Bloody Sunday (1972)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 9 septembre 2023 à 22:41 par >Pharma (modèle avec une syntaxe erronée)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Massacre

Modèle:Langue (Modèle:Lang-ga, parfois Modèle:Lang-en, Modèle:Lang-fr ou Dimanche sanglant) est une tuerie survenue le dimanche Modèle:Date dans le quartier de Bogside à Derry en Irlande du Nord, dans laquelle vingt-huit personnes (manifestants pacifistes des droits civiques et passants) ont été prises pour cible par des soldats de l'armée britannique.

Treize hommes dont sept adolescents sont morts immédiatement ; un autre homme blessé ce jour-là est mort quatre mois et demi plus tard. Quatorze personnes furent également blessées, douze par balles et deux écrasées par des véhicules militaires<ref>'Bloody Sunday', Derry 30 January 1972 – Names of the Dead and Injured CAIN Web Service, 23 March 2006. Retrieved 27 August 2006.</ref>. Cinq de ces blessés ont été touchés dans le dos<ref>Extracts from 'The Road to Bloody Sunday' by Modèle:Dr Raymond McClean. Retrieved 16 February 2007.</ref>.

Le drame est survenu au cours de la marche de l'association nord-irlandaise pour les droits civiques ; les soldats impliqués appartenaient au Modèle:1er du régiment de parachutistes du Royaume-Uni<ref name="WIDGERY" />.

John Lennon, dans son album Modèle:Langue sorti en 1972, le groupe punk de l'Ulster, Modèle:Langue avec son titre Modèle:Langue, puis le groupe de rock U2 dans sa chanson Modèle:Langue, rendent hommage aux victimes de cet événement.

Contexte

Modèle:Article détaillé

Fichier:Bloody Sunday memorial.jpg
Mémorial à Londonderry, sur les lieux de l’événement.

À la fin des années 1960, la discrimination contre la minorité catholique (délimitation des circonscriptions électorales favorisant le vote protestant (pratique connue sous le nom de gerrymandering), attribution des logements publics<ref name="Whyte">Modèle:Ouvrage.</ref>) conduit des organisations telles que l'Association nord-irlandaise pour les droits civiques (NICRA) à mettre en place une campagne non-violente pour promouvoir l'égalité de droits entre catholiques et protestants<ref name="Purdie">Modèle:Ouvrage.</ref>. Cependant, à la suite d'attaques sur les droits civils des manifestants par les loyalistes protestants, ainsi que par les membres de la Police royale de l'Ulster (RUC), la colère et la violence s'amplifient<ref name="warandtown">Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1969, la bataille du Bogside éclate après les perturbations qui ont suivi une parade des Modèle:Langue<ref name="BBC12Aug69">Modèle:Article.</ref>. Les résidents du Bogside ont érigé des barricades autour de la zone afin de résister aux incursions de la police. Après trois jours d'émeutes la Police royale d'Ulster s'avère incapable de rétablir l'ordre ; le gouvernement d'Irlande du Nord demande alors le déploiement de l'armée britannique<ref name="Stetler">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Celle-ci est d'abord accueillie par les catholiques comme une force neutre par rapport à la Police royale d'Ulster, mais les relations entre les nationalistes et l'armée se détériorent rapidement<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date, deux émeutiers (Seamus Cusack et Desmond Beattie) sont abattus dans le Bogside par des soldats dans des circonstances controversées<ref name="g45">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les soldats ont affirmé qu'ils étaient armés, ce qui a été démenti par la population locale, ainsi que par des nationalistes modérés (dont John Hume et Modèle:Lien qui quittent alors le Parlement d'Irlande du Nord en signe de protestation)<ref name="g45" />,<ref name="b83">Modèle:Ouvrage.</ref>.

