Cnit
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Monument
Le Cnit, dont le nom provient de ses premières dénominations Centre national des industries et techniques puis Centre des nouvelles industries et technologies, est le premier bâtiment construit à La Défense, dans l'Ouest parisien. Sa forme caractéristique est due à la parcelle triangulaire qu'il occupe, à l'emplacement des anciennes usines Zodiac<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, sur le territoire de Puteaux. Construit en 1958, le Cnit a fait l'objet de deux restructurations, achevées en 1988 et en 2009. Il est géré par la société Viparis.
Histoire
Dès 1950, son initiateur, Emmanuel Pouvreau, président du syndicat des constructeurs de machines-outils, imagine un grand centre d'expositions pour les industries, nommé Centre national des industries et techniques (CNIT). En effet, la France devait héberger en 1951 le salon des constructeurs de machines outils, qui fut organisée porte de Versailles faute de mieux, avec des résultats catastrophiques (boue, pas d'installations électriques suffisantes etc..)<ref group="ltm" name="ltm_27">p. 27</ref>. Prouveau se démène pour promouvoir ce projet et trouver des fonds pendant cinq ans. En 1956, la société anonyme du Centre national des industries et techniques est créée avec un capital de 2,2 milliards de francs assurant la viabilité financière du projet<ref group="ltm" name="ltm_27"/>.
Ce projet "tombe a pic" dans un projet plus général d'aménagement de l'ouest parisien, dans la continuité de l'axe historique de Paris. Le ministre Eugène Claudius-Petit souhaitait employer cette zone pour l'Exposition internationale de 1955 (qui eut lieu finalement au parc de Saint-Cloud<ref>Modèle:Lien Web</ref>), et soutient ardemment le projet<ref group="ltm" name="ltm_28">p. 28</ref>. Le ministre recommande à cette occasion les architectes Robert Camelot, Jean de Mailly et Bernard Zehrfuss, déjà en charge de l'aménagement de la zone, et met tout son poids pour trouver un terrain ce qui s'avère plus difficile que prévu<ref group="ltm" name="ltm_28"/>.
À l'époque, le quartier d'affaires de la Défense, dans l'Ouest parisien, n'existe pas. Un terrain est trouvé sur l'emplacement d'une ancienne usine Zodiac. Le terrain de l'usine est petit à petit augmenté par l'acquisition à l'amiable de parcelles à plus de 40 propriétaires différents jusqu'à arriver en 1955 au terrain triangulaire de 250 mètres de côté<ref group="ltm" name="ltm_28"/>. Il est situé à côté d'un rond-point qui tient son nom de la statue intitulée La Défense de Paris (la statue existe toujours mais a été déplacée un peu plus à l'est du quartier de la Défense), sur une colline naturelle à la limite des communes de Puteaux et de Courbevoie et marque la fin de l'ancienne voie royale tracée par Le Nôtre depuis le Palais du Louvre.
Le chantier se déroule entre 1956 et 1958, suivant une technique de voiles minces doubles en béton armé. Les architectes sont Robert Camelot, Jean de Mailly et Bernard Zehrfuss, tous trois Prix de Rome, accompagnés de Jean Prouvé pour les façades-rideau. L'ingénieur de structure, inventeur de la double coque en voile mince avec raidisseurs (comme une aile d'avion), est Nicolas Esquillan.
Le bâtiment est ainsi constitué d'une voûte autoportante en béton armé de Modèle:Unité pour seulement Modèle:Unité d'épaisseur et Modèle:Nobr de portée constituant un record du monde<ref name="Le Monde">Modèle:Lien web.</ref>. Cette voûte repose sur trois culées de béton de Modèle:Nobr reliées entre elles par Modèle:Nobr de câbles d'acier. Les entrées dans le bâtiment se font alors par de longs blocs rectangulaires. Il est inauguré par le général de Gaulle le Modèle:Date- et son ministre de la Culture André Malraux déclare Modèle:Citation<ref name="Le Monde"/>.
Le CNIT accueille pendant une vingtaine d'années de grandes expositions comme les Floralies internationales, le salon de l'enfance, le salon des industries et du commerce de bureau (SICOB), le salon des arts ménagers, le salon nautique de Paris, avant de connaître plusieurs modifications et rénovations.
Construction de la dalle de la Défense
En 1978 est construite la grande dalle piétonnière du parvis de la Défense qui recouvre les gares et voies ferrées et toute la voirie. Cette surélévation du sol a pour conséquence d'enterrer d'un bon tiers de sa hauteur le CNIT. Les trois culées disparaissent visuellement et les entrées formées par les blocs rectangulaires sont supprimées<ref name="Le Monde"/>. L'espace d'exposition n'étant plus assez moderne, ni assez grand, le CNIT va alors perdre une grande partie de son activité, les expositions se faisant désormais au parc des expositions de la porte de Versailles.
