Anne Hilarion de Costentin de Tourville
Modèle:Autre4 Modèle:Infobox Personnalité militaire Anne Hilarion de Costentin (ou Cotentin), comte de Tourville, est un vice-amiral et maréchal de France, né le Modèle:Date de naissance- à Paris<ref group="Note">Plusieurs anciens biographes le font naître au château de Tourville-sur-Sienne.</ref> et mort le Modèle:Date de décès- à Paris.
Présenté à l'âge de quatre ans dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Malte, il mène très jeune plusieurs campagnes en mer Méditerranée contre les Barbaresques et les Turcs. En 1666, il intègre la Marine royale et est nommé capitaine de vaisseau l'année suivante.
C'est pendant la guerre de Hollande que Tourville se distingue pour la première fois pendant la campagne de Sicile, aux batailles d'Alicudi, d'Agosta et de Palerme en 1676. La paix revenue, il commande une escadre de quatre vaisseaux, en 1679, lorsqu'il est lieutenant-général des armées navales en 1682, il est nommé vice-amiral du Levant en 1689, un an après la mort du « Grand Duquesne ». Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, il se distingue à nouveau lors de la bataille du cap Béveziers en 1690 et lors de la bataille de Lagos en 1693. Fait maréchal de France, il se retire à la fin de la guerre. Il meurt à Paris en 1701, à l'âge de Modèle:Nb.
Biographie
Un gentilhomme d'origine normande
Tourville est issu d'une ancienne famille noble d'extraction chevaleresque<ref>Modèle:Harvsp</ref>, originaire de Basse-Normandie<ref group="Note">« Anne-Hilarion de Tourville sortait d'une famille qui, pour n'avoir pas une grande noblesse, était cependant « bonne » et tenait un certain rang dans le Cotentin, d'où elle tirait son nom. Elle avait la baronnie de Tourville qui lui donnait son surnom. » Modèle:Harv</ref>. Son aïeul Louis-Guillaume de Cotentin, seigneur de Tourville, accompagna Saint-Louis, lors de sa croisade en Terre sainte, avec un rang distingué dans son armée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La Maison de Costentin de Tourville fournit un grand nombre de militaires au royaume de France.
Son père César de Cotentin, comte de Tourville et de Fismes, est gentilhomme du duc de Saint-Simon, père du célèbre mémorialiste<ref group="Note">Dans ses Mémoires, Saint-Simon dit de lui : Modèle:Citation bloc</ref> puis capitaine d'une Compagnie d'ordonnance en 1632. Il est ensuite premier gentilhomme et chambellan du Prince de Condé et l'accompagne dans toutes ses expéditions militaires. Modèle:Souverain2 le fait Conseiller d’État, lui donne le commandement de la Normandie en 1640, et le charge de défendre la Bourgogne conjointement avec les lieutenants-généraux, les comtes de Tavannes et de Montrevel<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Sa mère, Lucie de La Rochefoucauld est la fille d'Isaac de La Rochefoucauld, baron de Montendre (branche La Rochefoucauld-Doudeauville) (1574?-1625) et d'Hélène de Fonsèques de Surgères<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle est dame d'honneur de la princesse de Condé<ref>Katia Béguin, Les princes de Condé. Rebelles, courtisans et mécènes dans la France du grand siècle, Seyssel, Champ Vallon, 1999, 463 p.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. De leur union naissent sept enfants, dont trois fils :
- Lucie (1632–1707), frondeuse, mariée en 1646 à Michel d’Argouges, marquis de Gouville
- François-César (1635–1697), comte de Tourville et de Fismes, colonel d'un régiment de cavalerie, commandant la Compagnie des Gens-d'armes du Prince de Condé, et maréchal des camps et armées du roi
- Joseph, officier mort en Espagne en 1673
- Françoise née vers 1638, mariée en 1658 au comte de Châteaumorand<ref group="Note">Annet Joubert de La Bastide, comte de Châteaumorand († 1699), de cette union naît Charles Joubert de La Bastide, marquis de Châteaumorand, futur lieutenant général des armées navales.</ref>
- Hélène, morte en 1715, abbesse de Penthemont à Paris
- Marie, religieuse à l'abbaye de Penthemont à Paris
- Anne-Hilarion (1642–1701), comte de Tourville, maréchal de France, vice-amiral de France, dont il est question dans cette page.