En réponse à l'escalade de la violence à travers l'Irlande du Nord, l'internement sans procès est introduit le Modèle:Date<ref name="g45" />. Dans un geste de quid pro quo pour les nationalistes, toutes les marches et défilés sont interdits, y compris la marche éclair des Modèle:Langue de Derry qui devait avoir lieu le Modèle:Date<ref name="g46">The Irish War: The Hidden Conflict Between the IRA and British Intelligence, Modèle:P..</ref>. L'introduction de l'internement provoque des troubles dans toute l'Irlande du Nord, avec Modèle:Nobr tuées en trois jours d'émeutes<ref name="e141">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date Paul Challenor est le premier soldat à être tué par l'Armée républicaine irlandaise provisoire, à Londonderry, où il a été abattu par un sniper à Modèle:Lien<ref name="b83" />. Six autres soldats avaient été tués à Londonderry à la mi-décembre 1971<ref name="b84">Brits, Modèle:P..</ref>. Modèle:Unité ont été tirées sur l'armée britannique, qui a dû faire face aussi à Modèle:Nobr et Modèle:Nobr artisanales<ref name="b84" /> et qui a dû tirer en retour Modèle:Nobr de feu.

Les activités de l'Armée républicaine irlandaise provisoire ont également augmenté dans le Nord de l'Irlande avec une trentaine de soldats britanniques tués dans les derniers mois de 1971, contre dix soldats tués pendant la période pré-internement durant la même année<ref name="e141" />. L'armée républicaine irlandaise officielle et l'armée républicaine irlandaise provisoire avaient établi à Londonderry une « zone de non-droit » pour l'armée britannique et la Police royale grâce à l'utilisation des barricades<ref name="b82">Brits, Modèle:P..</ref>. À la fin de l'année 1971, Modèle:Nobr avaient été mises en place pour empêcher l'accès à ce qui était connu comme le Free Derry ; 16 d'entre elles étaient impraticables, même pour les véhicules blindés d'une tonne de l'armée britannique<ref name="b82" />. Les membres de l'IRA ont monté ouvertement des barrages routiers en face des médias, et des affrontements quotidiens ont eu lieu entre jeunes nationalistes et soldats britanniques à un endroit connu sous le nom de « Modèle:Langue<ref name="b82" /> ». En raison des émeutes et des dommages causés aux magasins par les bombes incendiaires, le total des dommages subis par les entreprises locales est estimé à Modèle:Unité<ref name="b82" />.

Malgré l'interdiction, l'Association nord-irlandaise pour les droits civiques planifie une manifestation pacifique à Londonderry le Modèle:Date pour protester contre l’internement administratif, décidé par le Parlement nord-irlandais le Modèle:Date. Informées de cette marche, les autorités ont décidé de l'autoriser de façon qu'elle se poursuive dans la zone nationaliste de la ville, le but étant de l'empêcher d'atteindre le Modèle:Lien (siège du conseil de la cité de Derry), comme c'était initialement prévu par les organisateurs. Le major-général Robert Ford, alors commandant des forces terrestres en Irlande du Nord, a donné l'ordre au Modèle:1er du régiment de parachutistes (Modèle:Nobr) de se rendre à Londonderry avec pour mission d'arrêter les possibles émeutiers pendant la marche<ref name="Saville2.16-17">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Régiment parachutiste arrive à Londonderry le matin du dimanche Modèle:Date et prend position dans la ville<ref name="Saville3.1">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Événement du Bloody Sunday

Les manifestants avaient prévu de marcher vers le Guildhall, mais en raison de barricades de l'armée conçues pour modifier le parcours, ils furent redirigés vers Modèle:Langue. Un groupe d'adolescents se sépara du défilé et tenta de franchir la barricade pour marcher vers le Guildhall. Ils attaquèrent la barricade de l'armée britannique avec des pierres. À ce stade, un canon à eau, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sont utilisés pour disperser les émeutiers. Ces affrontements entre les soldats et les jeunes étaient alors courants, même si des observateurs ont rapporté que les émeutes étaient peu intenses<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P. : « …the level of rioting was no greater than usual – and no petrol bombs or nail bombs were being thrown. »</ref>. Sur la Modèle:Langue, deux civils, Damien Donaghy et John Johnston, sont blessés par balle par des soldats qui affirmeront que ce dernier portait un objet noir cylindrique<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P. : « Seconds after the corporal fired, he would say that he spotted the same man with a black cylindrical object in one hand strike what appeared to be a match against the wall. Johnston was standing a few feet from Donaghy. One of the bullets sliced through his right thigh. »</ref>.

