèle:3e).</ref>.

Le roi a fait seulement un bref séjour dans le duché de Saxe en 889, pour combattre la confédération tribale slave des Abodrites à la frontière orientale. Néanmoins, les nobles saxons, notamment la dynastie des Ottoniens (Ludolphides), acceptèrent d'être menés par lui. Le comte Otton l'Illustre commençait à occuper une position leader à long terme. Au printemps 897 Zwentibold, le fils illégitime d'Arnulf que lui avait donné sa concubine Winburge<ref>Joseph Calmette Le Reich allemand au Moyen Âge éditions Payot Paris 1951 Modèle:P.31.</ref>, épousa Oda, une fille d'Otton. Toutefois, les relations entre Arnulf et Otton viennent de se tendre compte tenu des rivalités du souverain saxon avec la dynastie des Conradiens en Franconie.

Le territoire de Lotharingie, fragmenté en petites seigneuries, avait été pleinement absorbée par la Francie orientale sous le roi [[Louis le Jeune (fils de Louis le Germanique)|Modèle:Noble-]] à la suite du traité de Ribemont conclu en 880. Après la chute de son successeur Charles le Gros en 887, le roi Modèle:Noble fit valoir ses droits sur la Lotharingie, mais son ambition est contestée par Arnulf, qui a repoussé ses forces en Alsace. Lors de la diète de Worms en Modèle:Date, il nomma son fils Zwentibold « roi de Lotharingie » en renouant avec la tradition de l'ancienne Francie médiane (regnum Lotharii).

Empereur d'Occident

En Italie, dès 888, les dynasties franques des Unrochides et des Widonides ont lutté parmi eux-mêmes et contre les Carolingiens pour le pouvoir. Le marquis Bérenger de Frioul fut élu « roi des Lombards » à Pavie le Modèle:Date. Au moment où Arnulf se présenta à nouveau avec une armée, Bérenger se soumit à son sceptre ; toutefois, il fut vaincu dès l'année suivante par son compétiteur le duc Modèle:Noble (Wido). Ce dernier est élu roi à son tour le Modèle:Date<ref> Venance Grumel Traité d'études byzantines Modèle:Rom-maj La Chronologie Presses universitaires de France, Paris 1956, « Rois d'Italie après Charlemagne » Modèle:P.418.</ref> et couronné empereur par le pape Modèle:Noble, avec son fils Lambert.

Dès 890, le pape Modèle:Noble- dont la confiance envers Guy de Spolète s'est estompée fait appel à Arnulf<ref>Louis Halphen Op.cit. Modèle:P.406.</ref>. Toutefois, ce n'est qu'à partir de 893 que la conquête de l'Italie et le rétablissement de l'Empire carolingien deviennent son objectif. Au début de 894, il s'impose en Italie du Nord et mène l'assaut contre Bergame et Pavie. Au retour de cette expédition au début de Modèle:Date, à l'assemblée générale tenue au palais de Tribur, le roi de Germanie paraît prépondérant. Peu après à l'assemblée de Worms en Modèle:Date, il fait figure d'arbitre de l'Occident et soutient son jeune cousin Charles le Simple comme héritier de Modèle:Noble. L'année suivante, la situation s'étant dégradée en Francie occidentale, il arbitre en faveur du roi Eudes de France qui se présente devant lui avec des présents, contre le parti qui soutient son cousin qui n'a pas fait le déplacement<ref>Louis Halphen Op.cit. Modèle:P.408.</ref>.

Après la mort de Guy de Spolète en Modèle:Date, Arnulf se rend à Rome, où le pape Formose le couronne empereur d'Occident le Modèle:Date puis il se fait reconnaître à Pavie en 897 comme roi d'Italie<ref> Venance Grumel Traité d'Études Modèle:Noble- « La Chronologie » dans Bibliothèque Byzantine Presses universitaires de France, Paris 1958 Modèle:P.414 & 418.</ref>.

Au cours d'une campagne en Italie contre Lambert de Spolète, fils de Modèle:Noble, il est victime d'une attaque cérébrale qui l'oblige à rentrer en Bavière en 897. Ayant cessé de gouverner dans les faits à partir de cette date, il meurt à Ratisbonne le Modèle:Date.

Son successeur est son fils Modèle:Noble, le dernier des Carolingiens en Germanie.

Ascendance

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Unions et descendance

Arnulf épouse Oda dont il a un fils :

De sa maîtresse Winburge, il a un autre fils :

D'une autre maîtresse nommée Ellinrat, il a eu une fille homonyme. D'une autre maîtresse, il a un autre fils :

Notes et références

Modèle:Références

Sources

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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