Jeunesse et débuts dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
Il naît à Paris<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>, ou au château familial de Tourville<ref group="Note">D'après Modèle:Harvsp ; Plantavit de La Pause, Mémoires du maréchal de Tourville, 1779 ; Mennechet, Le Plutarque français, 1838, La Varende normand, lui-même se moque gentiment de ces vieilles prétentions à vouloir le faire naître en Normandie : « Anne-Hilarion de Costentin de Tourville naquit à Paris et fut baptisé à Paris le Modèle:Date. C'est un fait indiscutable auquel tout l'art processif des Normands ne pourra rien changer », Modèle:Harv.</ref>, il est baptisé le Modèle:Date- en l'église Saint-Sauveur à Paris<ref>Hugh Chisholm, The Encyclopedia Britannica, 1911</ref>,<ref group="Note">On retrouve son acte de baptême dans les archives de la paroisse Saint-Sauveur : « Le lundi 24 novembre 1612 a esté baptisé Aune Hilarion, fils de messire César de Costantin (sic) chevalier, seig. baron de Tourville, premier gentilhomme de la chambre de Monsieur le duc d’Anguin (sic) et de dame Lucie de la Rochefoucault sa femme; le parrain messire Anne Chatignié de la Rochepesé, abbé des abbaies de la Garlie-Batifort, Aimery et autres, demeurant de présent en la paroisse St-Benoist, la marraine damoiselle Renée de péricart (sic) niepce du seigneur de Tourville, fille de deffunct Modèle:M. Péricart. (Signé) Michard. » Modèle:Harv</ref>. Sa famille a participé à la Fronde. Son père sollicite son admission dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Malte auprès du grand maître Jean-Paul de Lascaris-Castellar, Anne Hilarion de Costentin est reçu de minorité le Modèle:Date-<ref name="v">Abbé de Vertot, Histoire de l'ordre des chevaliers de Malte Louis Janet, Paris, 1819, Modèle:P.</ref>, grâce à ses huit quartiers de noblesse, à l'âge de quatre ans<ref group="Note">« L'indult d’Modèle:Souverain2, donné à Sainte-Marie-Majeure, sous l'anneau du pêcheur, le Modèle:Date-, et qui donne des dispenses d'âge pour sa réception à l'enfant à peine sevré, contient ces paroles : Quia dictus Annas Hilarion ætatem quatuor annorum duntaxat habet. Sous le bénéfice de ces dispenses, le grand maître reçut l'enfant (Modèle:Date-) parmi les chevaliers de justice (“fratem militem hospitalis de justicia nuncupatum”) de la vénérable langue et prieuré de France, à la condition toutefois de payer, au trésor de l'ordre, mille écus d'or, à raison de quatorze tarins par écu » Archives de Malte, Reg. des bulles de la chancellerie de l'ordre de Jérusalem de 1647 à 1649, fol. Modèle:1er et 299 ; cité par Modèle:Harvsp.</ref>.
À sa majorité, il fait ses caravanes où il montre rapidement sa bravoure face aux pirates barbaresques<ref group="Note">Les « caravanes », nom donné au service sur les bâtiments de l'Ordre, ne durant traditionnellement que quatre ans.</ref>. Il se signale en plusieurs occasions, notamment lors d'un combat contre une galère turque en 1661, dont il parvient à se rendre maître<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'année suivante, alors âgé de Modèle:Nobr, il s'empare près de Zante de quatre navires turcs et en coule un cinquième<ref name="MVF512">Modèle:Harvsp.</ref>. Par la suite, il arme un vaisseau pour la course, en compagnie du Chevalier d'Hocquincourt, avec qui il réalise des prises. En 1665, ils mettent en fuite six navires d'Alger et, après un combat de neuf heures, ils contraignent trente-six galères à la retraite, près de Port-Dauphin, sur l'île de Chio, en mer Méditerranée, après que ces galères ont perdu plus de cinq cents hommes. Mais trop endommagé, le vaisseau d'Hocquincourt coule et ce dernier se noie. Tourville, comme il l'écrira plus tard, ne se sauve que par miracle<ref name="Jal1194">Modèle:Harvsp</ref>. Rappelé par sa famille, Tourville rentre en France en Modèle:Date-, malgré ses caravanes, il ne prononcera jamais ses vœux de frère-chevalier de l'Ordre ce qui lui permettra de se marier en 1690<ref>Archives de Malte, Reg. des bulles de la chancellerie de l'ordre de Jérusalem de 1647 à 1649, fol. Modèle:1er et 299 ; cité par Modèle:Harvsp</ref>
En chemin, il passe par Venise où la République le gratifie d'une médaille d'or et d'un certificat délivré à « l'invincible protecteur du commerce maritime, à la terreur des turcs<ref>Modèle:Harvsp</ref> » et séjourne trois mois à Lyon<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Surnommé « Adonis », les mauvaises langues vont jusqu'à prétendre qu'il avait auprès des hommes « plus de succès que ses sœurs », un reproche souvent adressé aux marins élevés entre eux, sans femme<ref name="MVF512"/>.