À un certain moment, des rapports donnés au centre de commandement de l'Armée auraient indiqué qu'un sniper de l'IRA opérait dans la zone. À Modèle:Nobr, la brigade autorise le régiment parachutiste britannique à entrer dans le Bogside. L'ordre de tirer à balles réelles est donné et un jeune homme est abattu alors qu'il descendait la Modèle:Langue, loin de la progression des troupes. Cette première victime, Jackie Duddy, était parmi la foule qui s'enfuyait. Il courait aux côtés d'un prêtre, le futur évêque Edward Daly, lorsqu'il fut abattu dans le dos. La poursuite des violences par les troupes britanniques s'intensifie et finalement l'ordre est donné de mobiliser les troupes dans une opération d'arrestation, à la poursuite de la queue du groupe principal des manifestants dans Modèle:Langue.

Malgré un ordre de cessez-le-feu du quartier général de l'armée, plus d'une centaine de cartouches furent tirées directement dans la foule par les troupes sous le commandement du Major Ted Loden. Douze autres personnes furent tuées<ref>Modèle:Lien web.</ref>, beaucoup d'entre elles tentaient d'aider celles déjà tombées sous les balles. Quatorze autres furent blessées, douze par des tirs de soldats et deux renversées par des véhicules blindés.

Les victimes

Fichier:Patrick Doherty Belt.jpg
Ceinture portée par Patrick Doherty. L'entaille a été faite par la balle qui l'a tué<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • John (Jackie) Duddy (Modèle:Nobr). Abattu d'une balle dans le dos sur le parking des appartements de Rossville. Quatre témoins ont déclaré que Duddy n'était pas armé et était en train de fuir les parachutistes quand il fut tué. Trois d'entre eux ont vu un soldat viser délibérément le jeune homme lorsqu'il courait. Il est mort sept ans avant la naissance de son neveu Modèle:Lien, qui deviendra un boxeur célèbre<ref name="CAINBS">Modèle:Lien web.</ref>.
  • Patrick Joseph Doherty (Modèle:Nobr). Abattu par derrière alors qu'il tentait de ramper pour se mettre à l'abri sur le parking des appartements de Rossville. Doherty a fait l'objet d'une série de photographies, prises avant et après sa mort par le journaliste français Gilles Peress. Malgré le témoignage du « Soldat F » qui affirmait avoir tiré sur un homme tenant et utilisant un pistolet, John Widgery a reconnu que les photographies montraient que Doherty n'était pas armé, et que les tests médico-légaux pour trouver des résidus de tir sur ses mains se sont révélés négatifs<ref name="CAINBS" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Bernard McGuigan (Modèle:Nobr). Tué d'une balle à l'arrière de la tête alors qu'il était allé aider Patrick Joseph Doherty, en agitant un mouchoir blanc pour indiquer aux soldats ses intentions pacifiques<ref name="WIDGERY">Modèle:Lien web.</ref>.
  • Hugh Pious Gilmour (Modèle:Nobr). Après l'avoir touché au coude droit, la balle est entrée dans sa poitrine alors qu'il s'éloignait en courant des parachutistes sur Modèle:Langue<ref name="CAINBS" />. John Widgery a reconnu qu'une photographie prise quelques secondes après que Gilmour a été touché corrobore les dires de témoins affirmant qu'il n'était pas armé, et que les tests de résidus de tir ont été négatifs<ref name="WIDGERY" />.
  • Kevin McElhinney (Modèle:Nobr). Abattu par derrière alors qu'il tentait de ramper pour se mettre à l'abri à l'entrée des appartements de Rossville. Deux témoins ont déclaré que McElhinney n'était pas armé<ref name="CAINBS" />.
  • Michael Gerald Kelly (Modèle:Nobr). Touché à l'estomac alors qu'il se tenait près des décombres de la barricade en face des appartements de Rossville. John Widgery a admis que Kelly n'était pas armé<ref name="CAINBS" />.
  • John Pius Young (Modèle:Nobr). Touché en pleine tête alors qu'il se tenait près des décombres de la barricade. Deux témoins ont déclaré qu'Young n'était pas armé<ref name="CAINBS" />.
  • William Noel Nash (Modèle:Nobr). Touché à la poitrine près de la barricade. Des témoins ont déclaré que Nash n'était pas armé et venait en aide à une autre personne touchée quand il a été tué<ref name="CAINBS" />.
  • Michael M. McDaid (Modèle:Nobr). Touché au visage à la barricade, alors qu'il était en train de quitter à pied le lieu où se trouvaient les parachutistes. La trajectoire de la balle a indiqué qu'il pourrait avoir été tué par des soldats placés sur les murs de Londonderry<ref name="CAINBS" />.
  • James Joseph Wray (Modèle:Nobr). Blessé puis abattu à bout portant alors qu'il était couché sur le sol. Les témoins (qui n'ont pas été appelés devant le Tribunal de Widgery) ont déclaré que Wray criait qu'il ne pouvait pas bouger ses jambes avant qu'il soit mortellement touché la deuxième fois<ref name="CAINBS" />.
  • Gerald Donaghy (Modèle:Nobr). Touché à l'estomac tout en essayant de courir pour se mettre à l'abri entre Glenfada Park et Abbey Park. Donaghy a été amené dans une maison voisine par des passants, où il a été examiné par un médecin. Ses poches ont été fouillées afin de l'identifier. Plus tard, la photo du cadavre de Donaghy a montré des bombes à clous dans ses poches. Ni ceux qui fouillèrent ses poches dans la maison, ni l'officier médical de l'armée britannique (Modèle:Nobr) qui le déclara mort peu après ne disent avoir vu des bombes. Donaghy avait été un membre de la Modèle:Lien, un mouvement de jeunesse républicain lié à l'Armée républicaine irlandaise<ref name="CAINBS" />. Paddy Ward, un informateur de la police<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> qui a témoigné lors de l'enquête de Saville, a affirmé qu'il avait donné deux bombes à clous à Donaghy plusieurs heures avant qu'il soit abattu<ref name="INNES">Modèle:Lien web.</ref>.
  • Gerald (James) McKinney (Modèle:Nobr). Touché juste après Gerald Donaghy. Des témoins ont déclaré que McKinney courait derrière Donaghy, s'est arrêté et a levé les bras en criant « Ne tirez pas ! Ne tirez pas ! », quand il a vu tomber Donaghy. On lui a ensuite tiré dans la poitrine<ref name="CAINBS" />.
  • William Anthony McKinney (Modèle:Nobr). Touché par derrière lorsqu'il a tenté d'aider Gerald McKinney. Il avait quitté la zone de couverture afin d'essayer d'aider Gerald.
  • John Johnston (Modèle:Nobr). Touché à la jambe et à l'épaule gauche sur Modèle:Langue Modèle:Nobr avant que le reste de la fusillade ait commencé<ref name="CAINBS" />,<ref name="taylor">Brits, Modèle:P..</ref>. Johnston n'était pas dans la marche, mais sur son chemin pour rendre visite à un ami à Modèle:Langue<ref name="taylor" />. Il est mort quatre mois et demi plus tard ; sa mort a été attribuée aux blessures reçues ce jour-là. Il fut le seul à ne pas mourir immédiatement ou peu de temps après avoir été touché<ref name="CAINBS" />.

