Jacques II (roi d'Angleterre)

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Jacques Stuart (Modèle:En lang), né le Modèle:Date de naissance à Londres (Angleterre) et mort le Modèle:Date de décès à Saint-Germain-en-Laye (France), est roi d'Angleterre et d'Irlande sous le nom de Modèle:Souverain- et roi d'Écosse sous le nom de Modèle:Souverain- du Modèle:Date jusqu'à son renversement lors de la Glorieuse Révolution trois ans plus tard.

Jacques était le second fils du roi Modèle:Souverain2 et donc l'arrière-petit-fils de Marie Stuart. Il accéda au trône à la mort de son frère Modèle:Souverain2. Son catholicisme, sa politique pro-française et ses ambitions absolutistes le rendirent très impopulaire et il dut affronter une opposition de plus en plus radicale de la part de l'élite religieuse et aristocratique anglaise. Lorsque sa seconde épouse Marie de Modène donna naissance à un fils, Jacques François Stuart, laissant présager la mise en place d'une dynastie catholique, les nobles anglais demandèrent l'aide du protestant Modèle:Souverain2, le neveu de Modèle:Souverain-<ref>Modèle:Souverain2 est le fils de Marie-Henriette Stuart, fille de Modèle:Charles Ier et sœur de Modèle:Souverain- ; il est donc bien le neveu de Modèle:Souverain- en même temps que son gendre (car il a épousé sa cousine, Marie, fille de son oncle Modèle:Souverain-).</ref> qui avait épousé sa cousine, Marie, la fille de Modèle:Souverain-. Modèle:Souverain- débarqua en Grande-Bretagne à la tête d'une armée hollandaise et Modèle:Souverain- fut contraint de se réfugier au château de Saint-Germain-en-Laye en France. Le Parlement considéra que cette fuite équivalait à une abdication et accorda la couronne à Guillaume et Marie qui régnèrent conjointement à partir de 1689 sous les noms de Modèle:Guillaume III et de Modèle:Souverain-. Jacques tenta de récupérer son trône en débarquant en Irlande, mais ses partisans furent défaits lors de la bataille de la Boyne en Modèle:Date. Il vécut le reste de sa vie en France, soutenu par son cousin le roi de France Modèle:Souverain2.

Jeunesse

Naissance et baptême

Fichier:I figli maggiori di Carlo I.jpg
Les Cinq Enfants aînés
de Modèle:Charles Ier
Mary, James, Charles, Elizabeth et Anne
par Antoine van Dyck, 1637.
National Portrait Gallery, Londres.
Fichier:Charles I and young James II.jpg
Jacques avec son père Modèle:Souverain2 par Peter Lely, 1647.

Membre de la maison Stuart, le prince Jacques est né le Modèle:Date de naissance au palais Saint James de Londres. Il était le second fils du roi Modèle:Souverain2 et de Henriette-Marie de France<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et, à ce titre, n'était pas appelé à ceindre la couronne. Il fut baptisé par l'archevêque de Cantorbéry William Laud quelques mois plus tard<ref name=callow31>Modèle:Harvsp.</ref>. Jacques fut éduqué par des tuteurs avec son frère aîné, le futur roi Modèle:Souverain2, et les deux fils du duc de Buckingham, George et Francis Villiers<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il fut nommé au sein de l'ordre de la Jarretière dès 1642<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et fait duc d'York le Modèle:Date<ref name=callow31/>.

Enfance et éducation

Alors que l'opposition entre le roi et le Parlement d'Angleterre dégénérait en guerre civile, le prince Jacques, âgé de Modèle:Nobr, resta dans le bastion royaliste d'Oxford<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Lorsque la ville tomba aux mains des parlementaires en 1646, âgé de Modèle:Nobr, il fut enfermé dans le palais Saint James<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Son frère cadet Henri Stuart âgé de Modèle:Nobr et sa sœur Élisabeth étaient gardés à vue à Londres puis en divers lieux. La jeune princesse mourut à l'âge de Modèle:Nobr. Sa mère, qui venait de donner le jour à une petite fille, s'était réfugiée en France, son pays natal, dans des conditions particulièrement difficiles. En 1648, Jacques, âgé de Modèle:Nobr, s'échappa du palais et rejoignit secrètement La Haye dans les Provinces-Unies<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Lorsque son père, le roi Modèle:Charles Ier, fut décapité par les rebelles en 1649, son frère aîné fut proclamé roi par les royalistes sous le nom de Modèle:Charles II<ref name=royle517>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il fut reconnu par les Parlements d'Écosse et d'Irlande et couronné roi d'Écosse à Scone en 1651. Cependant, même s'il fut proclamé roi à Jersey, Modèle:Charles II, âgé d'à peine Modèle:Nobr, ne parvint pas à sécuriser la couronne d'Angleterre et fut contraint de se réfugier en France<ref name=royle517/> où sa tante la reine Anne d'Autriche, proclamée régente, devait également lutter non seulement contre les parlementaires mais aussi contre la noblesse.