Dans la Marine de Modèle:Souverain-
À Paris, sa mère n'a aucune peine à le faire entrer Marine royale : Colbert ne cesse alors de se plaindre de la « disette de cadres » ; or Tourville a Modèle:Nb et déjà quatre ans d'expérience en Méditerranée<ref name="MVF512"/>. Le Modèle:Date-, le duc de Beaufort, grand-maître de la navigation donne à Tourville une commission de capitaine de vaisseau. Il s'agit là d'un réel privilège, étant donné son jeune âge, un brevet de lieutenant de vaisseau lui aurait certainement été attribué si la comtesse douairière de Tourville, sa mère, née La Rochefoucauld, n'était pas aussi en faveur à la Cour<ref name="MVF512"/>.
Capitaine en 1667<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>, il reçoit en 1668 son premier commandement, celui du vaisseau de ligne Le Courtisan. Avec ce vaisseau, il conduit en mars un commissaire du Roi chargé de réclamer à Alger l'exécution d'un traité récemment conclu entre le Roi et le dey<ref name="MVF512"/>,<ref group="Note">Le Modèle:Date-, le commissaire des armées navales, François Trubert envoyé à Alger par le duc de Beaufort avait signé avec le dey un traité, reposant lui-même sur des accords antérieurs.</ref>. Au début de 1669, il reçoit un second commandement, celui du vaisseau Le Croissant<ref name="Jal1194"/>. Il croise alors en Méditerranée et participe à l'expédition de Candie placée sous les ordres du duc de Beaufort, au sein de la flotte qui quitte Toulon le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp</ref>. À son retour, en Modèle:Date-, il est confirmé par le Roi dans son grade de capitaine de vaisseau<ref group="Note">Le Modèle:Date-, Colbert et le Roi décident que, dorénavant, les officiers de vaisseau ne seront plus nommés par les Grand maître de la Navigation (office supprimé au profit de celui de Secrétaire d’État à la Marine), mais par le Roi.</ref>. En 1670, il se rend à la Cour de Versailles où il reste un an (toutefois le 15 juin 1670 à bord de l'Hercule il entre en rade de Lisbonne où il croise Mr Forant sur le Triomphe, partant pour les Indes orientales, d'après le récit de Melet), il accompagne le Roi dans les Flandres<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Enfin, il protège le commerce français et s'oppose aux Turcs à bord de L'Hercule. Envoyé dans le golfe de Venise, à la tête de trois vaisseaux, il incendie devant Barlet un vaisseau ragusois, chargé de ravitailler les troupes ottomanes, il canonne ensuite la ville. Il prend un vaisseau de Modèle:Nobr, chargé de blé et d'autres provisions qu'il convoie à Messine. II capture d'autres vaisseaux au large de Brindisi. À son retour à Messine, il bombarde Reggio, où il escorte un brûlot qui met le feu à un vaisseau de guerre et à quatorze bâtiments au mouillage dans ce port. Le duc de Beaufort le compte alors parmi ses meilleurs capitaines.
En 1671, commandant Le Duc, il effectue un coup de main audacieux contre des navires tunisiens stationnés dans le port de Sousse. Rentré à Rochefort, il apprend alors la mort de sa mère, survenue en Modèle:Date-, et aux obsèques de laquelle il n'a pu assister<ref name="MVF512"/>.
Guerre de Hollande (1672-1678)
Modèle:Article détaillé Quand la guerre de Hollande éclate en 1672, il rejoint la Flotte du Ponant et l'escadre du comte d'Estrées et reçoit le commandement du Sage. La même année, il permet à son neveu, le marquis de Châteaumorand d'entrer dans la Marine. Il brille à la bataille de Solebay, le Modèle:Date-, avant de prendre part aux trois combats de l'Modèle:Date- contre l'amiral hollandais Michiel de Ruyter — Schooneveld, Walcheren et le Texel — à bord du Le Sans-Pareil. En 1674, il monte L'Excellent, Modèle:Nb, avec lequel il s'échoue<ref group="Note">« Tourville put se retirer du danger qu'avaient préparé de mauvais pilotes et de mauvaises cartes. La perte de son navire ne lui fut point imputée à faute ; on lui en fut si peu mauvais gré à la cour, que le Roi le nomma Chef d’escadre, le Modèle:Date-. » Modèle:Harv</ref>. Il retourne au Levant en 1675 pour y livrer une guerre de course et incendie Reggio le Modèle:Date-. Il est nommé chef d'escadre de Guyenne le Modèle:Date-, une promotion qui vient récompenser ses actions, mais qui est également due aux protections dont Tourville bénéficiait à la Cour<ref group="Note">« Son mérite reconnu lui valait un avancement auquel l'estime particulière que faisait de lui la maison de Condé ne nuisit probablement pas. » Modèle:Harv</ref>,<ref name=":0" />.
Bataille d'Agosta, 22 avril 1676
Modèle:Article détaillé Son vaisseau étant à la tête de la flotte française, il pénètre le premier dans le port d'Agosta, où il prend le fort d'Aroley, après quoi les autres forts et la ville se rendent. Commandant le vaisseau Le Duc et alors qu'il se rendait à Malte pour se ravitailler en eau, il apprend la présence de dix-sept bâtiments ennemis dans le Modèle:Précision nécessaire, il entre dans le port, y capture une polacre et y met le feu après avoir fait jeter les Ottomans à la mer.
