Conflit nord-irlandais

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Conflit militaire

Le conflit nord-irlandais, appelé aussi « les Troubles »<ref group="Note">L'euphémisme anglais « Troubles » a, en tant que terme politique, une longue histoire, aussi bien en Irlande qu'en Angleterre. Dans le contexte des années 1960, il faisait habituellement référence, soit à la guerre d'indépendance irlandaise, menée après la Première Guerre mondiale, soit à la guerre civile irlandaise. Existant depuis 1378 selon l'Modèle:Langue, ce terme a été utilisé à de multiples reprises dans le passé pour désigner des périodes de conflit ou de désordre. Il fallut attendre plusieurs années après le début de ce conflit, pour que ce terme soit employé communément pour le désigner. Voir Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:En langue ; Modèle:En langue ; Modèle:En langue), est une période de violences et d'agitation politique en Irlande du Nord dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Il débute à la fin des années 1960<ref group="Note" name=debut>Plusieurs dates sont retenues comme début du conflit nord-irlandais : l'année 1966, le Modèle:Date, le Modèle:Date, ou le Modèle:Date. Voir Modèle:Lien web.</ref> et est considéré comme terminé entre 1997 et 2007 selon les interprétations<ref group="Note" name=fin>Plusieurs dates sont retenues comme fin : le Modèle:Date, le Modèle:Date, le Modèle:Date, le Modèle:Date, le Modèle:Date, le Modèle:Date et le Modèle:Date. Voir Modèle:Lien web.</ref>. La violence continue cependant après cette date, mais de façon occasionnelle et à petite échelle, tandis que la plupart des groupes belligérants déposent les armes.

Le conflit commence dans la seconde moitié des années 1960 par un mouvement pour les droits civiques contre la ségrégation confessionnelle que subit la minorité catholique. L'opposition entre républicains et nationalistes (principalement catholiques) d'une part, loyalistes et unionistes (principalement protestants) d'autre part sur l'avenir de l'Irlande du Nord entraîne une montée de la violence qui dure pendant trente ans. Elle est le fait de groupes armés républicains, comme l'IRA provisoire dont le but est de mettre fin à l'autorité britannique en Irlande du Nord et de créer une République irlandaise sur l'ensemble de l'île, et loyalistes, comme l'Modèle:Langue formée en 1966 pour stopper ce qu'il perçoit comme la détérioration du caractère britannique du pays, mais aussi d'émeutes populaires et des forces de sécurité de l'État britannique (armée et police). La collaboration entre les forces de sécurité britanniques et les paramilitaires unionistes, niée par les gouvernements successifs, est désormais admise<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

Le conflit nord-irlandais est diversement défini par plusieurs de ses acteurs, soit comme une guerre<ref group="F">Modèle:Harvsp (Reginald Maudling).</ref>,<ref group="F">Modèle:Harvsp (UDA).</ref>, un conflit ethnique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, une guérilla<ref>Modèle:Lien web.</ref> ou une guerre civile<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Bien que l’on oppose les communautés catholiques et protestantes, il ne s’agit pas d’un conflit religieux, le fond du problème étant l’appartenance de l’Irlande du Nord au Royaume-Uni ou à la République d’Irlande. L'action des groupes armés républicains (principalement l'IRA provisoire) est considérée comme du terrorisme par les forces de sécurité britanniques<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais aussi comme une révolution, une insurrection ou une résistance militaire à l'occupation et à l'impérialisme britannique par leurs partisans<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Les historiens sont partagés sur ces qualifications<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>, certains refusant l'usage du terme « terrorisme »<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Ce conflit affecte la vie quotidienne de la plupart des Nord-Irlandais, ainsi qu'incidemment celle des Anglais et des Irlandais du Sud de l'île. En plusieurs occasions entre 1969 et 1998, la situation manque de se dégrader davantage, par exemple en 1972 après le Modèle:Langue à Derry/Londonderry ou pendant la grève de la faim de prisonniers en 1981, quand se forment des mobilisations massives et hostiles des deux parties.

En 1998, un processus de paix apporte une fin au conflit en s'appuyant sur l'accord du Vendredi saint. La reconnaissance par le gouvernement britannique pour la première fois de la « dimension irlandaise », le principe que le peuple de l'île d'Irlande dans son ensemble puisse résoudre les problèmes entre le Nord et le Sud par consentement mutuel, sans intervention extérieure<ref>Modèle:Lien web : Modèle:Citation.</ref>, permet d'obtenir l'accord des loyalistes et des républicains. Elle établit aussi en Irlande du Nord un gouvernement consociatif, composé obligatoirement d'unionistes et de nationalistes.

Rappels historiques

La colonisation anglaise

Avant la colonisation britannique, l'Irlande n'a pas connu d'invasion, si ce n'est une petite incursion de Vikings, vite assimilés, aux {{#switch: IX

 | e | er | = 
   {{#switch: IX
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: IX|-| – | IX }}Modèle:S mini siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: IX|-| – | IX }}Modèle:S mini siècle
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}}

}}. En 1155, une bulle pontificale d'Adrien IV (seul pape d'origine anglaise) donne l'Irlande à Henri II d'Angleterre en vue de rétablir les liens ténus entre l'Église irlandaise et Rome. Néanmoins, le roi d'Angleterre n'intervient dans l'île qu'en 1167 pour soutenir Dermot MacMurrough. En 1175, l'autorité anglaise sur l'Irlande est reconnue officiellement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

L'installation anglaise se cantonne d'abord au Pale<ref name="Guiffan18"/>. L'assimilation de ces colons anglais aux coutumes irlandaises est perçue comme dégradante par la Couronne, qui fait voter, en 1366, les « statuts de Kilkenny », établissant une ségrégation entre colons et indigènes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La véritable colonisation débute avec la dynastie des Tudors. Des terres sont confisquées dès 1556 en vue de créer des colonies de peuplement, les « Plantations », tandis que s'affirme le pouvoir anglais sur l'île<ref name="Guiffan18">Modèle:Harvsp.</ref>.

Dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, plusieurs révoltes éclatent, en partie contre la constitution de l'Église anglicane en religion officielle en 1560. Elles sont soutenues par les « Vieux Anglais » et les « Vieux Écossais », descendants de colons du {{#switch: XIII

 | e | er | = 
   {{#switch: XIII
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini siècle
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}}

}}, fidèles au catholicisme. Malgré le soutien de Rome, les différentes rébellions échouent. Les terres de leurs chefs sont confisquées, relançant ainsi la politique de Plantation. Ces nouveaux colons (les « Nouveaux Anglais », anglicans, et les « Nouveaux Écossais », presbytériens) s'installent en particulier dans la province du Nord-Est, l'Ulster. La conquête cromwellienne de l'Irlande puis la victoire du prétendant protestant au trône d'Angleterre Guillaume d'Orange sur son concurrent catholique Jacques II confirment cette implantation britannique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Entre 1695 et 1727 sont promulguées les « Lois pénales », un ensemble de discriminations économiques, sociales et politiques vis-à-vis des catholiques. Une persécution religieuse, certes modérée, touche catholiques et Modèle:Langue. Le clergé catholique organise toutefois un culte clandestin<ref name="Guiffan26">Modèle:Harvsp.</ref>.

Naissance du nationalisme irlandais, protestant et catholique

Le gouvernement britannique limite à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle les possibilités de développement économique et commercial de l'île<ref name="Guiffan26"/>. Au sein de l'élite coloniale protestante, peu à peu éloignée du pouvoir politique et religieux, naît un premier nationalisme irlandais<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1759, Henry Flood crée le Parti patriotique irlandais. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la situation économique des Irlandais, en particulier celle des catholiques, s'améliore, et, en 1783, le Parlement d'Irlande obtient une plus grande autonomie. La Révolution française inspire certains nationalistes, tel Wolfe Tone qui crée en 1791 la Modèle:Langue. Créé en 1795, l'Ordre d'Orange regroupe les protestants loyaux à la couronne britannique. Tandis qu'en Ulster, paysans catholiques et protestants s'affrontent au sein de sociétés secrètes — Modèle:Langue et les Modèle:Langue — une rébellion éclate en mai 1798, menée par la Société des Irlandais unis. Elle échoue par faute d'alliance réelle entre nationalistes catholiques et protestants. Rejeté un an avant, les Modèle:Langue, mettant fin à la relative autonomie de l'Irlande, sont adoptés le 7 juin 1800<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Lorsque l'Irlande est intégrée au Royaume-Uni, plus de 90 % des terres sont possédées par les colons<ref>Modèle:Harvsp</ref>. L'avocat catholique Daniel O'Connell obtient en avril 1829 la fin de nombreuses discriminations contre les catholiques<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Pacifiste, il durcit pourtant ses positions en fondant onze ans plus tard la Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le soutien des masses catholiques à son action transforme le paysage du nationalisme irlandais auparavant majoritairement protestant. Les anglicans et les presbytériens au contraire se rapprochent de la Couronne. Des organisations républicaines comme Modèle:Langue tentent néanmoins de rapprocher les deux communautés autour d'idées indépendantistes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Certaines se laissent tenter, sans succès, par la lutte armée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le problème agraire qui suit la Grande famine de 1845-1849 et la diffusion des idées séparatistes et républicaines agitent l'Irlande dans la seconde partie du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, tandis que des organisations secrètes, comme l'Modèle:Langue, fondée en 1858, se lancent dans des campagnes d'attentats et d'assassinats<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À partir de 1870, les partisans d'une solution politique, tel le protestant Charles Parnell, militent pour l'application d'un Modèle:Langue, autrement dit, permettre une autonomie complète à l'Irlande<ref name="G54">Modèle:Harvsp.</ref>. Les élections pour le Parlement du Royaume-Uni de 1885 en Irlande donnent la victoire à l'Modèle:Langue (aussi connu comme le Modèle:Langue), tandis que les unionistes s'organisent contre toute forme d'autonomie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les différents projets de Modèle:Langue sont rejetés en juin 1886 puis en septembre 1893 et forment un des principaux thèmes de campagne au Royaume-Uni<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les réformes agraires de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle redonnent la propriété des terres aux Irlandais (ils en possèdent les deux tiers en 1914)<ref name="G54"/>, mais le mouvement nationaliste change de forme. Des organisations comme la Ligue gaélique, fondée en 1893, diffusent désormais un nationalisme plus culturel qu'économique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, tandis que James Connolly crée en 1896 le Parti socialiste républicain irlandais, alliant socialisme et nationalisme<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Moins révolutionnaire, Arthur Griffith forme le Modèle:Langue en 1905<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La partition de l'Irlande

Fichier:Easter Proclamation of 1916.png
La proclamation de la République irlandaise par les insurgés de 1916.