Service au sein de l'armée

Comme son frère Charles, Jacques rejoignit la France et servit dans l'armée française sous le commandement de Turenne contre les frondeurs puis contre leurs alliés espagnols<ref name=miller16>Modèle:Harvsp.</ref>. Il participa aux affrontements et selon un observateur, Modèle:Citation. En 1656, quand Modèle:Charles II forma une alliance avec l'Espagne alors en guerre contre la France, Jacques fut expulsé de France et obligé de quitter l'armée de Turenne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il s'opposa à son frère au sujet de cette alliance mais les deux hommes avaient peu d'influence sur la scène diplomatique. Jacques se rendit finalement à Bruges où, avec son jeune frère Henri, il rejoignit l'armée espagnole menée par le prince de Condé et affronta ses anciens compagnons français lors de la bataille des Dunes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au sein de l'armée espagnole, Jacques se rapprocha de deux frères catholiques irlandais de l'entourage royal, Modèle:Lien et Richard Talbot, et s'éloigna des conseillers anglicans de son frère<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1659, les Français et les Espagnols signèrent le traité des Pyrénées. Doutant des chances de son frère de recouvrer son trône, Jacques envisagea d'accepter l'offre de devenir amiral dans la flotte espagnole<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il déclina la proposition l'année suivante car la situation en Angleterre s'était stabilisée, et Modèle:Charles II fut proclamé roi<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Héritier présomptif du trône

Premier mariage

Fichier:James II and Anne Hyde by Sir Peter Lely.jpg
Anne Hyde et Jacques dans les Modèle:Lnobr par Peter Lely.

Après la démission de Richard Cromwell de la fonction de lord-protecteur en 1659 et l'effondrement du Commonwealth d'Angleterre en 1660, la monarchie anglaise fut rétablie avec Modèle:Charles II à sa tête. Même si Jacques était l'héritier présomptif, il semblait peu probable qu'il devienne roi à son tour, car Modèle:Charles II était jeune et aurait certainement des enfants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Lors de la restauration de son frère, Jacques fut fait duc d'Albany en Écosse et porta ce titre avec celui de duc d'York. À son retour en Angleterre, Jacques provoqua une controverse en annonçant ses fiançailles avec Anne Hyde, la fille du principal conseiller du roi, Edward Hyde<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ils s'étaient secrètement mariés en 1659, et Anne était enceinte en 1660 ; mais après la Restauration, aucun membre de la cour ne s'attendait à voir un prince épouser une roturière<ref name=miller44>Modèle:Harvsp.</ref>. Malgré les nombreuses réticences, y compris celles d'Edward Hyde, Jacques et Anne se marièrent officiellement le Modèle:Date- à Londres. Leur premier enfant, Charles, naquit deux mois plus tard, mais mourut en bas âge, comme cinq autres de ses frères et sœurs<ref name= miller44/>. Seules deux filles atteignirent l'âge adulte : Marie (née le Modèle:Date-) et Anne (née le Modèle:Date-)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Samuel Pepys écrivit que Jacques adorait ses enfants et son rôle de père et qu'il jouait avec eux Modèle:Citation alors que la coutume royale de l'époque était de confier leur éducation à d'autres<ref>The Diary of Samuel Pepys, lundi Modèle:Date- ; Modèle:Harvsp.</ref>. Anne Hyde était dévouée à Jacques et elle influença beaucoup de ses décisions<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Malgré cela, Jacques eut de nombreuses maîtresses dont Arabella Churchill et Catherine Sedley et il avait la réputation de Modèle:Citation. Anne Hyde mourut en Modèle:Date-, probablement d'un cancer du sein.

Après la Restauration, Jacques fut nommé lord-grand-amiral<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et commanda la Royal Navy durant les deuxième (1665 – 1667) et troisième guerres anglo-néerlandaise (1672 – 1674). À la suite du raid sur la Medway de 1667, Jacques supervisa la modernisation des fortifications de la côte sud<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La fonction de lord-grand-amiral, associée à ses revenus issus du service postal et des taxes sur les vins (accordés par Modèle:Charles II au moment de la Restauration), donna à Jacques les moyens d'entretenir une large cour<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1664, les Anglais s'emparèrent de la colonie hollandaise de Nouvelle-Néerlande et de son port principal, La Nouvelle-Amsterdam. Modèle:Charles II accorda ces territoires américains situés entre les fleuves Delaware et Connecticut à son frère. En l'honneur du prince Jacques d'York, ils furent respectivement renommés province et ville de New York. Jacques céda le contrôle de la colonie à George de Carteret et John Berkeley. Fort Orange, situé à Modèle:Unité au nord sur le fleuve Hudson, fut renommé Albany d'après le titre écossais de Jacques<ref name =miller44/>. En 1683, il devint gouverneur de la Compagnie de la Baie d'Hudson mais resta à l'écart de sa gestion<ref name= miller44/>. Jacques présida également la Compagnie royale d'Afrique impliquée dans la traite négrière<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, son frère Modèle:Charles II le chargea des opérations durant le grand incendie de Londres en raison du manque de réactivité du maire Thomas Bloodworth et ses actions furent saluées. Un témoin écrivit, le Modèle:Date- : Modèle:Citation.

Conversion au catholicisme et second mariage

Fichier:Mary of modena lg.jpg
Marie de Modène, la seconde épouse de Jacques par Willem Wissing.

Durant son séjour en France, Jacques avait découvert la foi et les cérémonies catholiques et son épouse et lui furent attirés par cette religion<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp. Callow écrit qu'Anne s'était convertie peu avant la Restauration, Modèle:Citation.</ref>. Jacques reçut l'eucharistie au sein de l'Église catholique en 1668 ou 1669 mais sa conversion fut gardée secrète quelque temps et il continua d'assister aux offices anglicans jusqu'en 1676<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Malgré cela, Jacques continua de fréquenter essentiellement des anglicans comme [[John Churchill (1er duc de Marlborough)|John Churchill, Modèle:1er de Marlborough]], George Legge et des protestants français comme Louis de Duras<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les inquiétudes concernant l'influence catholique à la cour royale poussèrent le Parlement d'Angleterre à adopter un nouveau Test Act en 1673<ref name=miller69>Modèle:Harvsp.</ref>. Selon ce texte, tous les responsables civils et militaires devaient prêter un serment par lequel ils reniaient la doctrine de la transsubstantiation et d'autres doctrines catholiques et devaient recevoir l'eucharistie selon les règles de l'Église d'Angleterre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Jacques refusa ces conditions et préféra abandonner sa fonction de lord-grand-amiral ; sa conversion fut par conséquent rendue publique<ref name=miller69/>.

Modèle:Charles II s'opposa à la conversion et ordonna que les filles de Jacques soient élevées dans la foi protestante<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il autorisa néanmoins Jacques à épouser la princesse italienne catholique Marie de Modène alors âgée de quinze ans<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Jacques et Marie furent mariés par procuration lors d'une cérémonie catholique le Modèle:Date<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date, Marie arriva en Angleterre et l'évêque d'Oxford, Nathaniel Crew, réalisa une brève cérémonie anglicane qui reconnut simplement le mariage catholique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. De nombreux Britanniques considéraient la nouvelle duchesse d'York comme une espionne au service du pape Modèle:Souverain2<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Crise de l'Exclusion Bill

[[Fichier:James Scott, Duke of Monmouth and Buccleuch by William Wissing.jpg|vignette|gauche|[[James Scott (1er duc de Monmouth)|James Scott, Modèle:1er de Monmouth]], fut impliqué dans plusieurs complots contre Jacques. Peinture de Willem Wissing.]] En 1677, Jacques accepta à contrecœur le mariage de sa fille Marie avec le prince protestant Modèle:Souverain2 (qui était son neveu par sa sœur Marie-Henriette Stuart) après que l'union avait été décidée par Modèle:Charles II et Modèle:Guillaume III<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; selon Modèle:Harvsp, la réaction de Jacques à cet accord était Modèle:Citation.</ref>. Malgré ce mariage protestant, les craintes anglaises concernant la possible instauration d'une dynastie catholique furent exacerbées par le fait que Modèle:Charles II et son épouse Catherine de Bragance ne parvenaient pas à avoir d'enfants. Titus Oates, un prêtre anglican défroqué, évoqua l'existence d'un prétendu « complot papiste » visant à assassiner Modèle:Charles II pour permettre l'accession au trône du duc d'York<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ces fausses accusations entraînèrent une vague d'hystérie anti-catholique dans le royaume.

En Angleterre, le comte de Shaftesbury, un ancien ministre et meneur des opposants aux catholiques, tenta d'évincer Jacques de l'ordre de succession<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Certains parlementaires proposèrent même que la couronne soit transmise au fils illégitime de Modèle:Charles II, [[James Scott (1er duc de Monmouth)|James Scott, Modèle:1er de Monmouth]]<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1679, craignant le passage de l'Exclusion Bill, Modèle:Charles II dissout le Parlement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Deux nouvelles assemblées élues en 1680 et 1681 furent également dissoutes pour la même raison<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La crise liée à cette législation contribua au développement du système bipartisan anglais entre les whigs défendant l'Exclusion Bill et les tories qui y étaient opposés. Finalement, la succession ne fut pas modifiée mais Jacques fut convaincu de se retirer des organismes législatifs et d'accepter un rôle réduit dans le gouvernement de son frère<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Sur les ordres du roi, Jacques quitta l'Angleterre et se rendit à Bruxelles<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1680, il fut nommé lord haut-commissaire d'Écosse et s'installa au palais de Holyrood d'Édimbourg pour réprimer un soulèvement et superviser l'administration<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Jacques retourna quelque temps en Angleterre car Modèle:Charles II était gravement malade et semblait proche de la mort<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'hystérie anti-catholique s'apaisa mais les relations de Jacques avec de nombreux membres du Parlement anglais dont [[Thomas Osborne (1er duc de Leeds)|Thomas Osborne, Modèle:1er de Leeds]], un ancien allié, restèrent tendues et une bonne partie du Parlement lui était opposée<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>.

Complot républicain de Rye-House

En 1683, un complot visant à assassiner Modèle:Charles II et Jacques pour lancer une révolution républicaine et restaurer un gouvernement cromwellien fut découvert<ref name=miller115>Modèle:Harvsp.</ref>. Ce complot de Rye-House se retourna contre les conspirateurs car il provoqua une vague de sympathie pour le roi et son frère<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Plusieurs whigs influents dont [[Arthur Capel (1er comte d'Essex)|Arthur Capel, Modèle:1er d'Essex]], et le duc de Monmouth étaient impliqués dans la conspiration<ref name=miller115/>. Monmouth avoua sa complicité et dénonça d'autres membres mais se rétracta par la suite<ref name=miller115/>. Essex se suicida et Monmouth et d'autres furent obligés de quitter les îles Britanniques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Charles réagit au complot en accroissant la répression contre les whigs et les dissidents anglais<ref name=miller115/>. Profitant du regain de popularité de Jacques, Modèle:Charles II l'autorisa à revenir au sein du Conseil privé en 1684<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Si certains parlementaires continuaient de s'inquiéter de la possibilité d'un monarque catholique, la possibilité que Jacques soit écarté du trône s'était éloignée.

Roi d'Angleterre et d'Irlande

Accession au trône

Fichier:King James II by Sir Godfrey Kneller, Bt.jpg
Portrait du roi Modèle:Souverain- par Godfrey Kneller.

Modèle:Charles II mourut le Modèle:Date après s'être converti au catholicisme sur son lit de mort<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Comme il n'avait pas d'enfants légitimes, son frère Jacques lui succéda sous le nom de Modèle:Souverain- en Angleterre et en Irlande et de Modèle:Souverain- en Écosse. Il y eut peu d'opposition à son accession au trône, et de nombreuses sources indiquent que l'opinion se réjouit de cette succession en bon ordre<ref name=miller120>Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Souverain- voulait être rapidement couronné et la cérémonie eut lieu le Modèle:Date dans l'abbaye de Westminster<ref>Modèle:Harvsp. Cette cérémonie concernait uniquement l'Angleterre et l'Irlande ; Jacques ne fut jamais couronné en Écosse mais fut proclamé roi à la même période.</ref>. Le nouveau Parlement, qui se rassembla en Modèle:Date- et reçut le nom de « Parlement loyal », était initialement favorable à Jacques, et le nouveau roi indiqua que les anciens partisans de l'Exclusion Bill seraient pardonnés s'ils acceptaient son autorité<ref name=miller120/>. La plupart des hauts fonctionnaires de Modèle:Charles II restèrent en place, même si Modèle:Souverain- promut ses beaux-frères, les comtes de Clarendon et de Rochester, et s'il démit Halifax<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Parlement accorda des revenus généreux à Jacques dont tous les bénéfices des taxes douanières<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Souverain- se consacra plus à son rôle de roi que son frère mais il était moins prêt à accepter des compromis en cas de désaccord avec ses conseillers<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Rébellion de Monmouth

Peu après son accession au trône, Modèle:Souverain- affronta une révolte dans le sud de l'Angleterre menée par son neveu, le duc de Monmouth, et une autre en Écosse avec [[Archibald Campbell (9e comte d'Argyll)|Archibald Campbell, Modèle:9e d'Argyll]], à sa tête<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Argyll et Monmouth lancèrent tous deux leurs expéditions depuis les Provinces-Unies où son neveu et beau-fils Modèle:Souverain2 n'avait rien fait pour s'opposer à leurs efforts de recrutement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Argyll navigua jusqu'en Écosse et recruta de nombreux membres de son propre clan des Campbell<ref name=harris75>Modèle:Harvsp.</ref>. Le soulèvement fut rapidement écrasé et Argyll fut capturé le Modèle:Date<ref name=harris75/>. Arrivé avec moins de Modèle:Nobr et incapable d'en recruter beaucoup plus, Argyll ne fut jamais une menace crédible pour Modèle:Souverain-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il fut emprisonné à Édimbourg et le roi confirma sa condamnation à mort lors d'un précédent procès ; Argyll fut ainsi décapité le Modèle:Date.

La rébellion de Monmouth fut lancée conjointement avec celle d'Argyll mais elle représenta une plus grande menace contre le pouvoir de Modèle:Souverain-. Monmouth s'était proclamé roi le Modèle:Date à Lyme Regis<ref>Modèle:Harvsp.</ref> mais ne parvint pas à rassembler suffisamment de troupes pour battre même la faible armée de métier de Modèle:Souverain-<ref name=miller141>Modèle:Harvsp.</ref>. Malgré une attaque nocturne surprise, les forces de Monmouth furent battues lors de la bataille de Sedgemoor<ref name=miller141/>. Les troupes royales commandées par Louis de Duras et John Churchill chassèrent rapidement les rebelles sous-équipés<ref name=miller141/>. Monmouth fut capturé et exécuté à la tour de Londres le Modèle:Date<ref name="Harris p88">Modèle:Harvsp.</ref>. Durant les procès qui suivirent, appelés « Assises sanglantes », les juges — dont George Jeffreys — condamnèrent de nombreux rebelles à la déportation et au servage dans les Antilles<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et Modèle:Nobr furent exécutés<ref name="Harris p88"/>. Les deux révoltes furent assez facilement écrasées mais elles renforcèrent la détermination de Jacques et accrurent sa méfiance envers les Hollandais<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Absolutisme et libertés religieuses

Pour se prémunir contre de futures révoltes, Jacques chercha à accroître la taille de l'armée de métier<ref name=miller142>Modèle:Harvsp.</ref>. Cela alarma ses sujets, non seulement du fait des troubles que causaient les soldats en ville mais parce qu'il n'était pas dans la tradition anglaise de maintenir une armée professionnelle en temps de paix<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Parlement s'inquiéta encore plus de l'emploi des prérogatives royales par Modèle:Souverain- pour autoriser des catholiques à commander plusieurs régiments sans qu'ils prêtent le serment imposé par le Test Act<ref name=miller142/>. Le Parlement, qui lui était auparavant favorable, s'opposa à ses mesures ; Jacques ordonna sa suspension en Modèle:Date- et il ne se rassembla plus jusqu'à la fin de son règne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au début de l'Modèle:Nobr, deux papiers rédigés par Modèle:Charles II furent trouvés dans son coffre-fort et son placard et listaient les arguments en faveur de la supériorité du catholicisme sur le protestantisme. Modèle:Souverain- publia ces documents avec une déclaration défiant l'archevêque de Cantorbéry et tout le clergé anglican de réfuter les arguments de Modèle:Charles II : Modèle:Citation. L'archevêque refusa en avançant le respect qu'il devait au roi défunt<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:James II (headshot).jpg
Portrait de Modèle:Souverain- par Godfrey Kneller.

Modèle:Souverain- défendit l'abrogation des lois pénales qui discriminaient les non-anglicans et en particulier les catholiques, mais refusa d'autoriser certaines croyances protestantes comme le presbytérianisme<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Souverain- envoya une lettre au Parlement écossais lors de sa première réunion en 1685 pour indiquer son souhait de nouvelles lois pénales contre les presbytériens réfractaires et se lamenta que personne ne fût prêt à défendre une telle législation. En réponse, le Parlement adopta un texte qui spécifiait que Modèle:Citation. En Modèle:Date-, Modèle:Souverain- écrivit au Conseil privé écossais pour défendre la tolérance envers les catholiques et la persécution des covenantaires presbytériens<ref name=mac385>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Les conseillers répondirent qu'ils n'accorderaient une plus grande liberté aux catholiques que si des actions similaires étaient menées pour les covenantaires, et Modèle:Souverain- promit de ne plus rien faire qui menacerait la foi protestante. Modèle:Souverain- accepta une certaine tolérance envers les presbytériens mais inférieure à celle qu'il voulait pour les catholiques, en déclarant que la religion protestante était fausse et qu'il ne pouvait promettre ne pas réprimer une fausse religion<ref name=mac385/>.