Bataille de Palerme, 2 juin 1676
Modèle:Article détaillé Il commande Le Sceptre, Modèle:Nb, sous les ordres du maréchal de Vivonne, lors du combat de Palerme (Modèle:Date-), contre la flotte de l'amiral hollandais de Ruyter. Au cours de cette bataille, il démontre ses capacités de chef de guerre. Son plan d'attaque permet la victoire de l'escadre commandée par Abraham Duquesne sur l'escadre hispano-hollandaise qui s'est réfugiée dans le port sicilien. Le bilan est lourd pour les coalisés et les Provinces-Unies et la monarchie catholique espagnole perdent huit vaisseaux et quatre amiraux.
Tourville se distingue pendant toute la campagne de Sicile contre de Ruyter, sous les ordres du duc de Vivonne et sous Abraham Duquesne. Au lendemain de la bataille de Palerme, le chevalier de Coëtlogon écrit au ministre, le Modèle:Date- : Modèle:Citation bloc
Il commande Le Monarque en 1677, dans l'escadre du grand Duquesne.
Promotions et réorganisation de La Royale
Auréolé de cette victoire, il est nommé chef d'escadre en Modèle:Date-, à l'âge de Modèle:Nb.
En 1679, le ministre de la Marine Seignelay l'envoie à Toulon pour armer une escadre. Seignelay écrit, le Modèle:Date-, au directeur des carrosses de Lyon, de tout faire pour faciliter son passage<ref group="Note">« Le Roy envoyant à Toulon Modèle:M. le chevalier de Tourville, Chef des escadres de ses armées navales, pour l'exécution des ordres de Sa Maj. et estant nécessaire qu'il s'y rende incessamment, le seigneur Thieriat ne manquera pas de luy réserver préférablement à toutes autres les deux premières places du carrosse de diligence qui partiront pour Lyon, mercredy prochain, Modèle:22e de ce mois. » (Minutes d'expédition du secrétaire d’État ayant le départ de la Maison du Roi. Bibl. lmp., Modèle:M.. Clairambault 350. Modèle:P.)</ref>.
Le Modèle:Date-, Tourville écrit, de Toulon, au ministre, pour lui annoncer qu'il se mettait en mesure d'exécuter les ordres qui lui avaient été donnés, et Seignelay lui répond le 18 : Modèle:Citation bloc
Le naufrage du Sans-Pareil, 21 octobre 1679
Plus tard, Tourville part de Toulon pour se rendre dans le Ponant, avec quatre vaisseaux : Le Sans-Pareil, Le Content, Le Conquérant et L’Arc-en-Ciel. Arnoul, Intendant de Toulon, annonce ce départ le Modèle:Date-. Il s'agit alors de son onzième commandement en mer<ref name="MVF514">Modèle:Harvsp.</ref>. Tourville navigue d'abord fort bien avec cette escadre qui devait tenir la mer la nettoyer des corsaires qui l'infestaient et, à la fin de la bonne saison, rallier le port de Brest pour y désarmer. En octobre, le chef d'escadre pense que le moment était venu de gagner le port ; il prend donc la route qui devait le conduire en Bretagne ; lorsqu'il est assailli, le Modèle:Date-, au large de Belle-Isle, par une violente tempête.
Peut-être trop sûr de lui, peut-être trop confiant dans les vaisseaux du Roi qui ne cessaient de s'améliorer, Tourville n'inspecte pas assez son vaisseau. Les quatre vaisseaux souffrent horriblement. Le Sans-Pareil, mal radoubé, s'« ouvre ». La coque « se délie ». L'étoupe qui sert de calfatage se gorge d'eau<ref name="MVF514"/>. Le vaisseau se met à sombrer.
Tourville décide d'évacuer le Sans Pareil et de faire passer 70 de ses hommes sur L'Arc en Ciel à l'aide de la grande chaloupe, mais une fois à l'abri, les marins qui montent la chaloupe refusent de retourner sur le vaisseau amiral à l'agonie pour sauver le reste de l'équipage ; c'est finalement le canot de L'Arc en Ciel qui se porte au secours des hommes restés à bord du bâtiment de Tourville, mais l'état de la mer l'empêche d'aborder ; l'amiral ordonne le sauve-qui-peut. Les marins sautent à l'eau, mais comme peu d'entre eux savent nager<ref group="Note">Tourville qui a appris a nager pendant ses caravanes à Malte s'arc-boute dans un canot avec trois marins et fait face à la tempête.</ref>, beaucoup se noient et disparaissent avec Le Sans Pareil ; on dénombre seulement Modèle:Nb sur un total de Modèle:Unité<ref name="Belleisle">belleisleenmer.free.fr</ref>. Dans ce naufrage, Tourville perd son fils, âgé de Modèle:Nb.
Tourville et son équipage sont sauvés par Coëtlogon, le chef d'escadre rend compte du naufrage et de l'action de Coëtlogon dans une lettre adressée à Seignelay quelques jours plus tard.
- Belle-Isle le Modèle:Date-.
- Monseigneur,
- Je suis dans une si grande affliction que je laisserais à un autre le soin de vous informer de la perte du vaisseau Sans-Pareil si je ne croyais absolument nécessaire que vous l'appreniez de moi-même. Elle est arrivée à cent lieues de Belle-Isle par le démâtement de tous ses mâts. Le beaupré démâta le vingt et un de ce mois et attira comme il arrive ordinairement la mât de misaine. Ce désordre fit ouvrir le devant du navire et faisait faire beaucoup d'eau.
- Le soin que je prenais à faire pomper incessamment et à faire tout ce qui peut en pareille occasion me donnait espérance de me pouvoir sauver, mais la chute du grand-mât qui arriva le lendemain au matin fit une si grande ouverture que l'eau monta de dix pieds en moins de trois heures, ce qui fit abandonner le travail aux matelots qui se noyaient dans les fonds de cale.
- Croyant qu'il n'y avait plus d'espoir de sauver le vaisseau, je me mis en devoir de sauver l'équipage. Je fis embarquer quatre-vingt hommes dans mon canot et ma chaloupe et conviai plusieurs officiers de s'embarquer. Mais ils trouvaient la mer si grande qu'ils crurent devoir remettre à une autre occasion de se sauver.
- Tout ce monde, à quelques gens près, arriva heureusement à l'Arc en Ciel, mais leur infidélité et leur ingratitude fut si grande que, se voyant sauvés, ils laissèrent aller la chaloupe et le canot à la dérive, craignant d'être obligés de faire un second voyage. Cette chaloupe était le seul espoir qui me restait ; le temps était si mauvais que le chevalier de Coëtlogon ne me pouvait approcher et aurait démâté s'il avait entrepris de mettre sa chaloupe à la mer.
- Enfin voyant qu'il ne pouvait nous rendre aucun secours, il hasarda son canot avec six hommes qu'il fit embarquer à force de menaces et de prières, mais beaucoup plus par la force de l'argent qu'il leur promit. Un officier les accompagna et vint se mettre à une portée de fusil derrière la poupe du Sans-Pareil.
- Voyant que c'était la seule ressource que je pouvais espérer, je sollicitai tous les officiers de s'en servir et de se jeter à la mer pour gagner le canot comme j'allais essayer de le faire.
- La vue d'une mer haute comme le navire leur parut une voie de se sauver aussi périlleuse que celle d'attendre qu'ils coulassent à fond, de manière que je fus seul à prendre ce parti qui fut funeste à quelques gardes-marine et à quantité de matelots qui voulurent me suivre. Plus de vingt se noyèrent, quatre seulement purent parvenir d'aller jusqu'à moi. Ce ne fut pas le seul danger que je courus, car avant d'arriver à l'Arc en Ciel les coups de mer pensèrent abîmer vingt fois le canot qui n'arriva à bord qu'entre deux eaux. Je fus obligé avec quelques matelots de nous serrer, faisant le dos de tortue pour rompre les coups de mer.
- Je vis encore ce pauvre navire depuis une heure jusqu'à la nuit coulant insensiblement à fond avec le mortel déplaisir de ne lui pouvoir donner aucune aide. Apparemment il périt à l'entrée de la nuit, n'ayant point répondu aux signaux qui lui étaient faits de l'Arc en Ciel. Il ne parut plus le lendemain.
Finalement, Le Sans-Pareil et Le Conquérant coulent, Le Content commandé par le chevalier d'Imfreville s'échoue dans la rivière de Morbihan ; L'Arc-en-Ciel enfin, commandé par le chevalier de Coëtlogon, plus neuf, plus solide que les autres, peut regagner Brest où il s'abrite.
La nouvelle de ce malheur parvient à Versailles où elle jette la consternation<ref group="Note">Le naufrage du Sans-Pareil est évoqué dans une lettre de madame de Sévigné à sa fille madame de Grignan, datée du Modèle:Date-. Elle écrit : « Il y a eu bien des gens noyés dans ce vaisseau du chevalier de Tourville qui s'est sauvé à la nage ; je crois qu'un de nos chevaliers de Sévigné s'est noyé. »</ref>. Près de Modèle:Nb avaient péri et, parmi eux, beaucoup d'officiers appartenant à des familles importantes. En Provence, d'où les équipages étaient originaires, un deuil général est décrété. On fait payer aux familles des morts ce qui leur revenait de leur solde, seule consolation qu'on peut leur donner. Une enquête est commandée à Brest et à Toulon ; l'intendant de marine Pierre Arnoul, qu'on accusait d'avoir mal veillé aux radoubs, est remplacé à Toulon, par Girardin de Vauvré ; Brodart et Du Quesne sont chargés de recueillir les témoignages des hommes qui, échappés au naufrage, étaient retournés à Toulon. Duquesne répond, le Modèle:Date-, à Seignelay qui, le 8, lui avait écrit d'Arles : Modèle:Citation bloc
Proche ami de Seignelay, Tourville voit sa carrière s'accélérer à partir de 1680. Il accompagne le ministre dans sa tournée d'inspection à Bordeaux et à Bayonne<ref name="MVF514"/>. En Modèle:Date-, il reçoit une pension de Modèle:Unité sur le budget de l'évêché de Verdun<ref name="MVF514"/>. Le chevalier de Tourville est fait lieutenant général des armées navales<ref name=":0" /> par lettres, datées de Saint-Germain-en-Laye, le Modèle:Date-, en remplacement du marquis de Martel, qui venait de mourir<ref name="Jal1196">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est alors âgé de Modèle:Nb. Une nouvelle pension de Modèle:Unité lui est accordée. Ces Modèle:Unité s'ajoutent alors aux Modèle:Unité d'appointements annuels comme lieutenant général<ref name="MVF514"/>.
Lutte contre les corsaires et bombardements en Méditerranée (1682-1685)
La même année, il reçoit le commandement du vaisseau Le Vigilant, dans la flotte de Duquesne envoyée bombarder Alger (juillet-septembre), et en 1683, il commande Le Ferme, toujours sous les ordres du même lieutenant général. La campagne commence mal, un coup de vent force l'escadre de revenir aux îles d’Hyères<ref name="Jal1196"/>. Il participe également aux opérations en mer Méditerranée et y remporte de nombreux succès : le bombardement de Gênes en 1684, le bombardement de Tripoli sur l'Agréable, à l'Modèle:Date-.
Tourville n'est pas seulement un chef de guerre, il s'intéresse et participe de près à la gestion de la marine. Il intervient dans la construction et l'architecture navale, sur la logistique et la formation des marins et des officiers de marine. Il propose notamment d'utiliser des maquettes de vaisseaux pour l'instruction<ref name=Dinechin>Modèle:Harvsp</ref>. Il est secrètement consulté par Colbert sur tous les aspects de la marine, y compris sur les promotions des officiers. Il ne cesse de conseiller au ministre de promouvoir des gens de mer. Mais c'est avec la guerre de la Ligue d'Augsbourg qu'il écrit les plus belles pages de sa carrière.
Guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697)
Modèle:Article détaillé En 1688, dans la Manche, il s'empare de cinq vaisseaux hollandais. Le Modèle:Date- de la même année, Tourville était à la mer, avec une escadre, lorsqu'il rencontre une escadre espagnole, commandée par l'amiral Papachin, il lui demande de saluer du canon le pavillon français, ce que l'Espagnol refuse de faire. Tourville l'attaque, et par un combat vigoureux, le contraint à lui rendre son salut. Cette action fait grand bruit à Versailles et à L’Escurial.
En 1688, Duquesne meurt et la vice-amirauté de Levant, que le Roi Louis XIV s'était toujours refusé de lui donner en l'absence d'une conversion au catholicisme, était désormais vacante. Le Roi confie cette charge à Tourville, par les lettres du Modèle:Date-. Il est alors, de fait, vice amiral<ref name=":0" /> et commandant de la marine française, d'Estrées ne prenant plus la mer.
En 1690, il est reçu chevalier de l'ordre de Saint-Lazare de Jérusalem.
Le Modèle:Date- et les jours suivants, Tourville commande l'armée navale française qui disperse la flotte anglo-hollandaise au cap Béveziers (appelé Beachy Head par les Anglais, au sud-ouest de l'Angleterre). Cette bataille est la victoire la plus éclatante de toute l'histoire de la marine française sur les Anglais, et même la seule dans la Manche. Ayant fait subir de lourdes pertes aux coalisés, Tourville peut alors occuper la mer et protéger les côtes françaises. C'est ce qu'il fera du Modèle:Date- au Modèle:Date- pendant la « Campagne du Large » au cours de laquelle, cinquante jours durant, il parvient à tromper la vigilance et à déjouer les attaques d'une flotte anglaise lancée à sa poursuite en Manche puis dans l'océan Atlantique. Cependant, Modèle:Souverain- est déçu, car Tourville n'exploite aucunement son succès (il était censé soutenir un débarquement du prétendant Modèle:Souverain- en Irlande, qui est battu) et, selon certains historiens Modèle:Référence souhaitée, cette victoire sans suite détourne Modèle:Souverain- de continuer à investir beaucoup dans sa marine.
Bataille de la Hougue, 22 mai 1692
Modèle:Article détaillé Dans le but de couvrir le débarquement des troupes de Modèle:Souverain2, Modèle:Souverain2 le charge à nouveau, en 1691, du commandement de la marine<ref group="Note">Le vice-amiral de Tourville, parti de Brest le 25 juin, tenait la mer avec une flotte de soixante-treize vaisseaux et vingt-et-un brûlots, et faisait sa campagne dite « du large », réputée son chef-d'œuvre Modèle:Harv.</ref>. La « campagne du Large » ne fut l'occasion d'aucun grand combat naval, mais Tourville parvint à s'emparer de onze bâtiments marchands et de leur escorte. À cette nouvelle, l'amiral Russel, commandant une flotte de Modèle:Nobr, lui donne la chasse. Jouant au chat et à la souris, profitant du vent, Tourville lui échappe et se réfugie près des côtes alors que Russel perd quatre vaisseaux et Modèle:Unité d'équipage dans une violente tempête<ref group="Note">Tourville est merveilleusement secondé dans cette campagne par les officiers généraux qu'il avait sous ses ordres, tous hommes d'élite tels que Forant, Châteaurenault, d'Amfreville, Relingue, Vilette-Murçai, Langeron, Nesmond, Coëtlogon, les Flacourt, ainsi que par ses capitaines, parmi lesquels on comptait Jean Bart, Forbin, d'Amblimont, etc.</ref>.
Le Modèle:Date- à bataille de Barfleur, à un contre deux, l'escadre du Levant commandée par d'Estrées n'ayant pu rejoindre à temps l'escadre du Ponant, il fait jeu égal avec la flotte coalisée et parvient au prix de combats acharnés et de manœuvres habiles à ne perdre aucun bâtiment. Cependant, dans leur retraite, les vaisseaux avariés sont ralentis, victimes d'une inversion du courant et doivent se réfugier à Cherbourg et à Saint-Vaast-la-Hougue. Au cours de la bataille de la Hougue, Tourville ne peut empêcher la destruction de Modèle:Nb<ref name="Corvisier">Modèle:Harvsp.</ref>, échoués, dont le vaisseau amiral le Soleil Royal, le plus beau et le plus célèbre de tous les vaisseaux de la flotte de Louis XIV<ref>Dans ses Mémoires (éd. Hachette, 1879, vol. 1, édition, notes et appendices par A. de Boislisle, Modèle:P.), Saint-Simon fait un récit détaillé du contexte politique de cette bataille navale.</ref>.
À la suite de cet événement, la Cour vient au secours de Tourville. Saint-Simon, entre autres, sauve pendant longtemps, la réputation de Tourville dont le père avait été au service du sien. Il écrit : Modèle:Citation bloc
Loué par le plus grand mémorialiste de l'époque, félicité par le Roi qui l'accueille à Versailles avec ces mots : « Monsieur, nous avons été battus, mais vous avez acquis de la gloire, pour vous et pour la nation<ref>Citation apocryphe</ref>. » Il est élevé à la dignité de maréchal de France le vendredi Modèle:Date-, le même jour que Catinat, Choiseul, Villeroy, Joyeuse, Noailles et Boufflers<ref name="MVF517">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="SS44">Modèle:Harvsp</ref>.
Tourville, lui-même, est étonné par cette promotion, d'autant plus que Seignelay — son protecteur — était mort depuis 1690. « Tourville fut d'autant plus transporté que sa véritable modestie lui cachait sa propre réputation et qu'il n'imaginait pas même d'être maréchal de France si on en faisait quoiqu'il le méritât autant qu'aucun d'eux<ref name="SS44"/>. »
Bataille de Lagos, 27 juin 1693
En 1693, il peut venger la défaite de la Hougue en s'emparant du « convoi de Smyrne », au large de Lagos. Il capture ou détruit Modèle:Nb marchands et inflige aux coalisés une perte de Modèle:Nb de livres. Tourville se retrouve à la tête d'une armée navale de Modèle:Nb. Il participe en 1694 à sa dernière campagne maritime, en Méditerranée, avec les sièges de Palamós et Livourne. Il partage ses dernières années entre Provence, Saintonge et Aunis dont il a été nommé commandant militaire et où il organise la défense des côtes françaises.
À Brest, en 1695, il s'active encore en des heures difficiles, à la suite du grand hiver et des bombardements anglais de l'année précédente (Saint-Malo, Dieppe, Le Havre). Le Modèle:Date-, il reçoit son neveu Châteaumorand dans l'Ordre de Saint-Louis. Cependant, le cœur n'y est plus, il s'ennuie, se sent mal à l'aise en l'hôtel où réside sa femme et préfère résider seul dans un petit appartement du faubourg Montmartre. Il reçoit quelquefois des amis marins avec lesquels il évoque les grandes heures de la marine française au tournant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Il n'a que cinquante-neuf ans, mais la tuberculose le mine. Il meurt à Paris le Modèle:Date-. Il est enterré en l'église Saint-Eustache à Paris, à proximité du tombeau de Colbert, réalisé par Antoine Coysevox. En 1787, ses ossements furent transférés aux catacombes de Paris<ref>Philippe Lefrançois, Paris souterrain, coll. Encyclopédie pittoresque, Les Éditions internationales, 1950, p.59.</ref>.