Modèle:Article détaillé

Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'Irlande est agitée par les mouvements nationalistes, républicains et rapidement par leurs répliques unionistes, le parlement britannique ayant finalement accepté de mettre en place un Modèle:Langue, ou Government of Ireland Act en 1914, qui confère une relative autonomie de l'Irlande dans le Royaume-Uni<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Les deux camps se préparent à une montée de la violence et s'organisent en milices, multipliant entraînements militaires et stocks d'armes : les Modèle:Langue de l'unioniste Edward Carson en 1912, les Modèle:Langue de l'Modèle:Langue et l'Modèle:Langue du syndicat Modèle:Langue l'année suivante. Alors que le mouvement républicain se divise sur l'attitude à adopter pendant la Première Guerre mondiale<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>, une partie y voit l'occasion d'un soulèvement. Le Modèle:Date-, environ Modèle:Nobr des Modèle:Langue et de l'Modèle:Langue proclament la République irlandaise à Dublin en s'emparant de plusieurs bâtiments stratégiques. C'est l'« Insurrection de Pâques », Easter Rising en anglais. Si la population n'a d'abord pas soutenu les insurgés, elle sympathise avec leurs idées après une répression sanglante lors de laquelle la plupart des chefs de la rébellion sont passés par les armes. Le Modèle:Langue, petit parti opposé à l'usage de la force, est accusé par les Britanniques d'être à l'origine de l'insurrection. Il devient un important parti politique nationaliste à sa suite, avec la montée en puissance en son sein des républicains<ref name="tal8">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Modèle:Langue remporte une large victoire électorale lors des votes de décembre 1918. Refusant de siéger au Palais de Westminster, 26 de ses 105 députés<ref group="Note">Les autres étant emprisonnés ou en fuite.</ref> se réunissent en Modèle:Langue à Dublin et proclament l'indépendance de la République d'Irlande le Modèle:Date-. Le jour même ont lieu les premiers affrontements. L'Modèle:Langue, réorganisation des Modèle:Langue, organise la lutte armée contre les forces britanniques<ref name="tal8"/>, tandis que des « soviets », des conseils des travailleurs, s'organisent dans certaines villes<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Une trêve bilatérale est acceptée en 1921, et le Modèle:Date-, Michael Collins et Arthur Griffith signent le Traité anglo-irlandais, partageant l'île entre l'Irlande du Nord et l'État libre d'Irlande. Bien qu'accepté par le Modèle:Langue (les élections du Modèle:Date- donnent la victoire au pro-traité), le traité est refusé par la majorité des Modèle:Langue de l'Modèle:Langue. Une partie intègre l'armée officielle tandis que l'autre, opposée au traité, continue le combat. Le 28 juin 1922 éclate la guerre civile entre les anciens compagnons d'arme<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, convaincue de sa défaite, l'Modèle:Langue, par la voix d'Éamon de Valera, décide d'un cessez-le-feu<ref group="F" name="fal31">Modèle:Harvsp.</ref>.

Au sein de l'État libre, proclamé officiellement le Modèle:Date-<ref group="F" name="fal31"/>, s'opposent le Modèle:Langue d'Éamon de Valera et le Modèle:Langue de William Cosgrave tandis que le Modèle:Langue perd tout soutien populaire. Séparée un temps du Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>, l'Modèle:Langue, divisée entre les partisans d'un tournant plus socialiste et ceux d'une unique activité militaire, tente de survivre politiquement en fondant le Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp</ref>. Arrivés au pouvoir en 1932, Éamon de Valera et le Modèle:Langue s'appuient sur l'Modèle:Langue pour contrer les Chemises bleues, un mouvement fasciste ; ils organisent une véritable guerre économique contre le Royaume-Uni<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce même gouvernement interdit pourtant l'Modèle:Langue par la suite<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Établie en 1937, la Constitution irlandaise transforme l'État libre en Éire et affirme ses revendications sur l'Irlande du Nord ainsi que la place centrale de l'Église catholique, preuve d'un conservatisme craint des protestants<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, à la suite de la victoire d'une coalition formée du Modèle:Langue, du Modèle:Langue et de l'Modèle:Langue, l'Irlande sort du Modèle:Langue, décision reconnue par le Royaume-Uni le 3 mai avec l'Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Ulster banner.png
L'ancien drapeau du Comité exécutif du Conseil privé d'Irlande du Nord, de 1953 à 1972. Ce drapeau n'a plus de statut officiel depuis 1972 et est largement considéré comme l'emblème d'une seule communauté. Il ne doit pas être utilisé pour représenter l'Irlande du Nord actuelle géographiquement ou en tant qu'entité politique.

Au nord-est de l'Irlande, pendant la Guerre d'indépendance, les Modèle:Langue, les Modèle:Langue et les anciens Modèle:Langue organisent de véritables pogroms anti-catholiques<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le projet de séparer l'Ulster du reste de l'île avait déjà été proposé par Lloyd George en 1916. C'est chose faite en 1920 : les comtés d'Antrim, d'Armagh, de Derry et de Down, à majorité protestante, ainsi que les comtés de Fermanagh et de Tyrone, à majorité catholique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, sont placés sous le contrôle du Parlement d'Irlande du Nord par le Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp</ref>. Le nouvel État organise une véritable discrimination politique, économique et sociale de la minorité catholique, tandis que s'affirment ses liens étroits avec l'Ordre d'Orange<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Jusqu'à l'élection de Terence O'Neill en 1963, l'Irlande du Nord vit une véritable stagnation politique<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. L'Modèle:Langue, isolée, tente à plusieurs reprises de reprendre ses activités armées. Le Modèle:Date-, une déclaration de guerre au Royaume-Uni est suivie d'une campagne d'attentats en Angleterre. Certains de ses membres tentent même d'obtenir le soutien de l'Allemagne nazie<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref> et, plus tard, ils se rapprochent d'autres groupes armés anti-britanniques (EOKA, Irgoun, Lehi)<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date- est lancée la Campagne des frontières qui finit en 1962, ayant fait Modèle:Nobr (onze membres de l'Modèle:Langue et six de la Modèle:Langue, la police nord-irlandaise). L'Modèle:Langue enterre alors les armes<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref> et les vend en 1968 à la Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

Déroulement du conflit

Modèle:Article connexe

1966-1969 : mouvement des droits civiques, violence loyaliste et soulèvement des ghettos catholiques

La commémoration de l'Insurrection de Pâques en 1966 et le rapprochement entre les gouvernements des deux Irlande poussent les loyalistes vers l'action paramilitaire. En 1966, une dizaine d'entre eux forment un groupe armé anti-catholique, l'Modèle:Langue (UVF), dans un bar de Belfast. Le Modèle:Date-, l'organisation signe ce qui est parfois considéré comme le premier acte de violence du conflit en abattant un civil catholique<ref group="Note">N'ayant pas trouvé Leo Martin, un républicain proche de la brigade de Belfast de l'IRA, le commando de quatre hommes tire sur un passant alcoolisé qui chante des chants républicains. Il meurt de ses blessures deux semaines plus tard.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'Modèle:Abréviation discrète multiplie les agressions sectaires<ref group="Note">Au sens anglais de « fanatisme religieux ». Voir Modèle:Harvsp.</ref>, parfois meurtrières. Plusieurs de leurs attentats à la bombe, non revendiqués, de la fin des années 1960 sont à l'époque attribués à l'Modèle:Langue, pourtant moribonde<ref group="F" name="fal97">Modèle:Harvsp.</ref>.

Pour défendre la population catholique, victime de discrimination économiques, sociales et politiques, s'organise entre 1966 et 1968 un mouvement des droits civiques, inspiré de la lutte des Noirs aux États-Unis, mené par la Modèle:Langue (NICRA). Leurs revendications se fondent essentiellement sur la réforme du code électoral. Les manifestations pacifiques qu'ils organisent sont émaillées d'accrochages avec les loyalistes et de charges de la Modèle:Langue (RUC). Le mouvement prend un tournant ouvertement socialiste avec l'apparition de groupes comme Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date, à Derry, la répression d'une marche interdite fait 77 blessés. Le Premier ministre d'Irlande du Nord Terence O'Neill est tiraillé entre ses opinions libérales et son électorat loyaliste qui voit dans le mouvement des droits civiques une œuvre du Modèle:Citation<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. La nuit du Modèle:Date, après l'attaque d'une manifestation par des loyalistes, le quartier du Bogside, un ghetto catholique, est envahi par la Modèle:Abréviation discrète. La population se soulève et érige des barricades tout autour de leur quartier, fondant Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

James Chichester-Clark, élu le Modèle:Date au poste de Premier ministre d'Irlande du Nord, promet de réformer le code électoral<ref group="F" name="fal97"/>. Les exactions de la Modèle:Abréviation discrète redoublent pourtant de violence. Le Modèle:Date-, les Modèle:Langue, la jeunesse orangiste, défilent près du Bogside, défiant la population du ghetto, rapidement investi par la Modèle:Abréviation discrète. Le quartier se soulève de nouveau, déclenchant la bataille du Bogside, et ripostant par des pierres et des cocktails Molotov aux matraques, au canon à eau, aux véhicules blindés armés de mitrailleuses Browning .30 et au gaz lacrymogène, pour la première fois utilisé au Royaume-Uni. Barricadée, la population organise son autodéfense tandis que des émeutes éclatent dans d'autres villes du pays, attaquées par des forces combinées de la Modèle:Abréviation discrète, des Modèle:Langue et de loyalistes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Arrivée le Modèle:Date-, l'armée britannique tente de s'interposer. Deux jours plus tard, le bilan des violences apparaît : neuf morts, tous civils, majoritairement républicains, Modèle:Nobr incendiées et Modèle:Unité ayant fui leur foyer<ref group="F" name="fal100">Modèle:Harvsp.</ref>.

Appelée par les catholiques du Nord, l'Irlande hésite à intervenir, malgré les manifestations de soutien à Dublin, ne fournissant qu'une aide humanitaire, sans franchir la frontière. Plusieurs membres du gouvernement de Jack Lynch, soutenus par Éamon de Valera, tentent secrètement de faire parvenir des armes aux émeutiers, déclenchant une crise politique. Patrick Hillery, alors ministre des Affaires étrangères, porte plainte à l'Organisation des Nations unies contre le Royaume-Uni, mais le soutien inattendu du bloc de l'Est le pousse à la retirer<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

Pendant cette crise, l'IRA ne joue qu'un rôle extrêmement mineur. Ayant enterré ses armes en 1962, elle ne peut défendre les ghettos<ref group="Note">La population du Nord utilise alors les initiales « I.R.A. » pour former Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation).</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En Modèle:Date-, lors d'une Convention générale de l'IRA, la direction du mouvement présente une ligne exclusivement politique, abandonnant l'abstentionnisme qui caractérise le mouvement en vue d'une union avec l'extrême gauche. Immédiatement après un vote l'entérinant, les tenants d'un réarmement et d'une ligne principalement militariste scissionnent pour former l'IRA provisoire (PIRA). Les partisans d'un tournant plus politique se rebaptisent en IRA officielle (OIRA)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

1970-1971 : début de la campagne militaire des IRA et internement

La Modèle:Abréviation discrète ne rassemble que cinq cents membres après la scission, mais l'effectif augmente rapidement, atteignant deux mille en 1970<ref name="F329" group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Ses premières actions se concentrent sur l'autodéfense des ghettos catholiques<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, elle intervient pour la première fois lors de la bataille de Saint-Matthew, appelée par la population pour défendre l'église Saint-Matthew, située dans le quartier de Short Strand à Belfast, que des émeutiers loyalistes veulent incendier. Un membre de l'IRA provisoire est tué, le premier du conflit, ainsi que deux protestants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, à Lower Falls, un quartier de Belfast, les deux IRA combattent pour la première fois l'armée britannique, intervenant lors d'émeutes déclenchées après des perquisitions<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Au début de l'année 1971, l'armée britannique parlemente avec les deux IRA pour qu'elles maintiennent l'ordre dans les zones républicaines. Véritables polices, les IRA contrôlent les différents ghettos jusqu'au mois de février. Face à ce renforcement, l'armée reprend ses opérations de quadrillage<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, l'IRA provisoire abat un soldat britannique, le premier mort en service en Irlande depuis 1921<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'action de la Modèle:Abréviation discrète se transforme au cours de l'année 1971 en une véritable guérilla, à la fois urbaine et rurale<ref group="F" name="fal142">Modèle:Harvsp.</ref>. Tandis que les Modèle:Abréviation discrète visent exclusivement des objectifs militaires et politiques<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>, les Provisoires cherchent à augmenter le coût de l'occupation en ne s'attaquant qu'à des cibles économiques<ref group="F" name="faul">Modèle:Harvsp.</ref>. Le 15 mai 1971 est fondé l'Modèle:Langue, union légale de différents groupes d'autodéfense protestants, qui devient par la suite le plus important groupe paramilitaire loyaliste<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En Modèle:Date-, dix civils meurent lors du massacre de Ballymurphy, quartier ouest de Belfast. En Modèle:Date-, des paramilitaires britanniques font sauter une bombe dans un bar catholique, tuant 15 personnes. Il s'agit de l'un des attentats les plus meurtriers du conflit<ref>Modèle:Article.</ref>.