Contexte historique

La NICRA, menée par Ivan Cooper, est déterminée à éviter toute violence entre les différents protagonistes. Malgré son dialogue avec les autorités unionistes d'une part et les paramilitaires de l'IRA de l'autre et ses tentatives de négociation avec les forces de l'ordre britanniques, la manifestation dégénère et vingt-huit manifestants sont blessés par balles dont treize décéderont sur place. Une quatorzième personne mourra quatre mois et demi plus tard des blessures reçues ce jour-là. Deux versions coexistent :

  • selon les Britanniques, les parachutistes auraient essuyé des tirs de la part de l'IRA auxquels ils auraient riposté ;
  • selon les manifestants, l'armée britannique a délibérément tiré sur une foule désarmée.

Cette journée, désormais inscrite dans l'Histoire sous le nom de Modèle:Langue, marque une nouvelle étape dans le conflit nord-irlandais. Les rangs de l'IRA se gonflèrent après ce massacre, entraînant un engrenage mortel d'attentats et de représailles entre les camps en présence, comme lors du Modèle:Langue à Belfast. L'armée britannique perdit de sa crédibilité dans l'esprit des républicains qui ne virent plus en elle une force d'interposition mais une force de répression, au même titre que la [[Police royale de l'Ulster|Modèle:Langue]] (RUC).