Restructuration de 1988
En 1988, les structures intérieures sont totalement vidées et retravaillées pour y accueillir près de Modèle:Unité (au lieu des Modèle:Unité précédents). Les architectes de cette rénovation, Andrault et Parrat, Torrieri et Lamy avec Zehrfuss comme architecte-conseil, sont commandités par Christian Pellerin, président de la Sari, alors propriétaire des lieux. C'est alors qu'il est rebaptisé sous le nom Centre des nouvelles industries et technologies.
Si la voûte et les façades sont conservées, l'intérieur est profondément transformé avec la construction d'un ensemble de bureaux, d'un hôtel de luxe et d'une zone commerciale, le tout disposé en couronne autour d'un grand patio central. Un espace technologique de nouvelle génération, baptisé Infomart, est installé sur la partie Nord du bâtiment et devait devenir le plus grand Modèle:Lang européen consacré aux nouvelles technologies. Un centre des congrès est construit en sous-sol, avec deux amphithéâtres de référence (Goethe et Léonard de Vinci). Cette rénovation est un semi-échec<ref name="Le Monde"/> avec des bureaux partiellement occupés et un manque de lumière dans le bâtiment<ref name="Le Monde"/>. Enfin, un inconvénient technique (plafonds trop bas) rend impossible la tenue de salons et manifestations d'envergure.
Restructuration de 2009
Le nouveau propriétaire Unibail-Rodamco décide une nouvelle restructuration. Les travaux sont effectués de 2006 à 2009, pilotés par les architectes Cuno Brullmann et Jean-Luc Crochon<ref>Restructuration du CNIT, Crochon Brullmann.</ref> (agence Cro&Co Architecture, anciennement Crochon Brullmann + Associés), en collaboration avec Pierre Parrat. Le Cnit est à nouveau inauguré le Modèle:Date-. De nouvelles surfaces de bureaux sont créées et la vocation commerciale du bâtiment est renforcée avec l'implantation de plusieurs enseignes. La dalle de la Défense a été partiellement démolie autour du bâtiment afin de retrouver la forme originelle extérieure du bâtiment et ses trois pieds. L'accès depuis la dalle se fait désormais par cinq passerelles. Ce dégagement autour du Cnit accompagné d'une destruction partielle de la dalle intérieure du bâtiment, a également pour but d'exploiter le niveau inférieur, où se trouve désormais l'accès principal au centre de congrès ainsi qu'une liaison directe, nouvellement créée, entre le Cnit et la salle d'échanges de la gare de la Défense.
Sous la voûte, la couronne de bureaux est conservée, mais remodelée et écartée de la voûte, afin de redonner une dimension et de la lumière à l'espace<ref name="Le Monde"/>.
L'extérieur de la voûte du Cnit est également rénové afin de retrouver sa blancheur initiale.
- Vues intérieures
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En 2012.
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En 2021.
Le Cnit aujourd'hui
Les commerces du Cnit sont désormais le pendant du centre commercial Westfield Les Quatre Temps situés de l'autre côté du parvis de la Défense. Sur deux niveaux, le bâtiment accueille de nombreuses enseignes avec la Fnac pour locomotive<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ainsi qu'un hôtel de la chaîne Hilton (autrefois Sofitel jusqu'en 2002)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Côté bureaux, le Cnit accueille le « Campus Voyages SNCF » (qui regroupe la Direction Voyages SNCF ainsi que les filiales SNCF Connect & Tech, IDTGV et Ouigo) ; ainsi qu'un campus de l'ESSEC sur plusieurs étages, voué à la formation continue.
Le Cnit a eu pour fonction jusqu'en Modèle:Date- d'être un centre de congrès, géré par Unibail-Rodamco, sous la marque Paris Expo puis Viparis<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Transports
Desserte actuelle
Ce site est actuellement desservi :
- à la station La Défense par la Modèle:Lnobr du métro de Paris ;
- à la gare La Défense par la Modèle:Lnobr du RER, la Modèle:Lnobr et la Modèle:Lnobr du Transilien, et la Modèle:Lnobr du tramway d'Île-de-France.
Future gare RER E
Le projet de prolongement de la Modèle:Lnobr du RER, depuis son terminus occidental actuel, Haussmann - Saint-Lazare, jusqu'à Mantes-la-Jolie, via Neuilly - Porte Maillot et Nanterre-La Folie, prévoit la construction d'une nouvelle gare souterraine, située sous le Cnit. Sa mise en service est prévue en 2024 jusqu'à Nanterre.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- La Défense
- Parvis de la Défense
- SICOB
- Le Palavela (autrefois nommé Modèle:Lang ou Modèle:Lang), édifice multifonctionnel à Turin inauguré en 1961 et architecturalement similaire au Cnit.