Avec le soutien de Londres, les modérés (nationalistes, républicains, membres du mouvement pour les droits civiques) fondent en août 1971 le Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, Brian Faulkner, proche des unionistes radicaux, devient Premier ministre d'Irlande du Nord<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Appliquant le Modèle:Langue de 1922, l'armée britannique arrête plus de Modèle:Nobr suspectés de soutenir les républicains, le Modèle:Date-, lors de l'opération Demetrius. L'opération est un échec, mais signe le début de l'internement sans procès en Irlande du Nord<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Lors des interrogatoires comme dans les prisons de Crumlin Road, de Magilligan et du Maze et dans le bateau-prison Maidstone, les détenus sont victimes de tortures et de mauvais traitements<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À la suite des attentats de Modèle:Langue, le gouvernement de Jack Lynch tente de l'introduire au Sud<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, Modèle:Unité sont internées et 1 874 d'entre elles sont catholiques ou républicaines<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. Alors que la présence militaire britannique apparaissait comme une protection, étant en pourparlers avec les IRA et les comités d'autodéfense<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, l'opération Demetrius monte les catholiques contre l'armée, qui se fient désormais aux paramilitaires pour assurer leur défense<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Une grève générale des loyers et des charges est lancée par l'ensemble des partis anti-unionistes. Rapidement, sont organisés des comités de soutien aux internés et à leur famille<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. En Modèle:Date-, le Modèle:Langue quitte le parlement d'Irlande du Nord pour protester contre l'internement. Noyautée par le Modèle:Langue et l'IRA officielle, la Modèle:Abréviation discrète a perdu de son influence. Elle se contente de soutenir, sans pouvoir en prendre la tête, la campagne de désobéissance civile lancée par le Modèle:Langue, un groupe créé par le Sinn Féin provisoire et Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

1972 : Modèle:Langue et Modèle:Langue

1972 est l'année la plus meurtrière du conflit, avec presque Modèle:Nobr. Le Modèle:Date-, le Modèle:1er parachutiste tire sur une marche pacifique de Modèle:Unité près du Bogside, prétendant riposter à des tirs de l'IRA, alors que les membres de l'Modèle:Abréviation discrète et de la Modèle:Abréviation discrète présents à la manifestation étaient venus sans armes. Le bilan est de 14 morts. C'est le Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'action de l'armée britannique fait rapidement l'objet de condamnations internationales<ref group="Note">Des manifestations sont organisées dans le monde entier. Lors d'une à Dublin, l'ambassade britannique est incendiée. Le sénateur démocrate des États-Unis Edward Moore Kennedy critique violemment la présence britannique en Irlande du Nord.</ref>, tandis que les catholiques nord-irlandais organisent grèves et manifestations<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, les Modèle:Abréviation discrète déclarent un cessez-le-feu de trois jours, appelant à des négociations avec le gouvernement britannique, mais celles-ci n'aboutissent pas. Le 24, l'Irlande du Nord passe sous le contrôle direct (Modèle:Langue) de la couronne britannique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les loyalistes, entre le printemps et l'été, barricadent leurs quartiers à la manière des ghettos catholiques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

L'assassinat d'un soldat des Modèle:Langue en permission, catholique de surcroît, par l'IRA officielle, déclenche de vives protestations de la part de la communauté catholique, entraînant un cessez-le-feu unilatéral, qui met fin à sa campagne armée, de l'organisation le 29 mai<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'IRA provisoire se rapproche de groupes armés étrangers : Front populaire de libération de la Palestine, Front populaire de libération du Golfe arabique occupé, Fatah, Euskadi ta Askatasuna, Front de libération de la Bretagne, etc. tandis qu'elle reçoit le soutien financier des communautés irlandaises dans le monde, en particulier celle des États-Unis<ref group="F" name="fal142"/>.

En mai débute une grève de la faim des républicains de la prison de Crumlin Road en vue d'obtenir le statut de prisonnier politique. Il est accordé à la suite de la trêve bilatérale du Modèle:Date- entre les Modèle:Abréviation discrète et le gouvernement britannique. Mais les pourparlers tournent court et, en juillet, les attaques et les attentats reprennent. Le Modèle:Date- a lieu le Modèle:Langue : Modèle:Nobr de l'IRA provisoire explosent à Belfast, faisant Modèle:Nobr<ref group="Note">L'armée britannique ne réagissant plus aux avertissements téléphoniques des Provisoires. Voir Modèle:Harvsp.</ref>. Dix jours plus tard, Modèle:Unité de l'Armée britannique soutenus par des blindés envahissent les ghettos catholiques, détruisant les barricades érigées par la population, lors de l'opération Motorman<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les barricades cernant certains quartiers protestants sont elles aussi abattues<ref group="F" name="fal169">Modèle:Harvsp.</ref>.

Critiquant le référendum du mois de mai sur l'entrée de l'Irlande dans la CEE, les républicains subissent la répression du gouvernement du Sud. Le camp de concentration de Curragh est ouvert le 19 mai, le lendemain d'une émeute républicaine dans la prison de Mountjoy, tandis que sont recréés des tribunaux sans jury, les Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. À la suite de la prise d'otages des Jeux olympiques de Munich, les gouvernements britannique et irlandais décident de soutenir les forces politiques modérées d'Irlande du Nord (Modèle:Langue, etc.) pour contrer les républicains. Le Modèle:Date est publié un livre vert, un plan britannique de solution politique intitulé Modèle:Citation. Le Royaume-Uni accepte l'idée d'une Irlande unie et fédérale. La répression s'abat au Sud sur l'IRA provisoire : successivement, Seán MacStíofáin, Joe Cahill, Seán Ó Brádaigh et Ruairí Ó Brádaigh sont arrêtés. À la suite d'un attentat à Dublin organisé par des membres de l'Modèle:Langue en lien avec les services secrets britanniques, le gouvernement du Sud fait passer une loi faisant que tout suspect d'appartenance à l'IRA doit prouver son innocence, en violation de la présomption d'innocence<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

1973-1974 : renouveau loyaliste et traité de Sunningdale

Avec l'introduction du Modèle:Langue, le gouvernement britannique cherche à établir un nouveau système en Irlande du Nord. Le Modèle:Date-, un référendum propose d'abolir la frontière entre le Nord et le Sud de l'île. Boycotté par les républicains et les nationalistes, il livre un résultat sans appel : 41 % d'abstention, 99 % de vote pour le maintien de l'autorité britannique. Douze jours plus tard est présenté un livre blanc, les Modèle:Langue, proposant le retour à une représentation proportionnelle dans le cadre d'un partage du pouvoir entre modérés (nationalistes et unionistes) ainsi que la création d'un Conseil d'Irlande, office commun entre l'Irlande et le Royaume-Uni<ref name="MC91">Modèle:Harvsp</ref>. Au mois de juin se tiennent les élections de la nouvelle Assemblée nord-irlandaise ; les unionistes opposés au livre blanc en sortent vainqueurs avec Modèle:Nobr sur 78 contre 22 pour les unionistes soutenant le projet<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'accord de Sunningdale est signé par les gouvernements britannique et irlandais ainsi que les représentants du Modèle:Langue, de l'Modèle:Langue et de l'Modèle:Langue le Modèle:Date<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

Dès la fin 1972, les paramilitaires loyalistes reprennent leurs campagnes d'assassinats et d'agressions sectaires de civils<ref group="F" name="fal169"/>. Les rapports entre britanniques et loyalistes se détériorent, ces derniers craignant une volonté de retrait de la part du Royaume-Uni. Le Modèle:Date-, les premiers d'entre eux sont internés. L'Modèle:Langue et la Modèle:Langue lancent en réaction un appel à la grève générale qui fait sept morts du côté catholique<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Les exécutions et les attentats à la bombe sans avertissement de l'Modèle:Langue et de l'Modèle:Langue se multiplient en 1973 et 1974. Le Modèle:Date- est fondé le syndicat Modèle:Langue (UWC), soutenu par l'Modèle:Langue (coordination des différents groupes paramilitaires loyalistes). Le Modèle:Date-, les propositions de l'accord de Sunningdale sont acceptées par l'Assemblée nord-irlandaise. Immédiatement, l'Modèle:Abréviation discrète déclenche une grève générale tandis que l'Modèle:Abréviation discrète dresse des barricades à Belfast et débraye de force les usines et les ateliers qui n'ont pas cessé le travail. Alors que l'IRA provisoire cesse toute violence pendant la grève, les attentats et les meurtres loyalistes s'intensifient<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Un quadruple attentat à la voiture piégée en Irlande, le plus meurtrier du conflit, revendiqué par l'Modèle:Abréviation discrète en 1993 et suspecté d'avoir été organisé en collusion avec les services secrets britanniques, fait Modèle:Nobr et Modèle:Nobr<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. Le refus d'intervenir de l'armée pousse le gouvernement à céder devant les grévistes et à suspendre les institutions de partage des pouvoirs issues de l'accord de Sunningdale. Le Modèle:Date-, Brian Faulkner démissionne, entraînant la réintroduction du Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

L'IRA provisoire, et le mouvement républicain au Nord en général, subissent les mesures d'internement et les exécutions sommaires de l'armée britannique à partir de 1972<ref group="F" name="fal178">Modèle:Harvsp.</ref>. Les Modèle:Abréviation discrète renforcent pourtant leur arsenal, important des armes entre autres de Libye et se dotant de lance-roquettes et de détonateurs à distance (minimisant ainsi les pertes civiles)<ref group="F" name="fal179">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Face aux risques de répression, l'organisation s'est divisée en cellules<ref group="F" name="Fal181">Modèle:Harvsp.</ref>. En août 1973, elle déclenche une campagne de bombes incendiaires en Angleterre<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. La répression d'attentats meurtriers de l'IRA donne lieu à plusieurs erreurs judiciaires : les Quatre de Guildford, Judith Ward et les Six de Birmingham.

Un mouvement populaire se recréé en Modèle:Date- lors d'une grève de la faim de deux dirigeants du Modèle:Langue, emprisonnés pour trouble à l'ordre public, en vue d'obtenir le statut de prisonnier politique. Le Modèle:Langue (Comité pour la libération des otages politiques) organise des manifestations et des émeutes éclatent. Malgré la libération des deux prisonniers, le mouvement continue à prendre de l'ampleur<ref group="F" name="Fal181"/>. Au début de l'année 1973, l'IRA provisoire, sous l'influence de Dáithí Ó Conaill et Séamus Twomey, entame un tournant vers la gauche et le socialisme<ref group="F" name="fal179"/>. En 1974, dans un souci d'apaisement, le Provisional Sinn Féin (en même temps que l'Modèle:Langue) est autorisé en Irlande du Nord<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, et en juin, il participe pour la première fois à des élections municipales<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. À la suite de la médiation de membres du clergé protestant en Modèle:Date-, des pourparlers avec le gouvernement britannique sont organisés, et l'IRA provisoire annonce le Modèle:Date- une trêve pour la période de Noël<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

1975-1979 : trêve et criminalisation

Fichier:Fouille Britannique à l'entrée du quartier protestant à Belfast en 1978.jpg
Fouille Britannique à l'entrée d'un quartier protestant de Belfast en 1978.

La trêve doit prendre fin le 2 janvier 1975. Le gouvernement britannique, via le diplomate James Allan et l'agent du MI6 Michael Oatley<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, et l'IRA provisoire entament des négociations secrètes<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Promettant de relâcher les internés et des pourparlers en vue d'un retrait militaire<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>, les Britanniques obtiennent de l'IRA provisoire une trêve illimitée, annoncée le 8 février. Des Modèle:Langue (Centre de contrôle de la trêve), contrôlés par le Modèle:Langue, doivent vérifier le respect de la trêve<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La violence reprend peu à peu au cours de l'été 1975. Des unités autonomes et des organisations prête-noms de l'IRA provisoire y participent<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Les Modèle:Langue sont fermés le 12 novembre et la trêve, qui n'en avait plus que le nom, prend fin, bien que des pourparlers continuent secrètement entre l'IRA provisoire et le gouvernement britannique<ref name="Taylor 1997">Modèle:Harvsp.</ref>.

En décembre 1974, l'Modèle:Langue scissionne de l'Official Sinn Féin<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. En réponse, l'IRA officielle déclenche début 1975 une campagne d'assassinats, parfois en lien avec l'Modèle:Langue, contre les membres de la nouvelle organisation<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. À l'automne 1975, un conflit éclate entre les Modèle:Abréviation discrète et les Modèle:Abréviation discrète, faisant plusieurs morts<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'Modèle:Langue, la branche armée de l'Modèle:Langue, se rapproche militairement de l'IRA provisoire<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

Au cours de l'année 1977, la Modèle:Abréviation discrète se réorganise en cellules sous l'impulsion de Gerry Adams et Martin McGuinness. Le rôle du Modèle:Langue est aussi précisé : il s'agit désormais d'en faire une organisation de masse tant au Nord qu'au Sud. Des unités agissant à l'étranger contre les intérêts britanniques sont créées<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1979, les Provisoires tuent Richard Sykes, l'ambassadeur britannique aux Pays-Bas, et Louis Mountbatten, l'oncle de la reine Élisabeth II, tandis que l'Modèle:Langue abat Airey Neave, un proche de Margaret Thatcher. Les paramilitaires républicains ciblent désormais des personnalités de premier plan<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les loyalistes sont opposés à la trêve et entendent la faire échouer en attaquant la population catholique de manière que l'IRA provisoire reprenne les armes pour défendre les ghettos. Une nouvelle organisation coordonnant les différents groupes paramilitaires est fondée, l'Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Renforcés par leur victoire électorale de mai 1975<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, les loyalistes se préparent à un retrait britannique et à une prise militaire du pouvoir d'une Irlande du Nord indépendante tant de l'Irlande que du Royaume-Uni, similaire à l'indépendance de la République de Rhodésie en 1965<ref group="F" name="F218">Modèle:Harvsp.</ref>. Le 2 mai 1977, l'Modèle:Langue, regroupant l'Modèle:Langue et des groupes paramilitaires, lance un nouvel appel à la grève générale, sur le modèle de celle de 1974. Mais la grève échoue et s'arrête onze jours plus tard<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La multiplication des attentats sectaires<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, joue en défaveur des loyalistes, et en novembre 1975, l'Modèle:Langue est de nouveau interdite<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans la seconde moitié des années 1970 s'ouvrent des procès sur les violences loyalistes. Ainsi, onze membres du gang des Modèle:Langue sont condamnés à quarante-deux peines de prison à vie<ref name="MC116">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les élections de Modèle:Date-, une ébauche de solution politique, sont un échec, les loyalistes obtenant une large majorité et les républicains ayant appelé au boycott (d'où résulte 40 % d'abstention)<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Néanmoins une volonté de sortie de crise est perceptible tant dans la population, les gouvernements que dans les groupes paramilitaires. En Modèle:Date- est voté le Modèle:Langue (Acte de l'emploi juste), tentative d'en finir avec la discrimination à l'embauche<ref name="MC259">Modèle:Harvsp</ref>. En août 1976, la mort de trois enfants<ref group="Note">Un membre de l'IRA est abattu au volant de sa voiture. Celle-ci écrase Joanne, John et Andrew Maguire.</ref> lance un mouvement pacifiste spontané, bientôt transformé en Modèle:Langue par Mairead Corrigan et Betty Williams<ref name="MC116"/>. Les paramilitaires des deux camps entament des pourparlers de paix sans le gouvernement britannique par l'intermédiaire des avocats Desmond Boal pour les loyalistes et Seán MacBride pour les républicains à la fin de l'année 1976, mais le projet échoue au début de l'année suivante<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Certaines personnalités internationales comme le président américain Jimmy Carter en 1977 et le pape Jean-Paul II en 1979 appellent à la résolution du conflit<ref name="MC259"/>. En Modèle:Date-, les conservateurs gagnent les élections britanniques, portant Margaret Thatcher au pouvoir. Le meurtre d'un de ses proches, Airey Neave, par l'Modèle:Abréviation discrète au mois de mars explique en partie son intransigeance envers les républicains et les nationalistes irlandais<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. À partir de 1975, la politique britannique en Irlande du Nord s'organise selon deux axes : la criminalisation<ref group="Note">Il s'agit de traiter et de faire percevoir les paramilitaires comme de simples criminels de droit commun.</ref> et l'« ulsterisation »<ref group="Note">Inspiré de la stratégie de « vietnamisation » des États-Unis pendant la guerre du Viêt Nam, l'ulsterisation consiste à remplacer peu à peu les membres des forces de sécurité par des ressortissants d'Irlande du Nord.</ref>,<ref group="F" name="F218"/>,<ref name="MC123">Modèle:Harvsp.</ref>. Il s'agit pour le gouvernement britannique de s'appuyer davantage sur des troupes recrutées localement, pour limiter les pertes parmi les soldats anglais et réduire la pression sur les responsables politiques pour qu'ils mettent fin au conflit<ref name=":0" />.

La trêve de 1975 met fin à l'internement sans procès, mais les procès sans jury et avec un seul juge continuent<ref name="MC123"/>. Le Modèle:Date- est annoncée la fin du Modèle:Langue, applicable à partir du Modèle:Date-. Désormais, les infractions paramilitaires sont jugées comme du droit commun en Irlande du Nord<ref name="Taylor 1997"/>, tandis que de nouvelles mesures sécuritaires sont établies au Sud<ref group="F" name="F218"/>. Dès 1976, des prisonniers républicains du Maze refusent de porter l'uniforme de prisonniers de droit commun. Cette Modèle:Langue (littéralement « protestation de la couverture »)<ref group="Note">Les prisonniers ne s'habillant plus que d'une couverture.</ref> s'amplifie : au milieu de l'année 1977, on compte autour de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, en 1978 autour de 300<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En Modèle:Date-, le mouvement prend une autre envergure avec la Modèle:Langue (littéralement « protestation de la saleté »). Les prisonniers républicains refusent de sortir de leur cellule pour se laver pour protester contre la violence des gardiens. Par la suite, ils jettent leur urine dans les couloirs de la prison et tapissent les murs de leur cellule avec leurs excréments<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Mais le gouvernement britannique ne réagit pas<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

1980-1990 : l'ère Thatcher

Fichier:Hunger Strike.JPG
Fresque commémorant la lutte des prisonniers républicains depuis la Modèle:Langue jusqu'à la grève de la faim.

Au début des années 1980, les conflits des Modèle:Langue (surnom des bâtiments des prisons, en forme de « H ») s'intensifient, contribuant à donner une audience internationale aux problèmes de l'Irlande du Nord. En Modèle:Date-, les prisonniers républicains font paraître leurs revendications, les Modèle:Langue<ref group="Note">C'est-à-dire : le droit de ne pas porter l'uniforme du prisonnier, de ne pas travailler, de se regrouper librement, de recevoir des visites, des lettres, des colis et d'organiser des activités éducatives et récréatives ainsi que la récupération des remises de peine perdues lors des protestations précédentes.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, le Modèle:Langue annonce une grève de la faim pour le 27, suivie par six membres de l'IRA provisoire et un de l'Modèle:Langue détenus à Long Kesh, rejoints par trois prisonnières de la Modèle:Abréviation discrète le Modèle:Date- et 23 autres prisonniers le Modèle:Date- du même mois<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Un accord entre l'IRA provisoire et le gouvernement britannique y met fin<ref group="F" name="F255">Modèle:Harvsp.</ref>. Le jour anniversaire de la fin du Modèle:Langue, le Modèle:Date-, Bobby Sands, officier de la Modèle:Abréviation discrète, refuse de s'alimenter, lançant une seconde grève de la faim<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. D'autres prisonniers de la Modèle:Abréviation discrète et de l'Modèle:Abréviation discrète se joignent au mouvement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les républicains présentent plusieurs des grévistes aux élections en Irlande du Nord et du Sud<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, Bobby Sands est élu député à la Chambre des communes, provoquant un fort remous politique et médiatique, mais il meurt le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, Kieran Doherty est élu député en Irlande, mais il meurt le Modèle:Date-. En tout, onze prisonniers trouvent la mort durant cette grève<ref group="F" name="F257">Modèle:Harvsp.</ref>, malgré les tentatives d'intervention de la Croix-Rouge, de la Cour européenne des droits de l'homme, du Vatican et du gouvernement irlandais<ref name="MC145">Modèle:Harvsp.</ref>. Partout dans le monde se forment des comités de soutien aux grévistes et certains États, dont l'Iran, l'URSS et plusieurs anciennes colonies britanniques, critiquent l'action du Royaume-Uni<ref group="F" name="F257"/>.

Fichier:Grand-Hotel-Following-Bomb-Attack-1984-10-12.jpg
En 1984, l'IRA provisoire tente d'assassiner Margaret Thatcher en faisant exploser une bombe au Grand Hôtel de Brighton.

Margaret Thatcher refuse effectivement tout compromis, selon sa formule : Modèle:Citation, malgré des contacts entre le MI6, l'IRA provisoire et certains prisonniers<ref name="MC145"/>,<ref group="F" name="F255"/>. À la suite du décès des grévistes, la Modèle:Abréviation discrète condamne à mort le Premier ministre<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, à Modèle:Heure du matin, une bombe de l'IRA provisoire explose au Grand Hôtel de Brighton, lieu de la réunion annuelle du Parti conservateur. Cinq personnes sont tuées, mais Margaret Thatcher en réchappe de justesse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Durant toute la durée de son mandat, Margaret Thatcher refuse toute discussion avec des groupes armés, que ce soient l'IRA provisoire ou le Congrès national africain<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette inflexibilité se traduit par une propagande accrue des services secrets britanniques durant la seconde grève de la faim<ref group="F" name="F257"/>. Au début des années 1980, elle s'accompagne d'une véritable campagne d'assassinats de la part des groupes paramilitaires loyalistes et des services secrets, agissant parfois de concert, peut-être avec l'accord dans certains cas du Premier ministre<ref group="F" name="F255"/>. Des unités militaires et policières, comme l'E4A ou le Modèle:Langue, sont impliquées dans une supposée « politique du tirer-pour-tuer »<ref name="Tayl_268">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ces meurtres visent les personnalités politiques républicaines, en particulier celles soutenant la lutte des prisonniers<ref group="F" name="F257"/>. À la fin de la décennie, plusieurs révélations vont être faites sur l'activité des Britanniques depuis le début des Troubles, à la fois grâce à l'investigation de journalistes, de policiers comme John Stalker et par les confessions d'anciens des services secrets tel Peter Wright : faux attentats, déstabilisation du gouvernement travailliste en 1974, escadron de la mort<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>, etc.

Le camp républicain se transforme profondément au cours de la décennie. La Convention générale de l'IRA provisoire se réunit le Modèle:Date- dans le comté de Meath et l'Modèle:Langue (le congrès du parti) du Modèle:Langue à Dublin le Modèle:Date-. Deux courants s'opposent : d'un côté les partisans de l'électoralisme (Gerry Adams, Martin McGuinness, Patrick Doherty, etc.), de l'autre les traditionalistes attachés à l'abstentionnisme (Ruairí Ó Brádaigh, Seán MacStíofáin, etc.). En octobre, la Convention générale jure de continuer la lutte armée mais ouvre la voie à une plus large participation dans la vie politique électorale. Lors de l'Modèle:Langue, est proposé de mettre fin à la tradition républicaine de l'abstentionnisme<ref group="Note">Cette question avait déjà été à l'origine de plusieurs scissions par le passé : en 1932 lors de la fondation du Modèle:Langue et en 1970 lors de l'éclatement de l'Modèle:Langue.</ref>. La motion est acceptée à 429 voix contre 161. Les traditionalistes quittent alors le Modèle:Langue pour fonder le Republican Sinn Féin<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Selon l'expression de Danny Morrison<ref group="Note">Modèle:Citation Peter Taylor fait remonter cette phrase à 1981, Roger Faligot à 1983. Voir Modèle:Harvsp.</ref>, la stratégie des républicains est désormais celle de Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Pendant les grèves de la faim de 1981, l'Modèle:Langue, contrairement à l'IRA provisoire, multiplie les attentats. L'organisation implose l'année suivante après l'arrestation de son leader, Dominic McGlinchy. Les règlements de compte sanglants entre les différents groupes obligent Gerry Adams à demander l'auto-dissolution de l'Modèle:Abréviation discrète en 1987. Par la suite, ses membres semblent avoir largement abandonné la lutte armée, parfois pour des activités criminelles<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

Au début des années 1980, le Royaume-Uni et l'Irlande tentent de résoudre le conflit par un dialogue entre les deux États : Plan Prior dès 1982, Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>, Modèle:Langue en Modèle:Date-. Provoquant l'ire des unionistes, cet accord permet un droit de regard de l'Irlande sur la politique nord-irlandaise<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Langue entame le Modèle:Date- des discussions avec le Modèle:Langue en vue d'une coalition électorale nationaliste, voie vers une solution politique et donc un désarmement de l'IRA provisoire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'année 1989 est le réel point de départ du processus de paix de la décennie suivante. Le Secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord Peter Brooke avoue douter d'une possible victoire militaire sur l'IRA provisoire<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et, si elle diminue son action, envisager des pourparlers avec elle<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. En mars 1990, par la voix du Modèle:Langue, l'organisation refuse tout cessez-le-feu comme préalable aux discussions. Au mois de novembre, le conservateur John Major remplace Margaret Thatcher au poste de Premier Ministre. L'IRA provisoire annonce une trêve de trois jours pour Noël, la première depuis 1975<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

1991-1998 : processus de paix

Dès le Modèle:Date-, l'IRA provisoire avertit le nouveau Premier ministre de la persistance du problème nord-irlandais en s'attaquant au mortier à sa propre résidence, le 10 Downing Street<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour autant, de nombreux acteurs entament des discussions pouvant mener à la paix : services secrets, partis politiques, membres du clergé, etc<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1992, le Modèle:Langue tentent de trouver un accord avec les unionistes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, puis en 1993 (par l'intermédiaire de John Hume, Martin McGuinness et Gerry Adams) avec le Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le plus important soutien aux républicains vient pourtant d'outre-atlantique, lorsque le candidat démocrate Bill Clinton, en pleine campagne pour les élections présidentielles de 1992, critique la politique britannique en Irlande du Nord<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Sniperatwork.jpg
Dans la première partie des années 1990, l'IRA provisoire fait grand usage des snipers.

Malgré ces avancées, la violence continue de la part des deux camps. Les loyalistes reprennent leurs campagnes d'assassinats sectaires<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>, mais aussi de membres du Modèle:Langue et de leurs familles<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'IRA provisoire lance une campagne d'attentats à la bombe en Angleterre (attentats de Warrington, attentats de la City, etc.)<ref group="F" name="F294">Modèle:Harvsp.</ref>. Elle endosse par ailleurs un rôle de police en s'attaquant au trafic de drogue, menant de véritables raids<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref> ou encore abattant des trafiquants, tel Martin Cahill<ref group="F" name="F294"/>. Le 15 décembre 1993, les Premiers ministres britannique et irlandais, John Major et Albert Reynolds, dans la Modèle:Langue, affirment le droit à l'autodétermination pour les Nord-irlandais<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Consciente de l'avancée du processus de paix, l'IRA provisoire décide d'un cessez-le-feu le Modèle:Date-<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>, suivi par l'Modèle:Langue et l'Modèle:Langue le Modèle:Date-<ref group="F" name="F2999">Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, Bill Clinton accorde un visa limité pour les États-Unis à Gerry Adams<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La censure interdisant l'accès aux ondes britanniques aux républicains, nationalistes et loyalistes, est levée<ref group="F" name="F2999"/>. Tandis que différents groupes paramilitaires étudient leurs possibles évolutions dans la sphère politique après la paix, les pourparlers bloquent sur la question du désarmement, gérée par une commission internationale, l'Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>, reconnue en 1997 par les gouvernements britannique et irlandais. Au bout d'un an et demi de trêve, le Modèle:Date-, l'IRA provisoire, déçue par le manque d'avancée du processus de paix, rompt le cessez-le-feu en reprenant sa campagne d'attentats en Angleterre, alors que des dissidences commencent à se faire jour dans le camp des paramilitaires républicains. Aux activités de l'Modèle:Langue s'ajoutent celles de la Modèle:Langue, branche armée du Republican Sinn Féin<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Omagh Bomb Memorial (03), January 2010.JPG
Mémorial de l'attentat d'Omagh, l'un des plus meurtriers du conflit.

Le Modèle:Date-, le travailliste Tony Blair remplace John Major au poste de Premier ministre, engageant rapidement des pourparlers avec le Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, l'IRA provisoire déclare une nouvelle trêve et, le Modèle:Date-, le Modèle:Langue annonce prôner la non-violence<ref group="F" name="F313">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Langue (une dissidence de l'Modèle:Langue) et Modèle:Langue (une nouvelle scission de l'IRA provisoire) continuent pour autant leurs attentats, tandis qu'apparaissent de nouveaux groupes à l'existence éphémère comme la Modèle:Langue ou la Modèle:Langue<ref group="F" name="F313"/>,<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date- est signé l'accord du Vendredi saint par Tony Blair et Bertie Ahern, soutenu par David Trimble pour l'Modèle:Langue, John Hume pour le Modèle:Langue et Gerry Adams pour le Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il met fin à toutes revendications de l'Irlande sur l'Irlande du Nord (inscrites dans la Constitution irlandaise), établit les bases du futur gouvernement consociatif<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et lance un programme de désarmement et de libération des prisonniers<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, deux référendums (un au Nord et un au Sud) sanctifient cet accord : 77,1 % de oui au Nord, 94,5 % au Sud<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. La moitié de la population protestante et 10 % des catholiques votent contre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date- se déroulent les premières élections pour la nouvelle Assemblée nord-irlandaise<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, le processus de paix n'induit pas une réconciliation totale<ref>Louis Nouaille-Degorce - Congrès AFSP Strasbourg 2011 - La paix sans réconciliation – La difficile diffusion d'une « culture de paix » en Irlande du Nord.</ref>. Le Modèle:Date-, la Modèle:Langue fait exploser une voiture piégée à Omagh, faisant 28 morts, attentat condamné par l'ensemble des signataires de l'accord et la population. Deux jours plus tard, l'Modèle:Langue approuve le plan de paix et déclare un cessez-le-feu<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. David Trimble et John Hume reçoivent le Prix Nobel de la paix<ref name="Kitt_225">Modèle:Harvsp.</ref>.

1999-2010 : désarmement et dissidents

Fichier:Northern Ireland election seats 1997-2015.svg
Évolution géographique des résultats électoraux entre 1997 et 2015.

Le Modèle:Date-, le nouveau gouvernement exécutif issu de l'accord du Vendredi saint est établi<ref group="CAIN" name="peace">Modèle:Lien web.</ref>, David Trimble devient Premier ministre et Seamus Mallon vice-Premier ministre, les deux fonctions étant politiquement similaires en vertu de la diarchie consociationaliste instituée par l'accord<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le Direct Rule est rétabli à plusieurs reprises pendant la décennie par le Secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord, principalement à cause du manque d'avancées du processus de paix<ref group="CAIN" name="peace"/>. Suivant l'accord de paix, la Modèle:Langue se transforme en Modèle:Langue le 4 novembre 2001, malgré l'opposition des unionistes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. Les partis modérés subissent un recul électoral, et, le Modèle:Date-, Ian Paisley, du Modèle:Langue, devient Premier ministre d'Irlande du Nord et Martin McGuinness, ancien chef d'État-major de l'IRA provisoire et membre du Modèle:Langue, vice-Premier ministre<ref>Modèle:Article.</ref>. Démissionnaire l'année suivante, Ian Paisley est remplacé à son poste par Peter Robinson, du Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:RUC, Crois.jpg
Tour de guet de la R.U.C en 2001 à Crossmaglen, comté d'Armagh, Irlande du Nord.

Les actes de violence continuent malgré l'accord de Belfast, mais à un degré bien moindre<ref name="Kitt_225"/>. Des organisations dissidentes des groupes participants au processus de paix continuent attentats et assassinats : Modèle:Langue, etc.<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref> Le 12 octobre 2001, le cessez-le-feu de l'Modèle:Langue, des Modèle:Langue et de la Modèle:Langue est considéré comme nul par le gouvernement britannique<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. Des règlements de compte et des assassinats de trafiquants de drogue forment le gros de la violence paramilitaire de la décennie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, malgré l'activité renouvelée contre le Royaume-Uni de groupes dissidents républicains comme la Modèle:Langue ou la Modèle:Langue<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>, qui frappent même Londres<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, l'IRA provisoire annonce la fin définitive de sa campagne armée<ref group="CAIN" name="decommissiong">Modèle:Lien web.</ref>, suivi le 11 octobre 2009 par l'Modèle:Langue<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le désarmement des groupes paramilitaires progresse tout au long des années 2000. Si la Modèle:Langue a rendu quelques-unes de ses armes en Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, il faut attendre Modèle:Date- pour qu'un premier stock d'armes de l'IRA provisoire le soit<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'Modèle:Langue assure du total désarmement de la Modèle:Abréviation discrète le Modèle:Date-, de l'Modèle:Langue et de l'Modèle:Langue en 2010. L'Modèle:Langue et les Modèle:Langue commencent à rendre des armes à partir du Modèle:Date-, suivi par l'Modèle:Langue<ref group="CAIN" name="decommissiong"/>. Le Modèle:Date, les opérations militaires britanniques en Irlande du Nord ont officiellement pris fin après trente-huit ans.

Fichier:Orangemen parade in Bangor, 12 July 2010 - geograph - 1964645.jpg
Parade des Orangistes, 12 juillet 2010 à Bangor.

La violence interconfessionnelle n'est néanmoins pas totalement éteinte. Alors que s'accroît la ségrégation spatiale (entraînant la disparition des quartiers mixtes) et sociale (les jeunes générations communiquant moins que leurs parents avec des membres de l'autre communauté), des Modèle:Langue sont régulièrement construits pour limiter le risque d'affrontements<ref name="Feron">Modèle:Ouvrage.</ref> et des émeutes éclatent régulièrement lors des parades orangistes, en particulier à Portadown<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, ou encore autour d'écoles catholiques situées dans un quartier protestant<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>.

À partir de 2021 : « Brexit »

Début Modèle:Date-, quelques mois après l'officialisation du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne, des émeutes éclatent dans des zones loyalistes à majorité protestante, où les conséquences du « Brexit » ont nourri un sentiment de trahison. En effet, le « protocole nord-irlandais » négocié par le Royaume-Uni et l'Union européenne a rétabli des contrôles douaniers entre le marché britannique et le marché européen au niveau des ports et non dans les terres, pour éviter le retour d'une frontière irlandaise. Cette « frontière » au niveau des ports mécontente les loyalistes qui se sentent « éloignés » voire « isolés » du reste du Royaume-Uni<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un conflit armé

Selon le Modèle:Langue, de 1969 à 2003, il y a eu Modèle:Unité, Modèle:Unité ou tentatives d'attentats à la bombe, Modèle:Unité ou tentatives d'incendies volontaires<ref group="CAIN">Modèle:Lien web</ref>. Entre 1972 et 2003, Modèle:Unité sont mises en examen sur une charge de terrorisme<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>.

Sur les [[#Coût humain|Modèle:Unité du conflit]], entre 1969 à 2001, selon Malcolm Sutton<ref name="CAIN" group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref> :

  • 2 058 sont tués par les groupes paramilitaires républicains ;
  • 1 018 sont tués par les groupes paramilitaires loyalistes ;
  • 363 sont tués par les forces de sécurité britanniques ;
  • 1 842 sont des civils ;
  • 1 114 sont des membres des forces de sécurité britanniques ;
  • 393 sont des paramilitaires républicains ;
  • 167 sont des paramilitaires loyalistes.

Le Modèle:Langue compte entre Modèle:Date- et 2002, Modèle:Unité pour un total de Modèle:Unité<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>.

Selon le Modèle:Langue, les forces de sécurité saisissent, entre 1969 et 2003, Modèle:Unité et Modèle:Unité d'explosif<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>.

Forces de sécurité officielles

Le conflit s'étend parfois hors d'Irlande du Nord, impliquant différentes forces de sécurité (armée, police, service de renseignement) autour du monde comme le Modèle:Langue ou la police du Danemark. Cependant, les principales forces de l'ordre impliquées sont celles d'Irlande du Nord et, à un degré moindre, celles d'Irlande (les Forces de Défense irlandaises et la Modèle:Langue) et celles du reste du Royaume-Uni.

Le Modèle:Langue (RUC), créé en 1922, est la principale force de police nord-irlandaise. Son recrutement principalement protestant lui attire de nombreuses critiques qui la fait remplacer par le Modèle:Langue en 2001<ref group="CAIN" name ="R">Modèle:Lien web.</ref>. Elle possède plusieurs branches spéciales comme l'E4A ou la Modèle:Langue. Fondé en 1920, l'Modèle:Langue est une force supplétive de police, mais son recrutement essentiellement protestant et sa participation aux violences de l'été 1969 entraîne sa transformation en une unité militaire, l'Modèle:Langue (UDR)<ref group="CAIN" name="U">Modèle:Lien web.</ref>.

Les Forces armées britanniques interviennent dès 1969 dans le conflit et sont responsables de Modèle:Nobr pendant le conflit. Le gouvernement réduit peu à peu leur présence au profit de l'Modèle:Langue, au recrutement local<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. Fondé en 1970, ce régiment, composé en large majorité de protestants, est impliqué dans des affaires de collusion avec les groupes paramilitaires loyalistes, menant à sa dissolution en 1992 dans le Modèle:Langue<ref group="CAIN" name="U"/>.

Plusieurs services de renseignement et forces spéciales britanniques sont actifs dans le conflit, sans tous agir directement en Irlande du Nord : MI5, MI6, Modèle:Langue, etc. Le Modèle:Langue (SAS), force d'élite de l'Armée britannique, est actif à partir de 1970 en Irlande du Nord (il n'est envoyé officiellement qu'en 1976). Il mène des opérations de déstabilisation et d'intoxication (attentats « Modèle:Langue », faux groupes, etc.)<ref group="F" name="fal226"/> et serait impliqué dans une « politique du tirer-pour-tuer »<ref group="CAIN" name="S">Modèle:Lien web.</ref>.

Entre 1973 et 1998, les forces de sécurité utilisent Modèle:Unité, causant plusieurs morts<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Groupes paramilitaires loyalistes

Fichier:Belfast mural 6.jpg
Une fresque rappelant la filiation de différents groupes paramilitaires loyalistes.

Plusieurs groupes paramilitaires loyalistes interviennent dans le conflit. Si l'Modèle:Langue (fondée en 1971) est la plus importante organisation en taille avec, à son apogée, Modèle:Unité, l'Modèle:Langue (fondé en 1966)<ref group="CAIN" name="U"/> l'est par sa violence, faisant Modèle:Nobr pendant le conflit<ref group="CAIN" name="death">Modèle:Lien web.</ref>. Certains groupes connaissent une période de légalité (l'Modèle:Langue jusqu'en 1992 et l'Modèle:Langue entre 1974 et 1975) et utilisent pour revendiquer leurs actions des prête-noms tel l'Modèle:Langue à partir de 1973 pour l'Modèle:Langue<ref group="CAIN" name="U"/>. Plusieurs factions apparaissent de manière épisodique pendant les Troubles, parfois soupçonnées d'être des dissidences ou des prête-noms d'autres groupes : Modèle:Langue (fondée en 1972), Modèle:Langue (fondé dans les années 1970), Modèle:Langue (fondée en 1976), etc. À différentes reprises, les paramilitaires loyalistes tentent de se fédérer : Modèle:Langue, etc.

En 1973, un document officiel britannique indique que jusqu'à 15 % des membres de l'Ulster Defence Association (UDR) ont « des liens avec des paramilitaires et que l'appartenance simultanée aux deux organisations est fréquente ». Le document précise que des soldats de l'UDR livrent fréquemment des armes aux groupes paramilitaires unionistes<ref name=":0" />.

Fichier:Ulster Resistance Flag.JPG
Drapeau d'une section locale d'Modèle:Langue.

Au cours du processus de paix, et en particulier après l'accord du Vendredi saint, apparaissent de nouvelles organisations, certaines soupçonnées d'être des dissidences ou des prête-noms des groupes ayant soutenu l'accord (Modèle:Langue<ref group="CAIN" name="U"/>) : Modèle:Langue (fondé en 1998), Modèle:Langue (réapparu en 1998), Modèle:Langue (fondé en 1996), Modèle:Langue (fondé en 1986), etc. En 2009-2010, l'Modèle:Langue, l'Modèle:Langue, l'Modèle:Langue et les Modèle:Langue commencent leur désarmement<ref group="CAIN" name="decommissiong"/>.

L'arsenal de ces organisations est composé de pistolets-mitrailleurs Uzi, de fusils d'assaut AK-47, de différentes armes de poing, d'armes artisanales, parfois de lance-roquettes RPG-7 et d'explosifs (principalement du Modèle:Langue, parfois artisanaux)<ref group="CAIN" name="arsenal">Modèle:Lien web.</ref>.

80 % des personnes tuées par les groupes paramilitaires unionistes étaient des civils. Au cours du conflit, les formes de violence ont varié. Entre 1972 et 1976, les unionistes tuent 567 personnes. S'ensuit une période de relative inactivité, avant que la violence ne reprenne en intensité : 50 assassinats entre 1986 et 1987, et 224 entre 1988 et 1994. Les victimes sont le plus souvent des civils catholiques pris au hasard<ref name=":0" />.

Groupes paramilitaires républicains

À peu près tous les groupes paramilitaires républicains du conflit ont une filiation plus ou moins directe avec la scission de 1922 de la [[Irish Republican Army (1919)|première Modèle:Langue]]. À la suite de la bataille du Bogside en 1969, celle-ci éclate en deux organisations : la tendance militariste fonde la Modèle:Langue, la tendance politique l'Modèle:Langue. Si l'Modèle:Langue déclare un cessez-le-feu en 1972<ref group="CAIN" name="O">Modèle:Lien web.</ref>, la Modèle:Langue va rapidement devenir le principal groupe paramilitaire républicain, fort à son apogée, selon les estimations, d'entre 1 500<ref group="CAIN" name="I">Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité<ref name="F329" group="F"/>, et responsable de Modèle:Unité pendant le conflit<ref group="CAIN" name="death"/>. Plusieurs groupes apparaissent par la suite, souvent soupçonnés de représenter l'aile militaire de partis politiques à la manière de l'IRA et du Modèle:Langue : Modèle:Langue (fondée en 1975, soupçonnée d'être la branche militaire de l'Modèle:Langue)<ref group="CAIN" name="I"/>, Modèle:Langue (apparue en 1996, peut-être la branche armée du Republican Sinn Féin)<ref group="CAIN" name="C">Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Langue (fondée en 1997, soupçonnée d'être la branche militaire du Modèle:Langue)<ref group="CAIN" name="R"/>, etc. La plupart semble être formée de dissidents de l'IRA officielle ou de l'IRA provisoire. Même Modèle:Langue, actif principalement en Irlande de 1967 à 1975, naît d'une scission de l'Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

L'implication de la Modèle:Langue dans le processus de paix fait apparaître des groupes dissidents ou soupçonnés d'être de simples prête-noms : Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, etc. Peu à peu, les principales organisations déposent les armes : la Modèle:Langue en 2005, l'Modèle:Langue et l'Modèle:Langue en 2010<ref group="CAIN" name="decommissiong"/>.

L'arsenal des groupes républicains se compose de fusils, de fusils d'assaut (AK-47, AR-15, AKM), de mitrailleuses (FN MAG, DShK), de lance-roquettes RPG-7, de missiles sol-air SAM-7, de lance-flammes LPO-50, d'armes de poing et de plusieurs tonnes d'explosif Semtex. La Modèle:Langue utilise aussi de nombreuses armes et des explosifs artisanaux<ref group="CAIN" name="arsenal"/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Selon les estimations du général James Glover en 1979, l'IRA provisoire dépense chaque année Modèle:Unité pour le conflit ; les « recettes » sont principalement les attaques à main armée (Modèle:Unité), le racket (Modèle:Unité) et l'aide de l'étranger (Modèle:Unité)<ref name="F329" group="F"/>.

Une guerre contre-subversive

Le conflit nord-irlandais est parfois décrit comme un Modèle:Citation de la répression anti-guérilla. Les réponses politiques, militaires, sociales comme sécuritaires britanniques à la crise opèrent d'une stratégie globale de guerre contre-subversive. L'un de ses maîtres d'œuvre est Frank Kitson, responsable militaire de Belfast et auteur d'Opérations de faible intensité - subversion, insurrection et maintien de l'ordre<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

Maintien de l'ordre

Un arsenal législatif soutient l'action des forces de sécurité, spécifique à l'Irlande du Nord (Modèle:Langue) ou appliqué dans l'ensemble du Royaume-Uni (Modèle:Langue). Une équivalence existe en Irlande (Modèle:Langue). Ces lois donnent des pouvoirs étendus à la police et à la justice : emprisonnement sans charge, perquisition sans mandat, censure, interdiction des rassemblements, tribunal sans jury, garde à vue prolongée, etc. La mesure la plus emblématique est l'internement sans procès prévu par le Modèle:Langue en Irlande du Nord et l'Modèle:Langue de 1939 en Irlande.

L'axe le plus visible de cette stratégie est la militarisation des opérations de maintien de l'ordre. L'armée obtient un rôle de police tandis que de nouvelles technologies et tactiques sont introduites : gaz CS, gaz CN, déplacement des populations, balle en caoutchouc, en plastique, saturation des ghettos, défoliant, fichage de la population, char, etc.<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

À plusieurs reprises, le SAS, le MI5 et le MI6 tentent de déstabiliser les groupes armés des deux camps, dans une optique de stratégie de tension, en créant de fausses organisations, en jouant sur les dissidences au sein des mouvements républicains et loyalistes ou encore en empêchant des rapprochements entre ces deux tendances<ref group="F" name="fal226"/>.

Les autorités britanniques agissent de manière illégale à plusieurs niveaux dans leur lutte contre les républicains. Le gouvernement est souvent accusé d'avoir mis en place une politique du Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère)<ref name="Tayl_268"/>. Les assassinats de civils comme de membres de partis politiques et de groupes paramilitaires se multiplient dès le début des années 1970. Ils sont le fait des services secrets ou des SAS ou encore de loyalistes ou de gangsters à leurs soldes, comme le révèle l'arrestation en 1973 de Kenneth Littlejohn<ref group="F" name="fal226">Modèle:Harvsp.</ref>.

Torture et mauvais traitements

À plusieurs reprises pendant le conflit, les forces de sécurité britanniques sont accusées d'utiliser la torture contre prisonniers et suspects. En 1971, les interpellés de l'opération Demetrius, qui signe le début de l'internement, dénoncent un usage systématique de la torture, contesté par les autorités. Les prêtres catholiques Faul et Murray établissent une liste de Modèle:Nobr de torture dont ont été victimes les arrêtés, allant de la torture psychologique à l'usage d'électrochocs, en passant par l'agression physique<ref group="F" name="fal131">Modèle:Harvsp.</ref>. Dès 1971, Modèle:Langue fait paraître un rapport dénonçant l'usage de la torture par les forces de sécurité<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. L'ONG en fait paraître un autre en 1978<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au mois de Modèle:Date-, une commission d'enquête britannique menée par Edmund Compton refuse le terme torture mais reconnaît des Modèle:Citation<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. À la suite d'une plainte de l'Irlande, la Cour européenne des droits de l'homme lance une enquête sur l'usage de la torture en Irlande du Nord. Identifiant cinq techniques d'interrogatoire, le jugement de 1978 ne les reconnaît pas comme torture mais comme Modèle:Citation, tout en notant des violations de la loi par les forces de l'ordre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commission précédant ce jugement note pourtant que la Modèle:Langue de la Modèle:Langue assista à un cours sur la torture en avril 1971. Certains historiens, comme Roger Faligot, considèrent que la torture a été utilisée à de nombreuses reprises pendant l'ensemble du conflit<ref group="F" name="fal131"/>.

Soutien aux modérés et criminalisation

Les Britanniques, tant au niveau du gouvernement que de l'armée et des services secrets, s'assurent de l'apparition de forces alternatives aux mouvements républicains légaux ou illégaux. Ils soutiennent ainsi la création du Modèle:Langue<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>, mais aussi de différents mouvements pour la paix, tel le Mouvement des femmes pour la paix<ref group="F" name="fal237">Modèle:Harvsp.</ref> ou encore des programmes sociaux comme la Modèle:Langue, destinée aux jeunes. Il s'agit de retirer aux républicains leur soutien populaire<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les prisonniers républicains et loyalistes - et leurs soutiens - mènent plusieurs luttes au cours du conflit pour améliorer leurs conditions de détention. Leur principale revendication est l'obtention du statut de prisonnier politique, enlevé le Modèle:Date<ref group="F" name="fal237"/>, ou même de prisonnier de guerre<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le gouvernement britannique utilise la tactique anti-subversive de Modèle:Citation. Par ailleurs, le statut de criminel de droit commun lui permet d'utiliser les services d'organisations internationales comme Interpol qui refusent de participer à la répression de mouvements politiques<ref group="F" name="fal237"/>. Le Modèle:Date-, jour de la mort de Bobby Sands à la suite d'une grève de la faim, Margaret Thatcher, alors Premier ministre du Royaume-Uni, déclare au Palais de Westminster : Modèle:Citation, symptomatique de cette stratégie<ref group="F" name="fal142"/>.

Bataille de la communication

Le contrôle de l'information tient une place importante de l'effort britannique dans le conflit. À partir de 1973, sur ordre de l'armée, les médias du Royaume-Uni limitent leurs sujets sur les Troubles<ref group="F" name="fal178"/>. Des membres du MI5 et du MI6 sont placés dans de nombreuses rédactions. Chaque jour à Belfast, un officier tient une conférence pour la presse internationale<ref group="F" name="fal230">Modèle:Harvsp.</ref>. L'Modèle:Langue, chargé de la propagande du Modèle:Langue, et le MI6 se chargent après la mort de Bobby Sands de diffuser sa version des faits auprès de la presse étrangère et des députés européens ainsi que de limiter le succès dans les festivals du documentaire Modèle:Langue d'Arthur MacCaig<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Langue, rattachée au MI6, l'Modèle:Langue, service secret de l'armée britannique, et l'Modèle:Langue du Modèle:Langue organisent des campagnes de propagande et d'intoxication tant en Irlande du Nord et en Angleterre que dans le monde entier<ref group="F" name="fal230"/>.

Collusion entre les forces de sécurité et les groupes paramilitaires loyalistes

Fichier:Ardoynecollusionisstaemurder.jpg
Une fresque dénonçant la collusion entre les forces de sécurité et les groupes paramilitaires loyalistes.

La collusion entre les groupes loyalistes et les forces de sécurité est dénoncée dès le début des années 1970 par les républicains. Cette coopération se fait à plusieurs niveaux. La Modèle:Langue arme des émeutiers loyalistes<ref group="F" name="fal100"/>. Des membres de groupes paramilitaires participent à des opérations britanniques illégales des services secrets ou du SAS (dont des assassinats de membres des IRA comme de civils)<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="F" name="fal226"/>. Des soldats de l'Modèle:Langue sont également membres de groupes armés loyalistes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref> (groupes qui s'arment en volant des armes à l'Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.).

Plusieurs enquêtes de police (comme celle de John Stevens<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>) et d'organismes plus ou moins indépendants (Modèle:Langue<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Langue<ref group="CAIN">Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref>, Modèle:Langue<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>, etc.) dévoilent cette collusion dont l'armée connaît la réalité depuis 1972<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>.

Aspects politiques du conflit

S'il commence par des revendications sociales, le conflit nord-irlandais va consister dans une large part en un affrontement entre différentes idéologies : l'unionisme, le loyalisme, le républicanisme irlandais, le nationalisme irlandais, etc. tandis que certains partis tentent de dépasser ces clivages traditionnels.

Les partis britanniques

Pendant le conflit, seuls deux partis, les plus importants du Royaume-Uni, le Modèle:Langue et le Modèle:Langue, se succèdent à la tête du Royaume-Uni. Traditionnellement, une règle informelle entre ces deux partis interdit à l'opposition de critiquer l'action du gouvernement en Irlande du Nord (le Modèle:Langue l'outrepasse pourtant en 1971 lors de la mise en place de l'internement)<ref group="F">Modèle:Harvsp.</ref>. Proche des unionistes jusqu'en 1974, le Modèle:Langue, au pouvoir de 1970 à 1974 puis de 1979 à 1997, engage le processus de paix impliquant les groupes paramilitaires au début des années 1990, processus abouti par le Modèle:Langue, attaché à l'idée d'une Irlande unie, lors de l'accord du Vendredi saint en 1998<ref group="CAIN" name="C"/>,<ref group="CAIN" name="L">Modèle:Lien web.</ref>.

Les organisations unionistes et loyalistes

L'Modèle:Langue est le principal parti unioniste d'Irlande du Nord jusqu'à l'accord du Vendredi saint dont il est l'un des artisans. Il subit alors un déclin au profit du Modèle:Langue (fondé en 1971 par Ian Paisley et Desmond Boal), opposé à l'accord et au pouvoir depuis 2007. La politique de Terence O'Neill et la participation de l'Modèle:Langue aux processus de paix entraînent plusieurs scission au cours du conflit<ref group="CAIN" name="U"/>,<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. Plusieurs petits partis, parfois proches de groupes paramilitaires, représentent les différentes tendances de l'unionisme et du loyalisme : Modèle:Langue, etc.

L'Modèle:Langue (fondé en 1795) est une importante organisation unioniste, forte de près de Modèle:Unité, proche de l'Modèle:Langue. Ses parades sont souvent l'objet de tensions voire d'émeutes<ref group="CAIN" name="O"/>. Différents groupes de pression ou autres syndicats, loyalistes apparaissent pendant les Troubles, mais gardent une audience limitée : Modèle:Langue, etc.

Quelques rares partis, issus des milieux loyalistes ou unionistes, comme l'Modèle:Langue, prône l'indépendance de l'Irlande du Nord à la fois du Royaume-Uni et de l'Irlande<ref group="CAIN" name="U"/>.

Les organisations républicaines et nationalistes

La plupart des organisations politiques républicaines sont issues du Modèle:Langue. À la suite de la scission en 1969 de l'Modèle:Langue, le vieux parti éclate en deux tendances : le Provisonal Sinn Féin (lié à la Modèle:Langue) et l'Official Sinn Féin (lié à l'Modèle:Langue)<ref group="Note">L'usage de l'appellation Modèle:Langue étant interdite en Irlande du Nord, leurs noms se composent sur Modèle:Langue. Par la suite, le Provisonal Sinn Féin reprendra pour lui la simple appellation Modèle:Langue.</ref>. Ce dernier, marxiste, se transforme par la suite en Modèle:Langue et ne conserve qu'une faible audience électorale. Le Modèle:Langue prend de l'ampleur dans les années 1980 après son abandon de l'abstentionnisme (source d'une scission en 1986, le Republican Sinn Féin, proche de la Modèle:Langue)<ref group="CAIN" name="S"/>,<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="CAIN" name="R"/>. Des dissidents des deux IRA, opposés à la trêve de 1974, forment l'Modèle:Langue (lié à l'Modèle:Langue)<ref group="CAIN" name="I"/>. Différentes organisations de soutien à la cause républicaine sont actives en Irlande du Nord et dans le monde, telles l'Modèle:Langue (NORAID) aux États-Unis<ref group="CAIN" name="I"/>.

Issu du mouvement pour les droits civiques, mené par la Modèle:Langue (NICRA), le Modèle:Langue devient le principal parti nationaliste, mais perd de son audience électorale après l'accord du Vendredi saint, auquel il participe, au profit du Provisonal Sinn Féin<ref group="CAIN" name="S"/>.

Plusieurs partis ou organisations de moindre ampleur sont actifs durant le conflit : Modèle:Langue, etc.