Modèle:Souverain- autorisa les catholiques à occuper les plus hautes fonctions de ses royaumes et reçut à sa cour le nonce apostolique Ferdinando d'Adda, premier représentant de Rome à Londres depuis le règne de Modèle:Souverain2<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Le confesseur de Jacques, le jésuite Edward Petre, était particulièrement haï par les protestants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Alors que les catholiques représentaient environ 2 % de la population anglaise<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, le secrétaire d'État du roi, [[Robert Spencer (2e comte de Sunderland)|Robert Spencer, Modèle:2e de Sunderland]], commença à remplacer les fonctionnaires de la cour par des catholiques<ref name=miller150>Modèle:Harvsp.</ref>. La purge de Sunderland toucha même les beaux-frères anglicans du roi et leurs partisans et Modèle:Souverain- commença à perdre la confiance de beaucoup de ses soutiens anglicans<ref name=miller150/>. En Modèle:Date-, Modèle:Souverain- chercha à obtenir un jugement de la part des tribunaux anglais qui l'autoriserait à passer outre les décisions du Parlement. Il limogea les juges qui s'opposaient à lui sur ce sujet ainsi que l'avocat général Heneage Finch<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Lors du jugement Godden v. Hales<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>, onze des douze juges se prononcèrent en faveur de l'autorité du roi<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1687, Modèle:Souverain- délivra la Modèle:Lien qui abrogeait les lois discriminant les catholiques et les dissidents protestants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il essaya de rassembler des soutiens pour cette politique de tolérance en réalisant une tournée dans l'Ouest de l'Angleterre à l'Modèle:Date-. Il donna un discours à Chester dans lequel il déclara Modèle:Citation. Dans le même temps, Modèle:Souverain- utilisa son autorité royale pour accorder une plus grande tolérance envers les catholiques écossais et dans une moindre mesure aux presbytériens<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:James2coin.jpg
Pièce à l'effigie de Modèle:Souverain-, 1686.

En 1688, Modèle:Souverain- ordonna que la Déclaration soit lue dans toutes les églises anglicanes, ce qui ulcéra encore plus les évêques anglicans<ref name=harris216>Modèle:Harvsp.</ref>. Si le texte fut salué par les catholiques et les dissidents, il obligeait l'Église d'Angleterre, l'alliée traditionnelle de la monarchie, à se séparer de certains de ses privilèges<ref name=harris216/>. Modèle:Souverain- tenta également de réduire le monopole anglican sur l'éducation<ref name=harris224>Modèle:Harvsp.</ref> et à l'université d'Oxford, il autorisa des catholiques à tenir des fonctions importantes au Christ Church et à l'University College, deux des plus importantes facultés de la ville. Il tenta de forcer les membres directeurs du Magdalen College à élire Modèle:Lien, un homme à la mauvaise réputation et considéré comme secrètement catholique<ref name="farmer">La religion exacte de Farmer est incertaine. Macaulay indique que Farmer Modèle:Citation Modèle:Harvsp le qualifie de « sympathisant catholique ». Modèle:Harvsp suggère que Modèle:Citation. Modèle:Harvsp ne mentionne pas le nom de Farmer mais parle du candidat catholique du roi. Toutes les sources s'accordent sur le fait que la réputation de Farmer de Modèle:Citation était un frein aussi important à sa nomination que les incertitudes sur sa religion, Modèle:Harvsp.</ref>, à la présidence du comité de direction en violation du droit des membres à choisir un candidat de leur choix<ref name=harris224/>.

En 1687, Modèle:Souverain- se prépara à remplir le Parlement avec des partisans afin d'abroger le Test Act et les lois pénales. Le roi était convaincu qu'il avait le soutien des dissidents, et il lança une vaste purge des hauts-fonctionnaires royaux opposés à son plan<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En octobre, il ordonna aux lords lieutenants des provinces de soumettre trois questions à tous les membres de la Commission of Peace : accepteraient-ils l'abrogation du Test Act et des lois pénales ; soutiendraient-ils les candidats qui le feraient et accepteraient-ils la Déclaration d'indulgence. Durant les trois premiers mois de 1688, tous ceux qui avaient donné des réponses négatives furent limogés et remplacés par des partisans pour sécuriser les nominations parlementaires<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Finalement, le Modèle:Date, Modèle:Souverain- ordonna l'organisation d'une élection législative<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Néanmoins, après avoir réalisé en octobre que Modèle:Souverain2 allait débarquer en Angleterre et pour apaiser les tensions, il annula ces ordres et écrivit aux lords lieutenants pour leur demander d'enquêter sur les abus commis durant la préparation de l'élection<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Glorieuse Révolution

Modèle:Article détaillé

Fichier:William III of England.jpg
Le neveu et gendre de Modèle:Souverain-, Modèle:Souverain2, fut invité en Angleterre pour Modèle:Citation.