Enquêtes

Une enquête menée rapidement par une commission présidée par Modèle:Lien blanchit l'armée britannique en concluant qu'elle répondait aux tirs de l'IRA provisoire. Cependant, aucune arme n'a été retrouvée sur les lieux, pas plus que de traces d'explosif sur les victimes. De plus, toutes les victimes se comptent parmi les manifestants ; aucun soldat n'a été tué ou blessé ce jour-là. Les familles des victimes reprochent à l'enquête menée par Widgery son manque d'objectivité. Le rapport Widgery est également critiqué pour son parti-pris dans l'audition des témoins<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>. Ces positions expliquent la polémique persistante entre les partisans des deux versions qui campent sur leurs positions respectives.

Le Modèle:Date, Modèle:Nobr diffuse un documentaire des journalistes Lena Ferguson et Alex Thomson dans lequel quatre soldats révèlent anonymement que les parachutistes ont tiré l'arme à la hanche dans la foule, contredisant la thèse officielle qui prétendait que les tirs avaient visé des cibles précises et hostiles.

Du fait des critiques adressées à la version britannique de cet événement, le Premier ministre Tony Blair fait ouvrir une nouvelle enquête le Modèle:Date, veille de la commémoration annuelle de la tragédie. L'enquête est confiée au juge Mark Saville, assisté de magistrats canadiens et australiens. Entre 1998 et novembre 2004, Modèle:Nobr sont entendus et Modèle:Unité écrits examinés. Plusieurs soldats avoueront avoir menti lors de leurs dépositions précédentes et reconnaîtront que les victimes étaient désarmées. Attendu pour 2007, le rapport final est publié le Modèle:Date à Derry. Les familles des victimes organisent pour l'occasion une marche silencieuse<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la suite de sa publication, le gouvernement britannique, par une intervention de David Cameron à la Chambre des communes, reconnaît la responsabilité des parachutistes et présente ses excuses. Si leurs actes n'étaient pas prémédités, l'enquête précise que :

  • tandis qu'aucun militaire ne se trouvait en état de légitime défense, ils tirèrent sur des innocents, sans sommation ni avertissements, alors qu'il leur était parfaitement visible que les civils étaient désarmés et cherchaient à prendre soin des blessés ;
  • ils ont par la suite menti sur les circonstances exactes de l'incident<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Si le rapport Saville a été plutôt bien reçu par les familles des victimes, il n'en a pas moins essuyé des critiques venant des deux camps. Pour certains activistes républicains, la publication de ce rapport est avant tout une opération de communication au service du gouvernement britannique. Les réponses apportées par ce rapport ne font pas non plus l'unanimité au sein des proches des victimes, notamment en ce qui concerne les cas de Gerald Donaghy, qui a été accusé de transporter des bombes à clous lors de sa mort. Enfin, le fait que les témoins de l'enquête, notamment les soldats ayant ouvert le feu sur la foule, aient reçu l'assurance qu'ils ne seraient pas poursuivis pour les faits révélés dans le rapport, suscite une certaine frustration au sein de la communauté catholique. De l'autre côté, le rapport a été perçu par certains unionistes comme un cadeau injustement offert aux républicains<ref name=":0" />.

Hommage

Une fresque à la mémoire du Bloody Sunday

Pendant le conflit, catholiques et protestants se sont aussi affrontés à coups de fresques sur les façades de leurs villes. Aujourd'hui, ces œuvres attirent les visiteurs du monde entier.

Dans le quartier républicain du Bogside, à Londonderry, à l'endroit même où le conflit débuta, se trouve une fresque commémorant le Modèle:Langue de 1972. Elle sert moins à défier les protestants qu'à célébrer l'identité catholique.

Une source d'inspiration artistique

Deux chansons nommées Modèle:Langue, la première de John Lennon en 1972, et la seconde de U2 en 1983, ainsi que Modèle:Langue des [[Wings (groupe)|Modèle:Langue]] en 1972 et Zombie de The Cranberries en 1994, s'inspirent de ces événements. Le film [[Bloody Sunday (film)|Modèle:Langue]] de 2002, réalisé par Paul Greengrass relate également ces événements.

Références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail