Démétrios Ier (roi séleucide)

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Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Modèle:Noble- Sôter (« le Sauveur »), en grec ancien Modèle:Grec ancien, est un roi séleucide ayant régné de 162 à 150 av. J.-C. Il passe sa jeunesse en otage à Rome et parvient à évincer Modèle:Noble. Roi énergique, il doit faire face à des troubles internes et à l'hostilité de Pergame. Il est vaincu par l'usurpateur Alexandre Balas.

Biographie

Captivité à Rome

Né vers 187 av. J.-C., il est le fils (aîné ?) de Modèle:Noble et peut-être de Modèle:Noble. Il a un frère nommé Antiochos (assassiné vers 170) et au moins une sœur nommée Laodicé, qui épouse Persée, roi de Macédoine. Vers 176-175, en vertu de la paix d'Apamée, son père est contraint de l'envoyer comme otage à Rome où il remplace son oncle, Modèle:NobleModèle:Sfn. Il y reste près d’une quinzaine d'années, car après l'assassinat de son père par Héliodore, Modèle:Noble- usurpe le trône en 175.

Le garder captif constitue pour les Romains un bon moyen de l'écarter du trône et d'en faire un instrument de pression sur Modèle:Noble-, si celui-ci se révèle indocileModèle:Sfn. Rester à Rome permet aussi à Démétrios d'échapper aux menées de son oncle qui assassine son frère en 170. Sa captivité est dorée, car les Romains veillent à son train de vie. Il noue d'utiles relations et semble avoir été proche de la faction des Scipions et de l'historien Polybe. Celui-ci en parle avec sympathie et nous le décrit comme un prince beau (la statue d'un « roi hellénistique » au Palais Massimo alle Terme à Rome le représenterait), actif et soucieux de sa dignité, à l'inverse de tant de princes orientaux. Cependant, Polybe ne cache pas ses défauts, dont son alcoolisme.

Conquête du pouvoir

À la mort d'Modèle:Noble, en 164, Démétrios fait valoir au Sénat romain ses droits à la succession. Mais les sénateurs préfèrent voir sur le trône un mineur, Modèle:Noble, avec à ses côtés un régent impopulaire, Lysias, plutôt qu'un prince dynamique, fils d'un roi qui a été leur ennemiModèle:Sfn. Après l'assassinat à Laodicée du légat Cnaeus Octavius (vers 163-162), Démétrios réclame à nouveau la couronne au Sénat qui l'éconduit une nouvelle fois. Il s'évade alors, avec la complicité de certains sénateurs et de PolybeModèle:Sfn. Débarqué à Tripoli-de-Phénicie, il gagne Antioche et laisse mettre à mort Modèle:Noble et Lysias (162). Mais le Sénat, mécontent, tarde à le reconnaître en 160Modèle:Sfn.

Règne

Révolte de Timarque

Démétrios est un roi énergique mais contesté. Soucieux de restaurer l'État séleucide, il rencontre rapidement des oppositions intérieures. Autoritaire, orgueilleux et alcoolique, il s'attire la haine des habitants d'Antioche qui regrettent les libéralités d'Modèle:Noble. Misanthrope, Démétrios quitte sa capitale pour s'isoler dans une forteresseModèle:Sfn.

Les partisans d'Modèle:Noble, nombreux dans l'armée et l'administration, tentent bientôt leur revanche. Deux frères, les Milésiens Timarque et Héraclide, se distinguent. Le premier a été chargé d'importantes missions diplomatiques par Modèle:Noble et a noué des contacts à Rome. Le second est chargé des finances royales. La destitution d'Héraclide par Démétrios incite les deux frères à agirModèle:Sfn : Héraclide s'enfuit et plaide la cause de son frère auprès du Sénat romain, qui se montre favorable à leur entreprise. Encouragé, Timarque, qui est alors gouverneur des satrapies supérieures, s'allie au roi d'Arménie Modèle:Noble et se proclame Grand roi, comme l'attestent des monnaies qu'il fait frapper. Il envahit la Mésopotamie où il se montre tyrannique. Démétrios réagit vigoureusement, marche contre l'usurpateur qui vaincu et tuéModèle:Sfn.

L'issue de la révolte est donc heureuse pour Démétrios : le Sénat est alors obligé de le reconnaître (vers 160) et les Babyloniens lui décernent le surnom de Sôter (« Sauveur »)Modèle:Refnec. Mais il est possible que la répression de la révolte ait eu des répercussions en Médie, ce qui pourrait expliquer l'effondrement de la domination séleucide face aux Parthes, dix ans plus tard.

Troubles en Judée

Modèle:Article connexe Dès son avènement, Démétrios entend réprimer le soulèvement des Juifs qui s'éternise. En 160 av. J.-C. , le stratège Nicanor est battu et tué par Judas Maccabée, mais celui-ci est à son tour tué lors d'une expédition punitive commandée par BacchidèsModèle:Sfn. Pendant deux ans l'ordre est rétabli jusqu'à ce que le parti helléniste tente de se débarrasser de Jonathan qui commande les Juifs irréductibles. Bacchidès finit par négocier et prend fait et cause pour Jonathan (152)Modèle:Sfn.

Affaires de Cappadoce

Au moment de son avènement, Démétrios propose la main de sa sœur Laodicé, veuve de Persée, à son cousin, le roi de Cappadoce Modèle:Noble qui refuse prudemment pour ne pas mécontenter RomeModèle:Sfn. Soucieux de se venger, Démétrios soutient contre lui son frère Orophernès (158 av. J.-C.). Modèle:Noble de Pergame appuie le rétablissement d'Ariarathe et chasse Orophernès qui trouve refuge à Antioche en 156. Estimant ne pas avoir été assez soutenu, celui-ci ne tarde pas à intriguer pour soulever la capitale contre DémétriosModèle:Sfn. Brouillé avec la Cappadoce, Démétrios provoque aussi inutilement Modèle:Noble en tentant de mettre la main sur ChypreModèle:Sfn.

Fin du règne

La conjonction des intérêts de Pergame, de la Cappadoce et de l'Égypte lagide provoque la chute de Démétrios. Pergame n'a jamais accepté que le trône séleucide reviennent à la branche aînée en la personne de Démétrios qui est hostile à la mémoire d'Modèle:Noble, attaché à Modèle:Noble, d'autant plus que Démétrios a tenté de mettre un homme à lui sur le trône de Cappadoce, voisine de PergameModèle:Sfn. Ayant déniché un aventurier, nommé Balas, qui se proclame fils d'Modèle:Noble-, le roi de Pergame Modèle:Noble l'envoie à Rome plaider sa cause auprès du SénatModèle:Sfn. Le ministre Héraclide agit également en faveur de l'usurpateur auprès des Romains. Démétrios envoie vainement son fils aîné, le futur Modèle:Noble, plaider sa cause auprès des SénateursModèle:Sfn. Assuré du soutien romain, Balas, qui a pris le nom d'Alexandre, débarque à Ptolémaïs Akkè en 152. Les deux adversaires tentent de se concilier les Juifs et leur chef Jonathan qui finit par se rallier à Balas malgré les privilèges accordés par Démétrios. Celui-ci lutte courageusement, mais il est vaincu et tué à l'hiver 151-150Modèle:Sfn.

Généalogie et postérité

L'épouse de Démétrios s'appelle Laodicé. L'identité de la reine n'est pas certaine : est-ce une fille de Modèle:Noble et donc une sœur de Persée ? Est-ce, plus probablement, Modèle:Noble, une fille de Modèle:Noble, veuve de Persée ou une autre fille de Modèle:Noble ? Démétrios l'épouse après avoir vainement proposé sa main à Modèle:Noble de Cappadoce. En un peu plus de dix ans de mariage, Laodicé donne au moins trois fils à son époux : Modèle:Noble, Modèle:Noble et Antigone. Laodicé et Antigone sont tués après la mort de Démétrios ; mais les deux aînés, envoyés en sécurité à l'étranger, survivent et accèdent au pouvoir après l'élimination d'Alexandre Balas.

En 1919, Constantin Cavafy consacre le poème Démétriou Sôtéros à la vie de Démétrios<ref>Δημήτριου Σωτήρος, traduction en anglais.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Sources antiques

Bibliographie

Liens externes

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