Lorsque Modèle:Souverain- ordonna en Modèle:Date- aux évêques anglicans de lire la Déclaration d'indulgence dans leurs églises<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, sept d'entre eux dont l'archevêque de Cantorbéry, William Sancroft, soumirent une pétition demandant au roi de réévaluer sa politique religieuse ; ils furent arrêtés et jugés pour sédition<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Les inquiétudes de l'opinion publique s'accrurent quand la reine Marie donna naissance à un fils, Jacques François Stuart, le Modèle:Date<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Aussi longtemps que les seuls successeurs possibles de Modèle:Souverain- étaient ses deux filles protestantes, les anglicans pouvaient croire que sa politique pro-catholique ne serait que temporaire mais quand la naissance du prince ouvrit la possibilité d'une dynastie catholique, ils furent obligés de reconsidérer leur position<ref name=harris271>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Plusieurs anglicans influents avancèrent que l'enfant était illégitime et avait été amené dans la chambre de la reine dans une bassinoire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ils étaient déjà entrés en contact avec Modèle:Souverain2 après l'annonce de la grossesse de la reine et la naissance de Jacques Stuart renforça leurs convictions<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Modèle:Date, un groupe de sept nobles protestants invita le prince d'Orange à venir en Angleterre avec une armée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En septembre, il était devenu clair que Modèle:Guillaume III avait l'intention de débarquer dans les îles Britanniques<ref name=miller190>Modèle:Harvsp.</ref>. Considérant que sa propre armée serait suffisante et craignant les réactions anglaises, Modèle:Souverain- refusa les propositions d'aide du roi de France Modèle:Souverain2<ref name=miller190/>. Lorsque Modèle:Guillaume III débarqua le Modèle:Date à Brixham, de nombreux officiers protestants dont John Churchill firent défection et rejoignirent l'envahisseur, de même que la propre fille de Modèle:Souverain-, Anne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le roi, soucieux de ne pas faire de victimes, refusa d'attaquer l'armée d'invasion malgré la supériorité numérique de son armée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date, il tenta de rejoindre la France après avoir jeté le grand sceau d'Angleterre dans la Tamise<ref name=miller205>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Le récit concernant le grand sceau est d'une fiabilité douteuse, voir Modèle:Article.</ref>. Il fut arrêté dans le Kent quelques jours plus tard et placé en détention. N'ayant aucun désir de faire de lui un martyr, Modèle:Guillaume III le laissa s'échapper le Modèle:Date<ref name=miller205/>. Modèle:Souverain- fut accueilli par son cousin et allié, Modèle:Louis XIV de France, qui l'autorisa à résider avec sa cour de "Jacobites" au château de Saint-Germain-en-Laye et lui alloua une pension.

Chute et abdication du roi

Modèle:Souverain2 convoqua un Parlement pour décider de la manière de gérer l'absence de Modèle:Souverain-. Si le Parlement refusa de le déposer, il déclara qu'en s'étant réfugié en France et en ayant jeté le grand sceau dans la Tamise, Modèle:Souverain- avait de fait abdiqué ; par conséquent le trône était devenu vacant<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp analyse la légalité de l'abdication ; Modèle:Souverain- refusa de reconnaître son abdication.</ref> et les parlementaires confièrent la couronne à la fille de Jacques, Marie, qui gouverna conjointement avec Modèle:Souverain2 sous les noms de Modèle:Souverain- et de Modèle:Guillaume III. Le Modèle:Date, le Parlement d'Écosse déclara que Modèle:Souverain- avait abandonné le trône<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Parlement anglais adopta la Déclaration des droits qui condamnait Modèle:Souverain- pour abus de pouvoir. Les accusations concernaient la suspension des Test Acts, le procès des sept évêques pour avoir simplement pétitionné la couronne, la mise en place d'une armée de métier et la condamnation à des châtiments cruels<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. La Déclaration spécifiait également qu'aucun catholique ne pourrait devenir roi d'Angleterre et qu'aucun roi d'Angleterre ne pourrait épouser une catholique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Dernières années

Tentative de débarquement en 1689

Avec le soutien de troupes françaises, Jacques débarqua en Irlande en Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Parlement irlandais ne suivit pas l'exemple du Parlement anglais ; il déclara que Jacques était resté roi et il adopta une loi qualifiant de traîtres ceux qui avaient rallié Modèle:Guillaume III<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sous la pression de Jacques, le Parlement irlandais vota une loi accordant la liberté de religion à tous les catholiques et protestants irlandais<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Jacques s'efforça de lever des troupes en Irlande mais fut finalement battu lors de la bataille de la Boyne le Modèle:Date par une armée menée personnellement par Modèle:Guillaume III<ref name=harris446>Modèle:Harvsp.</ref>. Le conflit se termine par la signature du Traité de Limerick le Modèle:Date- (Modèle:Date- dans le calendrier julien). Jacques se réfugia à nouveau en France et ne revint plus jamais dans ses anciens royaumes<ref name=harris446/>.

Départ définitif pour l'exil en France

Fichier:Saint-German-en-Laye - Chateau.JPG
Le château de Saint-Germain-en-Laye où résida Jacques durant son exil en France.

En France, Jacques fut autorisé à habiter dans la résidence royale du château de Saint-Germain-en-Laye<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Son épouse et certains partisans le suivirent et presque tous étaient catholiques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il eut un dernier enfant avec Marie de Modène, Louise Marie Thérèse Stuart, en 1692<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ses derniers espoirs de récupérer son trône sont anéantis, en mai/Modèle:Date- avec la victoire de la flotte anglo-hollandaise sur la flotte française du vice-amiral de Tourville, au large de la pointe du Cotentin lors de la bataille de la Hougue à laquelle il assiste du château de Quinéville chez le marquis Dancel. Modèle:Louis XIV avait organiser une expédition avec Modèle:Unité et Modèle:Nobr pour débarquer près de l'île de Portland, afin de l'aider à retrouver son trône.