Les partis inter-confessionnels

L'Modèle:Langue (fondé en 1970) est proche du Modèle:Langue britannique. Acceptant un gouvernement consociatif et soutenant l'accord du Vendredi saint, il ne garde qu'une audience limitée pendant le conflit<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. Fondé en 1968, Modèle:Langue, issu du mouvement pour les droits civiques, est la principale organisation d'extrême gauche à œuvrer au rapprochement des deux communautés<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. Plusieurs autres petits partis hors des clivages idéologiques traditionnels tentent de résoudre politiquement le conflit, mais sans jamais acquérir un réel auditoire : Modèle:Langue, etc.

Causes et répercussions sociologiques

Une société divisée

Fichier:Irlande-du-nord-religions-1.png
Géographie religieuse de l'Irlande du Nord en 1991.
Fichier:Belfast Wards Protestant percentage 2011.png
Les quartiers de Belfast en 2011 selon leur population : catholiques à plus de 80 % (vert foncé), catholiques de 60 à 80 % (vert clair), catholiques de 50 à 60 % (gris), protestants de 50 à 60 % (jaune), protestants de 60 à 80 % (orange clair), protestants à plus de 80 % (orange foncé).

Les chercheurs du Modèle:Langue ont observé que trois facteurs (le sexe, la religion et le lieu d'habitation) sont déterminants pour étudier les individus participant au conflit ou victimes du conflit. Une large partie de la population considère que sa vie a changé du fait des violences<ref name=cost/>.

Si les protestants, dans une très large majorité, veulent que l'Irlande du Nord reste dans le Royaume-Uni, les avis des catholiques sont plus disparates, malgré une majorité pour la réunification de l'île<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. Les protestants se décrivent plus souvent comme Britanniques et unionistes tandis que les catholiques se décrivent comme Irlandais et nationalistes<ref group="CAIN">Modèle:Lien web et Modèle:Lien web.</ref>.

Les catholiques ne sont reliés qu'à l'Église catholique et forment pendant le conflit entre 34 et 40 % de la population, tandis que les protestants appartiennent à différents courants, principalement l'épiscopalisme et le presbytérianisme (respectivement autour de 16 % et 20 % de la population)<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. La fréquentation des lieux de culte des différentes religions est sensiblement plus élevée en Irlande du Nord qu'en Grande-Bretagne<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>. Les mariages se font plus souvent entre personnes de la même communauté religieuse en Irlande du Nord qu'en Grande-Bretagne<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>.

L'origine du conflit, la discrimination sociale, économique et politique qui touche la minorité catholique, est peu à peu remédiée par différentes lois comme le Modèle:Langue et les accords de paix, bien qu'il persiste encore quelques disparités<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>.

Coût humain

Morts liées au conflit<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>
1966-1969 Morts 1970-1979 Morts 1980-1989 Morts 1990-1999 Morts 2000-2009 Morts 2010-2015 Morts
1970 26 1980 80 1990 76 2000 19 2010 2
1971 171 1981 113 1991 94 2001 16 2011 1
1972 479 1982 110 1992 85 2002 11 à 16 2012 2 à 5
1973 253 1983 85 1993 84 2003 10 à 13 2013 2 à 4
1974 296 1984 69 1994 60 2004 4 à 5 2014 1
1975 260 1985 57 1995 9 2005 8 à 12 2015 1 à 4
1966 ? 1976 295 1986 61 1996 17 2006 4 à 5
1967 ? 1977 111 1987 98 1997 21 2007 3 à 4
1968 ? 1978 81 1988 104 1998 53 2008 2
1969 16 1979 121 1989 75 1999 8 2009 5
Fichier:Deaths in The Troubles by area.png
Répartition géographique des morts du conflit.

Le décompte exact de victimes du conflit varie selon les sources<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>.

Selon le Modèle:Langue, le conflit fait Modèle:Unité entre août 1969 et 2002 en Irlande du Nord<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>, et Modèle:Unité entre 1968 et 2003<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>,

Selon la Modèle:Langue, il y eut Modèle:Unité, uniquement en Irlande du Nord, entre août 1969 et décembre 1995<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>,

Selon Marie-Therese Fay, Mike Morrissey et Marie Smyth, il y eut Modèle:Unité entre 1969 et 1998<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,

Selon Richard English, il y eut Modèle:Unité entre 1966 et 2001<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,

Selon Malcolm Sutton, il y eut Modèle:Unité entre 1969 et 2001<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :

  • 1 842 étant des civils ;
  • 1 114 étant membres des forces de sécurité britanniques ;
  • 393 étant des paramilitaires républicains ;
  • 167 étant des paramilitaires loyalistes ;
  • 3 204 étant des hommes ;
  • 1 522 étant des catholiques nord-irlandais ;
  • 1 286 étant des protestants nord-irlandais<ref group="CAIN" name="CAIN"/>.

Autour de Modèle:Unité (3 % de la population nord-irlandaise) ont été blessées durant le conflit<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Conséquences socio-pathologiques des Troubles

La population nord-irlandaise connaît une présence policière plus élevée que dans le reste du Royaume-Uni, avec en 1994, un policier pour Modèle:Nobr<ref group="CAIN">Modèle:Lien web</ref> et ce sans compter la présence militaire. Selon différentes recherches, gouvernementales et indépendantes, les Troubles sont significativement responsables de la hausse du nombre de suicides, de dépressions<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de la consommation d'alcool, de drogues et de médicaments (anti-dépresseurs, somnifères, sédatifs) ainsi que de différents problèmes de santé, mais aussi du sentiment d'insécurité, de la nervosité, des cauchemarsModèle:Etc. Ainsi, 30 % des personnes interrogées dans le cadre du Modèle:Langue souffriraient de troubles de stress post-traumatique, les catholiques plus que les protestants (24 suicides protestants contre 41 catholiques, à Belfast en 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Dans cette même étude, entre 11 et 30 % des personnes interrogées se sentent coupables d'avoir survécu au conflit<ref name=cost>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Aussi, la NISRA (Northern Ireland Statistics and Research Agency) démontre aujourd'hui que le taux de suicide s'est littéralement dédoublé depuis les accords de Paix, passant ainsi de 138 suicides en 1997 à 268 en 2014. De plus, près des trois quarts des derniers suicidés déplorés cette dernière année furent des hommes. Les précédents résultats montrent en effet que la différence sexuée avant les Accords de Paix n'était pas pertinente<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces données peuvent être mises en parallèle avec le décuplement des revendications sectaires et l'émergence des nouveaux gangs en Irlande du Nord, depuis les dix dernières années. Ils sont plus généralement catholiques d'appartenance et exclusivement composés de garçons de moins de 25 ans (prénommés populairement Hoods) qui n'ont pas fait l'expérience des Troubles et qui se sentent aujourd'hui porteurs d'un certain devoir ; seuls garants du faire-valoir de leurs ascendants, d'une réparation pour leurs communautés respectives<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En janvier 2016, The Irish News révèle que, « depuis les Accords du Vendredi Saint en 1998, plus de personnes ont pris leur propre vie qu'il n'y a eu de personnes tuées durant les Troubles ». Les statistiques sont exponentielles et ne cessent de progresser, ainsi l'ONS (Office for National Statistics) présente l'Irlande du Nord comme ayant le plus déplorable taux de suicide du Royaume-Uni, depuis 2014. Ces chiffres alarmants ne sont pas sans entrer en lien de causalité avec l'héritage des Troubles et son impact sur la nouvelle génération, qui s'auto-déplore en désarroi, perte de repère et privation absolue<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Représentations du conflit

Les Troubles et l'art

Modèle:Article détaillé Plusieurs œuvres artistiques sont influencées par le conflit.

Républicains, loyalistes, nationalistes, unionistes, pacifistes, membres du mouvement des droits civiques, chaque camp possède son répertoire de chants, poèmes, etc.<ref group="CAIN">Modèle:Lien web</ref> tandis que des artistes nord-irlandais et partout dans le monde traduisent leur vision des événements. Des œuvres de fictions (cinéma, littérature, etc.) traitent des Troubles, parfois uniquement comme décor<ref group="CAIN">Modèle:Lien web.</ref>.

Dès le début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle se développent les Modèle:Langue (« fresques »), des peintures sur les murs pignons de maisons de ville. D'abord le fait des unionistes, ils sont ensuite utilisés pour délimiter les quartiers selon leur couleur politique puis pour faire passer des messages politiques (en soutien aux paramilitaires, aux pacifistes ou encore au mouvement des droits civiques). Ces peintures deviennent une attraction touristique au début des années 1990<ref group="CAIN">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les différents protagonistes du conflit sont souvent stéréotypés au cinéma. Si dans Jeux de guerre (1992), les républicains, et en particulier l'IRA provisoire, souffrent d'une représentation négative, dans Ennemis rapprochés (1997) ce sont les Britanniques, tandis que le Modèle:Langue Frankie McGuire, joué par Brad Pitt, apparaît comme un Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le cinéma contestataire britannique s'est aussi emparé de la problématique nord-irlandaise, notamment pour condamner les atteintes aux droits de l'homme du gouvernement de Londres. Cela se retrouve dans Secret défense (Hidden Agenda) de l'Anglais Ken Loach et Au nom du père de l'Irlandais Jim Sheridan. À l'instar de nombreux conflits, le comportement des parties en présence ne serait pas toujours tout blanc ou tout noir comme pourrait le faire penser le film de Yann Demange, '71 (2014) qui porte le regard d'un jeune soldat britannique en 1971. Les événements marquants du conflit, comme le Modèle:Langue (Modèle:Langue en 2002), l'attentat d'Omagh (Omagh en 2004) ou le conflit des Modèle:Langue (Modèle:Langue en 2008), sont traités, tandis que Modèle:Langue, sorti en 2009, traite de la difficile réconciliation entre les deux communautés. La série comique Derry Girls (2018) prend un recul optimiste sur le conflit en présentant la vie normale d'adolescentes catholiques durant les Troubles<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Si le mouvement pour les droits civiques reprend le chant de son homonyme américain (Modèle:Langue), unionistes<ref group="CAIN">Modèle:Ouvrage.</ref> et nationalistes<ref group="CAIN">Modèle:Ouvrage.</ref> possèdent chacun leurs chansons partisanes, tandis que des musiciens critiquent les violences en général (U2 avec Modèle:Langue), l'action des forces de sécurité britanniques (John Lennon et Yoko Ono avec Modèle:Langue) ou celle des groupes paramilitaires républicains (The Cranberries avec Zombie).

Historiographie du conflit

Les recherches sur le conflit se sont longtemps concentrées sur la violence militaire et paramilitaire. Si le fonctionnement des groupes républicains (IRA provisoire et Irish National Liberation Army en particulier) est principalement étudié, l'analyse des groupes loyalistes s'est concentrée sur leurs activités purement criminelles. L'Armée britannique et la police nord-irlandaise sont étudiées tant du point de vue structurel et stratégique que sur les multiples controverses qu'elles suscitent. Avec la fin relative du conflit, on observe une baisse de l'analyse de la violence militaire et paramilitaire au profit de recherches sur l'évolution de l'Irlande du Nord après les accords de paix. Les sciences sociales sont mobilisées pour expliquer les violences, les relations entre les deux communautés et la situation Modèle:Citation, selon différentes approches (socio-économique, géographique et identitaire). La ségrégation identitaire de la société nord-irlandaise est un des axes majeurs d'analyse du conflit et du pays<ref name="Feron"/>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Modèle:Références

  • Autres références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets Modèle:Catégorie principale

Articles connexes

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Modèle:Palette Modèle:Portail Modèle:Méta bandeau{{#ifeq:|| {{#if:||}} |}}{{#if:||{{#switch:58018283

 |oldid=
 |XXXXXX=
 |XXXXXXX=
 |XXXXXXXX=
 |#default={{#if:58018283||}}
 }}

}}