Mariage et descendance
En 1690, Anne Hilarion de Costentin de Tourville épouse Louise-Françoise d'Hymbercourt, fille d'un riche fermier général<ref group="Note">Il est l'officier de vaisseau qui, après son camarade Grancey, réussit à épouser la femme la mieux dotée de la marine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Modèle:Unité de dot pour Madame de Grancey, 350 000 pour Madame de Tourville).</ref> et veuve d'un cousin germain de Colbert, mariage qui sera cependant malheureux.
Ils ont deux enfants :
- Louis Alexandre, comte de Tourville, né en 1690, colonel du régiment de Tourville en 1709, il est tué à la bataille de Denain le Modèle:Date-.
- Luce-Françoise, dame du palais de la duchesse de Berry, qui épouse le Modèle:Date- Guillaume Alexandre de Galard de Béarn, comte de Brassac, colonel du régiment de Bretagne (mort en 1768). De cette union naît Anne-Hilarion de Galard de Brassac dit comte de Béarn, qui s'unira avec Olympe de Caumont La Force et auront quatre enfants dont Alexandre de Galard, marquis de Cugnac, qui épouse en 1768 Anne-Gabrielle Potier de Novion.
Jugement de ses contemporains et de ses biographes
Saint-Simon dans ses Mémoires dit de Tourville qu'il était le plus grand homme de mer de son siècle.
Le biographe du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Auguste Jal dit de lui : Modèle:Citation bloc
Iconographie
-
Gravure représentant Tourville au-dessus des navires français en feu à l'issue de la bataille de la Hougue.
-
Portrait en pied du comte de Tourville avec son bâton de maréchal de France, par Eugène Delacroix
-
Portrait anonyme daté de 1701.
-
Monsieur le Comte de Tourville Vice-Amiral et Maréchal de France, gravure d'Antoine Trouvain (1696)
-
Anne Hilarion de Costentin de Tourville par Nicolas Arnoult.
Hommages et postérité
Plusieurs navires de la Marine nationale française portent le Modèle:Page h, parmi lesquels :
- le croiseur lourd Modèle:Navire de Modèle:Classe entre 1928 et 1962;
- la frégate anti-sous-marine Modèle:Navire, du Modèle:Nb67, tête de série de la Modèle:Classe.
- Le troisième sous-marin Classe Suffren (sous-marin) portera le nom de Tourville.
Des voies sont nommées en son honneur :
- Une avenue parisienne, l'avenue de Tourville, dans le [[7e arrondissement de Paris|Modèle:7e]] de Paris.
- D'autres avenues, des boulevards, des rues, des quais portent aussi son nom dans les villes de Lyon, Bordeaux, Brest, Le Havre, Nantes, Caen, Saint-Vaast-la-Hougue, Sherbrooke (Canada), Reims, Saint-Germain-en-Laye, Longjumeau, Drummondville (Québec)…
Une exposition intitulée Souvenirs de Tourville : Modèle:250e de la SHM a eu lieu au Musée national de la Marine à Paris en 1951.
Statues
- Une statue en bronze le représentant est érigée en 1907 sur le monument aux morts de 1870, sur le parvis de la cathédrale de Coutances. Elle est réalisée par Ernest Hulin. Elle est fondue en 1943, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux.
- Une statue le représentant, réalisée en 1952 par Hubert Yencesse, initialement érigée au Trocadéro à Paris, est située dans le jardin des plantes de Coutances. Elle remplace celle réalisée par Ernest Hulin.
- Une statue le représentant, réalisée en 1931 par Joseph Charles Marin, est située place Léon-Paul Legraverend, devant la Poste, à Tourville-sur-Sienne.
-
Statue de Tourville dans le jardin des plantes de Coutances.
-
Anne Hilarion de Costentin de Tourville par Émile Peynot, sur la façade de l'hôtel de ville de Paris.
-
Statue en bois représentant Tourville, Musée national de la Marine de Toulon.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Fichier:Heraldique couronne comte français.svg Fichier:Blason fam fr Costentin de Tourville.svg |
De gueules, à un senestrochère d'argent, tenant une épée du même, surmonté d'un casque taré de profil, aussi d'argent.<ref name="RIETSTAP">Modèle:Ouvrage, et ses Compléments sur www.euraldic.com</ref>,<ref name="heraldique-europeenne">www.heraldique-europeenne.org</ref> |
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
- Ouvrages récents
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Ouvrages anciens
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
Article connexe
Liens externes
- Modèle:Ouvrage
- Association construisant un vaisseau de ligne de Modèle:1er rang du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de la Marine de Louis XIV
Modèle:Succession/Début Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Fin