En 1696, certains partisans anglais tentèrent de restaurer Jacques en projetant d'assassiner Modèle:Guillaume III mais le complot échoua, et le procès et les réactions qui s'ensuivirent réduisirent la popularité de leur cause<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Jacques refusa la proposition de Modèle:Louis XIV de le faire élire roi de Pologne la même année car il craignait que cela ne l'empêche de redevenir roi d'Angleterre. En Modèle:Date, Modèle:Louis XIV signa le traité de Ryswick mettant un terme à la guerre de la Ligue d'Augsbourg à laquelle participaient entre autres la France, l'Angleterre et les Provinces-Unies. Dans l'une des clauses, le roi de France reconnaissait la légitimité de Modèle:Guillaume III sur le trône d'Angleterre et il retira une grande partie de son soutien à Jacques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Durant ses dernières années, Jacques vécut comme un pénitent austère<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il rédigea un mémorandum pour son fils le conseillant sur la manière de gouverner l'Angleterre, en soulignant le fait que les catholiques devraient contrôler l'un des secrétariats d'État, un des commissariats au Trésor, le secrétariat à la Guerre et la majorité des postes d'officiers dans l'armée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Mort du roi, inhumation et succession

Fichier:Pretend3.jpeg
Le fils de Modèle:Souverain-, Jacques François Édouard, était appelé Modèle:Souverain- et Modèle:Souverain- par ses partisans et le « Vieux Prétendant » par ses adversaires.

Jacques mourut d'une hémorragie cérébrale le Modèle:Date à Saint-Germain-en-Laye<ref name=miller240>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Registre paroissial de Saint-Germain-en-Laye, voir Association Frontenac-Amériques.</ref>. Son corps fut exposé dans un cercueil dans la chapelle Saint-Edmond de l'église bénédictine de la rue Saint-Jacques de Paris et l'oraison funèbre fut réalisée par Henri-Emmanuel de Roquette<ref name=miller240/>. Jacques ne fut pas enterré mais placé dans l'une des chapelles latérales. Des cierges furent laissés allumés autour de son cercueil jusqu'à la Révolution française. En 1734, l'archevêque de Paris chercha des témoignages en vue d'une canonisation de Jacques mais aucune procédure ne fut lancée<ref name=miller240/>.

Durant la Révolution française, la tombe de Jacques fut pillée<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; MacLeod et Waller avancent tous deux que les restes de Jacques furent perdus ; Modèle:Ouvrage ; McFerran indique qu'une partie de ses intestins envoyés dans l'église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye furent redécouverts en 1824 et sont les seuls restes connus. L'article de l'English Illustrated Magazine sur Saint-Germain-en-Laye de Modèle:Date confirme cela. Modèle:Ouvrage. Hilliam rejette l'idée que ses restes aient été dispersés ou perdus et avance que quand les révolutionnaires entrèrent dans l'église, ils furent ébahis par l'état de préservation du corps et il fut exposé pour montrer le miracle. Hilliam avance que le corps resta « au-dessus du sol » jusqu'à ce que le roi Modèle:Souverain2 entende parler de ces restes et ordonna que le corps soit inhumé dans le cimetière de l'église de Saint-Germain-en-Laye en 1824.</ref>. Comme beaucoup d'autres églises de Paris, l'église des Bénédictins anglais a été profanée et vandalisée pendant la Révolution française. Selon un texte de Jules Janin, écrit en 1844, les restes de la princesse Louise Marie et de son père, le roi Modèle:Souverain-, reposent depuis à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Au moment de sa mort, il était le dernier enfant de Modèle:Souverain2 et de la reine Henriette-Marie.

La plus jeune fille du premier mariage de Modèle:Souverain-, Anne, monta sur le trône à la mort de Modèle:Souverain2 en 1702. L'Acte d'établissement de 1701 spécifiait que si la ligne de succession établie par la Déclaration des droits s'épuisait, la couronne serait transmise à sa cousine allemande Sophie de Hanovre et à ses héritiers protestants<ref name=harris493>Modèle:Harvsp.</ref>. Sophie était la petite-fille de [[Jacques VI et Ier|Modèle:Jacques Ier d'Angleterre]] par sa fille aînée Élisabeth Stuart, la sœur du roi Modèle:Charles Ier. Ainsi quand Anne mourut en Modèle:Date, deux mois après la mort de Sophie, la couronne fut transmise au fils aîné de cette dernière, George de Hanovre qui monta sur le trône sous le nom de Modèle:Souverain-<ref name=harris493/>.

Le fils de Modèle:Souverain-, Jacques François Édouard, fut reconnu comme roi d'Angleterre par Modèle:Souverain2 à la mort de son père ; ses partisans, appelés jacobites, l'appelaient Modèle:Souverain- d'Angleterre et Modèle:Souverain- d'Écosse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il mena un soulèvement en Écosse en 1715 peu après l'accession au trône de Modèle:Souverain-, mais il fut battu<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il se réfugia alors en Lorraine puis en terre papale, en Avignon, avant de se rendre à Urbino puis à Rome où il décèdera. Les jacobites se révoltèrent à nouveau en 1745 sous le commandement de Charles Édouard Stuart, le petit-fils de Modèle:Souverain-, et furent également défaits<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Depuis lors, il n'y eut pas d'autres véritables tentatives pour restaurer la dynastie Stuart. Les revendications de Charles furent ensuite défendues par son frère cadet Henri Benoît Stuart, le doyen du Collège des cardinaux de l'Église catholique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Henri fut le dernier descendant légitime de Modèle:Souverain- et aucun de ses proches n'a publiquement revendiqué le trône depuis sa mort en 1807<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Héritage

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les historiens whigs dont lord Macaulay qualifièrent Modèle:Souverain- d'absolutiste cruel dont le règne fut une Modèle:Citation. Des historiens ultérieurs comme George Macaulay Trevelyan (arrière-neveu de Macaulay) et David Ogg adoptèrent une posture plus équilibrée mais continuèrent de le décrire comme un tyran dont le règne fut une aberration dans l'histoire britannique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1892, Adolphus William Ward écrivit dans le Dictionary of National Biography que Modèle:Souverain- était Modèle:Citation bien qu'il ne se fût jamais départi d'un certain sentiment patriotique ; Modèle:Citation.

Fichier:Statue outside the National Gallery, Trafalgar Square - DSC04232.JPG
Statue de Modèle:Souverain- par Pierre Van Dievoet à Trafalgar Square (Londres).

L'historien catholique Hilaire Belloc rompit avec cette tradition en 1928 lorsqu'il décrivit Modèle:Souverain- comme un homme respectable et un véritable défenseur de la liberté de conscience et ses ennemis comme Modèle:Citation. Il nota néanmoins que Modèle:Souverain- considérait l'Église catholique comme la seule autorité sur Terre et était donc opposé à tout compromis sur les questions religieuses. Dans les Modèle:Lnobr et 1970, Maurice Ashley et Stuart Prall commencèrent à reconsidérer les motivations de Modèle:Souverain- sur la tolérance religieuse tout en reconnaissant le caractère autocratique de son règne<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. En 2000, John Miller reconnut l'absolutisme de Modèle:Souverain- mais avançait que Modèle:Citation. En 2004, Modèle:Lien écrivit dans le nouveau Oxford Dictionary of National Biography que Modèle:Citation. Il ajouta que, à la différence du gouvernement des Pays-Bas, Modèle:Citation.

Dans son livre de 2009, Modèle:Lien résuma l'ambivalence des historiens modernes concernant Modèle:Souverain- : Modèle:Citation bloc

Gérard Valin dans son ouvrage de 2019 Les Jacobites, la papauté et la Provence donne une tout autre interprétation à l'exil des trois prétendants Stuart en France après la « glorieuse révolution. » Il met en lumière la complexité des stratégies géopolitiques associés aux réalités religieuses de l'époque. Compte tenu de l'évolution des mentalités de part et d'autre de la Manche, les motivations profondes des différentes parties prenantes ne sauraient se réduire, selon lui, à des luttes de pouvoir dynastiques.

Cinéma et télévision

La roi Jacques a été porté sur grand écran dès le début du cinéma muet dans des productions cinématorgphiques principalement anglaise et américaine<ref>Modèle:Lien web</ref> :

Titres et armoiries

Le titre officiel de Modèle:Souverain- en Angleterre était Modèle:Citation. Les revendications sur le trône de France n'étaient que symboliques et étaient invoquées par tous les rois d'Angleterre depuis Modèle:Souverain2, peu importe la quantité de territoires français contrôlés. En Écosse, son titre était Modèle:Citation.

Avant qu'il devienne roi, les armoiries de Jacques étaient les armoiries royales différenciées par un lambel de trois points hermine<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Devenu roi, elles étaient : écartelé, 1 et 4, trois fleurs de lys or sur fond azur (qui est France) et trois lions en pal or (qui est Angleterre), au 2, d'or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même (qui est Écosse), au 3, d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent (qui est Irlande).

Descendance

Nom Naissance Mort Notes
Avec sa première épouse Anne Hyde
Charles de Cambridge Modèle:Date- Modèle:Date-
Modèle:Souverain2 Modèle:Date- Modèle:Date- Épouse Modèle:Souverain2 en 1677 ; pas d'enfants
Jacques de Cambridge Modèle:Date- Modèle:Date-
Anne Modèle:Date- Modèle:Date- Épouse Georges de Danemark; un enfant
Charles de Kendal Modèle:Date- Modèle:Date-
Edgar de Cambridge Modèle:Date- Modèle:Date-
Henriette Modèle:Date- Modèle:Date-
Catherine Modèle:Date- Modèle:Date-
Avec sa seconde épouse Marie de Modène
Catherine Laura Modèle:Date- Modèle:Date- Morte de convulsions<ref name="weir260">Modèle:Harvsp.</ref>
Isabelle Modèle:Date- Modèle:Date-
Charles de Cambridge Modèle:Date- Modèle:Date- Mort de la variole<ref name="weir260"/>
Élisabeth 1678
Charlotte Marie Modèle:Date- Modèle:Date- Morte de convulsions<ref name="weir260"/>
Jacques Francois de Galles Modèle:Date- Modèle:Date- Surnommé le « Vieux Prétendant ». Épouse Marie-Clémentine Sobieska en 1719 ; deux enfants
Louise Marie Thérèse Stuart Modèle:Date- Modèle:Date-
Avec sa maîtresse Arabella Churchill
Henrietta FitzJames 1667 Modèle:Date- (a) Épouse Henry Waldegrave en 1683 ; deux enfants
(b) Épouse Piers Butler en 1695 ; pas d'enfants
Jacques Fitz-James Modèle:Date- Modèle:Date-
Henry FitzJames Modèle:Date- Modèle:Date-
Arabella Fitz-James 1674 Modèle:Date- Devint nonne
Avec sa maîtresse Catherine Sedley
Catherine Darnley c. 1681 Modèle:Date- (a) Épouse James Annesley en 1699 ; un enfant
(b) Épouse John Sheffield en 1705 ; trois enfants<ref name="weir263">Modèle:Harvsp.</ref>
James Darnley 1684 1685
Charles Darnley Mort en bas-âge<ref name="weir263"/>

Ascendance

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Notes et références

Modèle:Références

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Bibliographie

Liens externes

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